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Section Le Caméléon (The Pretender)
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Rebondissements (page 1)
Auteur : @ndy 56( missparker63@hotmail.com )
Où le situer : Après IOTH.
Notes : "
Résumé : Post IOTH. Parker tente de capturer Jarod, s'engage
alors une course poursuite qui ne finit pas très bien et un
accident vient couronner le tout.
Et spéciale dédicace à Vicky, Juliette, Shouka, Karine et
toutes les autres qui sont vraiment sympas et écrivent des fics
super passionnantes alors MERCI !!!
Note : J'ai décidé de me lancer une sorte de défi avec cette
fic, je vais essayer de la faire la plus longue et la plus
remplie d'action possible.
Ah oui, j'oubliais, je suis « feedbackophage » alors n'hésitez
pas à me dire si vous avez aimé ou détesté please !!! "
17h, Jonhstown,
Pennsylvanie :
Parker gara sa location sur le trottoir et en descendit
rapidement, elle portait un pantalon en cuir marron, tout comme
son manteau et un col roulé en laine beige à grosses mailles.
Il venait juste de s'arrêter de neiger et les nuages laissait
maintenant place à beau soleil réchauffant. La jeune femme
entra dans un magasin d'articles de ski et se dirigea vers le
vendeur qui se trouvait avec une cliente.
« Excusez-moi, dit-elle en présentant la photo de Jarod. Connaîtriez-vous
cet homme ?
- Veuillez patienter une minute s'il vous plaît, je m'occupe de
cette cliente et je suis à vous.
- Je n'ai pas le temps d'attendre, avez-vous vu cet homme oui ou
non ? »
Elle lui présenta de nouveau la photo et l'homme l'attrapa pour
l'examiner de plus près. Il la lui rendit et tourna la tête
pour voie que la cliente était partie, il soupira.
« Je le reconnais, c'est le nouveau moniteur de ski : Jarod
Presnell. Il est vraiment sympa ce type, le jour de son arrivé,
il est venu me voir et s'est acheté pour 1 000 $ de vêtements
et de matériel. J'ai jam.
- Oui, il sait très bien comment se procurer de l'argent. Où
puis-je le trouver ?
- Et bien, il doit être sur les pistes à cette heure-ci répondit-il
après avoir consulté sa montre.
- Et on y va comment là-bas ?
- Pas besoin de voiture, en sortant vous allez à droite et quand
vous arrivez au bout de la rue, vous tournez de nouveau à droite
et marchez jusqu'aux pistes. »
Elle arriva rapidement à l'endroit indiqué et vit Jarod dévaler
souplement la piste à une vingtaine de mètres d'elle. Elle
devait avouer qu'il était plutôt doué mais elle ne pu le juger
plus longtemps car il la repéra dès son arrivée. Il lança ses
bâtons, déchaussa ses skis et se précipita sur une moto-neige
dont le moteur tournait encore. Après lui avoir ordonné de
s'arrêter, la jeune femme se mit immédiatement à sa poursuite,
elle se jeta sur un homme qui montait sur sa moto. Elle lui donna
un coup de poing qui le fit tomber dans la neige et elle
chevaucha l'engin pour suivre Jarod. Il avait déjà trente mètres
d'avance mais Parker était plus déterminée que jamais et n'était
pas prête à le laisser filer, ils abordèrent la lisière d'une
forêt au bout de quelques minutes. Elle n'avait jamais conduit
se type de machine mais ça ne lui semblait pas très compliqué,
elle avait même réussit à reprendre un peu de distance à sa
proie. Le vent la frappait en plein visage comme une gifle, elle
sentait ses pommettes rougir ainsi que ses oreilles, et la peau
de ses lèvres se craquelait au fur et à mesure qu'elle avançait.
Jarod devait slalomer entre les sapins, il ralentissait
sensiblement car il ne tenait pas à avoir un accident simplement
pour échapper aux griffes de la Dragon Lady. Cela faisait une
heure qu'il avait pris la fuite et la nuit commençait à tomber,
ce qui ne semblait pas décourager Parker car elle était
toujours très près de lui. Le vent redoublait de violence, la
température descendait et la neige recommençait à tomber. Il
se retourna une seconde pour voir à quelle distance se trouvait
Parker : 10 mètres, pas plus, il l'entendait lui hurler dessus.
« Je ne te lâcherai pas ! Arrête-toi je te dis ! »
Mais quand il tourna la tête de nouveau, il retint son souffle
voyant qu'il allait passer sur une énorme racine qui ressortait
du sol. Il sentit ses mains lâcher prise et son corps partir
puis vit le paysage tourner, mais la réception fut douloureuse.
Il entendit un horrible craquement dans sa jambe droite et le
froid de la neige doucement l'envahir. Il n'entendait et ne
voyait plus très nettement car il avait de la neige dans les
yeux. Il aperçut la moto de Parker s'arrêter près de lui et la
jeune femme s'approcher pour se pencher vers lui. Il était étendu
sur le dos de tout son long dans la neige, il ne sentait rien du
tout : ni la douleur, ni sa jambe. ce qui l'inquiéta d'autant
plus. Jarod n'arrivait pas à garder les yeux ouverts, il était
si fatigué, il avait une sensation de flottement puis ses joues
le pincèrent subitement. Il souleva les paupière et vit que c'était
Parker qui lui frappait le visage en prononçant son nom. On
aurait dit Blanche neige ou même un ange, tout simplement. Sa
peau était si pâle et ses cheveux si sombres, elle semblait
tellement fragile et inquiète au dessus de lui.
« Jarod, tu m'entends ? Jarod ? Lui souffla-t-elle d'une voix
basse.
- Ca va, ça va. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Tu as voulu jouer les superman, comme toujours mais là.
- J'ai oublié mon déguisement alors ça n'a pas marché.
- Dommage. Dit-elle en se relevant. Tu peux te lever ? »
Le jeune homme ramena sa jambe gauche contre son torse et tenta
de se soulever mais quand il posa l'autre jambe au sol, la
douleur le rappela à l'ordre et il s'effondra de nouveau dans la
neige.
« C'est génial. On fait quoi maintenant ?
- Tu as ton portable ? A mon avis il ne capte pas mais bon. -Dans
le mille. On ne peut pas rester là, on va essayer de te mettre
sur ma moto et je t'emmène à l'hôpital.
- Au Centre.
- Pardon ?
- Au Centre, tu as dit à l'hôpital mais l'endroit exact est Le
Centre, non ? Répondit-il en la voyant hausser les épaules. »
Parker passa ses mains derrière sa nuque, leva la tête au ciel
en soupirant, et se dirigea vers la moto. Elle remonta dessus et
l'approcha de Jarod, laissant le moteur tourner, puis prit son
bras pour le passer sur ses épaules.
« Bon, quand je te le dis, tu pousses de toutes tes forces sur
ta jambe valide et tu montes dessus.
- Je le sens mal.
- Je ne te demande pas de le sentir mais de faire un minimum
d'effort. Aller, vas-y. »
Jarod poussa de toutes ses forces et étouffa même un léger cri
de douleur avant de tomber de nouveau au sol, mais cette fois, la
chute fut amortie par le corps de Mlle Parker.
« Merde ! Mais tu ne peux pas faire gaffe non ?!! Lui hurla-t-elle
dessus, la voix remplie de colère.
- Tu veux peut-être avoir une fracture du tibia à ma place non
? »
Elle le repoussa brusquement avec le bras et se releva d'un bond.
« On ne va pas passer la nuit ici !
- Je crois que nous y sommes obligés.
- Non, TU y es obligé, moi je peux rentrer seule. Nuance. Elle
ponta le doigt sur lui d'une façon méprisante.
- Comme si tu allais me laisser seul ici, blessé qui plus est.
Et puis, on ne peut pas rentrer en pleine nuit, on risquerait de
se perdre. »
Parker retourna à la moto, porta sa main à ses cheveux et la
retira en tenant une épingle. Elle s'en servit pour fracturer la
serrure du coffre de la moto et l'ouvrit pour fouiller dedans.
Elle en sortit une couverture, une lampe de poche et deux piles
avant d'aller vers la seconde machine qui gisait à quelques mètres
d'eux, retournée. La jeune femme poussa de toutes ses forces
mais ne parvint qu'à la mettre sur le coté, elle s'accroupit et
exécuta le même manège que précédemment. Mais cette fois-ci,
la serrure ne céda pas, le mécanisme devait avoir été abîmé
par l'accident. Elle pesta tout haut et revint près de Jarod après
avoir donné un coup de pied dans le cuir qui recouvrait le haut
du coffre.
« Tiens, met ça avant de mourir de froid, dit-elle en lui lançant
la grosse couverture grise.
- Ca va aller toi, tu n'as pas froid ?
- Je ne le crains pas.
- C'est vrai que toi et le froid...
-Je peux marcher moi pour me réchauffer, répondit-elle, faisant
abstraction de sa remarque désobligeante.
Elle continua à faire les cent pas et Jarod continua à la
suivre du regard pendant une bonne demi-heure, jusqu'à ce que la
jeune femme se décide à s'asseoir sur la moto. Elle commençait
à avoir sérieusement froid, mais comment obtenir un morceau de
la couverture sans s'avouer vaincue par Jarod ? Pour ne pas
penser au froid, elle se tordait l'esprit à chercher une
solution plus ou moins satisfaisante mais aucune ne la contentait.
Ce qui l'énervait davantage, c'est que le petit génie n'avait
de cesse d'observer ses moindre faits et gestes, certainement à
l'affût de la moindre information pouvant l'aider à décortiquer
son cerveau. Pathétique. cette histoire était vraiment misérable
: être obligée de rester seule avec un Jarod blessé au beau
milieu d'une forêt enneigée. Elle donnerait n'importe quoi à
ce moment précis pour se retrouver dans un hôtel miteux pour
cafards, à boire un café répugnant en compagnie de Sydney lui
parlant psychologie et de Broots lui racontant, la larme à
l'oeil, le dernier épisode des « Feux de l'amour ». Pathétique
était le mot juste. Après avoir lâché un long soupir, elle
prit son orgueil à deux mains et alla s'asseoir près de Jarod,
tirant un peu la couverture au passage. Le Caméléon tenta de détendre
l'atmosphère :
« Il n'y avait rien d'autre dans le coffre ?
- Non, j'ai tout pris. »
Elle se déplaça de quelques centimètres vers Jarod pour
pouvoir s'adosser contre la moto qui était derrière eux pour
les protéger du vent. Elle tenait la couverture remontée
jusqu'au menton, tout comme Jarod, et croisait ses bras pour
tenter de garder un minimum de chaleur en elle. Elle sentait le
jeune homme grelotter contre son bras et elle savait que c'était
de même pour lui. Ils ne savaient pas ce qu'ils allaient devenir
s'ils devaient rester dans cet état jusqu'au lendemain, ils
allaient certainement mourir d'hypothermie avant une heure. Jarod
passa son bras derrière sa tête, il sentit le corps de Parker
se raidir à son contact, il frotta légèrement son bras comme
s'il pouvait la réchauffer rien qu'avec la main. Elle ne bougea
pas, ne tenta pas de se dégager, ils restèrent là tous les
deux, luttant pour ne pas fermer les yeux.
« On n'est pas sensés parler de nos souvenirs d'enfance pour se
garder éveillés ?
- Tu as regardé trop de films Jarod.
- C'est possible, mais quand on y pense ce n'est pas idiot, c'est
la seule chose positive dont on peut parler.
- C'est surtout la seule chose dont on peut parler tout court.
- Je pense souvent aux bons moments que l'on a passé en
caressant les lapins et en jouant avec. Tu te souviens du jour où
l'un d'eux s'était sauvé quand Raines était en train de parler
avec Sydney dans la pièce voisine ?
- Oui, tu l'avais rattrapé au moment où il allait passer devant
l'Oncle Fétide. Ajouta-t-elle, un sourire aux lèvres.
- Sydney m'a vu et il ne m'a jamais rien dit. Il en a même
plaisanté.
- Il savait très bien que quoi qu'il dise ou fasse nous nous
amuserions tout de même avec les lapins.
- Tu as toujours fait ce que tu voulais.
- Je voulais t'aider. Je ne comprenais pas comment un enfant ne
pouvait pas connaître les jeux.
- Merci de ne pas m'avoir laissé tomber.
La jeune femme esquissa un demi-sourire, la nuit ne passa sans
qu'une autre discussion ne démarre, l'un n'osant pas déranger
l'autre et l'autre n'ayant pas spécialement envie d'aborder des
sujets qui étaient plus ou moins douloureux. Ce fut Parker qui
se réveilla la première, elle secoua doucement Jarod contre qui
elle reposait sa tête quelques secondes plus tôt.
« Il faut qu'on y aille. Ca va aller ?
- Je devrais y arriver, ma jambe s'est reposée et je vois ce que
je fais maintenant. »
Ils essayèrent à plusieurs reprises et la troisième fut la
bonne, Parker s'installa devant Jarod et celui-ci se tint à sa
taille. Ils repartirent en sens inverse et arrivèrent en ville
au bout de trois heures et demie relativement éprouvantes pour
la jambe de Jarod.
12h, Hôpital de Pittsburgh, Pennsylvanie :
Parker était assise sur une petite chaise dans le long couloir
blanc, elle avait reposé sa tête en arrière sur le dossier.
Elle n'aimait pas spécialement les hôpitaux, non qu'elle les détestait
mais la dernière fois qu'elle y était venue, c'était pour se
faire séquestrer par des infirmières débiles qui croyaient à
une tentative de suicide alors qu'elle avait une balle dans le
dos. Cela faisait deux heures qu'elle attendait là, seule entre
les va-et-vient des médecins, infirmiers ou malades. Une infirmière
s'approcha d'elle, elle étai petite et mince, les cheveux cours
attachés par un noeud.
« Vous êtes là depuis un moment, vous n'avez pas faim ? Vous
voulez que je vous apporte une couverture ?
- Non merci, j'aimerais plutôt avoir des nouvelles de l'homme
qui est arrivé avec moi.
- Je suis désolée, le médecin n'est toujours pas sorti de la
salle d'opération. Mais il ne devrait plus tarder maintenant. »
Miss Parker prit sa tête dans ses mains, elle soupira en se
frottant les yeux. Elle mourait de fatigue, cette nuit n'avait
pas été de tout repos. Elle posa ses jambes sur le siège
voisin et s'allongea pour se reposer un peu, elle coinça ses
mains sous sa joue et ferma les yeux. Elle fut réveillée cinq
minutes après par le chirurgien qui s'assit à ses cotés.
«Vous êtes bien la femme qui accompagnait Jarod Presnell ?
- Oui, Mlle Parker.
- Votre mari va bien, il était en hypothermie mais nous avons réussit
à remonter sa température. Par contre, pour sa jambe, il a une
double fracture tibia péroné.
- Combien de temps devez-vous le garder ?
- Et bien, il m'a l'air plutôt fort, un peu moins de 8 jours je
pense.
- Est-ce que je peux le voir ?
- Pour le moment il dort, mais vous pouvez y aller 5 minutes.
C'est la porte là-bas. »
Elle longea son bras du regard pour s'arrêter sur une porte au
fond à droite du couloir. Elle se leva en adressant un merci au
médecin et se dirigea vers la chambre, marchant lentement comme
pour chercher quelque chose à quelqu'un qui dormait. La jeune
femme tourna la poignée et entra, il était là, à sa gauche,
les yeux fermés. Elle alla vers lui et s'assit sur le lit d'à
coté, les mains sur les genou et le visage baissé. Parker ne
voyait pas du tout ce qu'elle pourrait bien lui dire, elle n'a
jamais su quoi lui dire, qu'il soit éveillé ou non il était
toujours aussi difficile pour elle de lui exprimer ce qu'elle
ressentait. Il était beau, ça, pas de doute, mais il était
aussi si gentil et si doux. Elle se leva pour s'asseoir sur son
lit et lui caressa le visage du bout des doigt comme s'il
s'agissait d'une porcelaine très fragile.
« Merci Jarod d'être toujours là pour moi. Mais tu ne devrait
pas rester, il faut que tu parte. Tu vois, à chaque fois que
quelqu'un est près de moi il en souffre. C'est comme ça, je n'y
peux rien, il y en a qui transforment tout ce qu'ils touchent en
or mais moi je transforme tout en lointains et doux souvenirs. »
Elle essuya une larme qui coulait sur sa joue, elle souriait.
Elle prit sa main dans la sienne et y déposa un baiser.
« Au revoir Jarod, bonne chance à toi et je te souhaite de
retrouver ta famille. »
Mlle Parker se leva et sortit de la chambre, de l'hôpital, de la
vie de Jarod. Elle avait du mal à s'éloigner de se grand bâtiment,
de l'homme qu'elle aimait et qui l'aimait aussi, mais elle savait
que c'était la meilleure solution pour elle, pour lui. Elle
marcha jusqu'à un parc, elle tourna en rond pendant un moment
puis finit par s'asseoir sur un banc. pour téléphoner à Sydney.
« Sydney, c'est Parker.
- Parker ! Est-ce que vous allez bien ? Et Jarod ?
- Nous allons bien tous les deux. »
Broots était à coté du psychologue, il paraissait totalement
affolé et ne cessait de répéter
« Dites-le lui, dites-le lui »
« Mlle Parker, je dois vous dire que Broots a été forcé par
Raines et qu'il a dû mettre un mouchard dans votre téléphone
portable.
- Quoi ?
- Il a pu vous localiser seulement quand vous avez passé un coup
de téléphone donc vous avez le temps de vous sauver.
- Je l'ai fait il y a environ 4h quand j'ai appelé une ambulance.
- Alors vous êtes en danger tous les deux. »
Parker raccrocha brutalement, elle porta sa main à sa bouche :
que devait- elle faire maintenant ? Elle jeta violement son téléphone
au sol et celui explosa sous le choc. Elle n'avait qu'une chose
à faire et elle le savait depuis toujours, elle se mit à courir
jusqu'à l'hôpital et se précipita vers la chambre de Jarod. Il
était réveillé, une chance. Il fallait juste qu'elle le sorte
des pattes de Raines et elle pourrait ensuite refaire sa vie,
loin de out ça, loin de Raines, loin de Jarod.
« Je croyais que tu avais décidé de me laisser et de partir ?
- Tu es en danger. Raines va arriver. »
Elle ouvrit la porte de l'armoire et trouva les vêtement du Caméléon,
elle les lui lança et alla surveiller le couloir pendant qu'il
s'habillait.
« Dépêche-toi ! Ils ne vont pas tarder.
- Je vais avoir besoin d'aide, avec ma jambe je n'arrive pas à
enfiler mon jeans. »
Parker soupira, finalement le fait qu'il soit réveillé n'était
pas vraiment une chance... Elle souleva ses jambes et glissa le
pantalon, Jarod prit appui sur ses bras et Parker put remonter
son jeans jusqu'à la taille.
« Merci. »
Joli regard noir en récompense, elle sortir et fut de retour une
minute après, deux béquilles dans la main.
« C'est tout ce que j'ai trouvé.
- Il faut bien que ça fasse l'affaire. »
Pendant qu'il se levait, elle allait faire le guet, mais là
Raines était au fond du couloir.
«C'est foutu ! On est coincé, si on sort on va se faire repérer
direct. »
Raines et deux nettoyeurs déboulèrent dans la pièce.
« Qu'est-ce que vous faites là Raines ?!
- Et vous ? Pour quoi ne pas m'avoir prévenu ?
- Je n'en voyais pas l'utilité, je suis assez grande pour le
ramener seule.
- Ou plutôt pour l'aider à nous échapper. -Vous délirez ou
quoi ? Si j'avais voulu l'aider à s'échapper, il serait déjà
en France à cette heure-ci !
- Je vous ai à l'oeil Mlle Parker, une seule erreur de plus et
pensez à votre tête, n'oubliez surtout pas ce que je vous ai
dit.
- Ca ne risque pas. »
Leurs visages ne se trouvaient qu'à quelques centimètres l'un
de l'autre. Parker se redressa et se tourna vers les nettoyeurs
qui emmenaient Jarod, elle lança à celui-ci un regard des plus
méprisants. Ils se dirigèrent tous les 5 vers l'ascenseur,
soudain Parker jeta un coup de poing dans l'oeil d'une des
nettoyeurs, Jarod frappa l'autre avec une béquille. En une
seconde, Mlle Parker se retourna vers Raines, tenant dans ses
mains sa bouteille d'oxygène et la lui lança en pleine face.
Pendant ce temps là, les portes de l'ascenseur s'étaient
ouvertes et Jarod attendait Mlle Parker à l'intérieur. A l'extérieur,
ils se précipitèrent vers le premier taxi garé près d'eux et
l'homme les conduisit à un hôtel.
16h, Hôtel Princeton, Pittsburgh :
Parker tourna la clé dans la serrure, ouvrit la porte et laissa
Jarod entrer. La chambre était assez étroite mais possédait
deux lits, Parker aperçut une petite table sur sa droite et il y
avait une salle de bain. La jeune femme posa sa veste sur la
chaise et s'allongea sur son lit, Jarod fit de même.
« Merci d'être revenue me chercher. Comment savais-tu qu'ils
allaient venir ?
- C'est Syd et Broots.
- Je crois qu'on a eu chaud. Je pensais ne plus te revoir.
- Oui, au fait, en parlant de ça, tu airais pu me dire que tu étais
réveillé.
- Qu'est-ce que ça aurait changé ? Je n'aurais pas pu te
retenir de toute façon. En quelques sortes, je remercie Raines
d'avoir débarqué.
- La prochaine fois je ne serai pas là. Je dois te laisser.
- Tu ne vas pas partir maintenant ? Tu n'as pas dormi depuis deux
jours.
- Il faudra bien que tu te débrouilles tout seul un jour au
l'autre.
- Reste s'il te plaît, rien que cette nuit au cas où Raines
reviendrait, après tout il est encore dans la ville et moi je ne
suis pas en état pour fuir.
- Alors je vais chercher à manger, mais je repars dès demain.
- Merci, fais attention à toi.
- Je le fais toujours. "
Elle sortit rapidement,
elle avait besoin de respirer, de réfléchir car il fallait
qu'elle trouve des solutions. Mais n'y arrivant pas elle alla
chercher des repas chinois et quand elle fut de retour dans la
chambre, Jarod dormait. Parker déposa les boîtes sur la table,
elle en garda une et alla la manger dans son lit. Quand le Caméléon
se réveilla, il lui dit qu'il avait faim alors elle lui tendit
le second petit carton.
« Qu'est-ce que c'est ?
- Ce sont des nems.
- Il y a quoi dedans ?
- Toutes sortes d'ingrédients, du crabe, des vermicelles. Il y a
de la sauce si tu veux.
- Merci. »
Il attrapa le petit bocal transparent que la jeune femme lui
tendait puis goûta un nem.
« Hum, c'est délicieux. Comment ça s'appelle tu as dit ?
- Des nems.
- Alors je sais ce que je mangerai quand je ne voudrai pas faire
la cuisine ! »
Mlle Parker sourit, elle tira la couverture sur elle et se tourna
du côté de Jarod.
« Bonne nuit Jarod.
- Bonne nuit Parker, fais de beaux rêves et encore merci pour
ton aide. »
Le lendemain, 8h, Hôtel Princeton, Pittsburgh :
Parker avait fini de se préparer, c'était décidé, elle
retournait chez elle pour chercher quelques affaires, en
particulier les photos et les objets de sa mère, puis elle
partait loin du Centre. Elle déposa un baiser sur le front de
Jarod qui dormait encore puis sortit pour aller louer une voiture.
Elle avait du mal à le laisser, elle ne voulait pas le faire
souffrir donc elle y était obligée mais c'était tellement dur.
Elle aurait souhaiter lui avouer ses sentiments, mais le faire et
partir après ne lui aurait infliger que davantage de mal. Elle
devait s'écarter de lui, des gens qu'elle avant qu'ils ne
disparaissent tous, c'était son destin et elle ne pouvait
malheureusement rien faire pour le changer à part se cacher.
Elle roulait depuis deux heures et ne pouvait plus s'arrêter ou
faire demi- tour, il fallait être rapide comme ça elle
souffrirait moins. Elle pleurait de nouveau, elle ne pouvait plus
s'en empêcher, car elle n'arrêtait pas de voir le visage
souriant de Jarod qui s'éloignait d'elle. Elle aurait tellement
aimé être dans ses bras à ce moment précis. Le conducteur qui
la suivait klaxonnait, elle regarda le feu mais au moment où
elle allait démarrer, il repassa au rouge : elle devait avoir
quitté ce monde depuis longtemps.
10h, Hôtel Princeton, Pittsburgh :
Jarod s'était réveillé dans une chambre vide, seul le parfum
et l'esprit de Mlle Parker persistaient. Il était déçu et
triste, il aurait souhaité qu'elle soit là quand il aurait
ouvert les yeux mais son absence ne l'étonnait pas non plus. Il
se doutait qu'elle allait encore se défiler, elle l'avait fait
tant de fois. Il appela Sydney, il avait besoin de partager sa déception.
« Elle est encore partie Sydney.
- Elle le fera toujours, il faut juste trouver ce qui l'aidera à
faire son choix.
- C'est si difficile, j'ai essayé tant de fois. Je crois que ce
n'est plus la peine, elle quitte le Centre de toute façon. Je me
dis qu'elle sera sûrement plus heureuse si elle coupe totalement
les ponts avec.
- Tu sais très bien que c'est faux. J'ai moi aussi quitté le
Centre car Raines sait très bien qui vous a prévenus. Mais je
ne veux pas te laisser tomber, je ferai tout pour t'aider. Et je
suis sûr que pour elle c'est la même chose.
- Je l'espère vraiment, j'aimerais tellement qu'elle ouvre cette
porte et qu'elle se jette dans mes bras.
-Sais-tu où elle est partie ?
- Non, je n'en ai aucune idée, certainement le plus loin
possible du Centre.
- Je comprends, il ne faut pas perdre espoir, je la connais, au
bout d'un moment elle se rendra compte qu'elle ne peut pas vivre
sans toi.
- Merci Sydney, à bientôt. "
Le jeune homme s'allongea sur son lit, il pensait à Parker, à
la femme qu'il aimait de tout son c?ur. Il se demandait quand
elle prendrait son courage à deux mains pour venir lui expliquer
ses sentiments. Mais il s'inquiétait, avant il savait toujours où
elle était : soit au Centre, soit à sa poursuite, soit chez
elle mais là.
13h, Domicile de Mlle Parker, Blue Cove :
Quand elle entra, elle se dirigea vers sa chambre et prit la
photo de sa mère dans la main, elle rêvait de retrouver ce
bonheur perdu. Elle s'assit à la coiffeuse et s'observa une
minute avant de prendre la brosse à cheveux de Catherine, mis à
part son ses voix intérieures, elle lui avait aussi transmis le
goût des bonnes choses. Elle se leva et retourna vers son
armoire dans laquelle elle attrapa deux valises. Elle y rangea
plus d'objets ayant appartenu à Catherine que ses propres
affaires, c'était surtout pour eux qu'elle était revenue. Au
moment où elle allait sortir, Lyle sortit de l'ombre pour lui
barrer le passage.
« Tu ne croyais pas que tu allais nous échapper comme ça tout
de même ?
- Qu'est-ce que tu veux Lyle ?
- Tu dois payer tes erreurs, on ne trahi pas le Centre sans en
payer les conséquences. »
Seul le Smith & Wesson de Mlle Parker séparait les jumeaux.
A l'instant où elle allait lui tirer dans la jambe, un nettoyeur
qui était apparut derrière elle lui mit un sac sur la tête et
l'assomma avant de lui administrer une piqûre anesthésique.
« Mettez-là dans la voiture et vérifiez qu'il n'y ait pas de
trace de lutte. »
Un deuxième nettoyeur entra, l'un prit Parker sous les bras et
l'autre prit les pieds pour l'amener dans la limousine. Un des
hommes ouvrit le coffre et ils la mirent dedans, ils plièrent
ses jambes et fermèrent pour la laisser dans le noir. Ils
retournèrent ensuite dans la maison et récupérèrent ses
valises et son Smith & Wesson qui étaient restés sur le sol
de l'entrée.
Le lendemain, 15h, Pittsburgh :
Jarod sortait d'un taxi, il se trouvait devant une petite auberge
dans la montagne, celle où il dormait quand il état moniteur de
ski. Quand il ouvrit la porte, une vieille dame s'approcha de lui
d'un air inquiet, elle porta ses mains jointes à son menton.
«Dieu soit loué, vous rentrez enfin. Mais que vous est-il donc
arrivé Jarod ?
- Ne vous inquiétez pas Patsy, tout va bien. J'ai eu un petit
accident mais rien de grave. Je passe juste chercher mes
affaires, j'ai décidé de partir.
- Vous nous quittez déjà ? "
Jarod passa sa main dans ses cheveux, son esprit était obnubilé
par l'image de Parker. D'un coté, il espérait qu'elle soit réellement
partie pour échapper au Centre mais de l'autre il aurait
tellement aimé qu'elle l'appelle pour lui dire qu'elle avait réfléchi.
" Je suis désolé, pourrai-je emprunter votre téléphone
s'il vous plaît ?
- Bien sûr, je vous apporte une chaise.
- Merci. »
Jarod s'assit près du comptoir en bois il prit sa tête dans ses
mains en soupirant, il resta comme ça un moment à se poser des
centaines de questions. Il se redressa ensuite et composa un numéro
qu'il connaissait déjà par c?ur depuis quelques années, celui
de Sydney.
« Sydney, j'ai décidé de partir moi aussi.
- Tu as raison, depuis que j'ai quitté cet endroit de malheur,
j'ai l'impression de revivre. Mais je m'inquiète pour Parker.
- Pourquoi dont ?
- Elle est partie depuis deux jours et elle ne nous a toujours
pas appelé Broots et moi. Tu la connais aussi bien que moi, elle
nous aurait au moins appelé pour nous prévenir.
- Vous avez raison. Mais comment la joindre ?
- Je n'en ai aucune idée.
- Bon, je vois ce que je peux faire et je vous rappelle.
- Merci Jarod, prend soin de toi. »
Patsy était derrière le comptoir, penchée sur l'évier pour
nettoyer des assiettes et des verres à faire semblant d'ignorer
la conversation de Jarod. Elle retira son gant de caoutchouc
jaune et posa sa petite main ridée sur celle de Jarod pour lui
montrer sa compassion.
« Tenez, c'est votre clé. Prenez votre temps.
- Merci, je n'en ai que pour quelques minutes. »
Il se leva et se dirigea vers sa chambre, s'aidant de ses béquilles
car sa jambe le faisait toujours un peu souffrir. La porte
s'ouvrit en un léger grincement, il posa ses béquilles contre
le bureau et s'assit sur le lit à coté de son ordinateur
portable. Jarod remarqua qu'il avait reçu un mail, celui-ci
provenait d'Angelo alors il le lu immédiatement.
« Parker en danger-Lyle méchant-Aaron »
Le jeune homme se leva d'un bond, il attrapa son sac de voyage et
y enfourna quelques vêtements et son ordinateur. Il prit ses béquilles
et quitta l'auberge en hâte après avoir appelé un taxi,
direction Blue Cove.
18h, Blue Cove, Delaware :
Mlle Parker ouvrit les yeux mais le rayon de la lampe que tenait
Lyle dans sa direction l'obligea à les plisser pour discerner
les formes qui l'entouraient. Elle était assise sur une sorte de
fauteuil de dentiste, les mains et les pieds attaché par des
sangles de métal. Tout son corps lui faisaient atrocement mal,
mais tout ce dont elle se souvenait, c'était l'image de Lyle
s'approchant d'elle en brandissant un petit boîtier noir munit
de deux petites branches de fer. Elle réalisa alors qu'elle
venait d'être torturée en se faisant électrocuter. Son frère
lui parlait, elle voyait ses lèvres bouger et il n'arrêtait pas
de faire des gestes en hauteur mais elle n'arrivait pas à
comprendre ce qu'il disait et elle n'était même pas sûre de
vouloir le savoir. Il avait retiré sa chemise et retroussé ses
manches jusqu'aux coudes, il faisait des aller et retours de la
porte à elle. Il la saisit brusquement à la gorge, serrant de
plus en plus fort et approcha ses lèvres à quelques centimètres
de son oreille.
« Tu vas nous dire où est Jarod, que tu le veuilles ou non. Tu
sais très bien que nous n'utiliserons le pentothal qu'en dernier
recours après t'avoir fait souffrir durant des jours et des
nuits alors dis-nous où il se trouve Parker.
- Tu peux rêver. »
Il serra bien plus fort, Parker n'arrivait plus à respirer et
contractait ses muscles de toutes ses forces pour ne pas
ressentir la douleur. Elle avait terriblement soif, elle ne
savait pas depuis combien de temps elle était là mais cela lui
semblait être une éternité.
« Tu mourras de toute façon alors choisis : soit vite, soit très
très lentement.
- Je ne sais. (elle toussa) Je ne sais même pas où il est de
toute façon »
Il se redressa, il avait l'air plus qu'excédé, lâchant un
soupir il continua à effectuer des aller et retours dans la pièce.
Il réfléchissait, Parker ne savait pas à quoi mais elle appréhendait
ses prochains mots. Il leva la tête et se retourna vers ses deux
nettoyeurs en les pointant du doigt.
« Très bien, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Aaron,
quand tu auras fini, tu retournes chercher le pentothal dans le
premier tiroir de mon bureau, j'ai l'impression que finalement
nous allons en avoir besoin. Dépêchez-vous. »
Il attrapa une petite chaise en bois qui reposait contre le mur
et regarda les nettoyeurs s'affairer sur Parker. Ils lui retirèrent
ses sangles, la traînèrent sur le sol et l'emmenèrent dans une
autre salle alors qu'elle ne réagissait toujours pas.
20h, Domicile de Mlle Parker, Blue Cove :
Jarod était dans le salon de la jeune femme, il avait remarqué
que certaines de ses affaires avaient disparu : ses vêtements préférés,
des photos de sa mère, sa brosse à dent. Cela pouvait
simplement dire qu'elle était passée chercher ses affaires pour
partir mais il sentait que quelque chose clochait et Angelo ne
lui avait pas envoyé ce mail inquiétant par hasard. Il avait
retourné ces mots dans tous les sens mais il n'arrivait pas à
retrouver à la solution à l'énigme. Il s'allongea dans le
divan et ferma les yeux pour se concentrer, il se redressa
brutalement. Il venait de comprendre en ayant une vision, il s'était
revu courant dans les escaliers un appartement new-yorkais et
entendant Lyle lui ordonnant de s'arrêter. Il se souvint l'avoir
entendu prononcer
« Aaron, par derrière, Gar, avec moi. »
Alors Angelo parlait du nettoyeur de Lyle, Jarod saisit son
nouveau téléphone portable et appela Sydney pour lui dire de
revenir avec Broots à Blue Cove. Il sortit ensuite de la
magnifique maison de Parker et alla directement se cacher dans le
parking du Centre, à l'affût du dit nettoyeur.
21h, Le Centre, Blue Cove :
Jarod était caché derrière un pilier quand il vit apparaître
Aaron, il savait que c'était lui car il avait effectuer des
recherches sur lui en piratant les bases de données du Centre.
Il arrivait désormais à marcher à peu près avec l'atèle qui
soutenait sa jambe, il savait qu'il aurait plutôt dû la reposer
un maximum pour se rétablir le plus vite possible mais le temps
le pressait. Il s'avança sans bruit dans le dos de l'homme, lui
pointa un revolver dans le dos et l'attrapa au col de sa veste.
« On a besoin de parler tous les deux.
- Jarod !
- Je te conseilles de la mettre en veilleuse si tu veux garder
ton dos intact. Tu vas me conduire à Mlle Parker.
- Quoi ?!! Tu rêves mon vieux. »
Jarod renforça la pression de l'arme sur le dos de l'homme et
lui jeta un de ses regards les plus noirs et emplis de haine.
« Je ne crois pas non. Je réfléchirais à la situation si j'étais
à ta place.
- Je ne te dirai rien.
- Très bien. Tu as fait ton choix, de toute façon j'ai d'autres
moyens de le savoir. »
Il lui donna un coup de poing dans le ventre pour le mettre à
genoux et pointa son pistolet dans la direction de sa tête.
L'homme émit une grimace, son air sur de lui disparut et l'inquiétude
prit place dans ses yeux.
« Je t'ai donné ta chance, tant pis pour toi.
- Attends. Attends. On, on peut discuter. Faut pas te braquer
comme ça vieux.
- J'attends.
- Elle est dans un entrepôt désaffecté de la banlieue.
- Tu viens avec moi.
- Quoi ?
- Je ne vais pas te croire sur parole. Tu viens avec moi, si tu
dis vrai tu pourras partir, sinon.
- Ok, Ok. On y va. Ma voiture est là-bas. »
Il l'accompagna jusqu'au véhicule et une fois à l'intérieur il
l'accrocha au tableau de bord avec une paire de menottes. Ils se
mirent en route mais Jarod fut forcé de mettre la radio au
volume maximum pour ne pas entendre les ls plaintes et les
critiques de Aaron. Il s'arrêta en cours de route pour appeler
Sydney et lui dire de les rejoindre à l'entrepôt en question.
22h30, Anciens entrepôts Finlay, Sortie de Blue Cove :
Sydney et Broots venaient d'arriver, ils se prirent chacun dans
les bras, heureux de se revoir mais tristes des conditions. Ils
étaient cachés à l'extérieur et surveillaient l'entrée du bâtiment
à l'aide de jumelles, tous les trois assis sur un petit muret de
pierres.
« Je vois que tu as tout prévu.
- J'ai même des pistolets à fléchettes tranquillisantes.
- Vous. Vous êtes sûres qu'ils sont bien là ?
- Je n'ai pas réussi à voir Parker mais Lyle est à l'intérieur
avec deux nettoyeurs.
- Alors qu'est-ce qu'on attend ?
- Juste un détail à régler et je suis prêt. »
Jarod retourna à la voiture, dégaina son arme et ouvrit la
portière du nettoyeur. Il tira sur Aaron pour l'endormir,
referma la voiture et revint en souriant.
« Celui-ci ne nous dérangera pas pendant au moins une heure. »
Ils se dirigèrent donc tous les trois vers une petite porte, ils
entrèrent et montèrent un escalier en fer avant d'apercevoir
Lyle s'énervant sur les deux nettoyeurs. Le frère de Parker était
dos au trio, quant aux deux hommes ils étaient en train de
nettoyer leurs armes adossés à une porte. Jarod et ses collègues
s'accroupirent pour mettre un plan au point et s'attribuer leur rôle.
Ils devaient d'abord contrôler Lyle ainsi le reste ne serait
qu'un jeu d'enfant, tout devrait donc bien se passer et il ne
devrait pas y avoir de casse ou de blessés.
Sydney se précipita sur Lyle tandis que Broots et Jarod menaçaient
les deux nettoyeurs qui se trouvaient à 10 mètres d'eux. Le
psychologue obligea Lyle à leur ordonner de baisser leurs armes
sous peine de ressembler à une passoire humaine pour que Broots
et Jarod puissent désarmer les hommes facilement. Jarod tira
ensuite sur les deux nettoyeurs et Sydney fit de même avec Lyle,
tout se déroula pour le mieux.
La porte que gardaient les sbires de Lyle était fermée à clé
mais elle ne tint pas longtemps fasse au revolver de Sydney et
Jarod pu entrer. Tous les trois s'arrêtèrent net devant cette
vision terrifiante.
Au centre de l'immense
pièce se trouvait un gigantesque aquarium rempli d'eau, fermé
hermétiquement de tous les cotés dans lequel il aperçut Parker.
Elle était debout, les pieds attachés par une chaîne dans le
bas et le liquide lui arrivait déjà aux épaules. Jarod se précipita
vers elle comme il pu à cause de sa jambe, tous les deux collèrent
leurs mains à la vitre et le Caméléon perçut une peur
indescriptible dans les yeux de la jeune femme. Il se retourna et
vit que Sydney tenait un technicien en joug et que Broots
s'installait déjà à une table où se trouvaient deux
ordinateurs. Il regarda de nouveau les grands yeux bleus de
Parker, l'eau était déjà parvenue au bas de son cou. Jarod
alla vers le nettoyeur et l'assomma d'un violent crochet du droit
puis arracha l'arme des mains du psychologue. Il se retourna vers
l'aquarium et tira une fois, deux fois, trois fois. puis tout le
chargeur, sans résultat : la vitre était intacte.
« Ca ne sert à rien, le mécanisme ne peut s'arrêter
qu'informatiquement.
- Alors qu'est-ce que vous attendez Broots ? Mais dépêchez-vous,
elle ne va bientôt plus avoir pied ! »
L'informaticien
s'affaira quelques secondes durant lesquelles le regard de Jarod
ne se détacha pas de celui de Parker. Elle tentait de se
maintenir debout en se tenant aux parois glissantes mais elle
semblait si fatiguée, et avait l'air d'avoir si froid. Son
mascara noir avait coulé et lui dessinait de longue traces le
long des joue et lui donnaient un visage triste et désespéré,
comme si elle pleurait.
« Qu'est-ce que vous fichez ?
- Il me faut le code d'initialisation mais il faudrait que je
pirate les serveurs secrets du Centre ou alors que je puisse.
- Broots, on n'a pas toute la journée !
- Il me faudrait au moins 10 minutes.
- Quoi ? »
Jarod se jeta sur le nettoyeur qui reprenait peu à peu
conscience, oubliant complètement sa fracture qui l'empêchait
de faire ce qu'il voulait, il tenait toujours l'arme de Sydney et
s'en servit pour menacer l'homme.
« Donnez-moi ce putain de code !
- Vous n'avez plus munitions. »
La Caméléon le lâcha violement, arborant un sourire menaçant
et tendit la main vers Sydney, paume en direction du ciel. Le
vieil homme sortit un chargeur de sa poche et le lui donna,
sachant pertinemment que le Caméléon était tout à fait
capable de le tuer mais qu'il était aussi impossible de l'en
dissuader. Ce dernier pointa son arme sur le technicien et reposa
sa question.
« De toute façon, vous ne le ferez pas car vous voulez ce code,
vous êtes vraiment stupide pour un génie.
- Mais je peux toujours vous tirer dans les jambes ou dans les
bras pour commencer. Vous êtes vraiment stupide pour un pro de
l'informatique.
- Je ne dirai rien.
- Vous êtes la deuxième personne à me dire cela aujourd'hui,
ET MA PATIENCE A DES LIMITES !!
-.
- Vous allez parler, je vous le jure. »
Il retira la sécurité et colla le canon contre les parties génitales
de l'homme qui commençait à trembler.
« C'est simple, je compte jusqu'à trois, et là, soit vois êtes
stérile soit vous serez l'homme le plus chanceux de la terre. Réfléchissez
bien.
- 155.34.1963.47
- Sage décision. »
Broots s'affaira à l'ordinateur tandis que Jarod rendit son arme
à Sydney pour s'occuper de leur otage et se précipita de
nouveau vers Parker. L'eau avait atteint le haut de sa bouche et
celle-ci était obligée de pencher sa tête en arrière pour
respirer. Elle avait froid, elle ne sentait plus ses membres qui
étaient sérieusement engourdis et elle n'arrivait plus vraiment
à distinguer le visage de Jarod à cause de l'eau qui lui venait
dans les yeux. Elle n'avait pas suivi la scène qui s'était déroulée
durant ces deux ou trois minutes mais elle était persuadée
qu'ils faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour la
sortir de ce mauvais. très mauvais pas.
Jarod l'observait, croisant les doigt et priant de tout con c?ur
pour que la femme qu'il aime s'en sorte vivante et se demandait
ce que fabriquait Broots.
« Maintenant que vous avez le code, pourquoi est-ce que vous
n'ouvrez pas cet aquarium ?
- Il faut d'abord que je déjoue tous les pièges, ils ont une sécurité
d'enfer.
- Laisse-le travailler Jarod, tu le perturbe, tu sais bien qu'il
fait tout ce qu'il peut et qu'il est le mieux placer pour faire
ça. C'est lui qui a confectionné tous nouveaux logiciels du
Centre.
- Mais elle ne peut plus respirer. Je ne veux pas la perdre.
- Il va y arriver, tu ne dois pas douter de ses capacités. »
Ils entendirent alors un bruit étrange provenant de l'aquarium
alors ils se retournèrent : Parker n'arrivait plus à prendre de
l'air et frappait contre la vitre pour les en avertir. Jarod était
totalement paniqué et ne savait que faire, il observait la jeune
femme dont les cheveux paraissaient portés par l'eau. Son visage
était très pâle, ses yeux grand ouverts et quelques petites
bulles d'air s'échappaient de temps en temps de sa bouche. Un
frisson parcouru la colonne vertébrale du Caméléon, pendant un
dixième de seconde, un impression effrayante lui traversa
l'esprit : il crut que Mlle Parker était morte.
Un bruit sourd et métallique le ramena à la raison, c'était la
« porte » de l'aquarium qui s'ouvrait et laissait s'échapper
les litres d'eau car Broots venait d'entrer le code. Jarod
faillit glisser sous cette pression en courant vers Parker qui était
allongée sur le sol. Il s'assit à coté d'elle, la prit dans
ses bras et la laissa tousser pour retrouver sa respiration.
Sydney et Broots les avaient rejoins, laissant le technicien s'échapper,
et offrirent leur vestes à Parker. Jarod couvrit la jeune femme
puis Sydney utilisa son revolver pour faire sauter ses chaînes
et enfin la soulager de ce poids.
«J> Parker, est-ce que ça va ?
P>-Ou. Oui. J'ai eu vraiment très peur mais maintenant je
vais bien.
B>-Nous aussi, cette vision de vous dans l'eau était.
J>-Effrayante. On va t'emmener à l'hôpital.
P>-Non, je ne veux pas, et puis le Centre risque de t'y
trouver, de NOUS y trouver.
S>-J'aurais aussi aimé qu'elle aller à l'hôpital Jarod mais
je dois avouer qu'elle a entièrement raison, nous devrions nous
sauver tant qu'il est encore temps.
J>-Très bien, mais laisse-moi t'aider.
P>-Avec plaisir. »
Cette réponse surprit Jarod, il était tellement peu habitué à
ce qu'elle lui demande son aide qu'il croyait que tout cet
horrible moment n'avait été qu'en fait un cauchemar. Il sourit
puis il lui offrit son bras et ils se relevèrent pour sortir de
ma pièce, passant à coté de Lyle et de ses sbires qui étaient
toujours inconscients depuis 10 minutes.
« C'est vous qui avez fait tout ça ?
- Oui, pourquoi ?
- Et bien, vous aviez besoin de vous défouler à ce que je vois.
- On va dire ça. En tout cas, ça fait du bien de tirer sur des
gens du Centre.
- Je te crois sur parole. »
Ils arrivèrent à la voiture où se trouvait Aaron, tout à fait
réveillé après la petite surprise de Jarod. Celui-ci installa
Parker à l'arrière puis alla détacher le nettoyeur pour que
Broots puisse s'asseoir et Sydney prit le volant.
« Qu'est-ce qu'il fichait là celui-là ?
- J'en ai eu besoin pour te retrouver, mais maintenant il ne
m'est d'aucune utilité. »
Ils s'installèrent sur la banquette arrière, Jarod sentait
Parker trembler contre lui. Elle avait les cheveux et les vêtement
trempés, la maquillage qui avait coulé mais elle était si
belle. Son élégance, sa façon de parler, ses profonds yeux
bleus envoûtants.
«P> Quelle heure est-il ?
J>-23h00, ça faisait un jour et demi que tu étais là.
P>-Je ne m'en rendais pas compte.
S>-Où va-t-on ?
J>-Allons d'abord à Dover pour nous reposer et nous aviserons
après.
S>-Très bien. »
Le lendemain, 10h, Hôtel Carter, Dover :
Il avaient loué quatre chambres et étaient allé manger au
restaurant avant d'aller se coucher. Jarod sortait de sa suite
pour aller prendre des nouvelles de Parker et lui annoncer une
bonne nouvelle. Il frappait à sa porte et attendit un instant,
la poignée tourna et laissa apparaître une sublime jeune femme
en peignoir blanc.
« Je te dérange peut-être ?
- Non, pas du tout, je sortais de mon bain. De l'eau c'est
vraiment bien plus agréable.
- Je comprends, je voulais te dire quelque chose.
- C'est grave ? »
Elle s'écarta de l'entrée et lui fit signe de s'asseoir sur le
sofa, elle fit de même tout en se séchant les cheveux avec une
serviette.
« Non, au contraire. J'ai reçu ce matin un mail d'Angelo, il me
demandais où nous étions. Je lui ai répondu et il sera là
d'ici 1h.
- C'est merveilleux, c'est fini pour nous tous, plus de Centre,
de caméras, de détecteurs de mensonges.
- Il m'a dit qu'il avait quelque chose pour moi mais il n'a pas
voulu en dire plus. Sinon toi, ça va ? Tu n'as mal nulle part ?
- J'ai la tête qui va exploser comme si je me réveillait après
une tournée des bar d'une semaine mais tout va pour le mieux. Et
toi, ta jambe ? J'ai vu que tu n'y avais pas vraiment pensé hier.
- J'ai un peu mal, mais rien de bien grave, il faut que je me
repose c'est tout.
- Merci Jarod pour hier, si tu n'avais pas été là.
- N'y pense pas, nous allons tous bien, c'est ça qui compte.
- Je suis désolée de t'avoir laissé l'autre jour à l'hôtel,
je.
- C'est de l'histoire ancienne, oublie ça.
- Non, je ne peux plus faire ça, me cacher derrière des faux-semblant.
- Il faut suivre ton coeur. »
La jeune femme se pencha vers Jarod, elle avait enfin pris sa décision
et elle était irrévocable. Leurs lèvres se collèrent délicatement
mais soudain quelqu'un frappa à la porte et Parker se leva d'un
bond pour aller répondre.
Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).
Sydnette la Psy Caméléonne.
© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.
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