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Quand Parker rencontre Jarod (page 3)

Auteur : Electre, Lyssa, Jacobette (MariMok) et Gumi. Les collages sont de Didine.

Notes : Heu, ben j'espère que je pouvais le mettre là...

 

Troisième Partie

05h17mn, le téléphone sonne…
Dans un soupir traînant, elle décroche…
MP : What ?
Interlocuteur : Miss Parker, c’est Broots, je suis désolé de vous réveiller, mais je viens de parler à mon ami de la technologie de filature, vous savez, le cul-de-jatte qui à perdu un œil en….
MP : venant au fait Brrrroots…..
Broots : Nous avons retrouvez sa trace !!!
MP : la trace de qui ? soyez plus explicite, il n’est que cinq heures du matin….
Broots : la trace de Jarod ! Nous l’avons localisé, il est à Las Vegas, dans un motel….heu…le « Dirty Trick Motel » il me semble…
MP : Qu’on prépare le jet Broots, je veux partir dès que possible…

07h38mn, le jet décolle, direction Las Vegas…
Pour une fois, Miss Parker a décidé de partir seule, pas de Sydney ni de Broots, et encore moins de Lyle, cette fois elle attraperait Jarod, mais à sa façon !

09h45, Miss Parker descend de l’avion et pose son premier talon sur le sol végasien…
Elle hèle un taxi, lequel s’arrête devant elle, et s’engouffre à l’intérieur.
Taximan, regardant les jambes de MP dans le rétroviseur : je vous dépose où, jolie madame…
MP , s’apercevant du regard sur son anatomie : Occupez-vous de votre pare brise….., « Dirty Trick Motel ».
Taximan : Vous devriez changer de fréquentation, c’est pas très recommandé pour une jeune dame comme vous…
MP : bon, écoutez, le jour où j’aurai besoin d’un conseil pour conduire un taxi, je vous demanderai votre avis, en attendant, bouclez-là !
Taximan : Oooh, on est dans sa mauvaise période du mois, je vois…
MP : Vous voyez rien du tout, conducteur de voitures à pédales, une réflexion de plus et je fais de votre taxi une passoire.

10h02mn, après une promenade en taxi des plus exaspérantes, MP arrive devant le Dirty Trick Motel…C’est un motel plutôt banal mais sûrement d’un goût douteux, l’enseigne clignotante rose fluo, n’inspirant rien de très luxueux.
L’air dépité, MP pousse la porte. Elle arrive devant un petit bureau, l’accueil sûrement, elle appuie sur la sonnette…Un vieux réceptionniste bedonnant se présente alors devant elle.
Réceptionniste : Oui, que puis-je f….Oh, Miss Parker, je ne vous avais pas reconnu !
MP, un petit sourire en coin : vous connaissez Jarod je présume…
Réceptionniste : Oui, il était femme de chambre…
MP : Femme de chambre ! Décidément tu nous aura tout fait Jarod !
Réceptionniste : Il vous a réservé une chambre d’ailleurs…
MP : la 81 ?!
Réceptionniste : Ha non, la 69, pourquoi ?
MP : Non, pour rien…

MP prend la clé, et s’avance vers l’ascenseur quand, lui écrasant lourdement le pied, une vieille aveugle lui coupe la route…
MP, doucement : putain d’aveugle…
Mais, la vieille n’a pas fait deux pas de plus qu’elle se prend les pieds dans les bagages de MP et s’affale de tout son long !
MP, pensant : Bien fait !
MP, arrive devant la chambre 69, elle glisse la clé dans la serrure, tourne lentement la poignée, et pousse la porte….
A l’intérieur, l’obscurité enveloppe chaque recoin, chaque contour, les ombres sont reines…
Un léger courant d’air vient lui caresser le visage, elle frissonne…
La fenêtre est ouverte, le rideau flotte dans la pénombre, emporté par la brise légère de février.
Laissant la pièce plongée dans son antre de silhouettes, MP s’assoit sur le canapé. Les yeux dans le vide, elle semble fatiguée, exténuée par cette traque incessante qui ne pouvait que l’attirer vers une affliction profonde et faire d’elle une femme taciturne…Pourquoi donc, continuait-elle à servir les lubies perfides du centre, au détriment de ses propres chimères…Elle voudrait rêver, elle voudrait aimer, elle voudrait que le bonheur sorte enfin de sa torpeur et vienne bercer son quotidien devenu trop morose…Parfois la mort serait plus douce…

Pendant ce temps, derrière une autre porte…

Allongé sur un lit, éclairé par quelques bougies, les yeux fermés, Jarod se prend à rêver à une vie empreinte de quiétude et de banalités….Pourquoi lui ? Pourquoi est-il poursuivi, désiré comme un pompon de foire….Oui, c’est ça, il est comme un pompon, inlassablement accroché au bout du fil de son existence, allant de droite à gauche, porté au gré des vicissitudes d’un manège de cupidité, de frénésie, de cruauté…Il n’a pourtant rien fait pour mériter cela…mais le sort en a voulu autrement…Et puis, il y a cette solitude lancinante qui commence à le torturer au plus profond de son âme...Surtout qu’à ses yeux, l’amour a déjà un visage, un sourire, cet amour qui est si près mais pourtant bien inaccessible…Comme une fatalité qui s’abat sur vous et vous pourrit chaque jour jusqu'à vous détruire entièrement, lentement qui rôde et corrode votre cœur jusqu’à l’atrophie irrémédiable.
Jarod, ouvre les yeux, il regarde son portable, posé sur la table de chevet, près de cette chandelle qui danse paisiblement, laissant s’évader quelques volutes légères et parfumées…
Il sait qu’il n’a qu’à tendre la main, il sait qu’elle est aussi seule que lui, aussi blessée, esclave de son enfance avortée, un pantin malmené qui ne rêve que de briser ses chaînes pour enfin savourer les délices de la liberté. Il fixe son portable, brûlant son regard dans cette chandelle qui le nargue…

Dans la chambre 69, quelques minutes plus tard…

MP est appuyée contre la vitre, noyée dans une mer d’étoiles, perdue dans les ténèbres célestes…Soudain, sa rêverie est assassinée par une sonnerie qu’elle ne connaît que trop…Elle ne veut pas répondre, à quoi bon entendre Broots vous parler de ses relations plus que saugrenues, tout droit sorties d’un mauvais roman, ou Sydney vous faire une pseudo-thérapie sur la vie et ses mystères, ou encore Lyle, râlant de ne pas avoir été prévenu de cette traque soudaine….Elle n’en a ni l’envie, ni le courage…mais, voyant que le téléphone ne se résigne pas à se taire, elle décroche…
MP, la voix lassée : What ?!
Interlocuteur : j’ai cru que tu ne décrocherais jamais…
MP : Jarod…j’aurai dû m’en douter…que veux-tu, pourquoi m’avoir emmenée ici ?
JAROD : Je sens un peu de fatigue dans ta voix…l’hôtel ne te plaît pas peut-être ? tu n’aimes pas cette tapisserie rose, assortie à la moquette ? on se croirait dans un bonbon géant…
MP : je n’ai pas envie de m’amuser Jarod, je suis éreintée de devoir te courir après sans cesse, j’ai envie que ça s’arrête…
JAROD : il ne tient qu’à toi d’en décider…
MP : tu sais bien que non Jarod…
JAROD : En es-tu bien certaine ? Moi je crois que non, parfois il faut juste faire un pas ou deux en avant pour trouver ce que l’on cherche…peut-être te suffit-il de faire ce pas Miss Parker…
Méditant quelques secondes, MP entend dans le combiné une voix lointaine annonçant : « service d’étage »….
MP, souriant : C’est une moralité de conte de fées ça, Jarod, ma vie est beaucoup plus compliquée que cela, et tu le sais bien…
Elle raccroche et garde un moment son téléphone dans sa main, se disant que Jarod n’avait peut-être pas tout à fait tort…
A cet instant, quelqu’un frappe à la porte…
MP : what ?!
- « service d’étage… »
Comprenant de suite que Jarod se trouve dans le même hôtel qu’elle, MP ouvre brusquement la porte…
MP : j’ai besoin de rien, merci…Dites-moi, vous n’avez pas vu un homme d’environ trente-cinq, quarante ans, grand, brun, plutôt beau gosse, je pense qu’il est à cet étage…en fait, c’est mon mari, je voudrais lui faire une surprise…vous savez, c’est la Saint-Valentin aujourd’hui…
Femme du service d’étage : heu, si, juste au fond du couloir, chambre 80 et quelque chose il me semble..
MP, doucement : je te tiens Jarod…..

MP traverse le couloir, croise un gars qui ressemble fort à Doc gynéco, ce qui l’interpelle quelques peu….sûrement une impression de déjà-vu, pense-t-elle, et arrive devant la chambre 81…
Persuadée que Jarod se trouve derrière cette porte, elle ne frappe pas, tourne la poignée et ouvre lentement…

A l’intérieur, éclairée par quelques chandelles, la pièce se dessine dans un clair-obscur romantique, sensuel.
Assis sur un fauteuil, Jarod la fixe du regard…
JAROD : je t’attendais Miss Parker.
MP : j’aurai dû m’en doutais, c’était trop facile….Pourquoi faire tout ça Jarod, j’avoue que je ne te suis pas ?
JAROD : Parce que j’en ai assez, qu’on se courre après comme des gamins dans une cours de récré…Ne me dis pas que c’est comme ça que tu voyais ta vie…arpentant les routes sur la trace d’un innocent qui ne cherche qu’un oasis de quiétude et un peu de bonheur…Où sont passées tes utopies de petite fille fragile ?
MP : Cela fait bien longtemps que le centre me les a volées…j’a passé l’âge de croire aux contes pour enfants Jarod…
Jarod se rapproche lentement de MP…
JAROD : ce que je crois moi, c’est que tu as peur, tu as peur de te sentir heureuse, pour toi, c’est un signe de faiblesse, mais tu te trompes…
MP : Quoi que je fasse, je ne pourrai jamais aspirer à ce bonheur, Jarod…
Jarod, la regarde dans les yeux, il aime tellement ce regard clair et pourtant si sombre, si triste…il pourrait rester des heures, abreuvé par cet océan mystérieux…
JAROD : tout le monde à droit au bonheur, il faut juste savoir le saisir quand il se présente…
MP et Jarod plongent leurs regards l’un dans l’autre, la même lueur, la même passion, le même désir. Lentement , ils se rapprochent, enfin seuls au monde, retrouvant la candeur qui les animées lorsqu’ils étaient encore les enfants du centre.
Mais, à cet instant, crissement de pneus, Jarod ne connaît que trop ce bruit, le centre n’est plus très loin…
Il se lève et regarde par la fenêtre. La portière d’une limousine s’ouvre…Raines, Lyle et Mr Parker en sortent…
JAROD : Ta famille est là…Qu’est-ce que tu vas faire ? me livrer ou me suivre ?
MP : ni l’un ni l’autre, je vais rester là et tu vas t’en aller…seul…Tu sais que je ne peux pas venir…c’est moi qui chasse, je ne veux pas devenir une proie…Vas-t’en Jarod, laisse-moi et pars, oublie-moi une fois pour toutes, nos destins ne sont pas liés et ils ne le seront jamais…
En prononçant ces mots, une larme perle sur sa joue…
JAROD : si c’est ce que tu penses…
Et, l’âme en peine et les yeux scintillants, Jarod sort par la fenêtre…

Quelques secondes plus tard, Lyle, Raines et DP arrivent…
Lyle : Hey, Sis, tu fais bande à part ?
MP : Je n’ai pas eu le temps de vous prévenir, il fallait que je parte le plus vite possible, si je voulais avoir une chance de coincer Jarod…
Lyle : apparemment, cela n’a pas servi à grand chose, je ne vois aucune trace du petit génie…la prochaine fois, tiens moi au courant !
Raines : envoyez quand même quelques sweepers inspecter les alentours…On sait jamais…
DP : Angel, viens, nous rentrons au centre.
MP : non, je rentrerai seule, j’ai encore quelques affaires à ramasser…
DP, crispé du visage : Comme tu veux….tu es sûre que tout va bien ?
MP : Oui, juste le petit coup de blues qu’ont tous les célibataires à la Saint-Valentin !
DP, l’embrassant : Ne tarde pas trop…Angel…
Sur ce , Lyle, DP et Raines sortent de la pièce…laissant MP à sa peine, à sa solitude…

Quelques heures plus tard, plongée dans l’obscurité, MP est toujours chambre 81…le cœur noyé dans un océan de larmes amères…Pourquoi n’était-elle pas partie avec lui ? Au fond d’elle, elle savait que ce n’était qu’une rêverie absconse, un fantasme d’adolescente…ce qui l’a fait sourire…elle, si dure qui se mettait à espérer comme une gamine près d’un téléphone.

Un courant d’air vient alors caresser sa joue, semblable à celui qu’elle avait ressenti le matin même dans la chambre 69…la fenêtre doit être ouverte pense-t-elle, elle se retourne…et aperçoit une silhouette, derrière les vagues du rideau transparent…Ce n’est qu’une silhouette, mais elle la connaît si bien qu’elle la reconnaîtrait entre mille…
JAROD : j’étais sûr de te trouver encore ici…
MP : Pourquoi es-tu revenu Jarod ?
JAROD : Tu le sais très bien…
Il s’avance vers elle, le cœur à deux doigts d’exploser…
MP : Jarod, je t’ai dis de partir, je ne pourrais jamais t’apporter ce que tu recherches.
JAROD : je te connais par cœur, je sais ce que tu penses, je sais ce que tu veux, je sais que tu n’es pas celle que tu prétends être...
MP : Non, Jarod, tu ne sais rien...
Il est tout près d’elle, il se perd à nouveau dans son regard d’étoiles...
JAROD : vient avec moi Parker...Une vie se construit à deux...
Elle le regarde, sa peau frissonne, ses jambes s’engourdissent, sa vue se brouille.
Il la frôle, sans rien dire, leurs yeux font la conversation à eux seuls.
Leur respiration s’accélère, leurs mains tremblent. Ils se rapprochent doucement l’un de l’autre.
MP : Jarod....
JAROD : chut, ne dis rien...
Leurs bouches se frôlent, se touchent, leurs langues s’amalgament tendrement.
Peu à peu, le désir les enveloppent, ils se sentent enfin libre, enfin heureux, enfin seuls.
Jarod, pose ses mains sur les joues de MP, puis les fait lentement glisser contre son cou, son dos, jusqu’au creux de ses reins.
MP commence à déboutonner la chemise de Jarod, la lui enlève et pose ses mains contre son torse. Il a la peau chaude, douce...
Elle sent sa respiration dans son oreille, dans son cou, sur son épaule...Il commence à l’effeuiller comme une rose...ils se serrent l’un contre l’autre, sensuellement, passionnément...
MP enfonce doucement ses ongles dans le dos de Jarod.
Jarod caresse la peau brûlante de MP.
Ils s’embrassent, ils se désirent...
Il la prend dans ses bras et la dépose sur le lit...

Ils ne peuvent se séparer, aimantés par la passion dévorante qui les abritent depuis tant d’années...
Leur corps se touchent, leur peau se colle dans une même sueur, il frémissent, ils frissonnent, ils transpirent, ils s’aiment...



Retour dans le temps...

 

 

Suite de la fanfic

 

 

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