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L'enfermement

 

 

 

"Je n'ai vraiment l'impression que je suis libre que lorsque je suis enfermé. Lorsque je fais tourner la clef ce n'est pas moi qui suis bouclé ce sont les autres que j'enferme". (Sacha Guitry, Un soir quand on est seul)

 

 

Pensez au Centre, les premières images qui vous viendront seront celles de ce pauvre Jarod, retenu prisonnier pendant trente ans (n'ayant pourtant rien fait !). Jarod s'est évadé mais pour combien de temps ? Et il reste lié au Centre comme à un boulet puisque les réponses qu'il cherche y sont parfois. Alors il n'est pas libre, d'autant plus que sa vie est enfermée dans des disques. Au Centre, tout, en plus d'être scrupuleusement noté et justifié, est enfermé, des papiers importants au personnel...

Puisque l'on parle de prison, à plusieurs reprises on cotoie ce milieu, par exemple quand Jarod travaille comme gardien (ou qd il interroge Willard dans "Les larmes d'un père" - "Once in a Blue Moon" # 3-03). Nous voyons ainsi souvent les personnages derrière une grille, des barreaux ("Un don du ciel", "Mensonges", "Les larmes d'un père"...). Cela est renforcé par les scènes comportant Angelo qui épie à travers les grillages des conduits d'aération. Et des chaînes pendent dans les couloirs du Centre, et beaucoup de gens se retrouvent menottés.

Jarod, s'il se fait enfermer très souvent ("Le monde change" - "The World is changing" # 4-01 - ...), se sert de ce moyen pour obtenir des aveux de la part des "méchants". Par exemple, en enfermant quelqu'un dans un cercueil ("Nouvelle donne")... Il ne reste plus qu'une petite vitre entre les personnages, de la même manière qu'il ne reste plus qu'un minuscule carreau séparant chaque pièce du Centre d'un couloir (et cela se retrouve même en dehors du Centre).

L'enfermement est un élément clé de la personnalité de M. Lyle. Lui même enfermé durant son enfance, dans une cabane qui était une punition mais aussi son seul refuge, il reproduira ce cabanon dans son appartement et se livrera à des séances de torture...

Il y a un autre type d'enfermement (que n'a pas évoqué Stéphanie du SL-27 - je dois avouer que, tout en rédigeant ces pages, j'ai relu les siennes pour être bien sûre de ne rien oublier), plus "volontaire". S'enfermer volontairement, il faut être malade ? Non non, lisez la citation et mon fanfic "Jarodibal" (je n'ai pas développé mon idée dedans, mais si Jarod s'enferme lui-même, c'est par peur d'être enfermé ailleurs... C'était pour éviter de retourner au Centre. Comme dans la citation : s'enfermer pour enfermer les autres, il y aurait matière à discuter des heures - à l'occasion, j'y penserai sur le forum - ... Car il est vrai que c'est un paradoxe redoutable... Il peut dénoncer une névrose, ou pas d'ailleurs... Ah la la, si je commence, je ne finis plus, moi...). Dans "La beauté cachée" ("Nip and Tuck" - # 2-05), la jeune fille défigurée (ne me demandez pas son prénom, ça fait un moment que je n'ai pas vu celui-là... Je connais les scénari presque par coeur, mais les noms américains à la noix - surtout qu'il y a des prénoms, comme Sarah ou John, qui reviennent sans cesse - ...) s'enferme dans sa chambre pour éviter le regard des autres. Ce cas de figure revient plusieurs fois. Mais certaines personnes préfèrent enfermer des choses plus "abstraites", comme des sentiments. Sydney et Miss Parker sont les spécialistes. Ils cachent ce qu'ils pensent vraiment, qui ils sont. Ce sont de grands simulateurs. Cet enfermement est principalement du au... Centre, encore une fois.

 

(On pourra noter que les créateurs s'attaquent là à une manie américaine, à la passion de l'enfermement - dénoncée souvent de façon virulente, comme dans un livre que j'ai lu cet été, d'un psy, vous voyez qui, un type que j'aime beaucoup... - , à l'adoration des cadenas et autres coffres-forts. Cette série a beau être américaine, elle a tout de même du bon, quoi qu'en disent certains qui parlent sans l'avoir vraiment regardée... La qualité est un peu plus subjective que "Miss Parker a des belles jambes" ou "les effets spéciaux sont réussis". Bien sûr, l'esthétique du programme attirant classique est un minimum conservée : comment voulez-vous attirer la population sinon ? C'est ce qui m'a effrayée au départ, me dégoûte facilement des "stars" que l'on nous propose. Des clones, juste des clones. Heureusement le Caméléon va plus loin que ça. Il faut creuser et donc on fait appel à des gens qui ont envie de réfléchir même en période de détente (non, je ne "gâche" pas mes vacances !)... Mais quand on creuse, le trésor est tellement passionnant à détailler que le jeu en vaut la chandelle. On enlève le superflu et on dit "hé hé", signe caractéristique d'un repérage d'une nouvelle allusion ou critique, commentaire vicieux bien caché, thème intéressant. Les non-initiés me prennent perso pour une dingue. Très bien, je m'en fiche complètement ! Je vis tjrs mes passions à fond. Tout le monde est libre ms je trouve dommage que les "non-initiés" ne regardent pas d'un petit peu plus près. Comme si l'on devait être passif devant son écran de télé. La télé utile, c'est cela, c'est partir d'un programme pour déboucher sur une étendue de connaissances - Mais ne me dites pas que Loft Story vous a appris bcp... -. Sincèrement cette façon des producteurs de critiquer le système de leur pays d'une manière aussi insidieuse est très maligne, intelligente. Je l'ai répété durant des semaines : voyeurisme pour voyeurisme - car si on aime autant c'est que ça a l'air vrai ! Donc les fans sont un peu voyeurs quelque part, si si... -, M6 aurait pu programmer une critique intelligente de ce voyeurisme au lieu de faire beugler des... heu, humains - sont-ils humains ? Oui, c'est ça le pire ! -. En gros, mettre le Caméléon à la place du Loft... La télé est vraiment mal fichue !)

 

 

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