Carnets SL27 Chronologie Épisodes Secrets Refuge
Quand Parker rencontre Jarod (page 3)
Auteur : Electre, Lyssa, Jacobette (MariMok) et Gumi. Les collages sont de Didine.
Notes : Heu, ben j'espère que je pouvais le mettre là...
Troisième Partie
05h17mn, le téléphone sonne
Dans un soupir traînant, elle décroche
MP : What ?
Interlocuteur : Miss Parker, cest Broots, je suis désolé
de vous réveiller, mais je viens de parler à mon ami de la
technologie de filature, vous savez, le cul-de-jatte qui à perdu
un il en
.
MP : venant au fait Brrrroots
..
Broots : Nous avons retrouvez sa trace !!!
MP : la trace de qui ? soyez plus explicite, il nest que
cinq heures du matin
.
Broots : la trace de Jarod ! Nous lavons localisé, il est
à Las Vegas, dans un motel
.heu
le « Dirty Trick
Motel » il me semble
MP : Quon prépare le jet Broots, je veux partir dès que
possible
07h38mn, le jet décolle, direction Las Vegas
Pour une fois, Miss Parker a décidé de partir seule, pas de
Sydney ni de Broots, et encore moins de Lyle, cette fois elle
attraperait Jarod, mais à sa façon !
09h45, Miss Parker descend de lavion et pose son premier
talon sur le sol végasien
Elle hèle un taxi, lequel sarrête devant elle, et sengouffre
à lintérieur.
Taximan, regardant les jambes de MP dans le rétroviseur : je
vous dépose où, jolie madame
MP , sapercevant du regard sur son anatomie : Occupez-vous
de votre pare brise
.., « Dirty Trick Motel ».
Taximan : Vous devriez changer de fréquentation, cest pas
très recommandé pour une jeune dame comme vous
MP : bon, écoutez, le jour où jaurai besoin dun
conseil pour conduire un taxi, je vous demanderai votre avis, en
attendant, bouclez-là !
Taximan : Oooh, on est dans sa mauvaise période du mois, je vois
MP : Vous voyez rien du tout, conducteur de voitures à pédales,
une réflexion de plus et je fais de votre taxi une passoire.
10h02mn, après une promenade en taxi des plus exaspérantes, MP
arrive devant le Dirty Trick Motel
Cest un motel plutôt
banal mais sûrement dun goût douteux, lenseigne
clignotante rose fluo, ninspirant rien de très luxueux.
Lair dépité, MP pousse la porte. Elle arrive devant un
petit bureau, laccueil sûrement, elle appuie sur la
sonnette
Un vieux réceptionniste bedonnant se présente
alors devant elle.
Réceptionniste : Oui, que puis-je f
.Oh, Miss Parker, je ne
vous avais pas reconnu !
MP, un petit sourire en coin : vous connaissez Jarod je présume
Réceptionniste : Oui, il était femme de chambre
MP : Femme de chambre ! Décidément tu nous aura tout fait Jarod
!
Réceptionniste : Il vous a réservé une chambre dailleurs
MP : la 81 ?!
Réceptionniste : Ha non, la 69, pourquoi ?
MP : Non, pour rien
MP prend la clé, et savance vers lascenseur quand,
lui écrasant lourdement le pied, une vieille aveugle lui coupe
la route
MP, doucement : putain daveugle
Mais, la vieille na pas fait deux pas de plus quelle
se prend les pieds dans les bagages de MP et saffale de
tout son long !
MP, pensant : Bien fait !
MP, arrive devant la chambre 69, elle glisse la clé dans la
serrure, tourne lentement la poignée, et pousse la porte
.
A lintérieur, lobscurité enveloppe chaque recoin,
chaque contour, les ombres sont reines
Un léger courant dair vient lui caresser le visage, elle
frissonne
La fenêtre est ouverte, le rideau flotte dans la pénombre,
emporté par la brise légère de février.
Laissant la pièce plongée dans son antre de silhouettes, MP sassoit
sur le canapé. Les yeux dans le vide, elle semble fatiguée, exténuée
par cette traque incessante qui ne pouvait que lattirer
vers une affliction profonde et faire delle une femme
taciturne
Pourquoi donc, continuait-elle à servir les
lubies perfides du centre, au détriment de ses propres chimères
Elle
voudrait rêver, elle voudrait aimer, elle voudrait que le
bonheur sorte enfin de sa torpeur et vienne bercer son quotidien
devenu trop morose
Parfois la mort serait plus douce
Pendant ce temps, derrière une autre porte
Allongé sur un lit, éclairé par quelques bougies, les yeux
fermés, Jarod se prend à rêver à une vie empreinte de quiétude
et de banalités
.Pourquoi lui ? Pourquoi est-il poursuivi,
désiré comme un pompon de foire
.Oui, cest ça, il
est comme un pompon, inlassablement accroché au bout du fil de
son existence, allant de droite à gauche, porté au gré des
vicissitudes dun manège de cupidité, de frénésie, de
cruauté
Il na pourtant rien fait pour mériter cela
mais
le sort en a voulu autrement
Et puis, il y a cette solitude
lancinante qui commence à le torturer au plus profond de son âme...Surtout
quà ses yeux, lamour a déjà un visage, un sourire,
cet amour qui est si près mais pourtant bien inaccessible
Comme
une fatalité qui sabat sur vous et vous pourrit chaque
jour jusqu'à vous détruire entièrement, lentement qui rôde et
corrode votre cur jusquà latrophie irrémédiable.
Jarod, ouvre les yeux, il regarde son portable, posé sur la
table de chevet, près de cette chandelle qui danse paisiblement,
laissant sévader quelques volutes légères et parfumées
Il sait quil na quà tendre la main, il sait quelle
est aussi seule que lui, aussi blessée, esclave de son enfance
avortée, un pantin malmené qui ne rêve que de briser ses chaînes
pour enfin savourer les délices de la liberté. Il fixe son
portable, brûlant son regard dans cette chandelle qui le nargue
Dans la chambre 69, quelques minutes plus tard
MP est appuyée contre la vitre, noyée dans une mer détoiles,
perdue dans les ténèbres célestes
Soudain, sa rêverie
est assassinée par une sonnerie quelle ne connaît que
trop
Elle ne veut pas répondre, à quoi bon entendre Broots
vous parler de ses relations plus que saugrenues, tout droit
sorties dun mauvais roman, ou Sydney vous faire une pseudo-thérapie
sur la vie et ses mystères, ou encore Lyle, râlant de ne pas
avoir été prévenu de cette traque soudaine
.Elle nen
a ni lenvie, ni le courage
mais, voyant que le téléphone
ne se résigne pas à se taire, elle décroche
MP, la voix lassée : What ?!
Interlocuteur : jai cru que tu ne décrocherais jamais
MP : Jarod
jaurai dû men douter
que veux-tu,
pourquoi mavoir emmenée ici ?
JAROD : Je sens un peu de fatigue dans ta voix
lhôtel
ne te plaît pas peut-être ? tu naimes pas cette
tapisserie rose, assortie à la moquette ? on se croirait dans un
bonbon géant
MP : je nai pas envie de mamuser Jarod, je suis éreintée
de devoir te courir après sans cesse, jai envie que ça sarrête
JAROD : il ne tient quà toi den décider
MP : tu sais bien que non Jarod
JAROD : En es-tu bien certaine ? Moi je crois que non, parfois il
faut juste faire un pas ou deux en avant pour trouver ce que lon
cherche
peut-être te suffit-il de faire ce pas Miss Parker
Méditant quelques secondes, MP entend dans le combiné une voix
lointaine annonçant : « service détage »
.
MP, souriant : Cest une moralité de conte de fées ça,
Jarod, ma vie est beaucoup plus compliquée que cela, et tu le
sais bien
Elle raccroche et garde un moment son téléphone dans sa main,
se disant que Jarod navait peut-être pas tout à fait tort
A cet instant, quelquun frappe à la porte
MP : what ?!
- « service détage
»
Comprenant de suite que Jarod se trouve dans le même hôtel quelle,
MP ouvre brusquement la porte
MP : jai besoin de rien, merci
Dites-moi, vous navez
pas vu un homme denviron trente-cinq, quarante ans, grand,
brun, plutôt beau gosse, je pense quil est à cet étage
en
fait, cest mon mari, je voudrais lui faire une surprise
vous
savez, cest la Saint-Valentin aujourdhui
Femme du service détage : heu, si, juste au fond du
couloir, chambre 80 et quelque chose il me semble..
MP, doucement : je te tiens Jarod
..
MP traverse le couloir, croise un gars qui ressemble fort à Doc
gynéco, ce qui linterpelle quelques peu
.sûrement
une impression de déjà-vu, pense-t-elle, et arrive devant la
chambre 81
Persuadée que Jarod se trouve derrière cette porte, elle ne
frappe pas, tourne la poignée et ouvre lentement
A lintérieur, éclairée par quelques chandelles, la pièce
se dessine dans un clair-obscur romantique, sensuel.
Assis sur un fauteuil, Jarod la fixe du regard
JAROD : je tattendais Miss Parker.
MP : jaurai dû men doutais, cétait trop
facile
.Pourquoi faire tout ça Jarod, javoue que je
ne te suis pas ?
JAROD : Parce que jen ai assez, quon se courre après
comme des gamins dans une cours de récré
Ne me dis pas que
cest comme ça que tu voyais ta vie
arpentant les
routes sur la trace dun innocent qui ne cherche quun
oasis de quiétude et un peu de bonheur
Où sont passées
tes utopies de petite fille fragile ?
MP : Cela fait bien longtemps que le centre me les a volées
ja
passé lâge de croire aux contes pour enfants Jarod
Jarod se rapproche lentement de MP
JAROD : ce que je crois moi, cest que tu as peur, tu as
peur de te sentir heureuse, pour toi, cest un signe de
faiblesse, mais tu te trompes
MP : Quoi que je fasse, je ne pourrai jamais aspirer à ce
bonheur, Jarod
Jarod, la regarde dans les yeux, il aime tellement ce regard
clair et pourtant si sombre, si triste
il pourrait rester
des heures, abreuvé par cet océan mystérieux
JAROD : tout le monde à droit au bonheur, il faut juste savoir
le saisir quand il se présente
MP et Jarod plongent leurs regards lun dans lautre,
la même lueur, la même passion, le même désir. Lentement ,
ils se rapprochent, enfin seuls au monde, retrouvant la candeur
qui les animées lorsquils étaient encore les enfants du
centre.
Mais, à cet instant, crissement de pneus, Jarod ne connaît que
trop ce bruit, le centre nest plus très loin
Il se lève et regarde par la fenêtre. La portière dune
limousine souvre
Raines, Lyle et Mr Parker en sortent
JAROD : Ta famille est là
Quest-ce que tu vas faire ?
me livrer ou me suivre ?
MP : ni lun ni lautre, je vais rester là et tu vas ten
aller
seul
Tu sais que je ne peux pas venir
cest
moi qui chasse, je ne veux pas devenir une proie
Vas-ten
Jarod, laisse-moi et pars, oublie-moi une fois pour toutes, nos
destins ne sont pas liés et ils ne le seront jamais
En prononçant ces mots, une larme perle sur sa joue
JAROD : si cest ce que tu penses
Et, lâme en peine et les yeux scintillants, Jarod sort par
la fenêtre
Quelques secondes plus tard, Lyle, Raines et DP arrivent
Lyle : Hey, Sis, tu fais bande à part ?
MP : Je nai pas eu le temps de vous prévenir, il fallait
que je parte le plus vite possible, si je voulais avoir une
chance de coincer Jarod
Lyle : apparemment, cela na pas servi à grand chose, je ne
vois aucune trace du petit génie
la prochaine fois, tiens
moi au courant !
Raines : envoyez quand même quelques sweepers inspecter les
alentours
On sait jamais
DP : Angel, viens, nous rentrons au centre.
MP : non, je rentrerai seule, jai encore quelques affaires
à ramasser
DP, crispé du visage : Comme tu veux
.tu es sûre que tout
va bien ?
MP : Oui, juste le petit coup de blues quont tous les célibataires
à la Saint-Valentin !
DP, lembrassant : Ne tarde pas trop
Angel
Sur ce , Lyle, DP et Raines sortent de la pièce
laissant MP
à sa peine, à sa solitude
Quelques heures plus tard, plongée dans lobscurité, MP
est toujours chambre 81
le cur noyé dans un océan de
larmes amères
Pourquoi nétait-elle pas partie avec
lui ? Au fond delle, elle savait que ce nétait quune
rêverie absconse, un fantasme dadolescente
ce qui la
fait sourire
elle, si dure qui se mettait à espérer comme
une gamine près dun téléphone.
Un courant dair vient alors caresser sa joue, semblable à
celui quelle avait ressenti le matin même dans la chambre
69
la fenêtre doit être ouverte pense-t-elle, elle se
retourne
et aperçoit une silhouette, derrière les vagues
du rideau transparent
Ce nest quune silhouette,
mais elle la connaît si bien quelle la reconnaîtrait
entre mille
JAROD : jétais sûr de te trouver encore ici
MP : Pourquoi es-tu revenu Jarod ?
JAROD : Tu le sais très bien
Il savance vers elle, le cur à deux doigts dexploser
MP : Jarod, je tai dis de partir, je ne pourrais jamais tapporter
ce que tu recherches.
JAROD : je te connais par cur, je sais ce que tu penses, je
sais ce que tu veux, je sais que tu nes pas celle que tu prétends
être...
MP : Non, Jarod, tu ne sais rien...
Il est tout près delle, il se perd à nouveau dans son
regard détoiles...
JAROD : vient avec moi Parker...Une vie se construit à deux...
Elle le regarde, sa peau frissonne, ses jambes sengourdissent,
sa vue se brouille.
Il la frôle, sans rien dire, leurs yeux font la conversation à
eux seuls.
Leur respiration saccélère, leurs mains tremblent. Ils se
rapprochent doucement lun de lautre.
MP : Jarod....
JAROD : chut, ne dis rien...
Leurs bouches se frôlent, se touchent, leurs langues samalgament
tendrement.
Peu à peu, le désir les enveloppent, ils se sentent enfin
libre, enfin heureux, enfin seuls.
Jarod, pose ses mains sur les joues de MP, puis les fait
lentement glisser contre son cou, son dos, jusquau creux de
ses reins.
MP commence à déboutonner la chemise de Jarod, la lui enlève
et pose ses mains contre son torse. Il a la peau chaude, douce...
Elle sent sa respiration dans son oreille, dans son cou, sur son
épaule...Il commence à leffeuiller comme une rose...ils
se serrent lun contre lautre, sensuellement, passionnément...
MP enfonce doucement ses ongles dans le dos de Jarod.
Jarod caresse la peau brûlante de MP.
Ils sembrassent, ils se désirent...
Il la prend dans ses bras et la dépose sur le lit...
Ils ne peuvent se séparer, aimantés par la
passion dévorante qui les abritent depuis tant dannées...
Leur corps se touchent, leur peau se colle dans une même sueur,
il frémissent, ils frissonnent, ils transpirent, ils saiment...
Retour dans le temps...
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