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Section Le Caméléon (The Pretender)

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Rebondissements (page 2)

Auteur : @ndy 56( missparker63@hotmail.com )

Où le situer : Après IOTH.

Notes : " Résumé : Post IOTH. Parker tente de capturer Jarod, s'engage alors une course poursuite qui ne finit pas très bien et un accident vient couronner le tout.

Et spéciale dédicace à Vicky, Juliette, Shouka, Karine et toutes les autres qui sont vraiment sympas et écrivent des fics super passionnantes alors MERCI !!!

Note : J'ai décidé de me lancer une sorte de défi avec cette fic, je vais essayer de la faire la plus longue et la plus remplie d'action possible.

Ah oui, j'oubliais, je suis « feedbackophage » alors n'hésitez pas à me dire si vous avez aimé ou détesté please !!! "

 

« Bonjour Mlle Parker, comment allez-vous aujourd'hui ?
- Très bien, je vous remercie.
- Bonjour Jarod. »

Celui-ci était resté dos à la porte, soupirant et se demandant ce qu'il avait bien pu faire au bon Dieu pour que quelqu'un les dérange à chaque fois qu'ils étaient tout près du but.

« Bonjour Sydney. Broots.
- Nous descendions prendre notre petit déjeuner, vous voulez nous accompagner, ou on peut vous remonter quelque chose ?
- Je n'ai pas très faim pour le moment.
- Je viens avec vous, prend ton temps Parker. Il faut qu'on attende Angelo de toute façon.
- A tout à l'heure. »

Les trois hommes sortirent et Mlle Parker retourna dans la salle de bain pour finir de se préparer. Elle s'assis sur le bord de la baignoire et prit sa tête dans ses mains, elle ne savait pas que penser de ce qui venait de se passer, ou plutôt ce qui ne s'était pas passé. Elle aurait vraiment aimé que Sydney et Broots n'entrent pas à cet instant précis où elle allait enfin lui montrer ses vrais sentiments. Mais c'était décidé, elle allait le faire et rien ni personne ne l'en empêcherait, ni le Centre ni ses amis.

Jarod et ses deux amis prenaient le petit déjeuner à une table près d'une baie vitrée, le jeune homme ne disait rien et semblait perdu dans ses pensées.

« Quelque chose ne va pas Jarod ? Ca a à voir avec le message d'Angelo ?
- Non, pas du tout, c'est.
- Nous n'aurions pas dû arriver à ce moment-là n'est-ce pas ?
- ...
- Nous sommes désolés, elle allait te révéler ses sentiments et nous avons tout gâché.
- Ce n'est pas de votre faute.
- Elle va le faire très bientôt, sois en sûr, cela se voit dans ses yeux. Elle t'aime Jarod, de tout son c?ur et de toutes ses forces et maintenant qu'elle est loin du Centre, ce sera d'autant plus facile pour elle de te l'avouer.
- Je suis bien d'accord, en plus, elle ne s'est pas mise en colère contre qui que ce soit depuis que nous sommes là. C'est un signe, j'en suis sûr, n'est-ce pas Sydney ? »

Le psychologue souriait, il ne pensait pas Broots capable de sortir ce genre de phrase, il posa sa main sur l'épaule de Jarod pour le calmer. Ils terminèrent tranquillement le repas, écoutant Broots raconter sa dernière rencontre, ce qui détendit beaucoup l'atmosphère autour de la table.

« Je monte une tasse de café à Parker.
- On te rej. Angelo ! »

Jarod se retourna pour recevoir son ami dans les bras, il salua Sydney et Broots puis demanda à voir Mlle Parker avant de révéler son secret à Jarod alors ils montèrent tous les 4 à sa chambre.

Celle-ci était dans allongée sur son lit, en train de regarder les nouvelles à la télévision quand ils frappèrent à sa porte.

« Angelo, je suis si contente de te voir.
- La fille est heureuse.
- Oui, tu as raison, merci d'avoir aidé Jarod à me retrouver.
- Assis-toi Angelo, tu avais quelque chose pour moi. Tu peux me dire ce que c'est s'il te plaît ? »

Le jeune homme posa un petit attaché-case sur le lit et en sortit plusieurs dossiers bleus, il les tendit ensuite à Jarod avec un sourire jusqu'aux oreilles.

« Cadeau pour mon ami.
- Un cadeau pour moi ? De quoi s'agit-il ? »

Le Caméléon ouvrit et feuilleta le tout pendant quelques secondes avant de se jeter dans les bras d'Angelo criant de joie.

« Tu l'as retrouvée ? Toute ma famille ? Merci, merci Angelo !
- Content. Angelo content pour Jarod.
- Il a retrouvé toute ta famille ?
- Oui, à ce que j'ai pu voir, il a volé des informations au Centre et les comparées avec des recherches qu'il a fait et il a pu déterminer qu'ils se trouvaient à San Francisco.
- C'est merveilleux, je suis si heureuse pour toi. »

Tout le monde pleurait, Jarod et Parker se prirent dans les bras l'un de l'autre et la jeune femme s'écarta pour mieux l'embrasser. Sydney et Broots n'en crurent pas leurs yeux tandis qu'Angelo cachait les siens comme pour les laisser tranquilles. Quand ceux-ci sortirent pour laisser un peu d'intimité au jeune couple, ils se serraient toujours très fort comme si le reste n'avait plus aucune importance.

« Quand partons-nous ?
- Tout à l'heure... On n'est plus à une heure près quand ça fait trente ans qu'on recherche sa famille. »

Il renversa Parker sur le lit et continuèrent à s'embrasser fougueusement, Jarod retira son tee-shirt et sa partenaire en fit autant. Ils ne rejoignirent leurs amis aux taxis qu'une heure plus tard, et partirent en direction de l'aéroport de Washington, étant tous surexcités.

22h00, San Francisco, Californie :

Ils avaient pris deux taxis, Broots, Angelo et Sydney dans l'un et Jarod était avec Mlle Parker dans celui qui les précédait. La jeune femme tenait la man du Caméléon qui tremblait, il avait attendu ce moment toute sa vie et ne savait pas du tout comment il devait réagir. Il sentait Parker à coté de lui, il n'arrivait pas à croire que tout ce dont il avait toujours rêvé était en train de se réaliser et tout cela en à peine vingt-quatre heures. C'était incroyable pour lui, comme une revanche sur un passé si sombre et durant lequel il avait été si malheureux. Il pouvait maintenant regarder Parker dans les yeux sans avoir un Smith&Wesson collé contre le torse, il pouvait l'embrasser, la serrer dans ses bras, sentir son parfum envoûtant. C'était exactement comme dans tous les rêves qu'il avait faits depuis plus de trente ans : fabuleux et fantastique. En fait, il n'y avait pas d'adjectif assez fort à son goût pour qualifier ces dernières heures car c'était bien trop irréel. Quant à Mlle Parker, celle-ci ne se posait plus de questions depuis l'arrivée d'Angelo, elle était heureuse, elle était avec l'homme qu'elle avait toujours aimé et c'était bien plus simple qu'elle ne se l'était imaginé. Elle pouvait enfin être elle-même, elle n'avait plus à réfléchir aux conséquences de ses actes, à se demander si ce qu'elle faisait était bien ou non. Elle était tout simplement libre et la liberté avait un parfum qui ne la quittait plus, elle était même bien plus rayonnante qu'avant. Comme l'aurait dit Mr Parker : « le diamant brille maintenant de tout son éclat ».

Jarod se pencha en avant pour attraper l'attaché-case qui se trouvait à ses pieds, il l'ouvrit et se mit une fois de plus à lire les dossiers qui s'y trouvaient.

« Mes parents vivent ensemble dans une petite maison et élèvent mon « clone » qu'ils ont appelé Jimmy. Mon père pilote des avions de chasse et ma soeur Emilie vit dans le quartier des affaires dans un petit appartement, elle est toujours journaliste.
- Je suis vraiment heureuse que tu puisse les retrouver, ils ont l'air d'être heureux eux aussi.
- Oui, ils ont leur vie.
- Tu as peur de « débarquer » comme ça dans leur vie ?
- Oui, je ne sais pas comment ils vont réagir, si ça se trouve ils ont abandonné les recherches et me croient mort.
- Je suis sûre que non, crois-moi, on ressent les chose au fond de notre c?ur et on sait quand quelque chose est arrivé à quelqu'un qu'on aime.
- Je t'aime Parker.
- Moi aussi je t'aime très fort Jarod. »

Le Caméléon passa son bras derrière la tête de Parker et elle s'appuya contre lui, lui parlant pour le rassurer.

Les deux taxis se suivaient toujours et allaient bientôt aborder la banlieue chic de San Francisco mais soudain le petit groupe sentit les véhicules trembler. Ils regardèrent à l'extérieur : les autres voitures roulaient dans tous les sens, des débris tombaient des hauts buildings et venaient s'écraser sur les gens. Ceux-ci couraient en hurlant et se protégeant la tête avec les bras, un grondement impressionnant retentissait dans les rues. La poussière s'engouffrait dans les yeux de Jarod et Parker qui se tenaient comme ils pouvaient aux portières ou aux banquettes.

« Mon dieu, mais qu'est-ce qui se passe ?
- C'est un tremblement de terre. Vite, il faut sortir. »

Jarod mit les deux pieds dehors et se tourna vers Parker, il remonta le haut de son pull sur sa bouche et tendit une main tremblante vers Parker.

« Mais tu es fou, c'est encore plus dangereux dehors !
- Fais ce que je te dis et couvre-toi la bouche. »

Jarod attrapa la main de la jeune femme et la tira vers lui, ils se dirigeaient vers le taxi de leurs amis, ils se tordaient les chevilles sur les morceaux de briques et se plâtre qui jonchaient le sol et qu'ils ne voyaient pas car il faisait déjà nuit. Il s'arrêtèrent net en entendant le bruit monstrueux d'une explosion résonner puis ils dressèrent la tête pour voir d'où ce dernier provenait. Ils ne purent s'empêcher de hurler d'horreur en voyant qu'un énorme panneau publicitaire s'était écrasé sur la voiture de Sydney, Broots et Angelo, réduisant leur véhicule à l'état de carcasse d'un mètre de hauteur.

« NON !!!!
- Oh mon Dieu. Sydney.
-Vite, il faut aller voir s'ils sont vivants. »

Jarod se précipita tandis que Mlle Parker était restée plantée au même endroit, une main cachant sa bouche et les yeux brillants de larmes. Elle venait de voir cette masse s'écrouler sur les dernières personnes au monde, mis à part Jarod, qui l'avait toujours aidée et qui avaient toujours été présentes pour elle. Elle n'arrivait pas à comprendre, le cercle infernal continuait sa route, tuant au passage toutes les personnes qu'elle aimait et la laissant de plus en plus seule et désespérée. Jarod posa un pied contre le coffre et saisit la poignée de la portière, il tira de toutes ses forces et le mécanisme céda.

Quelque chose remua dans la pénombre, il tourna les yeux pour tenter de distinguer les formes qui l'entouraient. Il remarqua alors que l'un des hommes avait bougé à l'intérieur et il entendit ensuite la voix terrifiée de Broots, l'appeler à l'aide.

« Venez Broots, donnez-moi votre main je vais vous aider.
- Ja. Jarod. »

Le Caméléon saisit sa main tremblante et l'informaticien s'extirpa de la carcasse en tombant rudement au sol. Celui-ci s'assit et Mlle Parker s'approcha de lui, elle retira sa veste, puis déchira un morceau du bas de sa chemise. Elle s'en servit pour éponger le sang qui coulait de la tête de Broots puis rejoignit Jarod.

« Comment vont Sydney et Angelo ?
- Je ne sais pas encore, je n'arrive pas à les atteindre.
- Est-ce que tu les as entendus ?
- Pas encore. »

Jarod tenta de se faufiler dans la carcasse mais sa jambe lui faisait mal et il avait une trop large carrure pour passer. Il sortit et se massa la jambe, Parker se tourna vers lui, et lui posa une main sur la joue en le regardant d'un air assuré.

« Laisse-moi faire.
- Tu es sûre ?
- Tu vois quelqu'un d'autre ici qui pourrait le faire ? »

Il se dressa et balaya la rue du regard, un spectacle de désolation régnait, des parpaings étaient répandus sur le sol ainsi que les voitures écrasées et des corps sans vie. Un des plus hauts immeubles de la ville venait de s'écrouler et la poussière épaisse ne retombait toujours pas. Parker retroussa ses manches, Jarod remarqua alors qu'elle avait une coupure au bras qui saignait beaucoup.

« Montre-moi ton bras.
-Après, aide-moi plutôt. »

Il s'approcha d'elle et lui tint la taille alors qu'elle rentrait dans le tas de ferraille par ce qui devait servir de fenêtre auparavant. Elle ne voyait presque rien mais reconnut la tête de Sydney, elle lui caressa le visage et pu déduire qu'il avait les yeux fermés. Elle descendit sa main dans son coup pour essayer de sentir un pouls, en vainc, tout comme pour Angelo. La jeune femme commençait à étouffer dans cette atmosphère confinée et mélangée à la poussière. Elle sortit et Jarod vit qu'elle pleurait, il plissa les yeux comme pour lui en demander la raison, bien qu'il la susse déjà.

« Je n'ai pas senti leur pouls.
- J'y vais, tu n'as peut-être pas bien placé tes doigts.
- Arrête, tu sais bien que c'est faux.
- Ca ne peut pas arriver maintenant, tout allait si bien. Pourquoi faut-il toujours que le destin s'acharne contre moi ? »

Parker le prit dans ses bras, il mit sa tête dans ses cheveux et pleura à son tour, il furent ensuite rejoins par Broots. Ils s'assirent sur un bloc de pierre et Le Caméléon soigna le bras de Mlle Parker comme il le pu, avec un autre morceau de la chemise de la jeune femme.

« J>-Il faut qu'on aille voir ma famille. Ils sont peut-être blessés eux aussi.
P>-Mais on va mettre des heures avant d'atteindre leur quartier, toutes les rues sont bouchées.
J>-Il faut les retrouver.
B>-Moi je reste là.
P>-Quoi ? Non Broots, vous viendrez avec nous.
B>-Je ne peux pas laisser Sydney et Angelo seuls ici.
J>- Mais ils sont morts Broots, MORTS !
B>- Je veux qu'on les enterre dignement. pas. pas comme des inconnus dont tout le monde fichait, nous les connaissions.
P>-Il a raison, ils étaient nos amis.
J>-Je suis d'accord mais mettez vous à ma place, que feriez-vous ? S'il vous plaît, restez-là et je reviens dès que je le peux.
P>-Non, je viens avec toi, Broots, vous pouvez rester seul ?
B>-Euh. Je. Je crois.
J>-Tenez, prenez mon numéro de portable, vous essayez de m'appeler si vous avez un problème, d'accord ?
B>Oui. D'accord. »

Parker prit Broots dans ses bras, et s'écarta en esquissant un sourire forcé comme pour tenter de le rassurer. Elle n'avait pas vraiment envie de le laisser seul ici, tout comme il n'en avait certainement pas plus envie qu'elle. Il semblait si désorienté, si traumatisé, mais cette fois-ci il y avait de quoi. Il venait d'échapper à la mort, quoi de plus terrifiant ? Elle trouvait tout de même qu'il réagissait plutôt bien contrairement à ce à quoi elle aurait pu s'attendre, la nécessité sûrement.

« -Faites attention à vous.
-Promis. Mlle Parker ?
- Oui Broots ?
- Je. Je pensais à Debbie. Avant de partir j'ai préféré la laisser chez une amie mais au cas ou. ou je ne.
- Non Broots, vous aller la revoir très vite votre petite fille, elle a besoin de vous et que vous soyez fort. Compris ?
- Mais si jamais...
- Je m'en occuperais comme si c'était ma propre fille, je vous le jure.
- Merci, bonne chance Jarod.
- A bientôt Broots. »

Le couple s'éloigna dans les rues sombres, main dans la main et le regard perdu et triste. Ils devaient enjamber les débris, se couvrant le visage pour ne pas s'intoxiquer. Ils rencontraient des dizaines. des centaines de blessés à qui Jarod ne pouvait s'empêcher de donner des conseils, Mlle Parker elle aussi le faisait même si les gestes étaient parfois un peu maladroits. Jarod l'observait pendant qu'elle s'occupait d'une petite fille, la jeune femme était si douce, elle avait même réussi à redonner le sourire à la fillette bien qu'il y ait peu de chance qu'elle retrouve ses parents sains et saufs. Au fur et à mesure qu'ils avançaient dans les décombres, les victimes s'accumulaient, les pleurs résonnaient de plus en plus fort et le sang devenait écoeurant. Pendant qu'ils marchaient, Jarod et Parker ne se lâchaient pas la main, de peur que l'un ne se perde dans la nuit ou qu'il ne s'échappe, cela dépendait de l'endroit d'où l'on se situait.

1h00, Pacific Manor, San Francisco :

Jarod et Parker étaient arrivés à la sortie du quartier économique de la ville et abordait celui tranquille des habitants de San Francisco qui appartenaient à la classe moyenne. C'était un petit quartier de banlieue, relativement chic, du moins, avant que le séisme ne le transforme en zone inhabitable. Les confortables petites villas étaient biens alignées, pourvues de grands jardins fleuris et d'une allée en pierre qui conduisait à l'entrée. Jarod passa un moment à les regarder, surtout celle qui étaient détruites, il se les imaginait en parfait état, éclairées avec des enfants jouant dans l'herbe. Une bonne partie de ces maisons était encore debout, mais il ne savait pour combien de temps encore. Le jeune homme avait peur et priait de tout son c?ur pour que celle de sa famille soit intacte. Mlle Parker s'était approchée de lui et avait posé sa main sur son épaule pour lui montrer qu'elle était là et qu'elle comprenait exactement ce qu'il ressentait. La désolation, la tristesse et la souffrance étaient les trois mots qui leur venait le plus souvent à l'esprit en entendant ces gens pleurer ou même parfois hurler de douleur et de désespoir. Mais ce qui était le plus déstabilisant pour les deux amis, c'était le fait de ne rien voir, il entendaient tant de choses, il s'en imaginaient aussi beaucoup et elles étaient parfois encore plus terrifiantes que la réalité.

« Tu crois qu'il y a un espoir de les retrouver en vie ?
- J'en suis sûre Jarod. Ils ont survécu à tant de malheurs dans leur vie qu'un séisme ne va pas les empêcher de vivre et de te retrouver.
- J'étais si proche du but. »

La jeune femme avança d'un pas pour se placer en face de Jarod, elle se pencha vers lui car il baissait la tête, elle semblait si sûre d'elle et ses yeux étaient si convaincants.

« Ne dis pas cela, tu ne sais pas ce qui va se passer maintenant alors n'essaie pas de te monter la tête, d'accord ?
- Merci Parker d'être venue, je ne sais pas si j'aurai eu la force de continuer si je n'avais pas eu ta présence, ta voix.
- Je t'aime Jarod, je t'accompagnerai partout même en enfer s'il le faut.
- Je crois que c'est fait alors. »

Ils continuèrent à marcher en silence, ne connaissant pas les lieux, ils durent se renseigner auprès des passants pour trouver leur chemin. Après s'être perdus plusieurs fois, il arrivèrent devant une petite maison au jardin soigné et aux murs blancs. La villa semblait en bon état, elle était toujours debout, ce qui était loin d'être le cas des maisons alentours. Jarod s'arrêta devant, il avait des difficultés à respirer et un n?ud se formait dans le fond de sa gorge. Il attendait ce jour depuis si longtemps, c'était inexplicable mais il n'osait pas entrer, il se sentait comme un étranger. Il n'avait jamais vraiment eu de contacts avec ces personnes, il ne les connaissait pas et ne savait pas comment agir avec eux. Et s'ils ne le reconnaissaient pas ? Il n'avait pas vu son père depuis au moins 3 ans, sa soeur un peu plus et sa mère. Il l'avait aperçue de loin dans une rue de Boston, ou encore sur Carthis, mais allait-elle le reconnaître pour autant ? Il se décida à mettre un pas devant l'autre, ainsi de suite jusqu'à la porte d'entrée à laquelle il frappa deux petits coups mal assurés. Personne ne répondit, il se crispa alors Parker le devança et frappa plus fort. Ils entendirent alors une voix les appellent et leur demandant d'entrer, ce qu'ils firent immédiatement.

« Où êtes-vous ?
- Par ici, s'il vous plaît, venez vite !! »

Parker et Jarod se regardèrent d'un air inquiet et se dirigèrent vers la pièce d'où provenait la voix, Jarod crut qu'il allait s'effondrer en voyant qu'il marchait dans une marre de sang.

Il leva les yeux et vit Margareth assise aux cotés du Major Charles, ce dernier était étendu sur le sol, écrasé par une immense bibliothèque. Il ne semblait pas bouger et le sang provenait de sa jambe.

« Jarod ??!!
- Maman, je suis si cont... Que s'est-il passé ?
- Je n'y crois pas. C'est ton père. Il y a eu le tremblement de terre et la bibliothèque s'est renversée sur lui au moment où il sortait.
- Depuis combien de temps est-il inconscient ?
- Je ne sais pas, je... »

Margareth se mit à pleurer, elle ne savait plus quoi faire et l'irruption de Jarod dans sa vie n'était pas faite pour l'aider. Mlle Parker s'approcha, elle s'accroupit à coté d'elle pour la prendre dans ses bras et celle-ci se soulagea de son poids. Le Caméléon quant à lui, avait vérifié l'état du Major Charles, il avait toujours un pouls mais il était très faible, tout comme sa respiration.

« Il a déjà perdu beaucoup de sang, il faut réussir à le sortir de là.
- Je vais t'aider, Margareth, il faut que vous vous prépariez à tirer le Major Charles vers vous.
- Oui, je vais essayer. »

Parker et Jarod se mirent côte à côte, placèrent leurs doigts sous le bois de l'immense étagère et tentèrent de la soulever en y mettant toutes leurs forces. Le premier essai fut peu concluant alors ils se décalèrent de quelques centimètres pour recommencer, cette fois-ci Margaret pu dégager son mari. Elle la saisit sous les bras et le fit glisser vers elle, elle se jeta ensuite sur lui avec Jarod.

« Il me faut quelques chose pour faire un garrot.
- Je dois avoir un foulard quelque part. »

Margareth s'éloigna et Parker se pencha pour voir comment allait le père de Jarod, celui-ci semblait assez mal en point et il avait besoin de soins très rapidement. Une fois que Jarod eut stabilisé son état, ils sortirent tous les trois pour essayer de trouver de quoi soigner le Major Charles, ils avaient entre autre besoin de poches de sang et de kit de suture. Ils montaient dans la voiture pour se rapprocher des installations de fortune des hôpitaux quand il virent s'approcher un adolescent. Margareth se précipita vers lui et l'embrassa, il s'agissait du clone de Jarod, Jimmy, qui avait réussi à revenir de chez l'ami chez qui il se trouvait. Il était tout essoufflé et poussiéreux, il avait aussi le visage noir de crasse.

« Oh mon dieu Jimmy, est-ce que tu vas bien ?
- Oui maman, ça va, c'est Papa qui est dans la voiture?
- Oui, ne te fais pas de soucis, viens il faut quand même l'emmener à l'hôpital. »

Le jeune garçon s'approcha du véhicule et reconnut immédiatement Jarod et Mlle Parker, il monta en voiture et ils purent partir. Ils arrivèrent à un regroupement de grandes tentes blanches, l'endroit grouillait de monde et aucun médecin n'était disponible pour le Majors Charles. Jarod décida alors de se procurer par tous les moyens, les instruments nécessaires pour soigner son père qu'il avait laissé avec sa mère et son « frère » dans le 4x4. Lui et Mlle Parker trouvèrent à peu près tout ce dont ils avaient besoin et furent rapidement de retour auprès de la petite famille. Ils installèrent une couverture sur le sol et le Caméléon commença à s'occuper du malade pendant que Mlle Parker avait emmené Jimmy avec elle pour rechercher de l'eau potable et surtout pour l'empêchez de voir l'opération. Ils étaient sur le point de faire demi tour quand ils rencontrèrent Broots, totalement désemparé car il avait été séparé de Sydney et d'Angelo pour des raisons de sécurité.

« Je ne comprends pas, c'est le troisième hôpital que je fais et ils ne sont toujours pas sur les listes.
- Ne vous inquiétez pas, c'est normal Broots, il faut laisser le temps aux autorités de faire le listing. Ils sont certainement dans un de ces hôpitaux, calmez-vous.
- Oui, d'accord. Mais c'est...
- Jimmy, bonjour Mr Broots.
- Bon... Bonjour, où est Jarod.
- Nous avons retrouvé sa famille mais son père a été blessé. Nous retournions le voir, venez avec nous. »

Quand ils arrivèrent auprès de Jarod, celui-ci se leva et demanda à chacun son groupe sanguin car il devait faire une transfusion à son père de toute urgence. Ce fut celui de Mlle Parker qui correspondit car elle appartenait au groupe o, tout comme le Major Charles. Une fois tous les soins prodigués, ils prirent la voiture pour trouver une place dans un vrai hôpital,

8h, Hôpital St Mattews, San Francisco :

Ils avaient attendu toute la matinée qu'un lit de libère et ils étaient maintenant dans la salle d'attente pour tenter de trouver le sommeil après cette nuit agitée. Broots dormait, Jimmy aussi, il était allongé sur deux sièges et reposait la tête sur les cuisses de Mlle Parker qui caressait délicatement ses cheveux. Jarod quant à lui était bien trop excité et avait bien trop de questions à poser à Margaret avant de penser à dormir alors ils n'arrêtaient pas de parler tous les deux. Ils avaient abordé son enfance, sa peur et sa solitude au Centre, son manque d'affection et aussi le vide et le désespoir qui avaient envahi sa mère durant sa disparition.

« Je t'ai cherché si longtemps, parfois j'avais envie d'abandonner mes recherches mais quand je t'ai vu à Boston. J'ai compris que ce n'était pas une illusion, qu'il fallait que je continue mes efforts. -J'ai ressentit la même chose, vous étiez si belles Emily et toi. »

Margareth le rassura ensuite au sujet de sa soeur, Emily était partie depuis deux jours à Seattle pour faire un reportage, elle ne risquait donc rien. Le médecin du Major Charles arriva, il venait d'examiner son patient et il félicita Jarod pour ses efforts qui avaient sauvé la vie de son père. Celui- ci devait encore rester quelques jours pour guérir sa jambe alors Margareth proposa à Jarod et à ses amis de rester vivre chez eux en attendant de trouver une autre solution. Parker et Jarod acceptèrent mais Broots préféra retourner à Dover pour retrouver Debbie car elle lui manquait beaucoup et il trouvait que cette ville était toujours trop près du Centre.

« Au revoir Broots prenez soin de vous et de votre petite fille.
- Merci, appelez-moi dès que vous avez du nouveau au sujet de Sydney et Angelo.
- C'est promis, vous aussi appelez-nous, ça nous fera plaisir d'avoir de vos nouvelles.
- Bonne chance, je suis très content pour vous deux. »

Les trois amis s'embrassèrent, quelques larmes furent versées puis Broots s'en alla rejoindre sa fille. Il allait ensuite déménager à l'autre bout du pays pour recommencer une nouvelle vie, loin de la souffrance, des mensonges et de la peur. Il ne voulait plus de cette vie pour sa fille et était décider à trouver un bon travail qui soit tranquille et surtout sécurisant.

20h, Domicile de Margaret et du Majors Charles, Pacific Manor :

La maison avait résisté à la secousse car elle avait été construite en suivant les normes anti-sismique, Jarod avait tout de même procédé à quelques vérifications car parfois il y avait des défauts. Ils venaient de sortir de table, Jarod et Mlle Parker dormaient dans la chambre d'amis, ils avaient hâte de pouvoir enfin se reposer et d'être tous les deux. Jarod se mettait au lit tandis que Mlle Parker sortait de sa douche, ils étaient exténués par cette semaine chargée en émotion et en souffrance durant laquelle ils n'avaient presque pas dormi. Parker souleva les draps et se faufila pour se blottir dans les bras de Jarod, qui la serra contre lui. C'étai devenu si naturel pour eux, tout ce qu'il s'empêchaient de faire autrefois était bien plus fort aujourd'hui. Comme s'aimer, se prendre dans les bras, se jeter des regards complices, pleurer, se rassurer, ils ne cachaient plus, n'étouffaient plus leur amour.

« Est-ce que nous allons habiter ici ?
- Je ne le sais pas encore, ça te plairait ?
- Et bien, je ne sais pas si je serai capable de vivre dans une ville où des tremblements de terre peuvent se déclencher à tout moment.
- Tu as raison, maintenant que j'ai retrouvé ma famille, nous pourrions déménager au même endroit et tout recommencer à zéro.
- C'est aussi ce que je voudrais, du moment que je suis avec toi, tout me va.
- Je t'aime et maintenant que nous sommes ensemble je ne veux plus jamais que l'on se sépare. Nous avons bien trop souffert comme ça pendant toute notre vie.
- Je suis bien d'accord. »

Ils s'embrassèrent une dernière fois avant de fermer les yeux pour une longue nuit de sommeil. Parker reposant son visage sur le torse de Jarod et celui-ci la tenant par la taille, comme s'ils ne voulaient plus se décoller l'un de l'autre. Même si ces derniers jours avaient été difficiles, c'étaient aussi les meilleurs qu'avait vécus Jarod : il avait tout de même retrouvé sa famille qu'il cherchait depuis longtemps, ce qui était aussi le cas de l'amour de Parker.

8h, Domicile de Mme Richards, Dover :

Broots sortait de sa voiture, il était très heureux de pouvoir revoir sa fille adorée, il ferma sa portière à clé et traversa la route. Il tourna au coin de la rue et aperçut sa fille sortir de la maison, deux hommes l'accompagnaient, ils la firent monter dans une grosse limousine noire et démarrèrent en trombe. Broots se mit à courir après le véhicule et à leur hurler de revenir mais ils s'éloignaient rapidement sans le voir. Il repensa au jour où il avait vu Mlle Parker emmener sa fille, sauf que cette fois-ci, c'était loin d'être pour son bien.

Epilogue.

Il tomba à genoux sur le sol, la tête dans ses mains et pleurant toutes les larmes de son corps. Le Centre sera donc là pour leur faire du mal, leur rappeler qu'il existe et qu'il existera toujours dans leur misérable petite vie. Il se leva et se dirigea vers l'entrée de la petite maison, la porte était restée entre ouverte alors il la poussa doucement, elle s'ouvrit dans un grincement inquiétant. Il fit quelques pas dans le salon avant de voir dépasser les jambes de Mme Richards de l'arrière du sofa. L'informaticien poussa un cri d'horreur en voyant qu'elle était morte d'une balle entre les deux yeux puis remarqua un papier posé sur sa poitrine. Il se baissa et le ramassa du bout des doigts avant de se mettre à courir le plus vite possible. Il rentra chez lui et tenta de joindre Jarod à plusieurs reprises sur son portable après avoir appelé la police pour signaler le corps anonymement. A cause du tremblement de terre, les lignes téléphoniques étaient surchargées et les relais des téléphones portables avaient dû être eux aussi détruits. C'est pourquoi il mit deux heures avant de pouvoir enfin avoir la communication.

10h30, Pacific Manor, San Francisco :

Jarod et Parker dormaient toujours, le téléphone les réveilla et ce fut la jeune femme qui répondit, elle s'assit dans le lit pour écouter Broots. Jarod se redressa aussi en voyant l'air inquiet de Mlle Parker.

« Mais quand est-ce arrivé ?
- Tout. tout à l'heure, au mon dieu c'est horrible, ma petite fille seule avec ces malades.
- Ne vous inquiétez pas, nous allons la retrouver, je vous le promets.
- Ils ont, ils ont laissé un mot.
- Que dit-il ?
- Que si je préviens la police, je ne reverrai plus jamais Debbie.
- C'est tout ? Ils ne nous demandent rien en échange ?
- Si. Ils veulent Jarod et ils me rendront ma petite fille, on a rendez-vous ce soir à 23h00 sur le pont Michigan à Dover.
- Vous ne bougez pas on arrive le plus vite possible. »

La jeune femme raccrocha et se tourna vers Jarod, il semblait avoir saisit la raison de son inquiétude et voulu en savoir plus pour confirmer ce qu'il pensait.

« Ils ont Debbie n'est-ce pas ?
- ...
- Et il me veulent en échange ?
- Je lui ai dit que nous arrivions.
- On fait nos sacs et on y va.
- Et ta famille ?
- Pour l'instant ça va, mais Debbie a besoin de nous alors on se reverra en lieu sur dans quelques jours.
- Il faut y aller, on a rendez-vous à Dover à 23h00. »

Le couple descendit les escaliers et annonça la terrible nouvelle à Margareth et à Jimmy qui étaient train de prendre le petit déjeuner. Ils s'échangèrent leurs numéros de téléphone et se séparèrent difficilement car Jimmy voulait venir avec eux. Ils devaient faire vite car ils n'avaient pas beaucoup de temps, ils réfléchiraient à un plan dans l'avion car ils seront plus calmes.

17h, au dessus de l'état du Kansas :

Jarod et Mlle Parker tentaient désespérément de trouver une solution à leur problème, ils devaient absolument piéger le Centre mais comment ? Ils n'étaient que trois, ce serait très difficile, même si Jarod était un génie et que Parker et Broots étaient des pros de la gâchette et le l'informatique. Ils étaient très inquiets au sujet de la petite fille, ils savaient de quoi Le Centre était capable et encore plus lorsque Lyle avait été énervé quelques jours auparavant. A chaque fois qu'il trouvaient une idée, il y avait des inconvénients ou trop de risques, cela les mettait encore plus mal-à-l'aise car s'ils n'étaient pas prêts en arrivant, comment rassurer Broots au sujet de Debbie ? A la descente de l'avion, ils devaient passer chercher une arme chez Parker, ils iraient ensuite directement chez l'informaticien. Ils se demandaient dans quel état ils allaient le retrouver, il devait être totalement paniqué et bouleversé, ils espéraient qu'il n'avait pas fait de bêtise mais rien était sûr avec lui.

21h, Domicile de Broots, Blue Cove :

Jarod, Mlle Parker et Broots étaient assis dans le salon, ils n'en revenaient pas que Sam les aie rejoins, il les avait attendu dans la maison de la jeune femme et avait rapporté ses valises et son Smith & Wesson. Tous les quatre étaient assis dans le salon de l'informaticien, ils discutaient pour trouver des solutions mais aucune ne convenait à la situation dans laquelle ils se trouvaient. Ils ne parvenaient pas à se mettre d'accord et à savoir comment libérer Debbie sans emprisonner Jarod ou blesser quelqu'un par la même occasion.

« Mais qu'est-ce qu'ils vont lui faire ? Ils vont peut-être la torturer, lui faire un lavage de cerveau.
- Non, Lyle sait très bien que nous n'accepterions pas son marché s'il lui faisait du mal.
- Mais ils ont déjà fait tellement de mal à tout le monde, ils sont capable de tout.
- Nous allons la ramener saine et sauve Broots, rappelez-vous, je suis un génie et je sais tout faire. En particulier apporter mon aide aux gens alors je ne suis pas prêt de vous laisser tomber maintenant. »

Le pauvre Broots se tordait les doigts tellement il était pétrifié, il n'arrêtait pas de répéter qu'il était stupide d'avoir laissé sa fille aux griffes de Lyle, qu'il aurait dû arriver plus tôt ou courir après a voiture. Mlle Parker tentait de le déculpabiliser en lui disant que personne n'aurait pu arrêter Le Centre ou prévoir ce qui allait arriver. Ils durent ensuite se mettre en route, ils avaient tout de même quelques idées sur la façon d'agir mais ils n'étaient non plus très sûrs d'eux.

22h30, Pont Michigan, Dover :

Ils attendaient, appuyés sur la rambarde rouillée et emmitouflés dans des cols roulés, l'hiver était assez froid cette année et de la fumée blanche sortait de leur bouches quand ils parlaient. Ils avaient décidé de partir en avance pour découvrir et examiner les lieux de la rencontre, ils attendaient maintenant qu'une imposante limousine du Centre apparaisse à l'autre bout du pont. De fines lumières attirèrent alors leur attention : Lyle arrivait. La voiture s'arrêta à une trentaine de mètre du quatuor, le jumeau de Parker en sortit, vêtu d'une longue veste noire. Il était accompagné de deux nettoyeurs qui tenaient fermement la petite Debbie, bâillonnée et menottée. A ce moment précis, Broots ressentit l'envie incroyable de se jeter vers sa petite fille, mais Parker le stoppa instinctivement du revers du bras et d'un regard réprobateur. Jarod se mit à marcher doucement vers eux, laissant Mlle Parker, Sam et Broots derrière lui, et s'arrêta à 15 mètres des agents du Centre.

« Me voilà, relâche-là maintenant !
- Hors de question, pas tant que tu seras solidement attaché à l'arrière de la limousine.
- Ne dépasse pas les bornes Lyle. »

Parker ne voyait que le dos du Caméléon, elle tenait son arme pointée entre les deux yeux de son frère et mourrait d'envie de s'en servir contre l'individu répugnant qu'il représentait. Jarod et Debbie avancèrent, quand ils arrivèrent à la même hauteur, le jeune homme se projeta alors sur elle en dégainant son revolver à fléchettes tranquillisantes et Mlle Parker tira sur Lyle.

Quand la situation fut sous contrôle, Broots et Mlle Parker accoururent auprès des personnes qu'ils aimaient le plus au monde. Sam récupéra les armes de Lyle et des deux nettoyeurs qui gisaient sur le sol trempé par la bruine et dont les corps étaient criblés de balles, à quelques mètres, Jarod et Debbie ne bougeaient pas. Mlle Parker s'accroupit à coté du Caméléon et le retourna, il souriait, il se releva et la prit dans ses bras pendant que Debbie et Broots en faisaient autant.

« Tout va bien, tout s'est passé comme sur des roulettes.
- Oui, j'ai eu si peur en te voyant étendu là.
- Est-ce que Debbie va bien ?
- Oui, oui, un peu choquée mais je crois que ça va. »

Ils se relevèrent et se dirigèrent vers leur voiture, tous rassurés et satisfaits du déroulement des événements précédents. Jarod et Parker s'assirent à l'avant, ce dernier caressa la jour de la jeune femme, ses longs cheveux noirs étaient collés à sa peau par la pluie et lui donnaient un visage triste.

« Tout est fini, tu peux respirer.
- Oui, c'est juste que j'ai eu très peur, nous n'étions pas vraiment préparés alors je pensais que la situation pouvait tourner court en un rien de temps.
- Tu oublies que je suis un génie, j'avais tout prévu.
- Tu vois, là, je ne te crois pas du tout. »

Tous les quatre souriaient, Debbie n'avait pas été blessée et Lyle ne l'avait pas torturée comme le pensait Broots. Jarod prit de nouveau la direction de l'aéroport, bien décidé à voir de nouveau sa famille, en route il les appela et apprit qu'ils avaient déménagé à Seattle, où se trouvait déjà Emily.

8h, Hôtel Newground, Seattle :

Ils avaient dormi dans l'avion et Broots avait expliqué à Mlle Parker et Jarod qu'il avait retrouvé les corps de Sydney et Angelo et qu'il avait réussi à les faire enterrer à Seattle. Ils étaient maintenant en train de prendre tous ensemble le petit déjeuner dans le restaurant de l'hôtel. Une ambiance festive régnait, les sourires étaient sur toutes les lèvres et tous les yeux pétillaient de bonheur. Tout le petit groupe discutait de choses et d'autres et un vacarme étonnant résonnait dans tout le rez-de-chaussée. Mais un petit cliquetis se fit soudain entendre, c'était Jarod qui frappait son verre de jus d'orange avec le manche de sa petite cuiller.

« Ecoutez-moi, écoutez-moi. Bon, comme vous l'aurez sûrement deviné, j'ai une nouvelle très importante à vous faire partager. Enfin, elle concerne aussi Parker, ou plutôt, Rebecca devrais-je dire. »

La petite troupe se calma et les bavardages laissèrent la place à un grand silence, Mlle Parker regardait Jarod avec un regard ravageur. Celui-ci s'agenouilla devant elle, lui présentant un petit boîtier recouvert d'un velours rouge.

« Je disais donc... euh... Ah oui, et bien, Rebecca. Veux-tu m'épouser ? »

La jeune femme porta ses mains à sa bouche, elle souriait, elle pleurait puis elle se calma en voyant qu'il s'agissait d'une petite bague en plastique certainement gagnée dans un distributeur.

« Je suis désolé, je n'ai pas eu le temps d'aller dans une bijouterie, mais je le ferai cet après-midi. Alors, est-ce que tu acceptes ?
- Bien sûr, oui je veux devenir ta femme, je t'aime Jarod ! »

Le couple se prit dans les bras l'un de l'autre et toute la salle applaudit, la moitié pleurait et l'autre riait de bonheur. Après une attente longue de trente ans, ils avaient enfin réussi à se retrouver, ayant traversé tant d'épreuves dans leur vie qu'ils croyaient que ce n'était qu'un rêve de plus. Ils ne se séparèrent plus de la journée et allèrent acheter une sublime bague de fiançailles, aux frais du Centre bien entendu. Tout le groupe s'installa à Seattle et y trouva un travail ou une école, Jimmy et Debbie s'entendirent d'ailleurs très bien dès leur rencontre. Le couple se maria quelques semaines plus tard, Jarod trouva un emploi de chirurgien cardiaque dans un des plus prestigieux hôpitaux du pays tandis que Rebecca préféra rester dans leur magnifique villa pour s'occuper de leurs trois enfants : Catherine, Faith et Timmy.

Fin.

Et voilà, après une dizaine d'oublis et d'enmêlages de pinceaux, j'ai enfin pu écrire ce doux qu'est « Fin ». J'espère que je ne vous aurai pas trop énervé et que vous aurez tout de même aimé un peu cette fic. Je sais qu'il y a énormément de répétitions, d'erreurs et de faits incrédibles ou invraisemblables. mais mon but était de faire une histoires en plusieurs parties qui vous donnent envie de connaître la suite et aussi de faire traverser plein de péripéties à ce merveilleux couple que forment Mlle Parker et Jarod. Aller, à bientôt (ou même à très vite car je ne compte pas vous lâcher de si tôt !!)

 

Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).

Sydnette la Psy Caméléonne.

 

© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.

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