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Section Le Caméléon (The Pretender)
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Vies parallèles (partie unique)
Auteur : Eléa de Lune ( ln_esmeralda@yahoo.fr )
Où le situer : Il se situe après IOTH
Notes : Notes
de l'auteur : "Série : le Caméléon
Genre : Fantastique, Science Fiction
Résumé : Parker a loccasion dentrevoir ses
vies parallèles, vies quelle aurait vécues en ayant fait
dautres choix
Disclaimer : Certains personnages de cette fanfiction sont
ma propriété, merci de mavertir avant de les utiliser. Je
ne touche pas dargent pour ce que je fais, seul votre
plaisir est ma récompense, alors pensez aux feedbacks
merci
ln_esmeralda@yahoo.fr
Note de lauteur : Lidée de départ est un peu
compliquée
elle est basée sur des bouquins que jai
lus
je voulais faire quelque chose de sérieux, mais la fin
ma échappé et on retombe sur le schéma traditionnel des
fics du Caméléon
désolée
Pour ceux qui
connaissent mon style, jai fait un effort pour les shippers
Bonne lecture
! "
- « Vous allez bien Mademoiselle Parker ? »
À merveille. Elle venait davoir droit à une humiliation
de Raines devant Lyle. Elle se demandait encore ce quil lempêchait
de lui foutre son Smith & Wesson contre la tempe et dappuyer
sur la détente.
Elle était dans son bureau. Une dure journée lavait
lessivé. Elle était assise sur son bureau et se massait les
tempes.
Dr Spock était toujours planté au milieu de la pièce. Il avait
un regard de
de compassion, oui cétait ça. Mais
elle navait pas besoin de sa pitié. Elle se leva et se
dirigea vers le meuble qui renfermait la boisson qui la
revigorait.
- « Sydney
je vais bien je vous assure. Quest-ce que
vous attendez de moi ? vous me connaissez, je vais bien
!
»
Sydney resta sceptique. Il voyait bien que ça nallait pas.
Depuis quelques semaines la vie au Centre était dure. Plus dure
quelle ne létait déjà ce qui était
difficilement imaginable.
Mademoiselle Parker sortit une bouteille de liquide ambré.
Sydney secoua la tête. Elle ne devrait pas. Elle buvait de plus
en plus. Pour oublier, sans doute. Raines avait assuré que des têtes
allaient tomber. Celle de Parker était dans sa ligne de mire.
Tous les jours, lemphysémateux et Lyle se relayaient pour
lhumilier, la pousser à bout.
Tandis que Parker se servait un verre de whisky, le psychiatre
essaya encore une fois de la convaincre.
- « Vous devriez prendre quelques jours de vacances Mademoiselle
Parker
loin de
loin dici, du Centre
contrairement à ce que vous pensez ce nest pas une
faiblesse que de prendre du repos
»
Blablabla
depuis quelques jours, le même sermon de Sydney
lui revenait aux oreilles. Il était hors de question quelle
fuie. Si elle partait, elle savouait vaincue. Si elle était
vaincue, son frère gagnait, ce qui nétait même pas dans
lordre du possible pour Parker.
Elle saffala sur son sofa et avala une première gorgée du
liquide. Sydney continuait.
- « Je vous le redemande en tant quami. Sachez vous arrêter
tant quil est temps
faites le bon choix mademoiselle
Parker
vous savez que Jarod -
- Ne me parlez pas de lui, » le coupa-t-elle, « quil
reste où il est et quil me laisse tranquille ».
La journée avait été dure. Parker sétait à nouveau
lancée à la poursuite de Jarod comme bien des fois depuis son
évasion. Mais cet après-midi, il lui avait magistralement échappé,
sous les yeux critiques de Raines. Jarod ne lui avait pas laissé
de mot, dénigme ou de piste à suivre. Il sétait
tout bonnement enfui comme le ferait dordinaire un fugitif
en cavale. Mais il nétait pas ordinaire, et cette remise
en place par Raines avait fini de mettre Parker sur les nerfs. La
fin de journée était dure et la soirée serait pénible pour
Parker, Sydney le savait. Comme elle lui avait fait remarqué, il
la connaissait. Et cette mine nétait pas réjouissante,
elle inquiétait même le psychiatre.
Parker se leva péniblement de son sofa et prit doucement Sydney
par le bras.
- « Cest bon Sydney je vais bien
vous avez raison je
dois me reposer, ce que je mapprête à faire, alors
rentrez chez vous, faites vous couler un bain, attaquez vous au
dernier bouquin de Freud
mais laissez moi seule
»
Elle poussa la porte et se rassit sur le sofa.
« Me reposer
» murmura-t-elle pour elle, elle retira ses
bottes italiennes et allongea ses longues jambes. Elle rejeta sa
tête en arrière et ferma les yeux. Puis elle se redressa et but
dune traite son verre. Elle se leva et se resservit un
verre. Elle marchait, les pieds nus sur les dalles froides de son
bureau. Elle faisait les cent pas. Elle passa sa main sur sa
nuque, elle était tendue. Devait-elle prendre des vacances ?
Non, çaurait été perdre la face. Elle but une gorgée de
whisky. « Plutôt mourir
».
- « Non. Pas tout de suite
»
Parker se retourna brusquement. Elle eut le réflexe de porter sa
main à son holster mais celui-ci était vide. Son arme se
trouvait à quelques pas à sa gauche sur la table jouxtant le
sofa.
Dans lentrebâillement de sa porte, se tenait un homme,
plutôt grand, coiffé dun chapeau noir. Il était appuyé
contre le cadre et regardait Parker en souriant. On ne voyait de
lui que le bas de son visage, le haut était caché par lobscurité
et son chapeau.
Parker ne le connaissait pas. Elle ne lavait même jamais
vu. Si cétait un nouveau monstre du Centre ou un nouvel
allié de son psychopathe de frère, elle torturerait Broots de
ses mains pour ne pas len avoir informée.
Son verre à la main, elle le toisait. Lui ne bougeait pas, il lobservait
également. Sils restaient ainsi tous les deux, rien naurait
avancé. Parker, les idées quelque peu embrumées par lalcool,
demanda :
- « Qui
qui êtes-vous ? et que voulez-vous ? »
Lhomme sapprocha doucement, et retira son chapeau.
Parker put voir ses yeux. Ils nétaient en rien menaçants,
mais pouvait-elle faire confiance à une apparence ?
- « Je suis un des Maîtres du Temps. Et je viens vous aider
»
Parker resta quelques secondes immobile puis éclata de rire.
Cette fois elle était fixée, lalcool était aussi
hallucinogène ! Quand elle eut fini de rire, elle essaya de se
reprendre. Elle avala à nouveau une gorgée et repris :
- « Eh bien môsieur Maître du temps que puis-je pour vous
? »
Elle était ivre et était persuadée dêtre victime dhallucination.
Autant sen amuser, cétait tellement rare au Centre
Lhomme sapprocha un peu plus delle, lui prit
son verre malgré la résistance quelle y mettait, et vida
son contenu. Elle le regarda ahurie. Il venait de commettre un
crime. Un Bourbon douze ans dâge ne se jetait pas comme ça.
En réponse à ce regard, lhomme soupira ; son travail
promettait dêtre plus difficile que prévu.
Il posa son chapeau sur le bureau de Parker. Premier objectif, la
dessaouler. Il se posta face à elle. Paume vers elle, il dessina
de sa main droite un arc de cercle de gauche à droite. Parker
suivit, hébétée, ce geste. Quand il eut terminé ce mouvement,
Parker le toisa à nouveau.
- « Mais qui êtes vous ?
Lhomme, satisfait, remit son chapeau de feutre.
- « Je me présente, je suis un Maître du temps. » dit-il en sinclinant.
Parker leva un sourcil. Soit elle délirait et elle était folle,
soit cétait lhomme qui était dans son bureau qui létait.
- « Mais bien sûr
vous savez, je ne sais pas comment vous
avez réussi à passer tous les contrôles du Centre, mais là,
je suis pas dhumeur à deviner
donc je vais appeler
Sam pour quil vous ramène
- On mavait dit que ça allait être difficile mais cest
mon travail donc
Parker était redevenue complètement sobre, comme par
enchantement après quil ait passé sa paume devant ses
yeux. Elle nétait pas dhumeur mais ce gars lintriguait.
Elle avait dabord cru que cétait Jarod qui lavait
envoyé pour lui transmettre un message voire une devinette
- « Bon ok
reprenons calmement
que faites vous ici ?
- On ma envoyé pour vous aider
- Alors vous êtes un ange ou quelque chose comme ça ? »
demanda-t-elle entre cynisme et amusement.
- Non je suis un Maître du temps » insista lhomme.
Les meilleures plaisanteries sont les plus courtes se dit-elle,
et celle-ci commençait à être longue.
- « Je suis donc un Maître du Temps », reprit-il, « Je contrôle
le Temps. Le Présent, le Passé et lAvenir, mais aussi les
vies parallèles
Les vies parallèles ? Elle nageait en pleine science fiction ! A
son rire, vite contenu, lhomme au chapeau sexpliqua.
- « Tout au long de notre vie, nous faisons des choix. Des plus
futiles aux plus importants. À chaque choix, vous choisissez
donc un chemin à la place des autres qui soffraient à
vous. Vous vivez actuellement dans ce monde, celui où vous avez
fait ces choix, dans une réalité construite de ces différents
chemins empruntés. »
Il fit une pause pour sassurer que Parker suivait.
- « Le Temps ou la Réalité si vous voulez, est donc découpé
en une infinité dautres mondes, ceux qui auraient existé
si vous aviez choisi dautres chemins. Cest un peu
comme si la réalité dans laquelle vous vivez était recouverte
dune infinité dautres mondes propres à chaque
personne. Ce sont les vies qui se sont construites, basées sur
les choix que vous avez faits. Vos vies parallèles, qui ont
suivi les autres chemins que vous auriez pu prendre. »
Ce gars sétait trompé de cible. Cétait Broots qui
sintéressait à la science fiction, cétait Sydney
qui étudiait la personnalité psychologique de chacun, cétait
Jarod qui était prêt à croire limpossible. Ce nétait
pas elle. Ce charlatan perdait son temps. Le pire cest quil
avait lair persuadé de ce quil disait
- « Excusez moi
mais je ne crois pas à
à ce genre
de choses assez bizarres
»
Il soupira à nouveau et reproduit le même mouvement, paume vers
lextérieur. Parker sinquiéta.
- « Observez
- Observez quoi ? » murmura-t-elle.
- Votre pendule
»
Elle se pencha vers lhorloge qui était clouée au mur.
Elle ne vit rien tout de suite. Lhomme lincita à
regarder plus attentivement. Elle vit alors que les secondes sétaient
arrêtées
- « Je viens de suspendre le temps », dit-il dun ton
assuré
Daccord
Parker était obstinée et plutôt cartésienne
mais elle était prête à croire que ce que racontait ce type.
Ces derniers temps, elle avait du croire en bien des choses
bizarres
et elle devait les attirer inconsciemment en déduit-elle.
- « Daccord, dit-elle en murmurant toujours, alors que
faites vous là ?
- Je viens vous aider
- Maider ?
- Le Conseil des Maîtres du Temps a pour habitude de rester
strictement observateur du Temps et de ce qui sy passe.
Seulement à certaines occasions, il peut choisir dintervenir
dans la vie de quelquun notamment quand lintéressé
gaspille sa vie et son Temps en sobstinant à foncer dans
le mur. Les Maîtres du Temps se réunissent donc en Conseil
exceptionnel et discutent de la personne concernée afin de
savoir sil est utile dintervenir dans le cours du
Temps et surtout dans la vie de cette personne. Il savère
que parfois le Conseil juge à lunanimité que cette
personne vaut la peine de modifier le Temps. Je suis donc là, délégué
du Conseil pour vous aider.
- Cest
très intéressant mais
je ne crois pas
avoir besoin daide
- Cest ce que vous vous obstinez à croire depuis toujours.
Je ne suis là que pour vous ouvrir les yeux. En aucun je ne vous
forcerai à faire un choix contre votre volonté. Juste vous
ouvrir les yeux.
- Daccord, dit-elle sceptique, ouvrez moi les yeux
»
Le Maître du temps reprit son rituel des
deux mains cette fois, paumes toujours vers Parker.
Un nuage de fumée teintée de pourpre envahit le bureau. Un
brouillard à couper au couteau ; Parker ne voyait rien. Elle
tenta désespérément de déplacer la fumée. Soudain, celle-ci
se dissipa.
Elle était dans un sous-sol du Centre. En contre bas, un homme
était attaché à une chaise et des électrodes étaient appliquées
sur tout son corps. Il recevait des décharges électriques. Il
ne criait pas, grimaçant parfois de douleur, il sabstenait
de crier. Cet homme était sale, les habits déchirés. Ses
cheveux mi-longs effilés étaient grisonnants. Cet homme, cétait
Jarod. Il était méconnaissable mais elle, lavait reconnu.
Derrière les appareils de torture se tenait un homme en blouse
blanche, masque sur le visage et à sa gauche, un homme habillé
de noir. Lyle.
Son regard se reporta sur Jarod. Elle avait envie de pleurer.
Elle cria son nom en maudissant Lyle.
À ce moment là, lhomme au chapeau de feutre apparut derrière
Parker.
- « Ils ne vous entendent pas et ne vous voient pas.
- Que fait Jarod ici, au Centre ? qui la capturé ?
Lhomme prit un temps et vint au côté de Parker. Il saccouda
à la rambarde.
- « Nous sommes quinze ans plus tard. Quinze après tout à lheure.
Dans lavenir. Et cet avenir sest construit sur les
choix que vous avez faits.
Une larme coula le long de la joue de Parker.
- « Ce nest pas possible ! jaurais fait quelque
chose
! jaurais empêché Lyle de faire ces horreurs
! »
Un brouillard les enveloppa et ils se retrouvèrent dans le
bureau de Parker. Une femme était assise au bureau.
- « Maman ! »
La femme était quasiment le portrait même de Catherine. Ses
traits étaient plus durs et ses yeux plus froids. Elle fumait.
- « Ce nest pas votre mère. Cest vous. Dans quinze
ans. »
Parker sapprocha doucement de cette femme. Comme prévu,
elle ne la vit pas. Elle était penchée sur un dossier quelle
lisait attentivement, et fumait de longues cigarettes. Le bureau
empestait lodeur du tabac. Les murs semblaient plus gris.
Tout semblait plus gris quauparavant.
Parker lobservait, une main sur la bouche. Elle se retenait
de pleurer.
Elle se retourna vers le Maître du Temps qui attendait près de
la porte.
- « Que mest-il arrivé ? » demanda-t-elle, dune
voix à peine perceptible.
Celui-ci se rapprocha de lautre Parker.
- « Cest vous qui avait capturé et livré Jarod au Centre.
Il y a 8 ans. Au bord du gouffre, vous avez choisi de le
sacrifier en échange de votre liberté. Vous pensiez quils
vous laisseraient partir
mais vous vous trompiez. Au
contraire ils vous ont gardé et mis sur un autre dossier
- Cest impossible, cest
impossible
» répéta-t-elle
en pleurant. Elle ne laurait pas fait.
- Cétait votre choix
- Non
! » dit-elle en sortant du bureau en pleurant.
Elle naurait pas vendu Jarod contre sa liberté, elle
savait quelle ne le ferait pas. Et puis elle aurait préféré
mourir plutôt que de continuer de travailler pour le Centre. Cétait
impossible
! Elle voulait rentrer, retrouver le Temps présent.
Elle savait quelle navait pas toujours été juste
envers Jarod, mais pas à ce point là
- « Je veux rentrer » dit-elle au Maître du Temps qui venait
de la rejoindre dans le couloir.
A ce moment-là, quelquun passa dans le couloir, frôlant
presque Parker et continuant sans la voir. Un homme dégarni, aux
traits que le temps et la vie avaient tirés.
- « Broots
?! Il
il travaille toujours au Centre
- Beaucoup de choses ont changé vous savez
que vous ne
trouverez pas très justes, mais qui sont la conséquences de vos
choix
- Arrêtez de parler en énigmes ! Dîtes moi ce qui a changé
ici
- Vous êtes sûre de connaître cette réalité ?
-
oui
Le Maître du temps soupira. Il prit Parker par le bras et lemmena
jusquau bout du couloir. Là, il fit apparaître un nuage
de fumée pourpre beaucoup plus petit que le premier. Il arrivait
à peine à ses mollets.
Pendant quil lui expliquait, elle pouvait voir les images
de ce qui sétait passé.
- « Lyle a fait exécuter Raines, il y a 6 ans. Sans se cacher
ce crime, il a alors pris la tête du Centre. Sydney qui soccupait
jusqualors des nouvelles simulations de Jarod a été
remplacé par dautres spécialistes, toute une équipe
celui que vous avez pu voir dans le sous-sol en faisait partie.
Sydney na pas accepté cela et a tenté de délivrer Jarod
à plusieurs reprises. Toujours en vain. Il y a 3 ans, Sydney a
mis fin à ses jours
Parker pleurait. Elle pouvait voir les tentatives dévasion,
lenterrement de Sydney en comité très restreint, encadré
par les gorilles du Centre.
- « Continuez » souffla-t-elle.
- « Après ce terrible événement, votre informaticien, Broots,
a voulu quitter le Centre et emmener Debbie vers lOuest du
pays. Mais il a été intercepté par les nettoyeurs. Ils lui ont
enlevé sa fille. Il est maintenant tenu de travailler pour Lyle.
Toutes les semaines, il reçoit du Centre une cassette de sa
fille qui lui montre quelle est vivante et en bonne santé.
Il ne sait pas comment sen sortir. »
Parker put voir Broots, les yeux gonflés à longueur de journée,
ne vivant que dans lespoir de trouver à la fin de la
semaine une cassette de sa petite fille.
Une question brûlait les lèvres de Parker. En réalité une
infinité de questions lui traversait lesprit. Pourquoi ?
Comment ? Comment ? Et à nouveau pourquoi ?
- « Et Jarod ?
- Jarod. Je ne peux pas vous dire sil souffre. Depuis la
mort de Sydney, il est dans un état de mutisme total. Lyle et
son équipe de chercheurs multiplient les expériences, ils ont
complètement détruit son esprit. Qui sait si Jarod ressent et
comprend encore ce quil lui arrive
La seule personne
quil aimait ne lui a plus donné de nouvelles depuis 8 ans
»
Parker se retourna. Son visage était ravagé par les larmes.
- « Que voulez-vous dire
?
- Après que vous layez capturé, vous navez pas
trouvé la force de laffronter, remettant toujours au
lendemain la visite que vous promettiez de lui faire. Quand Lyle
a pris la tête de Centre, il vous a interdit laccès à
certains sous-sols, notamment ceux où vous pourriez croiser
Jarod. Vous navez pas protesté ni essayé de contourner linterdiction.
- Je ne comprends pas
Pourquoi nai-je pas tué Lyle
de mes mains ou quitter le Centre après tout ça ?
- Cela, le Conseil des Maîtres a mis du temps pour le comprendre
Il nous manquait une donnée essentielle
- Laquelle
?
- Lamour. Malgré tout vous laimez toujours. Jarod.
Malgré tout le mal que vous lui avez fait subir. Et Lyle vous
tient grâce à un chantage
Il surveille de près la
famille de Jarod. Il a des nettoyeurs prêts à intervenir sur
chacun des membres de la famille de Jarod. Et si vous décidiez
de le quitter, il exécuterait Emily ou encore Margaret
- Mais
mais pourquoi ne les a-t-il pas tué sil a réussi
à les localiser ?
- Moyen de pression
il a dailleurs fait assassiner le
major Charles et vous a envoyé le DSA de son exécution un jour
où vous menaciez den finir avec la vie
moyen de
pression
vous êtes prête à sacrifier votre vie en la
passant ici pour sauver la famille de Jarod
le peu que vous
pouvez encore sauver
Parker en avait trop vu. Elle ne retenait plus ses larmes qui
coulaient à flot le long de ses joues. Un choix, un seul et la
vie de toutes ces personnes en avaient été bouleversée. Tout
était de sa faute. Elle navait jamais réfléchi aux conséquences
de ses actes, à ce que déclencheraient ses choix. Maintenant quelle
savait, elle avait peur. Comment aurait-elle pu empêcher tout ça
? Comment aurait-elle pu seulement limaginer ?
Le Maître du Temps la prit par lépaule, et la détourna
des images qui continuaient de défiler.
- « Je crois que vous comprenez
»
Le nuage de fumée pourpre les enveloppa à nouveau. Mais cette
fois-ci, Parker pouvait voir lhomme au chapeau.
- « Nen tirez pas que les mauvais points
le but nest
pas de vous culpabiliser mais de vous ouvrir les yeux
»
Parker sourit doucement en essuyant ses larmes. Ce quelle
avait vu dépassé ses cauchemars. Comment ne pas voir les points
négatifs ? Comment ne pas culpabiliser ? Puis elle y repensa,
elle nétait pas devenue foncièrement mauvaise en réalité,
et le Maître du Temps lavait compris.
Lhomme au chapeau sapprocha et dessina un arc de
cercle. Linstant qui suivit, Parker ne pleurait plus, elle
avait retrouvé ses esprits et se sentait revigorée par cet étrange
phénomène.
- « Vous devez garder la forme pour voir le reste, dit-il en lui
souriant et en posa sa main sur son épaule. Je me suis permis de
fouiller dans votre passé pour trouver certains choix que vous
avez faits et qui ont été déterminants pour vos vies parallèles.
»
La fumée se dissipa
Parker se retrouva à lextérieur. Elle observa les
alentours, elle se trouvait dans le jardin dune jolie villa
qui sélevait un peu plus loin. Celui-ci nétait pas
limité par des barrières et sétendait aux champs qui le
bordaient. Un arbre avait apparemment été choisi par des
enfants, il abritait une cabane en bois et à lune de ses
branches une balançoire avait été accrochée.
Tandis que Parker observait, curieuse, ce nouvel univers, deux
enfants sortirent en courant de la villa. Un garçonnet de sept
ou huit ans courait après sa sur du même âge. Leur rire
senvolait et se faisait certainement entendre jusque loin
dans la plaine.
Le bonheur et linsouciance résumaient ce quelle
voyait là. Le garçon arborait de belles boucles fauves et des tâches
de rousseur. Il avait lair très dégourdi pour son âge.
Sa sur avait de grands yeux noirs dans lesquels des étoiles
semblaient briller. Ses longs cheveux noirs dansaient chaque fois
que la gamine riait. Linnocence de ces enfants était bien
loin de lunivers du Centre et Parker se demanda si le Maître
du Temps ne sétait pas trompé dans son zapping spatio-temporel.
Alors que celle-ci commençait à se diriger vers la villa, il
apparut derrière elle.
Elle se retourna alors.
- « Vous êtes sûr que cette vie-là est lune de mes vies
parallèles
?
- Ce nest pas lune de vos vies, mais je pense que ce
sera instructif
»
Que voulait-il dire ? Elle appréhendait den savoir plus
après avoir vu ce que déclenchaient ces choix.
Aux sourcils relevés de Parker, le Maître sexpliqua.
- « Cette vie résulte dun choix que vous avez fait
environ quatre ans après lévasion de Jarod du Centre. Un
soir, après une journée où Jarod vous avez envoyé dans le
Kansas puis dans le Maine suivre les traces du Magicien dOz,
vous avez longuement réfléchi sur une phrase quil vous
avait transmise. Rien ne vaut la chaleur dun foyer. Les Maîtres
du Temps étaient persuadés que vous alliez enfin laisser Jarod
tranquille. Mais ce soir-là, comme beaucoup dautres, vous
avez terminé la soirée un verre de scotch à la main. Et le
lendemain, vous repartiez à la chasse.
- Je me souviens de cette stupide journée avec ce Magicien dOz,
où Jarod nous avait brinqueballés en long, en large et à
travers le pays
- Stupide
? Dans cette vie-là, dit-il en balayant la
plaine du bras, vous avez fait un autre choix. Vous avez choisi darrêter
de poursuivre Jarod, et de lui laisser loccasion de trouver
un chez-lui.
- Cest impossible. Si jarrêtais de poursuivre Jarod,
un autre membre du centre, Lyle, Raines, nimporte qui se
serait mis à sa poursuite. Et par-dessus le marché ils mauraient
sûrement abattue plutôt que de me laisser minstaller et
fonder une famille avec lui
Le Maître du Temps sourit tristement. Tandis quun voile de
fumée les enveloppa à nouveau, il ajouta :
- « Je nai jamais dit que cétait avec vous que
Jarod sétait installé
»
Le voile se dissipa et ils se retrouvèrent dans une cuisine, à
lintérieur de la jolie villa sans doute en conclut Parker.
Puis elle vit Jarod entrer dans la pièce. Il avait un tablier
noué à la taille et préparait visiblement la cuisine. Il
parlait à quelquun dans la pièce dà côté.
- « Mon Amour, je suis sûre que ce serait une bonne idée de
partir en France tous les deux, rien que toi et moi
- Et les enfants ? Jarod
je ne vais pas les confier à ma
grand-mère encore une fois
!
- Mais ils ladorent
! ils aiment passer du temps avec
elle, et elle aussi les adore
! »
Une jeune femme, rousse aux cheveux mi-longs et bouclés entra à
son tour.
- « Chéri, lui dit-elle en passant ses bras autour de sa
taille, je taime, je taime, je taime, mais je
pense que notre voyage pour la France peut attendre
je
garde un excellent souvenir de Venise, tu te souviens
»
Elle lembrassa tendrement dans le cou, puis dénoua
lentement son tablier.
- « Oui
je men souviens
le cadre était
idyllique, les promenades en gondole très romantiques, le
carnaval exquis
nest-ce pas
?
- Hmm
je me souviens que la chambre dhôtel était
particulièrement intéressante » lui susurra-t-elle à loreille.
Elle lemmena alors dans le couloir tout en commençant à
lui retirer son T-Shirt. Des rires succincts et des murmures
venaient à loreille de parker.
Celle-ci était rouge. Voir Jarod lavait empli de bonheur,
mais quand elle avait vu entrer cette femme qui lui était
inconnue, une boule sétait formée au bas de son ventre.
Elle sétait retenue dintervenir et de lui mettre son
poing dans la figure. A quoi cela lui aurait-il servit ? Elle ne
pouvait pas changé le cours de lhistoire dans cette vie-là
Elle se retourna vers le Maître.
Celui-ci vit quelle était furieuse, rouge de colère et quelle
faisait tout pour se maîtriser. Sur ce, il nattendit même
pas quelle lui demande des explications, il prit les
devants.
- « Le Magicien dOz, cette phrase
Ce soir-là vous
avait décidé daider Jarod à couper ses liens avec le
Centre. Vous avez mis plusieurs jours à élaborer votre plan
dans les moindres détails. Au bout de quelques semaines vous en
avez parlé à Jarod et il était daccord.
- Abrégez
! Dites moi ce quil sest passé
- Vous avez simulé sa mort. Vous avez mis en scène un accident
de voiture, vous deviez avertir le Centre que vous aviez enfin
capturé Jarod et créer lexplosion dune voiture
suite à un accident. Les talents de pyrotechnicien de Jarod vous
ont aidé et vous avez ainsi brouillé les pistes. Le Centre a été
fâcheusement contrarié par la mort de leur caméléon mais il sest
vite intéressé à un autre problème.
- Mais
et moi
que suis-je devenue ?
- Après la fausse mort de Jarod, vous avez du continuer à
travailler pour le Centre pour ne pas devenir suspecte. Vous
aviez rajouté une partie à votre plan, connue de vous seule. Même
Jarod nétait pas au courant. Votre propre fausse mort. Après
réflexion cétait la seule issue pour vous de quitter le
Centre. Vous avez donc maquillé votre propre mort en jetant
votre voiture dans locéan. Au Centre, après quelques
recherches infructueuses pour retrouver votre corps, ils ont vite
classé cette affaire.
- Ensuite
continuez
- Votre plan avait tellement bien marché que tout le monde vous
a cru morte, la mort de Jarod vous ayant extrêmement marqué.
Apres de longs mois de silence, vous avez essayé de retrouver
Jarod. Après des semaines de recherches, guidée par un sixième
qui sétait doucement développé, vous lavez retrouvé.
Au total, un an sétait passé depuis la maquillage de sa
mort, et vous lavez revu ici, vivant avec Zoey, quil
aime ou du moins quil pense aimer. Jarod avait été
profondément choqué dapprendre votre mort et a mis des
mois à sen remettre. Il sest tout de même raccroché
à la vie grâce à cette femme. Zoey. Fait qui échappe complètement
aux Maîtres du Temps, vous navez pas essayé de renouer le
contact. Vous vous êtes exilée en France où vous vivez seule,
et Jarod et Zoey ont eu deux beaux enfants. »
Un nuage de fumée les enveloppa puis se dissipa beaucoup plus
rapidement. On vit Parker dans un bar français un verre de
scotch à la main, quelle tournait, les yeux dans le vide.
- « Pourtant mon choix partait dun bon sentiment, non ? »
demanda-t-elle au Maître du Temps.
- « Oui
mais le résultat ne vous convient pas, nest-ce
pas ?
Parker fit une drôle de moue et sobserva dans ce bar.
- « A votre avis quest-ce qui aurait pu modifier cela
? Cest à vous de trouver ce qui vous a échappé
»
Elle renversa sa tête en arrière et ferma les yeux. Elle savait
ce qui aurait pu modifier tout ça. Elle le savait au fond delle
dès le début. Mais cet élément était ancré si profond en
elle quelle narrivait ou ne voulait pas
le déterrer.
Les sentiments pour Jarod quelle cachait désespérément
à la vue de tous navaient évidemment pas échappé aux Maîtres
du Temps, et ceux-ci sétaient permis de sintroduire
dans sa vie, den chambouler le cours pour lui mettre devant
le nez ce quelle refusait obstinément depuis des années.
De quel droit ? Qui étaient-ils pour décider ainsi quune
vie devait être changée ? Quune vie était gaspillée ?!
Elle navait pas besoin que des Hommes venus delle-ne-sait-où
se mêlent de sa vie privée ! Après tout si elle foutait sa vie
en lair cétait son problème.
- « Je ne vous forcerai pas à prendre de décision, murmura le
Maître du Temps comme sil percevait ce quelle
pensait à ce moment-là. Je ne suis là que pour vos ouvrir les
yeux. »
Parker se posta devant lui, les poings sur la taille. Elle le dépassait
dune tête.
- « Vous voulez que je vous dise quelque chose
- Non. Non
attendez, la coupa-t-il. Je sais que vous êtes
une forte tête et que vous avouez rarement vos faiblesses mais réfléchissez
bien. Il est exceptionnel que nous intervenions ainsi dans le
cours du Temps, ne nous faites pas regretter notre choix. »
Parker pestait. Elle recula et fit les cent pas. Tout semblait si
facile vu de cet angle.
- « Nous savons que vous en êtes capables
Souvenez-vous
»
Le voile les enveloppa et les emmena dans une petite pièce. Un
feu dansait dans lâtre dune cheminée. Parker put
voir par la fenêtre quà lextérieur il neigeait. Et
quand elle se retourna elle vit quelle tenait en joue Jarod
devant le sapin décoré.
Elle se souvint davoir passé les fêtes de Noël en
compagnie de Jarod et de Sabina. Jarod était devenu amnésique
et les sentiments de Parker avaient refaits surface alors quelle
ne sy attendait pas. Elle se souvint de ce qui sétait
passé avec Jarod, puis la promesse faite à Sabina et la manière
dont elle avait laissé senfuir le Caméléon.
- « Je vous ai ramené juste avant que vous laissiez Jarod
partir. Observez comment, dans cette vie, vous avez fait le bon
choix
»
Parker se déplaça pour mieux observer la scène.
- « Vas-y
tires » la défia Jarod.
Parker sans se laissait démonter continua à le tenir en joue.
- « Tu nen as donc pas assez Parker ? Il faut que tu
viennes me traquer même quand
quand
Jespérais
sincèrement quil y avait une once de vérité dans
tout ce que tu as dit, dans tout
ce que tu as fait
»
- « Va-t-en Jarod ! », lui dit alors Parker, en baissant son
arme.
Jarod ne sembla pas comprendre le geste.
- « Cest une promesse que je dois à Sabina
je
devais te protéger
faute de mieux je taccorde une
chance
disons que cest mon cadeau de Noël
»
Il sapprocha alors doucement de Parker et déposa un baiser
sur ses lèvres.
- « Joyeux Noël Parker » lui murmura-t-il enfin les yeux fermés.
Il quitta la pièce et Parker resta là, les bras ballants. Puis
dans un moment de lucidité sans doute, elle sortit en courant.
Notre réelle Parker se mit à courir à sa suite pour connaître
le fin mot de lhistoire. Là, sous les flocons, Parker
interpella Jarod. Celui-ci sétait retourné.
- « Jarod
tu
tu ne veux pas memmener avec toi
? »
Jarod revint sur ses pas, prudent, puis sûr davoir bien
entendu, prit Parker par la taille et lembrassa tendrement.
Après un long baiser, Parker se décolla de lui et se mit à
rire. Elle lui prit les mains et tous deux se mirent à
tournoyer, riant comme deux enfants sous les flocons.
Tandis que notre Parker refoulait les larmes qui lui montaient
aux yeux, le Maître du Temps apparut en même temps que le nuage
pourpre qui commençait à se former.
Elle ressassait ce quelle avait vu au cours de ces voyages,
et la fumée pourpre commença à les envelopper. Mais cette fois-ci,
elle tourbillonna doucement autour deux. Sans sarrêter,
elle se teinta de cyan. Quand Parker releva la tête, elle crut
apercevoir autour delle des visages lobserver. Des
femmes, des hommes. Tous étaient vêtus de noir, certains
portaient des chapeaux. Un homme secouait lentement la tête négativement,
une femme avait joint ses mains et semblait lencourageait.
- « Nombreux sont ceux qui pensent que vous allez à nouveau
passer à côté du bonheur. Mais certains, et jen fais
partie, jugent que vous êtes capables dy arriver. Ne les décevez
pas. Ne me décevez, Mademoiselle Parker, » lui dit-il en la
regardant dans les yeux.
La fumée tournait toujours, les visages des membres du Conseil sestompèrent
et Parker put voir à la place les visages de ses proches.
- « Je crois que jai compris
oui je sais ce que jaurais
du faire depuis longtemps
»
Le Maître du Temps sourit. Son travail touchait à sa fin et il
trouvait quil avait mené à bien sa tâche.
- « Il va être lheure de se quitter
souhaitez vous
revenir sur lun de vos choix décisifs avant de revenir
dans le Présent ? »
Il y avait bien un choix qui avait été particulièrement
difficile dans la vie, que Parker aurait aimé revivre. Elle
voulait surtout savoir à quoi ressemblait la vie parallèle quelle
aurait pu mener. Ce choix lavait souffrir pendant des
nuits, elle navait pas été la seule à souffrir, elle le
savait. Jarod aussi lui en avait voulu.
- « Il y a quelques mois, jai eu à faire un choix
difficile. Jarod ma demandé darrêter tout ça
et
je nai pas accepté. Je lai profondément
blessé, je le sais
jaimerais
enfin, si cest
possible voir lautre vie que jaurais que nous
aurions - pu mener
»
Le Maître du temps parut satisfait de la demande de Parker. Au même
moment un murmure de plusieurs voix se faisant de plus en plus
grand se fit entendre. Parker, dabord inquiète, regarda
autour delle. Ces voix semblaient venir de toutes les
directions. Puis elle crut percevoir à nouveau les visages flous
des membres du Conseil, ceux-ci semblaient en grande discussion.
Le Maître du Temps, lui, était à lécoute de ces voix
que Parker narrivait pas à comprendre. Il semblait
recevoir des ordres, des conseils venant de différents côtés.
Il acquiesçait, se tournait, il semblait discuter sans avoir à
parler.
Parker assistait silencieuse à cet étrange débat.
Puis soudain, toutes les voix se turent.
- «
si ce nest pas possible je ne veux pas
insister, nous pouvons retourner dans le présent, ce nest
» commença à se défendre Parker.
- Votre choix a suscité une vive discussion chez les membres du
Conseil
au bout de cette
controverse, jai
quelque chose à vous proposer. Nous allons retourner à cet
instant de votre vie, ce choix que vous regrettez.
Lhomme au chapeau de feutre dessina pour la dernière fois
un arc de cercle. La fumée cyan redevint pourpre, puis vira
doucement au blanc.
- « Vous allez donc revivre ce souvenir, ce choix. Mais ce sera
à vous décrire la suite de lhistoire, à vous de
construire votre vie. Le Conseil a décidé de vous accorder
cette seconde chance. Il a confiance en vous. Suivez votre cur.
»
La fumée blanche brilla de mille étincelles puis se dissipa.
Mademoiselle Parker était dans son bureau au téléphone.
- « Et quen est-il de nous ?
- La souris et le chat. Il y a longtemps que ce choix a été
fait pour nous.
- La malédiction des Parker
ce serait ça
»
Parker avait été renvoyée à ce moment-là, moment clef de sa
vie, de son histoire - de leur histoire - corrigea-t-elle intérieurement.
Elle se souvint de ce quelle avait répondu il y a déjà
quelques mois, de ce que tout cela avait provoqué. Elle pria
pour que son nouveau choix engendre de meilleures choses.
- « Jarod
il y a parfois des choix que lon peut
forcer, depuis toujours on
on a toujours décidé ces choix
à ma place
je crois
je sais quaujourdhui
il est peut-être temps
non il est temps que je prenne une
décision qui vienne de
de mon cur
-
est-ce que jentends bien Mademoiselle Parker
revenir sur son choix
?
-
ça se pourrait
non en fait oui
cest ce
que je fais
je
jai beaucoup appris sur moi récemment
et sur
»
Elle sourit. Comment lui expliquait ? Elle porta sa main à son cur
et ferma les yeux.
- « Quelquun ma dit aujourdhui que ce quil
y a de merveilleux avec la vie cest quon peut
toujours changer dhistoire
jai envie de changer
la mienne et de
de la reconstruire
je ne veux pas
spectatrice de ma vie, je veux écrire mon histoire
notre
histoire
»
A lautre bout du fil, Jarod sétait allongé sur son
lit, une main sur le cur, il souriait.
- « Oui Parker. Je suis prêt à écrire, ensemble, notre
histoire et den choisir le plus beau chemin
»
Les larmes coulaient doucement des deux côtés.
- « Je taime Jarod » murmura Parker en raccrocha
doucement.
Elle porta le téléphone contre son cur. « Je tai
toujours aimé ».
Ce quil y a de merveilleux avec la vie cest quon
peut toujours changer dhistoire et qualors la fin
nous appartient
FIN
18 janvier 24 janvier 2004
Note de lauteur :
Le passage où Parker tient en joue Jarod, puis quelle le
laisse partir, se réfère à un passage de Souvenirs Egarés, lune de mes
fics. Pour en savoir plus, vous êtes invités à la lire
;o)
Fin
Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).
Sydnette la Psy Caméléonne.
© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.
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