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Transylvania (l'Antre des Élus) page 4

Auteur : la même dingue que celle qui a fait ce site, cad Sydnette (e-mail) la Psy-Caméléonne.

Fan-fiction terminé le : commencé été 2002 (brouillon préparatoires), fini le dimanche 6 avril 2003.

Où le situer : C'est la suite directe de "Island of the Haunted", alias "L'Antre du Diable".

Notes : Le sous-titre (qui devait être le titre mais j'ai hésité, ayant trouvé d'instinct "Transylvania" immédiatement) ressemble au titre du téléfilm. Je ne l'ai pas fait exprès puisque je l'ai trouvé bien avant de voir le film (et bien sûr avant aucun titre VF ne m'avait été communiqué). J'ai renoncé à en chercher un autre car j'aime bien mon idée et que cela augmente un quelconque effet miroir qui apparaîtrait (nous verrons à long terme) entre le 2eme téléfilm et cette histoire. J'ai du me documenter un peu pour réaliser ceci et ce fan-fiction reste une exclusivité de ce site. Comme tous les textes de ces pages Internet (protégés par diverses lois de la propriété intellectuelle, voir début du site), il est bien sûr expressément interdit de le copier, même si vous précisez le nom de l'auteur (je sais que certains sites intéressants regroupent des fan-fictions - j'ai l'intention de faire la même chose - , je ne suis pas intéressée, ne voulant pas que ces récits soient dispersés sur le Net). Le plus simple est de mettre un lien de votre page vers la mienne (pour cela, il n'y a aucun problème. Mais comme je pratique l'échange de liens quasi-systématique, prévenez-moi, je placerai votre adresse dans mes sites partenaires sur la page "Liens").
2) Je n'ai pas choisi le pays par hasard. Je voulais qu'il soit en Europe et qu'il y ait des montagnes et des grottes. Je désirais un certain climat, mais j'aurais aussi bien pu prendre les Alpes françaises ou l'Autriche (mais après tout on appelle les montagnes là-bas les "Alpes Transylvaniennes"...). Si mon choix s'est porté sur la Transylvanie, c'est d'abord à cause des légendes sur Dracula etc..., que ce nom de pays est beau, qu'il est empreint de mystère, qu'on le connaît généralement mal, et ensuite et surtout car Michael T. Weiss a des origines transylvaniennes... Ses ancêtres (grands-parents) sont originaires de là-bas. C'est selon moi une jolie façon de leur (lui) rendre hommage.
Note 3 : L'auteur, qui est une infatigable bavarde, s'est retenue pour ne pas mettre entre parenthèses tous les commentaires qui lui sont venus à l'esprit pendant l'écriture de ce récit, afin de faciliter votre lecture (et de vous épargner, c'est pénible, ces internautes bavards, non ?). Si jamais vous vouliez néanmoins des précisions, que vous aviez des questions, envoyez-moi un petit e-mail, je me ferai un plaisir d'y répondre (j'en suis un un stade où je peux encore répondre à tous les e-mails qu'on m'envoie... plus ou moins vite bien sûr, surtout si votre question en amène d'autres qui m'entraînent à créer une nouvelle page).

 

 

Sydney et Broots erraient de nouveau dans un sombre couloir. Ils se trouvaient au niveau souterrain 17 et avaient enfin trouvé la bonne clé !

Broots réussit par on ne sait quel miracle à ouvrir la porte, malgré un tremblement nerveux de tout son corps. Un séjour dans le bureau de M. Raines n'était pas pour le ravir. La salle des archives apparut alors. Plus exactement une des salles des archives. Mais dans celle-ci, les humains ne devaient pas venir souvent y consulter des fichiers, car le sol était recouvert d'une couche épaisse de poussière. Pas même Angelo le cambrioleur n'avait du passer car aucune empreinte ne venait se dessiner sur le béton. La salle n'était pas très encombrée. Seuls quelques boîtes et des cartons rouges se partageaient l'espace. Broots voulut ouvrir les cartons mais Sydney le retint : "Ce ne sont que des fichiers d'expériences". Broots s'informa : "Comme ceux de Jarod ?". Le psychologue rit un peu : "Pas tout à fait. Les simulations, d'abord enregistrées sur bandes magnétiques, furent vite stockées sur mini-disques. Non, ce sont là des documents papier concernant des projets plus anciens. Voyons plutôt ceci !".

Il désignait des box en métal, qu'ils ouvrirent. Les fichiers à l'intérieur étaient classés par ordre alphabétique. Broots trouva presque instantanément celui qui les interessait, au nom de Jameson. Il l'ouvrit et se tourna vers Sydney : "Il est écrit que Dovia Jamison a travaillé sur un projet important avec une certaine Ethel. Celle-ci n'est mentionnée que pour ce projet et n'avait donc pas l'habitude de collaborer avec le Centre. Mais on indique tout de même quelques renseignements : adresse professionnelle, en Roumanie, enfant. Et justement, vous ne devinerez jamais...". Sydney compléta, regardant le portrait : "Ethel est la mère de Margareth...".

Broots il farfouilla encore mais ne trouva plus rien sur Ethel, Dovia, Margareth ou Catherine. Il s'exclama soudain : "Il y a des dossiers bien récents ! Regardez, voici le mien ! Oh ! la vache ! C'est bourré d'infos persos !". Sydney leva un sourcil et vint plus près. Il regarda vite fait à la lettre G, puisque son nom au Centre était Green. Mais il ne vit rien. Il se mit alors à parcourir les feuilles de façon plus attentive. Il retint à peine une exclamation en lisant un nom. Il venait de trouver quelque chose le concernant. Mais le Centre ne tenait pas compte de son nom d'emprunt. Le dossier était au nom de Miraï... (nota : j'ai conservé, bien que sachant pertinamment qu'il était faux, ce nom, parce que c'est moi l'auteur et que j'aimais bien ce nom, pis na ! rotflol)

Sydney feuilleta débrilement le dossier et trouva comme Broots un certain nombre d'informations qui n'auraient jamais du s'y trouver. Une feuille retint son attention. Il était griffonné, sur un morceau de papier bleu cette indication : "Projet M"...

 

Monsieur Raines se tenait devant son bureau. Son instinct lui soufflait que quelque chose se tramait, mais pour une fois, non seulement il n'en était pas l'investigateur, mais en plus il en ignorait la nature. Sydney et Broots semblaient agités, et Mlle Parker avait une fois de plus disparu. Où pouvait-elle être ? Sans doute avec Jarod, mais encore fallait-il savoir où...

 

La neige tombait à gros flocons qui se déposaient mollement sur le sol. On ne voyait plus le ciel, ni aucun élément de la nature à vrai dire. Et cette situation empirait. Miss Parker se demandait ce qu'elle faisait là, à côté de son ennemi de toujours qu'elle aurait du ligoter au lieu de suivre. D'ailleurs, si elle avait si froid, c'était sa faute. Elle n'aurait jamais eu l'idée de venir se perdre toute seule au milieu des Alpes de Transylvanie. Non, il fallait être dingue pour s'aventurer ainsi dans ces chemins enneigés. Mais qu'elle aimait voir Jarod dingue !

Miss Parker et Jarod avançaient donc dans un brouillard à couper au couteau (et encore, mieux valait prendre une tronçonneuse). La Dragon Lady ne se plaignait pas car elle était courageuse et surtout que Jarod allait la prendre pour une idiote si elle avouait qu'elle grelottait et allait congeler sous peu. Ce fut Jay qui commenta à sa place : "Il fait un temps à faire bronzette en maillot de bain, non ?". La remarque fit sourire un bon dizième de seconde sa compagne d'infortune, qui reprit bientôt son sérieux : et si le Centre la voyait faire des sourires à Jarod, qu'en conclueraient-ils ? Oui, à vrai dire, cela ne ferait que confirmer leurs hypothèses vérifiées des centaines de fois. Plus personne n'était dupe. Elle afficha donc un grand sourire.

Le vent devint plus violent et il fut difficile d'avancer. Les deux futurs tourtereaux (vous n'en doutez pas, n'est-ce pas ? Moi non plus. D'ailleurs je veux juste rappeler que je suis une shipper, que c'est moi seule qui décide de ce qu'il va se passer et que Jarod and Parker ne vont pas être trop éloignés longtemps... s'ils s'éloignent ! Vous avez remarqué, concernant les commentaires, j'ai craqué !) avaient beaucoup de mal à garder leur équilibre et chaque pas était une épreuve. Pour couronner le tout, ils furent stoppés net dans leur élan, quand un bâton épais s'abattit sur leurs têtes...

Miss Parker ouvrit les paupières la première. Elle fut surprise de ne pas se retrouver dans son lit tout blanc à Blue Cove. Son dos lui faisait mal, sa tête aussi et elle était près de Jarod. Tout était norm... Quoi ?! A côté de Jarod ? Elle eut du mal à se souvenir, mais quand elle entendit le souffle du vent et qu'un courant d'air froid vint lui glacer les membres, elle retrouva vite ses esprits. Elle était dans une grotte. Grande constatation. Que faisait-elle là ? That was the question ! To be in a rock and même pas savoir pourquoi ! Bref, de toute façon la philo n'avait jamais été son fort, et elle avait horreur de chercher des réponses à des questions insolubles. Voilà pourquoi sa vie l'énervait de plus en plus.

Que c'est beau un homme qui dort ! Perdue dans la contemplation de Jarod, elle pouvait oublier ses ennuis. Son visage était si doux. Un ennemi, lui ? Il fallait vraiment les effets d'une malédiction pour croire cela ! Il dormait si paisiblement. On eût dit un bébé, mais alors un grand. Il souriait. Miss Parker se demandait à quoi il pouvait bien rêver. Occupait-elle ses pensées, la nuit ? Elle mit ses mains devant ses lèvres et puis caressa la joue du Caméléon. Bisou innocent qu'on ne pourrait même pas lui repprocher. Elle pourrait toujours dire qu'elle ne l'avait pas fait exprès. Si jamais ses lèvres s'égaraient dans des endroits interdits, elle n'aurait aucune excuse. Mais de toute façon, qui pourrait les surprendre ici ? Elle se décida donc à embrasser franchement la joue que lui tendait son Jarodinou préféré.

Elle stoppa soudain, constatant un mouvement. Jarod ouvrait les yeux. "Où suis-je ?" fut la question, tant de fois répétée dans les films. Avec une douceur infinie, Miss Parker déclara : "Nous sommes dans une grotte. Je ne sais pas comment nous sommes arrivés là, mais une chose est sûre, vu la tempête de neige qui fait rage, nous sommes coincés". Jarod fut étonné du ton de sa Dragon Lady adorée. Elle sussurait ces mots qui arrivaient délicatement à son oreille comme il aurait dégusté un bonbon. C'était inhabituel, mais très agréable. Il ne dirent rien pendant un long moment, qui sembla ne durer qu'une seconde, pour ne pas rompre le charme. Enfin, ils se levèrent et commencèrent à explorer la grotte.

Ils marchèrent environ dix minutes dans un couloir de pierre étroit. Il n'y avait absolument rien sur les murs, pas le moindre petit dessin ou panneau indicateur... Miss Parker commençait à s'impatienter. Ils avançaient à la lueur d'une torche électrique et elle manquait de trébucher à chaque pas. Elle allait abîmer ses talons, à ce rythme-là ! Enfin le couloir s'éclaira et une ouverture apparut. Ils la franchirent et débarquèrent dans une salle ronde. Des sortes d'icônes étaient accrochées au mur. Mais ce n'est pas ce qui frappa le plus les deux aventuriers. Devant la paroi du fond était dressée une statue d'ange magnifique, un peu comme celle devant le château où ils logeaient. Mais celle-ci était gigantesque et faisait environ un mètre quatre-vingt. Grandeur nature. Son expression était aimable, ses traits délicats. Ses aîles étaient baissées et elle portait une robe drapée comme celles des statues de l'Antiquité. Mais le plus étonnant était son visage. Par-delà l'expression, les yeux plus vrais que nature, le sourire éclatant et les mèches de cheveux en folie, elle présentait une particularité qui les surprit tous les deux. La pose était certes inhabituelle, et la figure moderne pour de l'art classique, mais ce n'était pas cela le plus frappant. La statue, malgré son attitude joyeuse, était une véritable jumelle de pierre de Mlle Parker !...

 

Lyle était en fin parvenu en bas, ayant réussi à ne pas tomber malgré les échelons glissants. Il se retourna, pour voir cinq hommes qui l'observaient à la dérobée. Des insultes et autres mots peu aimables lui vinrent à l'esprit, mais Lyle se dit que s'il voulait attraper deux gros poissons qui l'intéressaient, à savoir Jarod et les parchemins, il allait devoir jouer plus finement. Les hommes s'étaient arrêté de creuser ou de prendre des mesures pour le regarder.

Il sourit et demanda : "Connaissez-vous un dénommé Jarod ?". A ce nom, le visage des hommes s'éclaira. L'un d'entre eux expliqua : "Bien sûr ! Jarod nous a beaucoup aidé ! Avec de vieux parchemins, il a même trouvé une mine". Lyle ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes et sentit une certaine colère monter en lui. Cela avait semblé trop facile. Des parchemins, bien sûr, mais pas du tout ceux qu'il recherchait... Lyle remonta, un air aigri sur le visage.

 

Miss Parker brossait ses longs cheveux sombres et soyeux. Elle aimait beaucoup ce moment, qui lui rappelait des souvenirs de sa mère. Elle réfléchissait. Elle se regardait dans un miroir au cadre doré et ouvragé. Soudain il se passa un fait étonnant. Son reflet se mit à parler : "Qu'as-tu ?". Miss Parker répondit machinalement : "Pourquoi cette statue est-elle à mon image ?". Le reflet répondit tranquillement : "Tu as un lien avec l'Elu. Et les anciens le savaient". Miss Parker se rendit soudain compte que quelqu'un lui parlait, pour de vrai. Elle se retourna d'un coup et se trouva face à elle-même ! La femme en face d'elle était semblable à Miss Parker de visage, et portait une longue robe noire. Elle semblait flotter à quelques centimètres du sol. Paniquée, la Miss interrogea : : "Qui... qui êtes-vous ?". Son double apparent répondit : "Voyons, tu ne me reconnais pas ? Je suis la petite Miss Parker".

Celle-ci reprit sa forme originale, avant de poursuivre : "Tu es si belle. Toi, tu as pu grandir". La Miss se calma et interrogea : "Tu n'es pas restée sur Carthis ?". Angel parut tourmentée : "Je ne suis qu'une pauvre âme sans corps. Je vais où je veux. Je t'aime bien, tu es une Parker". La Parker en question demanda : "Pourquoi parlais-tu d'un lien avec un élu ? Quel élu ?". Angel resta énigmatique : "Tu le comprendras bientôt. Tu sais, moi j'ai lu les parchemins". A ce moment précis, on frappa à la porte.

Miss Parker alla ouvrir et se trouva face à face avec le Caméléon, lequel lui demanda immédiatement : "Avec qui parlais-tu ?". "Avec...". Miss Parker s'était retournée pour désigner Angel de la main. Son bras retomba. La pièce était vide.

Jarod et Parker se tenaient devant la bibliothèque. "Tu vois", disait Jarod, "l'affaire n'est pas simple. Mais j'ai trouvé quelques mots concernant des statues". Mlle Parker observa attentivement le visage de Jay quand elle demanda : "Des statues à mon image ?". Jarod sourit : "Cela, l'auteur ne le précise pas. Il faut dire que tu n'étais pas née, à l'époque... Mais on rapporte que sept statues furent construites il y a environ deux cents ans par deux originaux. Deux frères marginaux qui vivaient coupés du monde dans un château et y moururent". "Quel château ? On sait où il se trouve ?". Le Caméléon sourit à nouveau : "Oui, et tu ne devineras jamais lequel...". La Dragon Lady comprit instantanément : "Celui-ci !".

"Exactement ! Et les propriétaires de l'époque restèrent jusqu'à ce que la famille de ma mère décide d'acheter ce château. Mais bizarrement, on n'entendit plus parler de voix ou de craquements à partir de là". Miss Parker ouvrit des yeux ronds : "Des voix ?". Jarod expliqua : "Oui. A l'époque où les deux frères habitaient cet endroit, les domestiques firent courir la rumeur que des voix se laissaient entendre la nuit. Ils avaient du voir ou entendre quelque chose de terrifiant, car ils ne restaient jamais longtemps. On pensait que le château était hanté". La Miss blêmit : "Mais j'ai... vu...". Jarod déclara : "Non, je ne crois pas que ce que tu as vu soit un fantôme. Je pense plutôt à un mauvais plaisantin qui aimerait bien nous voir partir. Reste à savoir qui il est... Quoi qu'il en soit, les gens avaient très peur, excepté les deux frères. On les soupçonnait d'organiser des réunions diaboliques, mais jamais les domestiques n'approuvèrent ces suppositions. Quoi qu'il en soit, on craignait ces deux hommes". "Sait-on qui ils étaient exactement ?", s'enquit la Dragon Lady. "Non, l'auteur ne précise pas leur nom. On raconte simplement qui'ils descendraient d'un moine. Mais l'auteur du livre n'ajoute pas foi à ces propos. Il déclare que c'est ridicule, puisque les moines font voeu de chasteté. Sans doute étaient-ce plutôt des amis d'un moine. Peut-être comme ceux de la société de Carthis...".

Miss Parker interrogea : "Et les statues ? Qu'en sait-on ?". Jarod sembla troublé : "Elles ont... elles ont été effectuées d'après des crayonnés très précis. L'homme qui les avaient commandées, l'un des deux frères, vint les récupérer, et on n'entendit plus parler de lui. Peu de temps après, les frères mouraient. Il y avait six statues assez petites et une grande. On rapporte qu'elles avaient toutes des ailes et paraissaient presque vivantes tant les détails anatomiques étaient surprenants. Les statues étaient toutes blanches et étaient pour la majorité grandeur nature, exceptée la plus grande. On trouvait néanmoins leur taille excessive, mais la population a grandi depuis... En tout cas, on ignore où elles sont". Miss Parker commenta : "Alors nous sommes dans une impasse...".

Ils entendirent un bruit derrière eux et Zepher Domna apparut. Les deux sursautèrent devant cette apparition. Zepher sourit et dit d'un ton malicieux : "Vous avez donc peur d'un vieillard comme moi ? Je suis peut-être bougon, mais je ne mange pas les jeunes gens". Jarod expliqua : "C'est à dire que nous avons eu quelques accidents, alors nous nous méfions...". Zepher sourit encore : "Et vous me croyez responsable ? Ah, ces jeunes...". Il demanda sur un ton plus sérieux : "Vous vous intéressez donc aux statues de Sir McScrooge ? (que le premier qui comprenne l'allusion me contacte lol) Votre mère se passionnait aussi pour elles. Il y a une légende qui circule autour d'eux, mais ce n'est pas dans ces vieux bouquins que vous en apprendrez beaucoup. Ces statues, voyez-vous, constitueraient la clé d'un des plus grands secrets de tous les temps. Votre mère a découvert que tout cela était lié à une prophétie dont elle a retrouvé la trace en Ecosse, ce qui est peu étonnant vu le nom des deux bonhommes. McScrooge, ça n'est pas de par ici, ça. Meg est donc partie, mais quand elle est revenue ici, il y a deux semaines, elle a annoncé qu'elle n'avait rien trouvé. Elle avait l'air embêtée, elle a laissé entendre que toute cette histoire concernait ses "chers enfants"". Jarod avait écouté, devenant plus pâle de minute en minute. Il s'enquit : "Où se trouvent les statues actuellement ? Nous en avons vue une, mais elle était...". "Comme réelle ? Oui, c'est ce qu'on dit. Les autres aussi sont comme ça, je suppose. Personne n'a pu les trouver toutes. Il y en a une ici même, si ça vous intéresse aussi. Dans l'une des chambres inoccupées du premier étage".

Ils les conduisit dans une vaste pièce aux tentures de velours grenat. La pièce était sombre mais un autel fort éclairé attirait l'attention. Celui-ci présentait d'ailleurs une statue, LA statue. Jarod murmura : "Frère Vespus... Cette statue représente frère Vespus, le moine qui retrouva les pacrhemins et les ramena en Ecosse". Il s'approcha : "Le symbole ! Le mystérieux symbole du bar Alley Sports !". Il promena sa main sur les aspérités de la statue, l'air songeur. Zepher expliqua : "Votre mère s'est beaucoup intéressée à ce symbole. C'est ainsi qu'elle a eu une piste pour partir en Ecosse". Jarod examinait toujours la statue, tandis que le gardien poursuivait : "Malheureusement, malgré ce symbole, il n'y a rien d'autre gravé qui puisse vous aider. Néanmoins, bonne chance". Il sortit de la pièce.

Jarod murmura : "Gravé, non, mais sur un autre support ?". Il décida d'enlever la tête de la statue. Il la tourna d'un cran et la souleva. Une cavité apparut. Jarod y polongea la main et ressortit une chaînette au bout de laquelle était suspendue un médaillon en argent. Il l'examina. Le mot "secret" y était gravé. Jarod se tourna vers Miss Parker et se retint de parler. La Miss semblait rêveuse, perdue dans ses pensées. Il demanda : "Tu es bien silencieuse... A quoi penses-tu ?". La Dragon Lady répondit simplement : "A l'avenir". Jarod remarqua : "Tiens. Tu écoutes mes conseils, maintenant ?". Il s'approcha et voulut la prendre dans ses bras. Mais la jeune femme le repoussa doucement : "Ne profite pas de mes moments de faiblesse...". Elle sortit de la pièce d'un pas décidé.

 

Lyle se tenait debout dans son bureau, jouant avec une statuette d'ébène. Il semblait contrarié. La porte s'ouvrit doucement et l'agaçant bruit de roulettes grinçantes se fit entendre. M. Raines venait d'entrer. Il interrogea : "Alors, comment se présentent tes recherches ?" (vous aurez noté le tutoiement). Lyle fit une drôle de moue : "A vrai dire, j'en espérais plus de résultats. Jarod nous a encore une fois menés en bateau. Et Dieu seul sait où est passée ma soeur...". Raines, après quelques sifflement, commenta : "Elle est avec Jarod, très probablement. Tu aurais du l'empêcher de partir". Lyle fit un geste d'agacement : "Je ne suis pas responsable des déplacements de Mlle Parker. Qu'elle aille au Diable ! Il est plus important de ramener le Caméléon !".

Raines commenta : "Justement. Elle essaie de contrecarrer nos projets. Elle veut nous empêcher de le ramener. Il faut les retrouver, et vite. As-tu au moins une idée de l'endroit où elle comptait se rendre ?". Lyle fit un signe de la tête : "A New-York. Mais elle n'y est probablement plus...". M. Raines : "Retrouve-les ! N'oublies pas le pacte que nous avons établi". Il sortit de la pièce, laissant Lyle furieux mais impuissant.

 

Les recherches sur le projet M furent concluantes. Broots arriva dans le bureau de Sydney avec un gros dossier sous le bras. "Eh bien, Broots ?". L'informaticien expliqua : "Margareth n'était pas n'importe qui. Elle avait des aptitudes particulières, c'est à cause d'elle que le Centre a commencé à parler de "caméléon humain". Les dirigeants, traduisez M. Raines ou M. Parker, je ne sais pas, ont conçu un projet, ce fameux projet M". Sydney leva un sourcil : "Ils voulaient faire un clone de Margareth ?". Broots hocha négativement la tête : "Leur projet était de fabriquer un caméléon, le Caméléon parfait. Un petit garçon ou une petite fille qui pourrait être "programmée" pour servir au Centre, ce sont les termes exacts". Syd commenta, le poing sous le menton : "C'est monstrueux...". L'informaticien répondit : "Et encore, vous n'avez pas encore tout vu !".

Il fit une légère pause puis reprit : "En plus de chercher dans les écoles des surdoués, ils voulaient l'enfant de Margareth. Mais celle-ci n'en avait pas encore, son mari étant stérile". Sydney s'étonna : "Le Major Charles ?". "Oui". Le psychiatre intervint : "Mais alors, qui est le père de Jarod ?". Broots obervait ses papiers, géné : "Le Major Charles aurait en réalité pu être le père, mais les chances étaient réduites. Le Centre choisit donc un père extérieur au hasard semble-t-il. Vous n'êtes pas sans savoir qu'ils possèdent le matériel génétique de plus d'une personne, dans leur centre de stockage biologique...". Le psychologue tombait des nues.

Broots continua : "M. Parker s'occupa personnellement du projet puis en confia la direction au docteur Raines. Raines ne pouvait pas s'occuper de Jarod car il était trop occupé par des projets personnels dont il n'est pas précisé la nature dans ce dossier. M. Raines décida donc à regret de confier le petit Caméléon, une fois enlevé par votre frère, à une personne de confiance : vous-même. M. Parker nota en 1964 sur ces papiers qu'il était peut-être gênant de placer Jarod sous votre tutorat - pour quelque raison obscure - mais qu'il était trop tard. Le bon déroulement du projet dépendait de la coopération de Jarod, il ne valait mieux pas changer d'éducateur en cours de route. M. Raines laissa une note à M. Raines : "Abel, j'aurais du te mettre au courant, tu n'es pas fautif"".

Sydney s'étonna : "Pourquoi paraissait-il gênant que je m'occupe de Jarod ? A cause de mon manque d'expérience à l'époque ?". Broots répondit, mal à l'aise : "Peut-être... Peut-être aussi à cause d'un l...". Il ne termina pas sa phrase. Il se tourna vers Sydney et lui tendit quelques papiers : "Je préfère que vous consultiez cela seul". Il sortit du bureau du psychologue. Sydney regarda les feuilles griffonnées. Soudain il sursauta, ne pouvant retenir une exclamation.

 

Suite et fin de la fanfic

(Sydnette, sadique a trouvé malin de laisser durer le suspense...)

 

 

 

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