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Section Le Caméléon (The Pretender)

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Une découverte inattendue (page 1)

Auteur : @ndy 56 ( missparker63@hotmail.com )

Où le situer : Il se situe après IOTH.

Notes : Genre : Action, aventure
Note : Ecrit dans le cadre du Challenge n°2 du site In The Moonlight (
http://www.inthemoonlight.com ).

 

Partie 1 : L'accident

8h, Bureau de Mlle Parker, Le Centre :

Parker était assise sur son sofa, un verre de whisky à la main, elle repensait à toutes les découvertes qu’elle venait d’effectuer avec Jarod sur l’île de Carthis. Depuis son retour, elle ne savait plus vraiment où elle en était. Bien sûr, ce voyage avait répondu à de nombreuses interrogations qui la tourmentaient jusqu’à aujourd’hui, mais tout ce qui s’était passé là-bas lui avait apporté de nouvelles questions. Celles-ci rendaient son quotidien réellement invivable, elle était sans arrêt en train de se demander ce qu’elle aurait dû faire pour empêcher Mr Parker de sauter. La jeune femme était en proie au doute, elle ne savait pas si son « oncle » avait sauté pour la sauver ou pour une nouvelle fois se défiler et lui cacher la vérité en l’empêchant de trouver les parchemins.
Elle fut sortie de ses pensées quand quelqu’un entra dans son bureau sans prendre la peine de frapper, ce qui l’agaça.

Parker : Broots, combien de fois vous ai-je dit de frapper avant de pousser ces portes ?

Parker se retourna pour voir qu’il ne s’agissait pas de l’informaticien mais d’Angelo. Il vient s’asseoir à coté d’elle, tenant quelque chose entre ses mains.

Parker : Angelo ? Mais qu’est-ce que tu fiches ici ?
Angelo : Angelo a des réponses.

Il lui tendit l’objet, c’était une petite enveloppe blanche.

Parker : Des réponses ? A quel sujet ?
Angelo : Mlle Parker est perdue alors Angelo lui indique le chemin à prendre.

Le petit monstre se leva et sortit discrètement de la pièce après avoir vérifié qu’il n’y avait personne dans le couloir. Parker baissa les yeux vers l’enveloppe et en sortit le contenu. Il s’agissait d’une carte sommaire, probablement dessinée par Angelo. Le lieu représenté était Franklin, dans le Monts Allegheny, environ à 300km de Blue Cove. Une petite croix rouge était marquée à une quinzaine de kilomètres du petit village, sans préciser ce qu’elle indiquait. La jeune femme se leva, attrapa son téléphone sur son bureau et composa un numéro préenregistré.

Parker : Broots, venez dans mon bureau immédiatement avec Sydney.


8h30, Bureau de Mlle Parker :

Broots était assis en face de la jeune femme qui se tenait près de la fenêtre.

Sydney : Parker, êtes-vous sûre de vouloir aller dans la montagne aujourd’hui ? Ne pensez-vous pas que vous devriez essayer de découvrir ce qui s’y trouve avant d’y aller ?

Elle fit quelques pas vers le psychologue et s’arrêta à sa hauteur, les poings fermés sur les hanches.

Parker : Je suis sûre qu’Angelo ne m’a pas donné ce plan par hasard. Il veut que j’aille là-bas parce qu’il sait que j’y trouverai des réponses à mes questions, alors je pars dans deux heures. Je me suis déjà renseignée sur l’endroit, l’hélicoptère ne pourra pas se poser à coté car la forêt y est très dense. Nous devrons donc marcher pendant 2h Broots.

Le jeune homme releva la tête vers elle, l’air plutôt abasourdi.

Broots : Vous… Vous voulez que je vienne avec vous ?
Parker : Je ne vais pas y aller toute seule tout le même ?
Broots : Heu…
Parker : Sans vouloir blesser Sydney, vous êtes tout de même plus apte que lui à marcher pendant deux heure dans la montagne, sans compter le retour.
Broots : Si vous le dites…
Parker : En attendant, un hélicoptère du Centre nous conduira à Franklin où un pilote qui connaît par cœur la région s’occupera de nous.
Broots : Bon, et bien je vais faire mon sac…
Parker : Je passe vous chercher à 10h30.

Elle saisit la veste au passage et sorti rapidement, suivie par les deux acolytes.

12h30, Franklin, Monts Allegheny :

Parker referma violement la porte de l’hélicoptère puis boucla sa ceinture. Broots fit de même, il était vraiment très mal à l’aise car il venait de passer 3h à contrôler ses hauts le cœur et ils repartaient pour une demi-heure au dessus des montagnes. Il observait le visage de Parker, toujours impassible et vide de toute appréhension qui laissait entrevoir une détermination à toute épreuve. Il donnerait tout pour pouvoir se maîtriser et se contenir aussi bien qu’elle, pour être aussi fort et courageux. L’informaticien se cramponna à son siège durant le décollage et ferma les yeux pendant tout le vol, manquant par la même occasion le fabuleux spectacle qui s’était offert aux yeux de Mlle Parker.

Parker : Combien y a-t-il d’heures de marche de l’endroit où vous nous déposez à la croix environ ?
Pilote : Ca dépend de la température, de la vitesse de marche… Si vous en avez l’habitude, 2h/2h15 à peu près.
Parker : Alors je ne m’étais pas trompée, vous passerez nous récupérer vers 18h au même endroit.
Pilote : Très bien mademoiselle, mais si je peux me permettre, méfiez-vous de la nuit car elle tombe vite ces temps-ci. De plus, une vague de froid tombe tous les soirs ce mois-ci alors ne perdez pas de temps.
Parker : Aucun risque, dans combien de temps arrivons-nous ?
Pilote : Dans 5 minutes.

Parker n’eut pas le temps d’acquiescer que l’appareil se mit brusquement à trembler et à balancer dangereusement, en perdant de l’altitude. Une légère explosion à l’arrière se fit sentir, le pilote réussi à reprendre les commandes mais soudain elles ne répondirent plus.

Parker : Mais que se passe-t-il ?
Pilote : Je ne sais pas, je ne comprends pas, c’est le moteur…

Il ne pu finir son explication car l’hélicoptère vint violement heurter la cime des arbres pour venir s’écraser contre le flanc d’une montagne. Ils s’encastrèrent dans la roche et le bois, faisant voler des débris de verre et de métal de tous les cotés. Parker et Broots, étaient inconscients sur leur siège, la jeune femme reprit ses esprits et se mit à tousser à cause de la poussière qui volait. Son épaule droite lui faisait atrocement mal, elle secoua Broots et vit qu’il n’avait rien de grave à part quelques coupures, tout comme elle. Le jeune homme l’aida à sortir malgré ses efforts pour qu’il ne la touche pas, elle s’assit parterre et le vit s’approcher du pilote.

Broots : Il est mort.
Parker : C’est parfait, comment on va faire maintenant ? Vérifiez l’état de la radio !
Broots : Et bien… euh…
Parker : Très bien, alors je résume : Un pilote mort, un hélicoptère mort, une radio morte…
Broots : Oh mon dieu on va mourir ici !
Parker : Mais non.
Broots : Je ne pourrai jamais voir ma fille se marier…
Parker : Arrêtez de dire ça !
Broots : Je ne verrai pas ses enfants…
Parker : Vous allez vous taire oui ?
Broots : Je l’aime tant, qu’est-ce qu’elle va faire sans son papa ?

Elle se leva, l’attrapa par le col, et le regarda de ses yeux les plus noirs, il n’osa plus dire un mot.

Parker : Nous n’allons pas mourir ici, ok ? Ils vont s’apercevoir de notre absence et vont envoyer un hélico alors vous la fermez ! Ai-je été assez claire ?
Broots : Mais le Centre se fiche de nous…
Parker : Je parlais des collègues du pilote, merci, je me doute bien que si on disparaissait comme ça, Raines et Lyle sabreraient le champagne.
Broots : Mais…
Parker : Il n’y a pas de « mais… », venez plutôt m’aider.
Broots : A faire quoi ?
Parker : J’ai l’épaule déboîtée alors venez la remettre en place.
Broots : Mais je ne sais pas faire ça…
Parker : Qu’est ce que je vous ai dit ? Il n’y a pas de « mais… ».

Elle lui indiqua les gestes à pratiquer et au bout de 5 minutes, son épaule était de nouveau en place. Elle était douloureuse alors Broots déchira un pan de sa chemise et elle s’en servit pour porter son bras en écharpe. La jeune femme s’approcha de Broots et lui essuya le sang qui coulait de sa blessure sur sa joue, elle vérifia ensuite si les portables captaient un réseau, mais rien, en pleine montagne, ce n’était pas étonnant. Ils s’assirent à quelques mètres de l’hélicoptère pour réfléchir un moment, ils ne savaient pas trop ce qu’ils devaient faire mais s’accordèrent au fait qu’ils ne devaient pas s’éloigner de l’endroit où avait eu lieu l’accident.

15h45, Le Centre, Blue Cove :

Sydney était en train de rédiger en rapport, assis devant son bureau quand son téléphone sonna, il espérait que ce fût Mlle Parker qui lui donnait de ses nouvelles et s’empressa de décrocher. C’était un homme travaillant avec le pilote de Mlle Parker, celle-ci lui avait communiqué le numéro du psychologue en cas de problème. Celui-ci s’inquiéta au ton de la voix de son interlocuteur quand ce dernier se présenta.

Sydney : Que ce passe-t-il Mr Helton ?
Helton : Et bien, je tenais à vous informer que cela fait bientôt 45 minutes que je n’ai pas de nouvelles de l’hélicoptère transportant vos collègues et le mien.
Sydney : Pardon ? Que leur est-il arrivé ?
Helton : Ce n’est peut-être qu’un problème technique mais je tenais à vous mettre au courant.
Sydney : Je vous remercie de votre honnêteté, je viens le plus vite possible.

Sydney n’avait pas raccroché qu’il composait déjà le numéro de portable de Jarod, croisant les doigts pour qu’il ne se trouve pas à l’autre bout du pays.

Jarod : Bonjour Sydney, comment allez-vous ?
Sydney : Je vais bien merci, mais je dois te dire quelque chose de très important.
Jarod : Que se passe-t-il ? Vous m’inquiétez.
Sydney : Et bien je crains que Mlle Parker et Broots aient eu un accident d’hélicoptère.
Jarod : Quoi ? Mais quand est-ce arrivé ? Et où ?
Sydney : Ce n’est peut-être rien mais leur radio ne fonctionne plus depuis 45 minutes et le pilote aurait dû être rentré depuis longtemps. Ils sont dans le Monts Allegheny.
Jarod : Alors il y a au moins une chose positive.
Sydney : Laquelle ?
Jarod : Je suis à Washington donc je ne suis qu’à 1h30 de vol de là-bas.
Sydney : Alors fonce Jarod.
Jarod : Je vous rappelle dès que je le peux.

Jarod attrapa quelques affaires et sortit en courant, il prit sa voiture et se dirigea vars l’héliport le plus proche. Une demi-heure après, il se trouvait à bord d’un appareil qu’il venait d’habilement « emprunter ». Il aurait bien voulut le louer dans les règles mais il était bien trop pressé et bien trop préoccupé pour réfléchir. Le Caméléon pensait à Parker surtout, d’accord elle était sensée représenter son ennemie mais il ne pouvait pas s’y résoudre. Il s’inquiétait toujours pour elle quand elle traversait une épreuve difficile dans sa vie, c’était plus fort que lui et il espérait au fond de son cœur que ce fût réciproque.
Quant à Broots, il espérait tout de même qu’il ne lui soit rien arrivé bien qu’il n’aient jamais eu de réels contacts, il se disait qu’il était bon et que Debbie avait besoin de son père.

Partie 2 : Macabre découverte

18h30, Monts Allegheny, Virginie Occidentale :

La nuit commençait à tomber et Broots distinguait à peine Mlle Parker debout devant lui, en train de faire les cent pas. Ils n’avaient pas prononcé un seul mot depuis 3h, Broots était terrorisé par tous les bruits qui venaient de la forêt et se recroquevillait dans une fine couverture. Quant à la jeune femme, elle n’arrêtait pas de faire des allers et retours car elle était très énervée.

Broots : Vous n’auriez pas un briquet pour allumer un feu, il fait froid.
Parker : Encore une bonne raison de ne pas arrêter de fumer. Mon dieu, je rêve d’un bon gros paquet de 30 cigarettes… Faites-moi penser à recommencer à fumer si on s’en sort Broots.
Broots : Vous entendez ?
Parker : Oui, on dirait que c’est un hélicoptère.
Broots : Il faut trouver quelque chose pour qu’il nous voit.
Parker : Il doit y avoir des fusées de détresse dans cet carcasse, non ?
Broots : Oui, j’y vais !

Il remonta dans l’appareil et en sortit avec une petite mallette rouge en plastique. Il la posa sur le sol, l’ouvrit, et sortit le pistolet et une fusée.

Broots : Euh… Je crois qu’on charge la fusée, qu’on arme et c’est bon.
Parker : Dépêchez-vous avant qu’il ne fasse demi-tour !

Broots tira et une petite fusée rouge monta éclairer le ciel, lui donnant une couleur orangée ainsi qu’aux arbres autour d’eux.

Broots : Vous croyez qu’il va nous voir ?
Parker : Bien sûr que oui, je ne souhaite pas passer mes dernières heures avec vous et puis j’ai des projets… et puis… il me faudrait un whisky !! Mais qu’est-ce que je fiche ici ? J’ai déjà bien assez des tours de Jarod sans qu’Angelo s’y mette aussi.

La jeune femme tournait en rond comme un lion en cage, Broots la regardait toujours, se demandant s’il allait être capable de résister quand elle libérerait toute sa rage. Le pilote devrait bientôt arriver car il allait se poser à l’endroit où ils auraient dû le faire, donc il ne mettrait qu’un quart d’heure avant d’arriver.
Broots se leva et commença à s’enfoncer dans la forêt, Parker se tourna vers lui au moment où il commençait à disparaître.

Parker : Broots ! Qu’est-ce que vous fichez ? Vous aller vous perdre alors revenez ici immédiatement !
Broots : Je reviens, c’est un besoin naturel.

Elle leva les yeux au ciel et soupira, comme pour demander ce qu’elle avait fait pour mériter un collègue pareil, elle ne pourrait donc jamais le faire changer.

Broots : Mlle Parker !! Mlle Parker !! Mon Dieu, venez vite!!
Parker: Quoi? Elle est tellement petite que vous l’avez perdue ?
Broots : C’est incroyable ! Dépêchez-vous !

Parker s’approcha de lui, un sourire aux lèvres et le vit pencher vers quelque chose. Il avait une lampe de poche trouvée dans l’hélicoptère dans une main et un long bâton dans l’autre. Elle détourna les yeux sur ce qu’il regardait et un souffle d’horreur effaça son sourire. Cinq grosses masses de pierre ressortaient du sol, cinq tombes qui étaient disposées en désordre et dont les noms étaient illisibles car recouverts par des branches et des feuilles mortes. Parker resserra le nœud qui refermait son caban gris, jeta la bande de tissu qui soutenait son bras, se munit elle aussi d’un bâton pour dégager les branchages. Elle avait la gorge sèche et avait du mal à respirer, elle crut qu’elle allait faire un malaise en voyant le nom inscrit : my dear brother, Mr Parker, 1934-2001. Elle tenta de se l’expliquer mais elle devait d’abord savoir à qui appartenaient ces tombes. La jeune femme découvrit ainsi celles de Faith, Annie et Edna Raines, et aussi celle de sa défunte mère. Cette macabre découverte fut un réel choque pour les deux collègues, ils avaient les jambes qui tremblaient et la respiration haletante. Quelqu’un avait donc retrouvé le corps de son « père », cette personne devait donc détenir aussi les parchemins mais si Parker en croyait bien ce qu’il y avait des marqué sur la tombe « My dear brother », cette personne n’était autre que Raines…
Ils entendirent soudain quelqu’un qui les appelait, une voix masculine qui leurs disait quelque chose…

Jarod : Parker !! Broots !! Vous êtes là ?
Broots : On est là ! Venez !
Parker : Jarod !!??
Jarod : Est-ce que tout va bien pour vous ?
Broots : Ja…Jarod ? Mais qu’est-ce que vous faites là ?
Jarod : Et bien, Mr Helton, le collègue de votre pilote ne le voyant pas revenir, il a appelé Sydney. Helton a commencé les recherches avec son deuxième hélico et Sydney m’a appelé. J’étais à Washington alors je suis venu et ça faisait une demi-heure que je vous cherchais.
Broots : Je dois vous dire que je suis bien content de vous voir !
Jarod : Je n’ai pas l’impression que ce soit la même chose pour Parker.
Parker : Sans commentaire.
Broots : Est-ce qu’on peut y aller ?

Jarod s’aperçut des tombes et fut très surpris en les voyant, il regarda les amis l’air troublé.

Jarod : C’est vous qui avez trouvé cela ?
Broots : Je voulais aller me soulager et je suis tombé dessus par hasard.
Jarod : Parker, est-ce que ça va ?
Parker : Tout va bien, je dois trouver les parchemins maintenant.
Jarod : Et comment comptes-tu faire ?
Broots : On ne peut pas lui expliquer en rentrant ?
Parker : Ce sera sans moi, je ne suis pas venue jusqu’ici pour abandonner si près du but.
Jarod : Vous voulez bien m’expliquer ?
Parker : Angelo m’a envoyée ici et il sait que c’est important. Vous faites ce que vous voulez mais moi je veux aller voir ce qu’indique cette carte.

La jeune femme tendit le plan à Jarod en lui montrant la marque, celui-ci observa la carte et relava la tête.

Jarod : Tu pourrais y aller demain, pendant la nuit tu pourrais te perdre et n’oublie pas cette vague de froid qui sévit dans la région depuis un mois.
Parker : Je me fiche de ce que tu penses, alors tu n’as qu’a revenir me chercher demain matin.
Jarod : Broots, vous allez à mon hélicoptère et vous contactez Helton par radio pour qu’il passe vous chercher. Nous rentrerons demain matin, prévenez aussi Sydney que tout le monde va bien.
Broots : Mais et vous ? Qu’est-ce que… qu’est-ce que vous faîtes ?
Jarod : Et bien je vais avec Parker.
Parker : Hors de question. Je suis une grande fille et je n’ai aucunement besoin de ton aide.
Jarod : Je ne te demande pas ton avis, je suis libre d’aller où je veux. Moi aussi je veux savoir ce que tu vas découvrir, si cela concerne ton passé alors cela concerne aussi le mien car ils sont liés.
Parker : Si tu viens, je ne veux pas t’entendre, compris ?

Il s’approcha d’un arbre et en caressa la mousse qui le couvrait, il se tourna ensuite vers Parker et tendit le bras en fasse de lui.

Jarod : C’est par là.
Broots : Comment le savez-vous ?
Parker : Le lichen qui se trouve sur les troncs d’arbre indique le nord.

Jarod détourna son regard de Parker et vit que Broots ne comprenait pas, il voulut le lui expliquer mais la jeune femme fut plus rapide.

Parker : Tout le monde sait ça Broots ! Aller, on y va ou on attend qu’il neige ?

Elle commença à marcher, Jarod la suivit après avoir montré à Broots comment se rendre à son hélicoptère. Parker tenait une couverture dans la main gauche et gardait l’autre dans sa poche car son épaule était toujours douloureuse. Il n’y avait aucun sentier et les arbres étaient très proches les uns des autres ne laissant qu’un passage très restreint qui les ralentissait. Tous les deux gardaient le silence, ils essayaient d’avoir un rythme assez soutenu car ils se demandaient ce que pouvait bien représenter cet endroit pour Mlle Parker. Ils arrivèrent à un petit ruisseau, quelques rochers sortaient de l’eau donc ils s’en servirent pour ne pas se mouiller les pieds.
L’air s’était considérablement rafraîchi et ils commençaient à avoir vraiment froid. Jarod observait Parker et se demandait quand elle allait enfin la couverture sur ses épaules, après tout il savait très bien qu’elle était résistante et ce n’était pas pour cela qu’elle lui paraîtrait faible.

Jarod : Est-ce que je peux avoir la couverture si tu ne la mets pas ?

Elle se tourna vers lui, levant un sourcil et exprimant un léger rictus en reculant. Il venait de poser sa main sur son épaule droite.

Jarod : Tu es blessée ?
Parker : Pas du tout.

Elle lui tendit la couverture et se remit à marcher.

Jarod : je sais bien que u n’aimes pas que je te touche mais là c’est flagrant. C’est à cause de l’accident je présume, laisse moi voir.
Parker : Et puis quoi encore ? Je t’ai dit que ce n’était rien, mon épaule était déboîtée mais Broots m’a aidée à la remettre en place, point. Fin de la discussion.

Parker croisa les bras pour se tenir plus chaud puis accéléra la cadence, sans se retourner. Jarod la rattrapa et lui posa la couverture sur les épaules.

Jarod : C’est quand tu auras une bonne pneumonie que tu me paraîtras faible, pas en voulant te réchauffer.

Elle repensa au jour où, sur Carthis, elle avait accepté la couverture qu’il lui proposait. Il n’avait pas profité de la situation et ne lui avait jamais fait de réflexion à ce sujet alors elle acquiesca de nouveau et ils se remirent à marcher.

 

Suite de la fanfic

 

Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).

Sydnette la Psy Caméléonne.

 

© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.

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