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Section Le Caméléon (The Pretender)
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Souvenirs égarés - Ne m'oublie pas (partie unique)
Auteur : Eléa de Lune ( ln_esmeralda@yahoo.fr )
Où le situer : Il se situe après IOTH
Notes : Notes
de l'auteur : "Série : le Caméléon
Genre : Romance (Challenge n°3)
Résumé : Cest mon cadeau de Noël pour les
shippers que vous êtes. Jarod est amnésique et Parker décide den
profiter pour le ramener au Centre. Seulement cest Noël et
certains sentiments viennent déjouer son plan.
Disclaimer : Les personnages ne sont pas ma propriété,
je ne touche pas dargent pour ce que je fais, seul votre
plaisir est ma récompense, alors pensez aux feedbacks
merci
ln_esmeralda@yahoo.fr
Note de lauteur : Lhistoire se situe plusieurs
mois après IOTH. On noublie presque les histoires du
Centre, on se concentre exclusivement sur notre couple.
Joyeuses fêtes et merci pour vos encouragements
!
Bonne lecture
"
Partie 1
À linstant même où jouvris les yeux, une douleur mélança
je les refermai en espérant que le mal disparaisse mais en vain.
Il cognait sur mes tempes et sétendait jusquau crâne.
Je me tournai de côté et pris note que jétais couché.
Etrangement je me souvenais plus comment je métais retrouvé
là. Je massis sur le bord du lit et inspectai la chambre.
Quatre murs blancs, décorés en aucune façon. Le grand lit
occupait la quasi-totalité de lespace. Dans un coin un
lavabo et une chaise où étaient pliés des vêtements. Je
remarquai que jétais très peu vêtu. Encore une fois
impossible de me souvenir pourquoi. Ces oublis magacèrent
de plus en plus. Je me levai et enfilai le jean qui était plié.
Une fenêtre éclairait la chambre. Elle donnait sur un grand
parc couvert dune fine couche de neige. Cet agacement se
transforma vite en inquiétude. Jenfilai le pull et les
chaussures qui étaient là, et jentrepris de sortir de la
chambre à la recherche de réponses.
Il devenait évident quil sétait passé quelque
chose. Rien de ce que je vis ne me fut familier. Létage était
vide. Intrigué par du bruit plus bas je décidai de descendre. Jentrai
dans une grande pièce occupée par une grande table et de
grandes tapisseries. Tout ici était luxe. Je notai la présence
dune autre pièce au fond. Celle-ci était plus petite. Un
feu dansait dans la cheminée, et tout près trônait un superbe
sapin encore nu avec à ses pieds un carton de décoration danges,
de guirlandes et détoiles.
- « Bonjour ! Vous avez bien dormi
? »
Cette intrusion me fit sursauter. Je me retournai, une femme se
tenait là, dans une robe de chambre de satin noir, un plateau
dans les mains sur lequel des tasses de café et des croissants.
Elle posa le tout sur la table basse.
- «
oui, enfin cest que
je ne sais pas
vraiment ce que je fais ici
- Vous devriez vous reposer, après ce quil vous est arrivé
cest normal dêtre un peu perdu
!
Ce mal de tête mélança à nouveau. Je fouillais dans ma
mémoire à la recherche dindices sur ce qui sétait
passé mais en vain. Linconnue comprenant ma détresse me
vint en aide.
- « Jarod, vous avez été frappé par la foudre
vous avez
été inconscient un long moment et javoue que jai
longtemps douté de votre état
mais voyez vous le ciel
vous a sauvé
! » me dit-elle en me prenant les mains. Ses
mains étaient chaudes et rassurantes.
-
Vous êtes
enfin je veux dire, je vous connais
?
-
Oui et non en réalité. Vous mavez permis de
revivre, de redécouvrir la vie, et je vous en serais éternellement
reconnaissante. À part le fait que vous êtes un être très généreux
et que votre prénom est Jarod je ne connais rien de vous. Jai
essayé de rechercher votre famille en contactant diverses
organisations mais en vain je suis désolée
Ma famille. Bon sang... ! Je ny avais pas pensé
! Je
ne me souvenais pas delle non plus. Je ne me souvenais de
plus rien. Javais tout oublié.
- « Je suis amnésique
» dis-je en refoulant des sanglots.
- « Jen ai bien peur
mais jai fait circuler
votre photo sur le Net. Si quelquun peut nous donner la
moindre information il me contactera
rassurez-vous les amnésies
sont souvent temporaires. »
Jarod. Cétait bien mince comme indice. Javais noté
que je ne portais pas dalliance. Je navais pas non
plus de portefeuille, ni rien qui pouvait maider. Il
fallait être patient et attendre une éventuelle réponse venant
dInternet.
* * *
Jétais assis dans le jardin dhiver de la villa.
Malgré la neige qui s accumulait à lextérieur, il
faisait doux et je me sentais en sécurité. Quatre semaines étaient
passées et je navais obtenu aucun renseignement sur mon
identité. Sabina mavait proposé de rester dans cette
grande villa avec elle, villa trop grande à son goût qui lui
avait été léguée par son père. Sabina. Daprès ce quelle
me racontait, je lavais aidé à sortir de sa détresse et
lui faire découvrir la beauté de la vie. Je lui aurais montré
que la vie valait dêtre vécue et la détourner ainsi du
funeste sort quelle se réservait. Tout cela sans la connaître
auparavant. Il métait assez difficile de limaginer dépressive
ou suicidaire. La femme que je voyais aujourdhui était épanouie
et sûre delle prenant les décisions avec une assurance
que jadmirais. Je ladmirais. Elle était dune
beauté féline et sauvage à laquelle on pouvait difficilement résister.
Elle me séduisait dautant plus quelle ne faisait
rien pour. Son naturel prenait le pas sur tout artifice. Il marrivait
doublier ma situation et de vouloir rester avec elle. Je me
sentais bien à ses côtés.
*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*
Quy a-t-il de plus pathétique que de se rendre à une soirée
organisée par le Centre ? Rien. Cétait bien ce que je
maugréais en enfilant ce soir ce tailleur noir, sobre, parfait
pour ce genre doccasion. Une fête qui se voudrait
chaleureuse, unissant les employés du Centre telle une grande
famille. Pathétique ! Je navais pas encore saisi moi-même
pourquoi je my rendais. A défaut de rester affalée sur le
sofa à ressasser mille et une choses, un verre de scotch à la
main, javais opté pour cette soirée, pour montrer à
Raines que je mimpliquais dans la vie du Centre. A quelques
jours des fêtes de Noël quavais-je de mieux à faire ? Le
petit génie avait décidé de faire profil bas depuis quelques
semaines, Lyle se dévouait corps et âme à la recherche des
rouleaux me laissant ainsi des jours tranquilles qui pouvaient être
associés à des congés
Ces réflexions mavaient menée jusquau Centre. Jy
retrouvai Sydney dans un costume-cravate classique. Parfait pour
loccasion
- « Alors vous non plus naviez rien à faire ce soir
?
-
Mademoiselle Parker ! Vous êtes venue
! vous êtes
ravissante
-
Gardez vos compliments Dr Freud, je suis seulement là
pour faire acte de présence
Broots sest défilé
lui, non...?!
- Non, regardez il est au buffet. Il parait quil a quelque
chose de très important, il vous attendait pour nous le dire
»
Je jetai un il vers le buffet et je vis linformaticien
nagé dans un costume noir. Un pingouin en train de faire des réserves
de toasts. Pathétique ! Au regard quavait Sydney jaurais
parié quon avait la même pensée. Puis Broots nous vit et
sapprocha furtivement.
- « Oh Mademoiselle
! Vous voulez une mini pizza, elles
sont délicieuses
?
- Broots ! Quaviez-vous à me dire
?
- Oh
cest une info concernant Jarod
mais vous
ne voulez pas attendre la fin de la fête
?
- Quelle fête
? Crétin ! Suivez-moi. Tout de suite.
Sydney, venez avec nous. »
La soirée pouvait continuer sans nous. Une info sur Jarod après
des semaines de silence était trop importante. Nous nous dirigeâmes
vers le bureau de Broots. Il se mit à son ordinateur et
bafouilla de sempiternelles explications. Il avait trouvé une
information sur le Caméléon sur Internet et avait bloqué laccès
de façon à ce que nous soyons les seuls à avoir vent du
renseignement. Il lança limpression et me tendit la
feuille. Il y avait une photo de Jarod accompagné dun
texte : « Connaissez-vous cet homme ? Si vous pouvez nous
apporter une aide quelconque, merci de nous contacter ». Je vis
à lexpression du psy que son sang ne fit quun tour.
- « On dirait que votre protégé a des soucis de mémoire
»
La situation était trop belle. Le Caméléon était amnésique.
Les rôles sinversaient.
* * *
Partie 2
Javais téléphoné au numéro indiqué me présentant
comme une parente. Une femme mavait indiqué un lieu et un
itinéraire à suivre pour se rencontrer.
Javais laissé Sydney et Broots à la maison après avoir
subi les insistances de la Nounou pour ne pas faire de mal à son
génie. Il voulait absolument maccompagner, il était médecin
et pouvait être utile disait-il. « Je saurais très bien me débrouiller
avec lui, ne vous inquiétez pas », lui avais-je répondu avec
un sourire qui trahissait mon excitation.
Les indications mavaient menée jusque dans le Maine, dans
une bourgade de quelques maisons et commerces. Aux alentours, de
grandes villas, plus luxueuses, contrastaient avec celles du
village. Jétais passée devant lune delles, un
pavillon de chasse sans doute qui sélevait dans un grand
parc planté darbres immenses, nus à cette saison,
recouverts de neige. Prés de lentrée un lac avait gelé
au grand bonheur des enfants qui patinaient innocemment dessus. Cétait
vraiment un autre monde, la neige contribuait sans doute à cette
impression. Une impression de plénitude, de sérénité qui mavait
prise un peu plus tôt, en arrivant dans la région.
Jarrivai dans la bourgade même. Les ruelles étaient
encombrées de neige et je dus laisser la voiture à lentrée.
Nous avions rendez-vous dans un café, le seul du village
apparemment, « impossible de vous tromper », mavait dit
la femme. Je repérai létablissement. On y entrait et
sortait comme dans un moulin. Un endroit vivant, le lieu de
rencontres des villageois pensai-je.
Je vins au comptoir commander un café chaud et me renseigna sur
cette femme. « A la table du fond » mavait-on dit. Je
scrutai les tables et vit enfin la table du fond. Une femme, de
mon âge, peut être un peu plus, avec de longs cheveux bruns et
un certain charme se réchauffait en serrant une tasse de
chocolat chaud. Elle aperçut mon regard, me sourit et me fit
signe.
- « Mademoiselle Parker », lui dis-je en lui tendant ma main.
- « Sabina » me dit-elle avec un discret accent slave, « ainsi
vous connaissez Jarod ? »
- « ...nous sommes de vieux amis. Nous ne nous sommes pas vus
depuis un certain temps mais en voyant votre appel à laide
je nai pas hésité à vous appeler
-
Cest très bien. Et bien
voyez-vous
Jarod
a été foudroyé un soir dorage il y a quelques semaines.
Depuis il ne sait plus rien, il a tout oublié. Je vous avoue que
son état était très critique mais il sest rétabli, plus
vite que je ne laurais imaginé.
- Il est donc chez vous là
?
- En effet, dans une villa de ma famille. Jy vis seule,
donc laccueillir a été un vrai plaisir. Jespère
que vous le comprendrez mais je ne le laisserais partir que
lorsquil aura retrouvé la mémoire. Je nen ai pas
contre vous, mais qui me dit que vous êtes bien celle que vous
prétendez être, ou que vous ne voulez pas du mal à Jarod ?
-
c'est-à-dire que javais prévu de le ramener à la
maison dès aujourdhui
- Oui jimagine, mais je me suis beaucoup attachée à lui
et je préférerais le savoir en sécurité. Vous pouvez rester
quelques jours, il y a de la place vous savez
Vous pourrez
lui rappeler des moments de son passé, il aura peut être un déclic
alors à ce moment là je serais prête à le laisser partir
»
Quaurais-je pu dire ? Je membarquai donc dans cette
histoire. Jallais passer Noël dans un coin paumé du Maine
avec Jarod et une inconnue, à parler souvenirs. Si on mavait
dit ça deux jours avant, je naurais pas trouvé si pathétique
la soirée du Centre et Broots dans son costume de pingouin.
* * *
La jeune femme me conduisit à travers les ruelles jusquà
lextérieur. Les véhicules circulaient mal, et mieux
valait sy rendre à pied. Loccasion pour parler de
tout et de rien
Tandis quelle me parlait de son
affection pour Superboy, un sentiment étrange naissait au bas de
mon ventre. Il fallait que je ramène Jarod, que je le cloue dans
un des sous-sols du Centre dont Dieu seul connaît lexistence
et enfin se terminera cette stupide course, cette chasse
incessante
Cétait exactement ce que je mapprêtai
à faire, ma quête touchait à sa fin. Mais ce sentiment
naissant navait rien à voir. Je ne le connaissais pas, et
il me fit peur. Mais une Parker na pas peur, et dun
revers de la main je chassai cette sensation étrange.
La route me semblait terriblement longue bien que Sabina massurait
quil ny avait que trois kilomètres. Mes bottes à
talons commençaient à me faire souffrir, et je sentais le bout
de mes oreilles et de mon nez gelés. Linconnue sans me
juger me tendit un bonnet et une écharpe. Un bonnet ridicule
tricoté à la main qui me parut moins grotesque quand je le mis
et une écharpe qui mapporta un soupçon de chaleur. Jaurais
préféré mourir plutôt que lon me voit ainsi accoutrée.
Mais aucune chance ici pour que je croise quelquun qui me
reconnaisse.
Au bout dun moment qui me parut une éternité, nous entrâmes
sur le domaine familial. La demeure était imposante mais ne dégageait
que de la sérénité. Une aile entière paraissait inhabitée,
et seule le bâtiment central était occupé mavait expliqué
Sabina. Nous entrions dans le hall qui donnait sur une petite pièce
jouxtant les cuisines. Un feu dansait dans lâtre et je le
vis, accroupi, soccupant des flammes. Il se releva et me
fixa. Il navait pas changé. Son regard était toujours
aussi intense, mais ses étoiles avaient disparu. Son regard nétait
pas vide comme javais pu imaginer. Il neut aucune réaction,
simplement il mobservait. Et pour la première fois il me
regardait comme une étrangère. Cette sensation au bas de mon
ventre me reprit.
*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*
Sabina mavait dit quune femme avait répondu à lappel
lancé sur Internet et quelle venait le lendemain. Toute la
soirée, les questions sétaient bousculées. Etait-ce ma
femme ? Ma sur ? Comment était-elle ? Les minutes ségrenaient
de plus en plus lentement, et léchéance du lendemain mangoissait.
Il faudrait que je quitte Sabina, chose à laquelle jévitais
de penser. Nos liens sétaient resserrés, bien plus que
chacun ne lavait espéré. De même chacun de nous deux en
avaient conscience, la rupture serait difficile.
Jétais en train de moccuper du feu quand jentendis
la porte souvrir. Sabina et létrangère étaient
rentrées. Je pris mon courage à deux mains et me levai pour
leur faire face.
Je vis une femme aussi grande que moi, si ce nétait plus,
vêtue dun long manteau de cuir qui recouvrait un pull noir
moulant et une jupe infiniment courte. Cette même jupe laissait
apparaître dinterminables jambes. La jeune femme portait
un ravissant bonnet qui laissait voir ses cheveux dun noir
ébène. Enfin, ce qui minterpella le plus ce fut ses yeux
dun bleu profond soulignés par un maquillage trop foncé.
Elle avait du charme, elle était
belle, oserais-je dire.
Mais elle était tellement différente de Sabina que jen
fus déstabilisé. Elle était
dun autre monde.
* * *
Partie 3
« Vous pourriez aller faire un tour, vous retrouvez seul à seul
» dit Sabina nous sortant de ce silence embarrassé qui sétait
installé.
Elle mavait parlé dun vieux manège à larrière
de la bâtisse. Javais proposé à Jarod de nous y rendre,
pour parler. Parler. Comme deux être civilisés, pas de course
poursuite, pas de devinettes, de sous-entendus, ou de secrets
enfouis déterrés de notre passé. Simplement parler. Quelque
chose ne tournait pas rond. Tout sétait écroulé. Et dun
seul regard je lavais su
Il mavait
minutieusement observé pendant nos « retrouvailles » et pour
la première fois je nai pas eu envie de le mettre en joue
pour mavoir regardé de cette façon, pour la première
fois, je nai pas eu envie de le clouer avec une réplique
cinglante. Je navais eu quune seule envie, le serrer
dans mes bras, comme un enfant, et lui dire que tout
redeviendrait comme avant.
Mais tandis que nous arrivions au manège, et je fulminai de mattarder
sur des pensées comme celles là
Il ne fallait pas que son
état mempêche de faire mon boulot. Lui au Centre, moi
libre. Cétait aussi simple que ça. Pourquoi fallait-il
tout compliquer
? Si je laissais passer cette occasion je men
mordrais les doigts toute ma vie.
Etait-ce Noël, cette ambiance qui faisait que jhésitais
? A cette époque de lannée, les gens doivent être avec
ceux quils aiment, être heureux et insouciants. Foutu état
desprit !
Nous nous étions assis sur la rambarde du manège, lun en
face de lautre, assez loin pour pouvoir sobserver.
Comme des étrangers. Cette sensation me fit peur à nouveau. Et
je décidai intérieurement de lui de nous - accorder un
sursis. Foutu Noël
!
*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*
Elle était assise en face de moi, et je narrivais pas à
engager la conversation. Elle était
troublante. Tout en
elle évoquait la froideur et lindifférence, mais il y
avait en elle une once de je-ne-sais-quoi qui me fascinait. Ses
yeux, peut être. Dun bleu bouleversant. Et si les yeux
sont bien la fenêtre de lâme, alors son âme me fascinait
bien plus encore.
Comme pour briser la glace, je me lançai.
- « Alors
ainsi, nous nous connaissons
quel genre de
relation avons-nous
? » dis-je en essayant dy
ajouter une pointe dhumour, allégeant latmosphère
lourde qui planait.
Elle me fixa un moment, séclaircit la voix et parla enfin.
- « Nous sommes des amis denfance
nous avons grandi
ensemble
dans
au même endroit
Nous continuons
de nous voir de temps en temps
pour le travail. »
Ouf... ! Ce nétait pas ma sur, ou ma femme ou un
lien plus intime
Cependant son attitude mintriguait.
Ce nétait pas le comportement dune personne proche.
Quiconque de familier maurait serré dans les bras, me
rappelant les bons moments passés. Son enthousiasme était à
peine visible, elle semblait plus gênée que moi encore. Quelque
chose clochait.
- « Mais
sommes-nous proches ou
enfin, je ne sais
pas, pouvez-vous men dire plus sur moi
?
-
nous sommes
proches
en un sens oui
tu...
euh
sinon tu es à la recherche de ta famille que tu as
perdu de vue
nous
nous travaillons ensemble de temps
en temps, et nous sommes proches oui
»
Etait-ce le froid ou était-elle en train de rougir
? Cette
attitude me fit sourire. Cela répondait à ma question.
*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*
Il me posa des questions auxquelles je ne métais pas du
tout préparée. Quelle relation y a-t-il entre nous
?
Fallait-il que je lui dise la vérité
? Je repensai au
sursis que je voulais lui donner. Mieux valait lui créer des réponses
pas si éloignées de la réalité.
Proches...?! Savoir arrêter Superboy quand il va trop loin
! Puis jy réfléchis, pourquoi serais-je venue si je navais
pas été proche de lui. A mon grand effroi, je me mis à lui
dire des choses que jamais je naurais dû dire, des choses
qui, jamais, nauraient dû sortir de ma bouche. Quand je men
rendis compte, je sentis mes pommettes en feu, comme une gamine.
Quelle honte
! Je détournai les yeux face à son sourire.
Et comme si le ciel sen mêlait, des flocons commencèrent
à tomber du ciel. Je les sentis fondre sur ma peau. Je jetai un
il à Jarod, il observait le spectacle comme un enfant. Il
quitta le manège et se mit à tournoyer les bras grands ouverts,
les yeux au ciel. Cest la première fois que je le voyais
rire ainsi. Insouciant. Peut être que lesprit de Noël my
poussa, toutefois je le rejoins sous les flocons, tournoyant tous
les deux comme des gamins.
Seul létourdissement nous fit nous arrêter. Le sol
tanguait, le ciel dansait et soudain je me sentis vaciller. Je me
sentis tombée sur quelque chose de mou, un corps, et quand je
repris mes esprits, je maperçus que jétais sur
Jarod, nos visages à quelques centimètres lun de lautre.
Lui riait encore, essoufflé. Je sentais sa respiration sur mon
visage, et son cur battre sous son blouson. A moins que ce
ne soit le mien. La situation était irréelle. Jétais sur
Jarod, ses lèvres à portée des miennes. Je sentais son bras
autour de ma taille. Son odeur me troublait. Il sétait arrêté
de rire et me regardait. Je devinais quil avait en tête la
même chose que moi. Puis je me repris. Ce sursis ne signifiait
rien dautre quune bonne action pour les fêtes. Je me
levai alors. Il en fit de même. Nous étions trempés, il
proposa alors de retourner dans la villa pour se sécher devant
la grande cheminée.
* * *
Partie 4
Javais particulièrement aimé cet instant sous la neige. Javais
eu limpression de la connaître depuis toujours. Limage
que javais delle sétait brisée, sous cette
froideur se cachait une petite fille qui me semblait très proche.
Jaurais aimé que cet instant ne sarrête jamais. Je
ne voulais pas choisir entre elle et Sabina. Je ne pouvais pas.
Nous étions entrés se réchauffer. Parker - cétait son
nom avait revêtu des habits de Sabina, ce qui fût dautant
plus troublant pour moi. Elle était assise près de la cheminée.
Je la rejoins en lui tendant une tasse de café. Javais la
ferme impression quelle avait également revêtu sa
carapace. Fallait-il que je lui dise combien javais aimé
passer ce moment avec elle sous la neige
? Fallait-il que
je lui dise combien elle me fascinait
? Je la regardais
boire par gorgées le café brûlant. Javais envie de mapprocher
delle, javais envie de ressentir son parfum, javais
envie de sentir sa peau sous la mienne. Mais je nosais pas.
Je décidai de masseoir près delle, mais au même
moment Sabina entra dans la pièce. Une voix me dit alors de ne
rien entreprendre. Le regard de Sabina avait perdu de ses étincelles.
Je le sentais empli de tristesse et de reproches, et je men
voulais énormément. Elle ne mavait rien dit mais je
savais quen réalité elle en voulait beaucoup à Parker dêtre
apparue. Mais jamais elle ne laisserait paraître ce quelle
ressentait. Pourtant je le sentais, je le savais, jarrivais
à deviner ses pensées, ses sentiments. Tout comme javais
réussi à déceler cette petite fille cachée chez Parker. Je
savais que Sabina nessaierait jamais de blesser Parker par
jalousie. Mais elle maimait, cétait sa faiblesse.
Cette nuit là, alors que Parker était couchée, jentendis
Sabina se lever. Je la rejoins dans le salon. Elle pleurait. Je massis
près delle et la pris dans mes bras. Elle resta
silencieuse. Elle pleurait. Je me sentais affreusement coupable.
Que devais-je faire pour la rendre heureuse à nouveau
?
Fallait-il que jabandonne lidée de rentrer avec
Parker
? Le voulais-je
?
- «
Pardonne-moi Sabina. Je ne veux pas te faire de mal.
- ... Ce nest pas ta faute Jarod
je naurais pas
du mattacher autant à toi
je ne ten veux pas,
je tassure
-
Cette femme, Parker
elle est
-
Elle est charmante
et vous allez très bien
ensemble
» me dit-elle avec un de ses sourires qui mavait
fait craquer.
- «
Je ne crois pas quelle veuille aller
plus
loin
je laime beaucoup
mais je ne crois pas que
ce soit réciproque
-
Si elle te fait du mal, nhésite pas à revenir
tu sais que tu seras toujours le bienvenu ici
la maison
sera bien grande sans toi
»
Je lembrassai tendrement, séchant ses dernières larmes.
Elle était vraiment belle. Dans tous les sens du terme, aussi
bien son âme que son corps étaient dune beauté
saisissante. Elle se leva et membrassa à son tour avant de
remonter se coucher. Je sentis lodeur de ses cheveux et fus
saisi dun doute. Je lavais aimé. Quelques jours plus
tôt, jassurais que personne naurait pu briser cet
amour. Et Parker avait débarqué. Totalement différente, mais
tellement belle et surtout je la sentais si proche de ce que jétais.
*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*
Javais entendu du bruit, et les automatismes du Centre mavaient
poussé à me lever. Je descendis au salon et aperçus Sabina
pleurer dans les bras de Jarod. Je pris soin de rester dans lombre
afin découter la conversation. Cette pratique était
devenue une habitude au Centre et je naurais pas du
ressentir de remords. Pourtant en entendant Sabina pleurer ainsi,
jai eu limpression de violer leur intimité. Entendre
Jarod confiait ses sentiments et ses doutes me fit mal. Sans que
je men rende compte des larmes sétaient mises à
couler sur mes joues. Jen ignorais la raison, mais javais
envie que lon me prenne dans les bras de la même façon.
Je voulais quon me sèche ces larmes avec la même
tendresse.
Jétais retournée me coucher peu de temps après Sabina. Javais
vu Jarod rester seul devant la cheminée, les yeux dans le vide.
Je navais pas osé le rejoindre. Jétais alors remontée,
le cur plein de sentiments contradictoires. Je métais
glissée dans les draps froids et remonté la couverture jusquau
menton. Je restai ainsi de longues minutes fixant le mur blanc den
face. Les larmes avaient cessé de couler mais javais mal.
Une douleur intense qui mempêcha de trouver le sommeil
cette nuit là. Javais fini la nuit sur le fauteuil en
rotin, face à la fenêtre qui donnait sur le parc. Emmitouflée
dans une couverture je regardais le doux spectacle du matin, le
lever du soleil accompagné par la délicate danse des flocons. Lesprit
de Noël
On avait beau dire, il se passait bien quelque
chose durant cette période, quelque chose quil aurait été
difficile dexpliquer.
Après avoir vu poindre le soleil, je décidai de descendre, daffronter
la situation. Sabina était levée, en robe de chambre de satin
noir, elle préparait le petit déjeuner. Lodeur du café
planait dans lair se mêlant à celle des croissants chauds
qui attendaient sur la table basse dêtre dégustés.
Quand elle me vit entrer dans la pièce, elle me sourit et minvita
à prendre une tasse de café. Ce même sourire quelle mavait
donné la première fois, chaleureux et sincère. Pourtant je le
vis, ces yeux étaient humides.
- « Bonjour Mademoiselle Parker
» Je pensais y déceler
une pointe danimosité mais je me trompais.
- « Bonjour Sabina, bien dormi
?
-
la nuit ne fut pas calme, » me confia-t-elle après un
temps de silence, «
jai beaucoup réfléchi à
propos de nous, de Jarod, de vous
»
Elle se détourna de ses occupations et vint sasseoir près
de moi à la table basse. Elle passa la main dans ses cheveux.
Elle ne savait apparemment pas par où commencer.
- « Jarod vous aime beaucoup vous savez
et moi je laime
autant
mais voyez-vous lorsquon aime, il faut savoir
laisser partir lautre nest-ce pas
?
Je me sentis mal à nouveau. Où voulait-elle en venir ? Je ne
sus quoi répondre et elle ne men laissa dailleurs
pas loccasion.
- « Je pars en début daprès midi, je dois me rendre chez
une nièce pour fêter la fin de lannée dans la tradition
russe
je crois que cest préférable
je vous
laisse la maison à vous deux, pour faire le point... mais jaimerais
en retour deux choses mademoiselle. Premièrement, que vous soyez
partis lorsque je reviendrai, je naime pas beaucoup les
adieux voyez-vous
et deuxièmement
je veux que vous
le protégiez
» me dit-elle en me regardant dans les yeux
« Promettez-le-moi
»
Je vis ses yeux sembrumer. Elle laimait, plus que je
lavais imaginé. Je sentis à nouveau des larmes couler sur
mes joues. Décidément javais plus pleuré en quelques
jours quen une année entière !
- « Je vous le promets Sabina »
Elle sapprocha alors de moi et me serra dans ses bras. Cest
ce moment là que Jarod choisit pour entrer dans la petite pièce.
Il nous regarda, gêné, et tandis quil tournait les
talons, la belle slave nous convia tous deux autour du petit déjeuner.
En début daprès midi, je vis par la baie vitrée le départ
de Sabina et son au revoir à Jarod. Ils senlacèrent
longuement et quand Jarod revint, je vis quil avait pleuré.
* * *
Partie 5
Cest elle qui était partie. Elle avait fait le choix à ma
place. Elle devait se rendre chez une parente pour les fêtes
russes de fin dannée et mavait laissé seul avec
Parker.
Je ne savais pas comment réagir. Apres le départ de Sabina, javais
essayé de sécher rapidement mes larmes pour ne pas culpabiliser
Parker. Je voyais quelle se sentait responsable de ma détresse,
mais je ne savais pas comment agir avec elle, comment lui montrer
quelle ny était pour rien.
La journée passa lentement, aucun de nous naborda réellement
le sujet. La discussion restait superflue. Ce fut en fin de journée,
lorsque le soleil sétait couché et quil commençait
à faire froid que nous nous sommes retrouvés tous deux devant
le feu.
Longtemps le silence plana. Puis je me lançai à nouveau.
- « Parle-moi un peu de nous
lorsque nous étions enfants
Elle me regarda longuement, puis fixa le feu comme à la
recherche de ses souvenirs.
- « Nous avons grandi dans un endroit froid et impersonnel, toi
sans tes parents, moi
sans ma mère. Nous étions lun
pour lautre les seuls amis que nous ayons. Nous avons
grandi ensemble, fait les quatre cents coups
» commença-t-elle
en souriant, puis son visage sassombrit, « puis à ladolescence
mon père ma envoyé étudier en Europe, sa manière à lui
de nous séparer. Depuis nous nous revoyons mais les choses ont
changé
-
jaimerais tellement men souvenir
»
Jeus limpression quelle se concentrait un peu
plus sur les flammes. Ses yeux devenaient humides mais elle
faisait tout pour ne pas le laisser percevoir.
- « Un jour
. Cétait le début du mois de décembre
et il sétait mis à neiger. Nous avions alors treize ans,
tu navais jamais vu la neige et tu navais pas le
droit de sortir
Alors javais rempli un bac entier de
poudreuse et je te lavais apporté
ce fût lune
de mes plus belles batailles de neige à lintérieur » dit-elle
en riant, « mais bien sûr ça na pas duré. Ton
précepteur
nous a surpris et nous a interdit de nous revoir pendant des
semaines. Mon père en a été mis au courant et jai eu
droit à lune des plus grandes remontrances que jai
connues avec linterdiction daller te voir. Je suis
pourtant revenue te voir en cachette dans les jours qui ont suivi
et je métais mise à pleurer dans tes bras. »
Elle détacha enfin ses yeux du feu et me regarda. Des larmes étaient
sur le point de couler. Nous étions assis tout près lun
de lautre et je me surpris à tendre la main vers son
visage pour essuyer les larmes qui ruisseler à présent le long
de ses pommettes.
- « Tu mas alors dis que tu serais toujours là pour moi
»
Je métais penché vers elle et nos lèvres se touchaient
presque. Elle tremblait. Je passai une main dans ses cheveux,
puis posai un baiser sur ses lèvres. Comme elle ne résistait
pas, je lembrassai à nouveau et sentis le doux goût de
ses lèvres. Je comprenais à cet instant précis ce que
signifiait ce doux mot quest lamour. Mais soudain je
réalisai aussi que ce nétait pas la première fois que je
ressentais ce sentiment envers elle.
Je me vis enfant, à treize ans, au Centre. La petite Parker sétait
introduite dans les sous-sols. Elle avait lair apeuré et
je me souvins que ce détail mavait troublé. Elle avait
peur disait-elle de son père qui lui avait interdit de mapprocher.
Elle était pourtant revenue en effet. Je me vis la prendre dans
mes bras tandis quelle pleurait doucement. « Je serais
toujours là pour toi mademoiselle Parker » lui avais-je murmuré.
Elle avait déposé un baiser sur ma joue, et mavait laissé
un cadeau que je ne devais ouvrir que plus tard.
Après quelle mait quitté, javais
soigneusement déchiré le papier et trouvé une boule en verre
avec des flocons à lintérieur. Ce geste mavait
profondément touché et javais gardé jalousement le mot
quelle avait écrit. « Pour que tu ne moublies
pas ». Je me souvins avoir conservé ce mot de longues années
et de lavoir relu quand elle me manquait.
Ce souvenir se termina quand nos lèvres se séparèrent. Jouvris
les yeux, et je la vis. Parker, si belle. Mais tout me revint.
Tout. Un doute sempara de moi. Jouait-elle un jeu ?
Pourquoi avait-elle prétendu tout cela ? Dans lunique but
de me ramener ? Alors quelle ouvrit les yeux à son tour,
je pus voir ses yeux bleus et je frissonnai. Cette proximité me
troublait au plus haut point. Tant quelle me croyait amnésique
elle nétait donc pas dangereuse pour moi, et je notai ce détail
avec amusement. Jaurais pu profiter de la situation. Elle
était tout près de moi, je sentais la chaleur se dégageait de
son corps, je gardais le goût de ses lèvres en mémoire et il naurait
fallu quun pas pour sentir le reste de sa peau sur la
mienne mais quelque chose me retint. Elle était encore penchée
vers moi et était prête, elle, à franchir ce pas. Je pris son
menton entre mes doigts et caressai doucement ses lèvres. Je la
regardai comme je ne pourrai sûrement plus la regarder peu de
temps plus tard. Je mimprégnais de tout ce qui était elle.
De son parfum entêtant, de la manière dont ses cheveux
tombaient si naturellement sur ses épaules, du grain de sa peau,
de la finesse de ses lèvres, de ses grands yeux bleus qui me
poussaient à présent à la tentation. Je lobservais comme
si jallais me réveiller et perdre lobjet de mes rêves.
Puis je me penchai vers elle et déposai un baiser sur son front.
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Lorsque je compris ce quil sétait passé je me
maudis. Tout sétait bousculé. Je me souviens de Jarod et
moi devant la cheminée, de lui avoir raconté une anecdote du
Centre, et puis tout avait basculé. Il mavait embrassé. Dune
manière très lâche, en me prenant par des sentiments enfouis.
Je navais même pas résisté. Pourquoi ?! Ce baiser mobsède
à présent. Je prie pour quil ne retrouve pas la mémoire,
je préfère mourir plutôt que daffronter Superboy sur ce
plan là. Mais pourquoi me suis-je laisser faire ? Pourquoi ?
Sans doute parce que cétait lun des baisers les plus
tendres que je nai jamais reçu
Et quand je pense quon
a failli
Non ! Je ne veux même pas y penser.
Je narrive pas à trouver le sommeil. Tout ça se bouscule
dans mon esprit. Si Jarod navait pas décidé de monter,
qui sait ce qui ce qui se serait passer
Première fois
depuis quelques temps que son esprit de génie fait un choix
judicieux. Si jamais
Non ! Arrêtons... ! Je ne veux plus y
penser.
Je me réveillai le lendemain matin après une courte nuit, agitée.
Tandis que je mhabillai, japerçus sur la table de
nuit un paquet. Un cadeau ? Je déchirai rapidement le papier et
découvris une boule en verre avec des flocons à lintérieur.
Mon cur sarrêta. Cest ce que javais
offert à Jarod après la petite anecdote que je lui avais raconté
la veille. Sauf que je ne lui avais pas raconté la suite. Le
cadeau, le mot. Je dépliai hâtivement le petit mot qui
accompagnait le paquet. « Je ne tai pas oublié.
» Ce crétin voulait jouer ? Et bien il ne sera pas déçu. Je
pris mon Smith & Wesson et descendis prudemment lescalier
jusquà la petite pièce. Superboy était de dos, et soccupait
de décorer le sapin encore nu. Il sapprêtait à le parer
dune guirlande, mais çen était trop.
- « Pose cette guirlande doucement et haut les mains ! » lui
lançai-je en le tenant en joue.
- « Bien dormi Parker ? » me demanda-t-il ignorant ma menace.
« Je vois que tu as dû ouvrir mon cadeau
- Cest fini Jarod, on rentre à la maison, tu poses cette
guirlande et pas dentourloupes
! »
Il posa la guirlande dans le carton et sapprocha de moi.
- « Jarod, ne bouge plus ! Je peux très bien te tirer une balle
dans le genou » lui dis-je en visant tant bien que mal sa jambe.
Il continua à savancer doucement. Je remarquai que des étoiles
brillaient à nouveau dans ses yeux, elles lui donnaient ce
regard amusé et innocent qui magaçait tant.
Il était arrivé à ma hauteur et mon canon était sur sa
poitrine.
- « Vas-y
tires » me défia-t-il
Je ne supportais pas ce genre de provocation. Je fis un pas en
arrière et le tins à nouveau en joue.
- « Tu nen as donc pas assez Parker ? Il faut que tu
viennes me traquer même quand
quand
jespérais
sincèrement quil y avait une once de vérité dans
tout ce que tu as dit, dans tout
ce que tu as fait
»
Je crus voir des larmes se former dans ses yeux. Sil savait
Je réfléchis rapidement aux options qui soffraient à moi.
Et à ma grande surprise, je choisis le défilement.
- « Va-t-en Jarod ! », lui dis-je en abaissant mon arme.
Je le vis hésiter, il réfléchissait, essayant de comprendre ce
que jallais faire.
- « Cest une promesse que je dois à Sabina
je
devais te protéger », lui dis-je en souriant pathétique
, « faute de mieux je taccorde une chance
disons que cest mon cadeau de Noël
»
Il sapprocha de moi à nouveau, si près que ça en
devenait ambigu. Puis comme pour lever toute ambiguïté, il déposa
un baiser sur mes lèvres. Je ne sus quoi faire. Il resta ensuite
un moment son visage près du mien les yeux fermés.
- « Joyeux Noël Parker » me murmura-t-il.
Il quitta la pièce et, vacillante, je ne fis rien pour le
rattraper, à quoi bon ?
Foutu esprit de Noël !
FIN
Fin
Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).
Sydnette la Psy Caméléonne.
© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.