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Section Le Caméléon (The Pretender)

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Une découverte inattendue (page 2)

Auteur : @ndy 56 ( missparker63@hotmail.com )

Où le situer : Il se situe après IOTH.

Notes : Genre : Action, aventure
Note : Ecrit dans le cadre du Challenge n°2 du site In The Moonlight (
http://www.inthemoonlight.com ).

 

Partie 3 : La lettre

21h, Monts Allegheny, Virginie Occidentale :

Il faisait totalement nuit depuis plus de 1h et le froid continuait à s’emparer de nos deux héros. Parker pensait sans cesse à Angelo, elle voulait absolument savoir ce qu’il souhaitait lui faire découvrir. Elle s’était souvent demandé comment le petit monstre pour tout le temps être au courant de tout mais elle sourit en se rappelant qu’il passait sa vie dans les conduits d’aération à épier les employés du Centre. Jarod avançait derrière la jeune femme à la recherche d’un sujet de discussion qui ne se terminerait pas en « si tu continues Jarod, je te mets une belle dans le pied ». Il sourit à son tour, il savait bien qu’elle ne lui ferait jamais de mal, tout comme lui d’ailleurs.

Jarod : Je crois que nous n’avons pas à nous plaindre ici, j’ai vu à la télé qu’à cette époque il faisait en moyenne -30 en Sibérie.
Parker : Si tu m’as accompagnée pour faire ce genre de commentaire météorologique dénué de tout intérêt, tu peux retourner d’où tu viens tout de suite.
Jarod : Alors trouve un sujet de discussion qui nous plairait à tous les deux dans ce cas.
Parker : Qui te dit que j’ai envie de parler ?
Jarod : Tu n’as jamais envie de parler avec moi. Pourtant quand tu l’as fait il y a quelques temps, tu semblais plus à l’aise, ça avait l’air de te faire du bien. Tu te souviens de Carthis n’est-ce pas ?
Parker : Si tu continues Jarod, je te mets une balle dans le pied.

Il esquissa un demi-sourire dans son dos, une chose était sûre, il la connaissait par cœur ainsi que ses répliques cinglantes qui n’avaient aucun effet sur lui. Ils passèrent un petit enclos et se retrouvèrent dans un jardin, dans le fond ils aperçurent une immense bâtisse faite de pierre et restèrent émerveillés par la beauté et la taille de la construction. Elle était en parfait état, 5 grandes marches de marbre les conduisaient au porche où une imposante porte de bois massif fermait le mas. Une petite lanterne éteinte surplombait l’entrée, Parker y plongea instinctivement la main et la ressortie munie d’une clé. Ils ouvrirent, après un léger grincement la porte laissa place à un luxueux salon. Deux sofas se faisaient face avec au milieu, une table basse sur laquelle reposait un jeu d’échec. Parker longea le mur, elle attrapa une boîte d’allumettes sur une commode et s’en servit pour allumer les quelques bougies réparties dans la pièce.

Jarod : Cette bâtisse est vraiment splendide, et dire qu’elle appartient à Raines.
Parker : Je ne lui soupçonnais pas un tel raffinement.

Jarod se retourna vers la jeune femme, celle-ci était face à lui et lui tendait un cadre. A l’intérieur, la photo la représentait avec Mr Parker, heureux dans les bras l’un de l’autre. Le Caméléon leva les yeux vers elle pour voir qu’elle semblait inquiète et troublée.

Jarod : Que se passe-t-il ?
Parker : Je ne comprends pas, c’est un cadre que mon père… Mr Parker gardait toujours dans son bureau, chez lui.
Jarod : Je vois où tu veux en venir mais c’est sûrement Raines qui l’a mis ici. Mr Parker a sauté de l’avion au moment où nous survolions l’Atlantique. De plus, tu as bien vu sa tombe tout à l’heure.
Parker : Il y a très peu de chance qu’il soit encore en vie, je sais, mais j’ai une drôle de sensation. Ce n’était qu’une tombe et nous ne sommes sûrs de rien avec le Centre.

Elle décida d’aller à l’étage, elle visita plusieurs chambres avant de trouver le presse-papier qu’elle avait offert à Mr Parker étant enfant.

Parker : Il n’est pas mort, en tout cas, pas dans l’Atlantique il y a 3 mois.

Elle ouvrit l’armoire et découvrit des vêtements de la taille de son oncle ainsi que le livre « Les quatre filles du Dr March » dans un tiroir. Ses voix se mirent à lui parler, lui infligeant de douloureux maux de crâne, elle porta ses mains à la tête pour canaliser sa migraine.

Jarod : Parker, ça va ? Que te disent tes voix ?

Tout en ramassant le livre qu’elle avait laissé tomber, elle réussit à se concentrer pour entendre la phrase : « La bible de père Théo ».
Parker balaya la salle du regard de gauche à droite pour s’arrêter au bureau. Elle s’en approcha, un coupe papier y reposait sur un petit socle à droite d’une pile de papier. Elle le saisit et vint s’asseoir sur le lit, où Jarod la rejoignit (ils sont assis hein, pas allongés ! lol) Il ne savait pas ce que ses voix lui avaient dit et se demandait à quoi elle pouvait bien penser. Grâce au petit objet brillant, elle découpa la couverture du précieux ouvrage, tout comme Jarod l’avait fait avec la bible de père Théo, une fois encore à Carthis. Elle en sortit une lettre écrite de la main de Mr Parker, l’écriture était tremblante et mal assurée, quelques mots étant difficiles à lire. Parker se mit tout de même à la lire à haute voix pour Jarod.

Mon Ange,

Si tu lis cette lettre c’est donc que je ne suis plus de ce monde, j’imagine qu’il s’en portera d’ailleurs mieux sans moi. Je me suis dit que tes voix te conduiraient ici alors j’espère avoir eu raison.
Je tenais à te parler une dernière fois, à te faire mes excuses pour tout le mal que je t’ai fait, je sais que je vais mourir très vite car ce petit voyage dans les airs et dans l’eau m’a extrêmement affaibli..
J’étais obnubilé par la quête qui m’avait été transmise par ton grand-père il y a bien longtemps. Tout ce que je sais c’est qu’un jour ton arrière grand-père a fondé le Centre et qu’il y a exercé des monstruosités, elles se sont transmises et se sont amplifiées.
Mon grand-père cherchait depuis toujours un jeune garçon aux pouvoirs surhumains, et j’ai dû continuer sa mission en capturant Jarod mais hélas il s’est échappé.
Ce que je veux que tu sache, c’est qu’en lisant ces parchemins j’ai appris que Jarod était la seule personne qui pourrait arrêter la folie du Centre, il est appelé l’Elu.
Aujourd’hui ces parchemins sont détruits, quand je me suis réveillé sur cette plage, la mer les avait totalement détériorés.
J’ai contacté Raines et il m’a amené ici, il était bien gentil, mais il faisait tout pour que je ne revienne jamais au Centre et qu’il prenne ma place. Il est persuadé que je sais où sont ces parchemins mais je te jure qu’ils sont détruits à tout jamais et qu’ils ne feront plus de mal.
Mon Ange, j’ai bien réfléchi, tu ne mérites pas cette vie, dans l’horreur, la haine… Je t’en supplie, si j’ai une dernière volonté c’est bien que tu quittes cet endroit de malheur, que tu refasses ta vie et que tu abandonnes la poursuite de Jarod, tu sais aussi bien que moi qu’il mérite de retrouver sa famille et de vivre en paix.
Je ne veux pas que vous passiez à coté de votre vie comme je l’ai fait, par ma faute tous tes proches sont morts et je sais que c’est irrémédiable alors je ne veux pas que tu aies le même destin.
Sache que même si tu n’es pas ma fille biologique tu l’es dans mon cœur, tu es mon Ange et je sais que tu prendras la bonne décision.
Je sais que cette lettre ne changera rien à tout ce que j’ai fait mais je voulais te dire une chose que j’ai toujours pensée, je suis le plus fier de tous les pères et je suis honoré d’avoir élevé une fille aussi courageuse, intelligente, déterminée et belle que toi.
Merci mon Ange, et que la vie te sourie tous les jours désormais.

Mr Parker.

Une larme vint tomber sur le papier, une autre descendait le long de la joue de Parker et arrivait au menton quand elle l’essuya d’un revers de main.

Parker : Pourquoi fallait-il qu’il meure pour me parler ainsi ?
Jarod : La peur de l’inconnu et de la mort pousse les gens à se repentir, c’est ce qu’il a voulu faire car il t’aime.
Parker : Et j’ai osé douter de son amour quand il a sauté de l’avion, je pensais qu’il ne voyait que le profit en ces parchemins.
Jarod : Il t’a tant de fois caché la vérité, c’est normal, ce n’est pas de ta faute. Je me suis trompé aussi.
Parker : J’aurai tellement voulu qu’il me dise cela avant de mourir.
Jarod : On ne saura jamais pourquoi il a fait cela, mais maintenant je pense que c’était pour ton bien et parce qu’il n’était pas fier de lui alors il ne voulait pas que tu prenne connaissance de ses erreurs.
Parker : Oui, tu as sûrement raison…
Jarod : Je vais descendre voir s’il y a quelque chose à boire quelque part, j’imagine que tu aimerais rester seule un moment.
Parker : Oui, merci.
Jarod : Si tu as besoin de quelque chose, tu sais où me trouver.

Il se leva et ouvrit la porte, il jeta un dernier coup d’œil sur sa meilleure ennemie puis descendit dans la cuisine. Il décida de fouiller les quelques meubles du rez-de-chaussée pour essayer de trouver d’autres information mais Raines n’avait rien laissé traîner alors il chercha de l’eau. Le frigo était vide, bien entendu, il alla donc voir dans l’immense jardin s’il y avait un puit ou une rivière. Jarod découvrit en effet, un fin ruisseau dissimulé par des buissons. Il remplie la gourde qu’il avait trouvée et retourna dans la bâtisse au cas où Parker le chercherait. Il ne savait pas trop comment s’y prendre avec elle, il était très étonné lui aussi de ce changement brutal de personnalité de Mr Parker. Il ne s’y attendait pas après plus de trente ans de mensonges et de trahisons, mais il était content même si des doutes sur la sincérité de cette lettre subsistaient. Il s’efforçait donc de se convaincre qu’elle était écrite avec tout son amour de façon à ne pas inquiéter Parker.
Quand il entra, elle se trouvait dans le salon et avait allumé un feu dans la cheminée. Jarod ne comprenait plus rien, il y avait tant de références à Carthis que cela en devenait troublant et il commençait à se poser des questions sur Angelo à savoir si ce n’était pas lui qui avait mis toute cette scène en place. Mais cela ne voulait pas dire qu’il était mécontent, rester seul dans une impressionnante demeure du XIXème siècle avec Parker qui, on pourrait le croire, semblait avoir totalement oublié un certain Smith et Wesson qui était dans le creux de ses reins n’était pas la pire des situations…

Jarod : J’ai trouvé de l’eau, tu as soif ?

Il lui tendit la gourde, elle l’attrapa et but quelques gorgées.

Jarod : J’ai vérifié, je n’ai rien trouvé d’autre, Raines a dû retirer tous les papiers intéressants quand il a installé Mr Parker ici.
Parker : C’est possible. Nous repartons à quelle heure ?
Jarod : Je ne sais pas, demain matin quand nous serons prêts.

La jeune femme hocha la tête et regarda par la fenêtre, des flocons de neiges commençaient à éclairer la nuit.

Parker : J’espère que ça ne durera pas toute la nuit ou nous aurons des problèmes pour retourner à l’hélicoptère.
Jarod : Ca va vite s’arrêter.
Parker : Cela doit être si pratique d’être un génie et de pouvoir tout déduire.
Jarod : Dans mon cas il y a beaucoup d’inconvénients. Je préfèrerais être comme tout le monde pour pouvoir profiter de la vie et être avec ma famille.

Parker baissa la tête et remonta ses genoux sous son menton, emmitouflée dans une des vestes de laine qu’elle avait pris dans le placard de Mr Parker et dans une couverture.

Jarod : Nous devrions dormir, il faut être en forme pour faire le chemin retour.
Parker : Je dormirai dans la chambre de Mr… je préfère dire Papa, cela lui va bien mieux qu’à Raines.

Jarod sourit, il fit quelques pas et s’arrêta au pied de l’escalier avant de se retourner.

Jarod : Je te laisse l’eau, ne tarde pas.

2h00, Monts Allegheny, Virginie Occidentale :

Jarod n’arrivais pas à dormir, il décida d’aller se réchauffer un peu en rallumant de feu dans le salon et remarqua que Parker s’était endormie sur le canapé. Il s’approcha d’elle sans un bruit et remonta un peu la couverture sur ses épaules.
Il se posait tellement de questions, pourquoi ne prenait-elle pas ce tournant ? Pourquoi ne lui disait-il pas qu’il l’aimait une bonne fois pour toutes ? Pourquoi se cachait-elle tout le temps derrière des soi disant « faiblesses » ? Il avait souvent rêvé au jour où ils s’avoueraient enfin la vérité, il serait l’homme le plus heureux du monde ce jour-là.
Elle se réveilla et fut surprise de le voir assis à côté d’elle en train de l’observer, elle mis ses cheveux derrière ses oreilles et se releva.

Parker : Quelle heure est-il ?
Jarod : Un peu plus de deux heures.

Elle se massa l’épaule pour essayer de faire partir ce fourmillement qui la gênait.

Jarod : On dirait qu’elle est enflée, attend une seconde.

Elle le regarda d’un air étonné changer sa couverture avec sa veste et sortir de la maison. Quand il rentra, il avait les mains pleines de neige et se dirigea vers la cuisine pour revenir avec un sac.

Jarod : Met au moins ce sac contre ton épaule, ça arrêtera de gonfler et tu auras moins mal.
Parker : Merci.

La jeune femme glissa la poche sous son pull, non sans une grimace au contact du froid, puis ils montèrent tous les deux se coucher dans leurs chambres respectives.

Partie 4 : Déclaration

7h30, Monts Allegheny, Virginie Occidentale :

Jarod s’était réveillé le premier, il était descendu et était en train de boire, assis dans la cuisine. Parker le rejoignit et s’assit en face de lui, elle ne semblait pas fatiguée.

Jarod : Bonjour, tu as bien dormi ?
Parker : Je sais bien que tu te fiches de moi alors qu’est-ce que ça peut bien te faire ?
Jarod : Je vois que tu es du genre « on ne me parle pas le matin si je n’ai pas eu mon café noir ».
Parker : …
Jarod : Je disais ça car tu as l’air en forme.
Parker : Te pourchasser est un entraînement quotidien et puis tu m’en fais voir de toutes les couleurs alors ce n’est pas une courte nuit qui va m’achever.
Jarod : Et ton épaule, ça va ?
Parker : Elle me fait moins mal, on part dans combien de temps ?
Jarod : Dès que tu seras prête.
Parker : Alors allons-y.

Elle se leva et se dirigea vers la porte d’entrée, sans même jeter un dernier coup d’œil sur les lieux, Jarod la rejoignit et ils sortirent. Dehors, ils marchèrent tout droit comme la veille et Parker se retourna comme pour dire « au revoir » à cette grand bâtisse vide. Elle n’arrivait pas à s’imaginer son père vivant ici, se soignant et lui écrivant cette lettre qui lui avait fait tant plaisir. Mais cette lettre, était-elle destinée à lui montrer son repentir ou simplement à ce qu’elle garde une bonne image de lui malgré toutes les horreurs dont il avait été si souvent l’auteur ? Elle préférait garder la première option, même si ce doute la poursuivrait toute sa vie.
Cette fois-ci, c’était Jarod qui marchait devant, elle pouvait donc l’observer à son tour et se demander pourquoi il faisait toujours tout ce qu’il pouvait pour l’aider. Evidement, avec l’âge, sa personnalité avait évolué mais son caractère était le même : attentif, amical, serviable et toujours présent quand il faut. Il était tout à fait comme ce petit garçon qu’elle avait laissé pour aller faire ses études, heureux de vivre et de pouvoir aider son prochain, même si à ce moment-là il n’était pas au courant de ce qu’il faisait en réalité. Alors elle se demanda ce qui avait changé entre eux, elle s’en rendit bien vite compte : elle. Elle était devenue aigrie, avide de liberté et pleine de haine envers le monde qui lui avait si souvent pris ceux qu’elle aimait. Cette carapace qu’elle s’était forgée et qui était si résistante il y a encore un an ou deux, commençait à se fissurer de toutes parts et commençait à dévoiler son humanité qu’elle s’obstinait à appeler « faiblesse ». Elle s’imaginait que si elle ne montrait aucune émotion, elle finirait par ne plus en ressentir mais ce qu’elle oubliait c’est qu’il existe toutes sortes d’émotions, pas seulement celles qui sont douloureuses. Et en voulant les effacer, elle effaçait aussi les plus douces, celles qui nous rendent plus fortes, comme l’amour par exemple.
Un bruit étrange la sortit de ses pensées, elle leva la tête mais Jarod n’était plus devant elle. Elle fit donc quelques pas et découvrit le jeune homme étendu parterre à une vingtaine de mètres en contrebas d’une pente abrupte. Il n’avait plus l’air de bouger, elle commença donc à descendre vers lui en s’accrochant aux rochers qui ressortaient de la terre. Elle était inquiète, il l’avait si souvent aidée qu’elle ne pouvait pas le laisser là, à se vider de son sang. Quand elle l’atteignit il ne respirait plus, elle dût lui faire du bouche-à-bouche (je vous vois venir les shippers mais il ne faut pas rêver non plus !) et il ouvrit enfin fébrilement les yeux. Elle passa sa main sous sa tête se rendit compte qu’il saignait énormément.

Jarod : C’est le cuir chevelu, c’est toujours impressionnant.
Parker : Jarod il faut que tu tiennes, je vais aller à l’hélicoptère pour demander du secours.
Jarod : Non, cela ne sert à rien… le temps que tu y ailles et… et qu’ils arrivent, ce sera trop tard…
Parker : Jarod, non, pas maintenant, je t’en supplie.

Elle pleurait, les larmes tombaient sur la joue de Jarod, il avait du mal à parler et à respirer ce qui le faisait tousser.

Jarod : Je voudrais te dire… Je… Je voudrais que tu retrouves ma famille et que tu leur donnes les DSA qui sont dans ma dernière planque… à…à Washington et puis…
Parker : Arrête, tu perds tes forces.
Jarod : Dis-leur que je les aime de tout mon cœur et que jamais ne les oublierai…
Parker : Tu le leur diras toi-même. Aller, bats-toi, toi qui sais si bien le faire aller, il faut résister…ne… ne me laisse pas s’il te plaît.
Jarod : Je suis désolé de tous les mauvais tours que je t’ai joués…
Parker : Qu’est-ce que tu fais-là ?
Jarod : Tu… tu te souviens ? La peur de l’inconnu, la mort pousse souvent les gens à se repentir, c’est ce que je veux faire car je t’aime Parker…

Parker était totalement bouleversée, elle ne voulait pas non plus qu’il parte, elle ne lui avait pas tout dit.

Parker : Moi aussi Jarod, moi aussi je t’aime…

Elle se pencha et l’embrassa, elle avait les yeux remplis de larmes, tout comme Jarod.

Jarod : Je savais que j’au… que j’aurai dû le faire depuis longtemps…
Parker : Quoi ?
Jarod : Te le dire, Sydney m’a dit un jour « toute action entraîne une réaction »… si… si je te l’avais dit avant, toi aussi l’aurais fait…
Parker : Ne me laisse pas, pas maintenant…
Jarod : Je… je t’aime Parker…

Il ferma les yeux pour toujours, Parker le serra dans ses bras, elle laissait paraître toute son humanité et ses sentiments. Elle resta là pendant au moins une heure à pleurer, à regretter de ne lui avoir jamais ouvert son cœur. Elle portait toujours la veste de son père qu’elle déposa délicatement sur Jarod et alla à l’hélicoptère pour chercher du secours et un pilote par radio. Elle leur communiqua l’endroit ou Jarod se trouvait à peu près.
Elle s’assit sur un tronc d’arbre couché, pleurant de toutes ses larmes et pensant à tout ce que Jarod venait de lui dire. Pour quoi fallait-il qu’elle commette toujours les mêmes erreurs ? Avec Tommy, elle ne le lui avait même jamais dit qu’elle l’aimait et puis maintenant avec Jarod, et le lui aura dit que juste avant sa mort. Elle retourna auprès de Jarod, elle s’allongea à coté de lui, prit son bras pour le placer sous sa tête et se colla à lui. S’il était mort, elle n’avait plus de raison de vivre, il était sa seule vraie famille et il était désormais mort alors elle sortit son Smith & Wesson. Elle le colla contre sa tempe, elle tremblait de tous ses membres mais elle était heureuse. Elle savait qu’elle allait retrouver Jarod, ses parents, Faith et Thomas, c’était donc la meilleure chose à faire. Elle pensa à Sydney et Broots, elle les aimait fort mais ne pouvait plus vivre, ils comprendraient son acte et cela les inciterait peut-être à quitter le Centre. Elle prit une grande inspiration, elle n’avait jamais ressentit autant de peur et de solitude, elle pressa la détente et le coup partit. Laissant sa tête reposer sur l’épaule de Jarod, unis à tout jamais.

Quand les secouristes arrivèrent ils furent effrayés par cette découverte mais ils trouvèrent cela d’un courage, ils les transportèrent à Blue Cove pour qu’ils soient identifiés par Sydney.

14h, Hôpital Ste Catherine, Blue Cove, Delaware:

Broots et Sydney marchaient rapidement dans le grand couloir blanc, Sydney semblait désemparé et l’informaticien tentait d’essuyer les larmes qui lui coulaient aux coins des yeux.
Broots : Vous… vous pensez que ce sont vraiment eux ?
Sydney : Je n’en ai aucune idée, je ne sais pas mais j’espère tellement qu’ils se soient trompés.
Broots : Ils ont peut-être mis leur mort en scène pour disparaître ?
Sydney : C’est possible, j’y ai pensé mais ils nous auraient mis au courant.
Broots : C’est vrai… Non ! Pas si ils veulent que cela paraisse réel à tout point de vue !
Sydney : Nous verrons bien, c’est ce médecin avec qui nous avons rendez-vous.

Il désigna un homme assez grand à quelques mètres d’eux, portant une longue blouse blanche. Ils arrivèrent près de lui, il leur demanda de patienter derrière un vitre, et que quand ils seraient prêts il devraient frapper dessus. Ce fut le psychologue qui frappa, le rideau glissa et leur laissa voir Parker et Jarod, ils étaient allongés sur deux brancards et étaient si pâles. Des larmes coulaient des yeux de Sydney et Broots s’effondra, le premier le prit dans ses bras et ils pleurèrent tous les deux.
Quand le médecin revint, ce fut pour leur montrer les photos que les secouristes avaient prises à leur arrivée sur les lieux. Ils ne mirent pas longtemps à comprendre, ils récupérèrent aussi leurs affaires : la fameuse bague carrée de Parker, la médaille du Major Charles que Jarod gardait toujours sur lui, leurs vêtements ainsi qu’une lettre.

Ils rentrèrent ensuite chez eux et firent leurs bagages pour disparaître à jamais, la mort de leurs deux amis les aura résonnés, Sydney ne pensait qu’à une chose depuis l’hôpital :
« toute action entraîne une réaction », c’était une phrase tout à fait vraie que Mr Parker lui avait un jour dite.

The End !!


J’espère que vous avez aimé, de la quinzaine d’histoires que j’ai écrites, c’est la première fois que je fais une fin triste. J’espère que vous ne m’en voudrez pas ! Pour me le dire, n’hésitez pas à m’envoyer des feedbacks surtout ! lol. MissParker63@hotmail.com


 

Fin

 

Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).

Sydnette la Psy Caméléonne.

 

© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.

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