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Section Le Caméléon (The Pretender)

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Jeu dangereux (crossover --> souaïte !)

Auteur : la même dingue que celle qui a fait ce site, cad Sydnette (e-mail) la Psy-Caméléonne.

Fan-fiction terminé le : idée trouvée le dimanche 12 octobre 2003, rédaction réelle commencée le mardi 23 décembre 2003, terminée le mercredi 24 décembre 2003.

Où le situer : Après la fic "La rencontre finale" (il est important de lire le crossover dans l'ordre, voir tableau page d'accueil d'OnyFanfic).

Notes :

Ce fan-fiction reste une exclusivité de ce site. Comme tous les textes de ces pages Internet (protégés par diverses lois de la propriété intellectuelle, voir début du site), il est bien sûr expressément interdit de le copier, même si vous précisez le nom de l'auteur (je sais que certains sites intéressants regroupent des fan-fictions - j'ai l'intention de faire la même chose - , je ne suis pas intéressée, ne voulant pas que ces récits soient dispersés sur le Net). Le plus simple est de mettre un lien de votre page vers la mienne (pour cela, il n'y a aucun problème. Mais comme je pratique l'échange de liens quasi-systématique, prévenez-moi, je placerai votre adresse dans mes sites partenaires sur la page "Liens").

Note 2 : Ce fanfic est dédié à tous mes lecteurs (je sais qu'il y en a ;-) ) et spécialement à Vatwin (vroum ! meuh ! tu comprendras !) et TaniaPretender (pisque tu veux maintenant t'appeler comme ça ! ;-) ), mes "jumelles" ! (et vive la famille virtuelle ! LOL). Je la aussi dédie aux fans d'Hannibal, même si j'ai failli à ma promesse de ne pas trop modifier le personnage. Je l'ai bcp transformé, désolée ! Mais bon, disons que c'est lui sans être lui. Pour ces fics, il ne pouvait rester comme il était. Et comme j'ai enlevé Clariiiiice ("Is this Clariiiiice ? Oh, hello Clariiice" - avec son accent inimitable. Hummmm, j'aaaadore Anthony Hopkins !!) bah évidemment... Et le cannibale n'est plus cannibale, comme vous l'aurez noté en lisant "Jarodibal"... Vraiment désolée, mais bon, je ferai sûrement d'autres fics où je respecterai la version originale du personnage. Ici, je n'ai gardé que ce qui m'arrangeait, et j'ai tout changé, certes...

Note 3 : Attention, cette fanfic peut contenir des éléments pouvant choquer la sensibilité des lecteurs de moins de 17 ans ---> NC-17. Je préfère vous prévenir, je n'y ai pas été de main morte. Je voulais montrer Lyle dans toute son horreur et n'épargner aucun détail ou presque.

Note 4 : L'auteur, qui est une infatigable bavarde, n'a pas pu se retenir de mettre entre parenthèses tous les commentaires qui lui sont venus à l'esprit pendant l'écriture de ce récit, malgré une lecture moins facile. Si jamais vous vouliez néanmoins des précisions, que vous aviez des questions, envoyez-moi un petit e-mail, je me ferai un plaisir d'y répondre (j'en suis un un stade où je peux encore répondre à tous les e-mails qu'on m'envoie... plus ou moins vite bien sûr, surtout si votre question en amène d'autres qui m'entraînent à créer une nouvelle page).

 

25 mars 1970, dans une salle inconnue du Centre, un recoin

"Tiens, tu t'es encore coupé les cheveux ?".
La petite fille ne dit rien.
"Comme ça, on dirait un garçon.
- Je sais.
- C'est fait exprès ?
- Oui. Je ne veux plus être une fille.
- Pourquoi ?
- Je veux te ressembler, Jarod.
- Tu me ressembles déjà beaucoup.
- Je veux être pareille.
- Comme ça, c'est sûr que..."
Ils furent interrompus par le bruit d'une porte. La petite fille et Jarod firent un bond. Heureusement ce n'était que leur ami.
"Ouf ! J'ai soudain cru que c'était Raines !
- Moi aussi, Jarod. Je ne sais pas ce qu'il se passe au SL-27, mais à mon avis le "Dr Billy" prépare quelque chose. J'ai entendu de drôles de bruits la semaine dernière.
- C'est sûrement ces tables qu'ils ont transportées..."

Les deux se retournèrent vers leur compagnon d'infortune : "Que veux-tu dire ? Quelles tables ?
- Je les ai vus, des Nettoyeurs. Ils étaient bien dix. Ils ont transporté de drôles de tables.
- Pour torturer les gens ? (la petite se mordit la lèvre supérieure, consciente d'avoir trop parlé)
- Que veux-tu dire ?", demanda celui qui lui ressemblait étrangement.
"Eh bien, disons que Raines n'est pas toujours très tendre avec ses pensionnaires...
- Ca a un rapport avec ce que vous appelez le "NA", vous deux ?
- Je préfère ne pas t'en parler. Je te jure que c'est pour ton bien.
- Hum, ça veut tout dire.
- Elle a raison", intervint l'autre garçon, "il vaut mieux que personne ne sache".

Il avait un regard triste.

"Le "NA", pour ta gouverne, est le lieu où nous "résidons". Donc tu vois, nous ne t'avons pas caché ça.
- Oui, mais...
- Le reste, moins tu en sauras, mieux tu t'en porteras, je te promets.
- Mais où est Mischa ?"

A ces mots, le deuxième garçon devint comme de glace, tandis que la petite fille semblait prise d'une panique sourde qu'elle réprimait. Il sortit de la pièce, laissant la porte ouverte. Elle hurla : "Hannibal !! Attends !!!".

Une larme roula sur la joue de la jeune femme, avant de s'écraser sur la clavier. "Hannibal...", prononça-t-elle tout doux. En tremblant, elle força sa main à stopper la vidéo. Elle retira le DSA du lecteur. "Heureusement que Jarod n'a jamais su tout ça à l'époque !". Elle essuya ses joues pleines de larmes et, se levant, arrangea ses vêtements et sa coiffure. Son flair avait vu juste, car sitôt levée, la poignée de la porte tourna. Un homme, mince et bien habillé fit son entrée. Tony Machiavelli.

"Vous parliez toute seule ? Je ne vois personne"
Le ton simple, des mots simples, sans fioritures. Droit au but, et cette voix métallique... Kathleen réprima de justesse un frisson qui en disait long.
"Je réfléchissais. Il m'arrive de réfléchir tout haut.
- Chut, je ne cherchais pas à vous agresser. Il n'y a rien de mal à réfléchir. Si peu de gens réfléchissent encore...
- Je ne me sens pas agressée.
- Votre ton est légèrement agressif. Mais je comprends. Ils sont stressants.
- Ils ?
- Oh, vous voyez de qui je veux parler. Ceux qui vont sûrement bientôt disposer des micros ici...
- Ils ont essayé, je les ai débranchés.
- Bonne fille.
- Comment ?
- Peu importe (il sourit)"
Kathleen avait bien compris. Il disait cela dans un des films de la trilogie, "Hannibal".
"Vous avez très bien compris, je pense.
- Que voulez-vous dire ?
- Ne jouez pas les idiotes (il prit un air agacé). Je suis là incognito.
- Je sais. (*Mais de quel identité parle-t-il ?*)
- Hum hum. Vous devenez raisonnable. Si vous êtes sincère avec moi, je le serai avec vous.
- La sincérité dans ces murs...
- Peu importe les autres. Je parlais de nous. (Kathleen pencha la tête, intriguée, se retenant de respirer) Peu importe la manière dont agissent nos chefs (Kathleen reprit son souffle normalement), je... Vous vous attendiez à autre chose ? Vous ne croyez pas que je vais tout de suite vous faire des confidences, Mlle Gautier, ou plutôt devrais-je dire "Knight".
- Ce n'est pas mon vrai nom.
- Je sais bien. Mais comme j'ignore encore quel est ton vrai nom...
- Vous passez au tutoiement ?
- Kathie..."
Elle frissonna.
"Tu sais qui je suis.
- C'est exact. Et tu le savais très bien.
- Je l'ai senti.
- Moi aussi. Tu as été prise de panique.
- Je n'ai pas peur de toi.
- Je sais. On peut paniquer pour d'autres raisons.
- (Elle fit la grimace, tout en ignorant volontairement la remarque. Trop direct) Comment as-tu su ? J'ai changé, tout de même.
- Le parfum, les vêtements, le sourire, la grâce et aussi et surtout le pendentif".
Kathleen porta la main à son cou. Elle attrapa le collier.

Flash-back.
Mischa s'avança vers Kathleen. Il faisait presque noir. La petite fille glissa quelque chose dans la main de Kathleen, murmurant : "J'ai peur. Je préfère que tu prennes soin de lui à ma place. Il te protégera. Il ne peut plus rien pour moi.
- Mais...
- Ne dis rien. J'ai entendu Lyle parler. J'ai entendu son père. Ils vont m'attraper, alors tu sais, Il ne me sert plus à rien. Prends-le !
- (Kathleen avait les larmes aux yeux, mais elle obéit) Non, je ne veux pas qu'ils...
- Chut ! Ils ne me feront pas forcément de mal. Ai-je dit cela ?
- Non, mais si tu me donnes ton bijou, c'est bien que tu as un mauvais pressentiment, non ?
- Peut-être. Garde-le en souvenir. Je pense que je vais déménager.
- Où ça ?"
Mischa ne répondit pas, elle entendit qu'on l'appelait. En bonne élève du NA, elle obéit.
Kathleen leva le bijou pour le voir à la lumière. C'était bien le porte-bonheur de Mischa, un petit ange en argent.

"Un petit ange en argent", prononça-t-il doucement.

Kathleen s'étonna : "Tu es bien calme, Hannibal. D'habitude, il suffit qu'on prononce son nom pour que tu deviennes dingue.
- Je dois me maîtriser. Nous sommes au Centre. Imagine un peu qu'ils découvrent qui nous sommes...
- Je sais"
Il devait se forcer. Sans doute avait-il établi séjour dans une des pièces les plus éclairées et gaie de son Palais de la mémoire.
"Je suis dans le grand salon vitré".
Elle sourit. Elle devait se réhabituer à ce qu'il entende la moitié de ses pensées... Elle-même contrôlait de mieux en mieux cette fonctionnalité et pouvait ainsi éviter de trahir son intimité. Mais sans doute avait-il peur qu'elle s'en fasse...
"En effet. Kathie...".
Elle ne le laissa pas achever, ayant bien trop peur de ce qu'il avait envie de lui dire en cet instant.
"Dis-moi, pourquoi venais-tu ?
- Juste pour déposer ce dossier. Nous sommes censés faire la liste de tous les hôtels par où est passé Jarod et relever les critères qui ont justifié ses choix. Tu sauras falsifier ça correctement, je suppose ?"
Il lui fit un clin d'oeil et sortit lentement.

Justement, M. Lyle entrait, tout sourire. Elle se leva.
"Vous avez fait du bon travail, mademoiselle ! Cela fait à peine une semaine que vous êtes là et déjà les résultats se voient ! Et en plus vous êtes rapide !".
Il lui avait demandé d'archiver les différents CV de Jarod, dans le but de trouver les constantes. Kathleen les connaissait par coeur. Elle avait bien sûr glissé çà et là des erreurs qu'ils ne pourraient pas déceler. Kathleen, bien qu'haïssant ce type, lui fit un sourire plein de ce qu'elle faisait passer pour de l'espoir et une joie sincère.
"Oh, merci, M. Lyle..."
Elle faisait très bien l'employée modèle. Jarod serait mort de rire s'il la voyait. Surtout en cette tenue légérement provocante... Elle avait revêtu une jupe mi-longue, fendue jusqu'à mi-cuisse et un haut en velours bleu nuit. C'était l'uniforme des employées ici. Elle avait très bien compris qu'il fallait soigner son look quand on était secrétaire. Elle n'était pas tout à fait secrétaire, mais travaillait bien en bureau. Et pour monter en grade et accéder aux renseignements qui l'intéressaient rapidement, il fallait plaire à ces messieurs. Pas de problème, elle savait user de son charme. A tel point qu'elle n'avait pas de caméra dans son bureau. Et personne n'avait ralé quand elle avait débranché les micros. Mais sans doute M. Lyle espérait-il une compensation. C'était pour ça qu'il était là. Il s'approcha.
"Vous m'avez l'air intelligente, très intelligente même. Ca me désole de vous voir réduite à un tel travail !
- J'aurai bientôt terminé d'archiver tout cela.
- C'est vrai (il s'approcha encore, il était maintenant à environ vingt-cinq centimètres d'elle). Il faudrait que je m'arrange après pour vous donner un travail un peu plus... intéressant. (il glissa la main tout contre sa jambe, caressant sa cuisse en remontant sous la jupe de cuir) Vous ne trouvez pas ?
- Oh, heu, oui, M. Lyle (elle lui fit même un sourire, moins franc que l'instant d'avant pour ne pas éveiller les soupçons. Elle n'eût pas de mal, ce contact lui déplaisait au plus haut point).
- Il faudrait que je vous trouve quelque chose sur le terrain (qu'entendait-il par terrain ??).
- Vous savez, si c'est en laboratoire, ce ne sera déjà pas si mal.
- Vous aimez travailler en laboratoire ? (il se rapprochait encore)
- Plutôt". A présent il se collait tout contre elle, à tel point qu'elle sentit soudain quelque chose de dur contre sa hanche.
"Parfait", dit-il "Vous devriez venir en discuter dans mon bureau un de ces jours".
Il sortit. Elle soupira de soulagement. En discuter, c'est ça, tu parles. Il voulait la renverser sur son bureau, oui !

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"Il t'a fait des avances ? Ben dis-donc, il est gonflé ! Ca fait à peine une semaine que tu es au Centre !"
Jarod était outré.
"Ne t'inquiète pas, je vais le satisfaire.
- Comment ???
- Oh, comme d'habitude... (elle rit) Je continue de jouer les pin-up, au besoin, je montre un peu de lingerie en me baissant et puis voilà.
- Tu vas le rendre dingue.
- Peut-être, mais j'ai trop besoin d'un ordinateur. Je vais commencer par lui demander ça. Puis je me calmerai, rassure-toi. Mon objectif n'est pas de coucher avec lui, que je sache (elle fit la grimace)"
Elle remua dans son lit, et changea le téléphone d'oreille en attrapant un verre d'eau.
"Fais attention tout de même. Dieu sait de quoi il est capable !
- Oh, mais je sais très bien de quoi il est capable".

Flash-back
"Viens ici, toi !
- Nooooonnn !! (Kathleen courait aussi vite qu'elle pouvait dans un couloir du Centre)
- Eh bien, ils ne se gênent pas au NA, pourtant, d'après ce que j'ai compris...
- Ils sont trop nombreux et trop forts. Lâche-moi !!
- Pas question ! Allez, laisse-toi faire, je ne te ferai pas de mal. Je ne veux que ton bien, tu sais. Je ne t'ai pas fait mal, les autres fois.
- Siiiiiiiiiiiii !!
- Des fois, peut-être, mais pas toutes... Tu aimes ça, en fait...
- Non..."
Le ton était moins convaincu. Elle s'arrêta, à bout de souffle et se laissa glisser contre un mur du couloir. Il s'arrêta aussi et lui caressa le bras. "Là, brave petite !". Elle frissonna. Il avait raison en un point : elle ne détestait pas totalement ce que Lyle lui faisait. Elle finissait presque par y
consentir... C'était le seul contact humain qui ne lui donnait pas que de la douleur...

(ça, mes chers lecteurs, c'est exactement ce qui m'est venu en écoutant "Consentement" de Mylène Farmer - album "Innamoramento" - c'est la signification que cette chanson a pour moi, donc pour Kathleen plus exactement)

"Oui, je sais ce qu'il peut faire...
- Désolé (le ton était trop neutre pour être honnête à l'autre bout du fil. Il pleurait, à tous les coups...) de faire référence à ces horreurs, mais je ne veux plus jamais qu'il ne te fasse du mal.
- Il n'était pas tout seul à me faire du mal. Et parfois il était gentil avec moi...
- Peu importe. Ne pense-pas à son bon côté. Il peut te faire du mal, il ne s'est pas amélioré et tu le sais. Donc fais très attention !"

Il raccrocha comme d'habitude, sans un "au revoir". Mais ça ne l'agaçait pas comme Mlle Parker. Kathleen avait l'habitude. Ce n'était pas son jumeau pour rien...
"Et toi, tu m'inquiètes aussi..."
Elle regardait le portrait d'Hannibal, ou plus exactement d'Anthony Hopkins, accroché au mur.

Flash-back
Kathleen cryptait la lettre suivante dans un langage lisible pour le docteur Lecter : le lituanien. Ce docteur lui rappelait tant son Hannibal à l'époque (et pour cause)...

Cher docteur Lecter,

Vous ne me connaissez pas (ou si peu, je vous ai certes rendu une micro-visite), et je ne crois pas vous connaître (personnellement) et pourtant les faits sont là : je crains que vous ne soyiez innocent. Oh, ça va vous paraître dingue, je le sais. Comment une petite comme moi, qui suis tout juste capable d'écrire à peu près correctement sans faute, pourrait connaître quelque chose de votre psychique ? Eh bien, la vérité est que je n'en sais rien. Je l'ai senti. J'ai connu quelqu'un qui a connu une souffrance particulière et dont la vie a été transformée. Je me demande si vous n'avez pas connu le même genre de choses. J'ai ressenti exactement le même malaise en votre présence, ce malaise qu'on ressent lorsque l'autre ne parle pas, mais qu'on sent ces choses effroyables qu'il cache.

Je peux vous aider, docteur. Vous êtes innocent. Vous faire enfermer pour quelque chose dont vous avez peur n'est pas la bonne solution. Et je pense que vous commencez même à guérir, je l'ai senti. Lorsque vous vous sentirez prêt, faites un signe. Je ne saurais supporter de vous voir enfermé pour des meurtres que vous n'avez pas commis. Vous n'auriez rien pu faire pour Elle, et vous le savez, au fond. Ce n'est pas votre faute, docteur. Et maintenant il faut que la lumière soit faite sur votre innocence. Je sais bien que vous êtes libre. Je l'ai sentie aussi, cette désinvolture. Etre enfermé ne vous pose pas tant de problème. Vous avez suffisamment de ressources intérieures, n'est-ce pas ? Mais rien que pour ne plus subir cet horripilant Chilton, ses tests abracadabrants, et avoir enfin une vue, et un espace autour de vous, cela vaut la peine je pense.

Je vais préparer un dossier, docteur. Ne craignez rien, rien d'illégal là-dedans ou presque. Quand on a l'habitude de jouer au caméléon comme moi, on peut très bien devenir agent du FBI... Je vais vous envoyer certainement une personne de confiance, mais je ne peux vous dire quand et comment. Sachez simplement que vous pourrez éventuellement lui faire part, de la manière dont vous le souhaitez, d'éléments divers. Je ne vais pas lui confier mes pressentiments à propos de votre famille, docteur, bien que mon instinct, assez fiable d'ordinaire, me le souffle sans cesse. J'ai préparé un dossier solide. Il ne reste plus qu'à ce que vous coopériez, même si c'est difficile. Je sais que vous approchez de la guérison.

Bien à vous,

Une amie.

Kathleen, perdue quelque part dans une pièce qu'elle connaissait peu de son Palais mémoriel, alla chercher en pensée la réponse du docteur. Elle s'en souviendrait toujours. Au beau milieu d'un long texte sur la psychiatrie, il avait réussi à placer ce qu'il voulait lui dire. C'était court (par rapport à sa prose habituelle), mais intense :

Chère Clarice,

Je sais bien que vous ne vous appelez pas Clarice, et que vous êtes autant agent du FBI que moi plombier... Mon ton joyeux peut vous surprendre, je n'ai en effet pas l'habitude de m'exprimer ainsi, mais Mischa l'aurait sans doute voulu. J'ai compris instantanément qui tu (je peux me permettre cette licence, je suppose ? A l'époque nous le faisions) étais à la lecture de cette missive. De nos jours le lituanien n'est plus vraiment parlé en dehors de la Lituanie elle-même, et je ne connais qu'une personne capable de mêler yiddish et lituanien sans le faire exprès dans un même texte...

Ta lettre m'a émue, Kathie. Je ne pensais pas que ce soit encore possible, je suis devenu un bien austère personnage. Mais l'éclat de ta jeunesse transparaît si bien à travers tes propos. Je ne sais pas comment tu as fait pour deviner qui j'étais. Au fond, c'est ce que tu voulais dire, n'est-ce pas ? Sans l'avouer, tu as comparé le "docteur Lecter" à ton ami d'enfance (j'espère être ton ami ?). Cet instinct de caméléon m'étonnera toujours. Au Centre, j'en ai vu d'autre, je le sais, mais hors contexte, tout ce qui s'est passé là-bas et dans leur affreuse annexe me semble irréel à présent. S'il n'y avait pas ces souvenirs atroces qui me rongent et ces traces beaucoup plus palpables sur mon corps, j'en arriverais à me demander si tout cela a existé. J'espère, bien que je sache, je le crains, ce qu'il en est, que tu parviens mieux que moi à vivre avec ces souvenirs. Un jour j'espère, je pourrai te remercier d'avoir été là et d'être encore là maintenant. Tu vas me dire que c'est maintenant que j'en ai besoin, donc que c'est normal, avec ta modestie habituelle. Non, Kathie, il n'est pas donné à tout le monde de jouer les anges-gardiens. J'espère un jour pouvoir, sans aller jusqu'à te rendre la pareille - je sais que c'est impossible - être là aussi quand tu auras besoin de quelqu'un, et veiller sur ton sommeil, comme tu l'as fait pour moi. J'ai passé, cette nuit-là (tu sais de laquelle je parle...), ma seule nuit de sommeil sans cauchemar.

J'ai rencontré ton petit protégé, ou devrais-je dire ton jumeau. Il est brillant, il ne lui aura pas fallu longtemps pour deviner... Je l'ai peu connu au Centre, mais il te ressemble vraiment, je veux dire moralement (car pour le physique vu les liens qui vous unissent c'est une évidence). Il a la même tenacité, la même fougue, mais aussi cette tendance à l'angoisse que rien ne sait arrêter. Je vais suivre tes conseils et m'envoler, ma Kathie. J'espère pouvoir te revoir car tu me manque, tu sais. Quand tu es venue me voir, il y a quelques mois, j'ai compris qui tu étais à cause de ce regard intense. Les gens du Centre ne t'auront au moins pas enlevé ça. Mais je ne pouvais te serrer dans mes bras comme je le voudrais. Tu es plus que ma soeur de coeur, pardonne-moi.

Ton Hannibal.

Les larmes roulaient, envahissant son visage. Elle se rendait compte qu'elle était tombée amoureuse du docteur Lecter, et cette situation l'ennuyait car jadis il avait eu le statut de frère. De plus, il était de vingt ans son ainé et peut-être que sa maturité les éloignerait. Physiquement, ils étaient censés avoir le même âge. Encore une magouille du Centre. Sur plusieurs détenus du Neue A. (NA) ils avaient pratiqué une expérience intéressante (selon eux) qui visait à ralentir la vieillesse. Les résultats avaient été plus que satisfaisants. C'est d'ailleurs sur Hannibal qu'ils avaient fait les premières expériences. Dans sa Lituanie natale, parmis les gens issus des panzers nazis qui avaient élu le domaine de la famille Lecter comme refuge (cf livre "Hannibal" de Thomas Harris - ça je le respecte) certains étaient médecins. Et ils avaient injecté des produits plus ou moins au hasard. Et l'un de ces produits, d'une composition étrange, avait eu pour effet de ralentir la croissance du petit garçon et de sa soeur (puisque contrairement à ce que beaucoup pensaient, la petite Mischa était décédée dans le Delaware et non dans le domaine familial près de Vilnius). Et c'était assez comique, si l'on ne connaissait pas cette histoire, de voir des enfants de cet âge "jouer aux adultes". Hannibal parlait peu de cette époque, même quand il était avec son amie d'enfance. Kathleen connaissant les détails de sa vie là-bas, pour avoir vécu avec lui, elle ne lui posait pas de question. Elle était juste là, quand il fallait, avec son petit visage trop grave pour son jeune âge et ses petites mains qui saisissaient alors celles de son ami pour le calmer. Par contre, quand ils avaient un moment de répit au NA, Hannibal et elle aimaient se remémorer leurs souvenirs communs.

Kathleen, contrairement à ce qu'elle avait raconté à Devon (cf Goliath 2, par exemple), n'avait pas vécu qu'aux Etats-Unis et en France. Elle avait passé plusieurs années près de Vilnius, avec sa nourrice, Nathalia (à qui la meilleure amie Ellie avait confié la garde de sa fille Kathie), qui s'occupait d'elle, de son fils Ian, et des petits Lecter, Hannibal (l'aîné) et Mischa, avec son mari Olivier Imot, et sa soeur, Inès Ramírez. Nathalia n'avait jamais su l'âge réel des Lecter - d'ailleurs Kathleen ne l'avait su qu'au NA - elle s'était vu confier leur garde peu après son installation en Lituanie, par son autre meilleure amie, qui jusque là s'occupait d'Hannibal et Mischa (leur ancienne nourrice, très discrète). Et les quatre enfants avaient passé là de très douces années, avant que, quand Kathleen eut quatre ans, sa belle-mère, la femme de Wilton Knight, son père officiel, ne l'emmène de temps à autres faire de petits "voyages". Elle avait en effet repéré des dons chez la fillette qui intéressaient l'entreprise d'un de ses amants, le sieur Raines en personne. Et finalement, ce furent carrément trois enfants, Kathleen, Mischa et Hannibal, qui furent emmenés dans le Delaware dans le plus grand secret par Elizabeth Knight, laquelle de temps à autres revenait avec Kathleen en Californie, surtout si son mari était de visite.

Les années au Centre furent très pénibles, même si, contrairement à Jarod, Kathleen sortait parfois, ce qui expliquait qu'elle soit moins attirée par les jouets que son jumeau ; d'autant plus que Jarod, lui, ne connut heureusement pour lui jamais le NA. Là-bas, on effectuait des expériences parfaitement horribles, notamment sur des enfants. Et elle se rappellerait toujours du jour où Mischa était morte.

Flash-Back
Mischa avait alors neuf ans physiquement (son frère, né le 22 mars 1939, en avait un peu plus de onze, toujours physiquement). En réalité, elle avait presque trente ans mentalement, même si elle était restée très gamine, puisqu'on l'avait conditionnée ainsi. Hannibal, qui avait plus de trente ans dans son corps de onze, supportait beaucoup plus mal cette situation. Ses possibilités physiques n'atteignaient pas ses désirs. Et, à l'exemple d'Hannibal, tous les enfants du NA, une dizaine à peu près, étaient en pleine crise. Les expériences avaient été encore plus dures que d'habitude, et le Dr Billy (alias William Raines) comme ses accolytes pas tendres pour un sou.

Les pseudos-médecins (certains avaient été rayés de l'ordre, d'autres s'étaient improvisés médecins, d'autres encore avaient encore leur fonction, mais s'étaient éloignés de la vie publiques) décidèrent alors de faire de la répression. L'une des mesures fut de "faire un exemple". On prit la plus sage d'entre eux, la petite Mischa, et elle fut exécutée dans des conditions atroces sous les yeux des autres enfants, dont Kathleen et Hannibal. Celui-ci voulut réagir, mais la barre de fer qu'était le bras d'une des medecin l'en empêcha, malgré tous les coups que le garçon distribua.

La petite Mischa fut dévorée vivante devant leurs yeux...

A ce souvenir horrible, Kathleen ne tint pas. De la position foetale dans laquelle elle s'était abandonnée, elle réussit à se lever in extremis. Son dîner finit dans la cuvette de ses toilettes. Elle se passa de l'eau sur le visage pendant un bon quart d'heure. Enfin, elle se calma un peu, et observa son visage baigné de larmes dans la glace. Elle était en nage.

Elle n'aurait jamais tant pleuré qu'ici, à l'époque et encore maintenant... Le Centre leur bouffait la vie. Mais elle le leur ferait payer. Si ce n'était pas maintenant, ce serait dans quelque temps. Ils paieraient tous.

 

Anthony Machiaveli, de son côté, était plongé lui aussi dans ses pensées. Il songeait à la visite qu'elle lui avait faite, à Chesapeake. Lui derrière les barreaux, et elle, telle un ange, vêtue de manière très soignée. Il avait presque eu honte de se trouver là. Son ange gardien était venu le délivrer. Et maintenant il ne parvenait pas à la délivrer à son tour. Elle était coincée entre des murailles de remords et de vengeance, il le sentait. Elle allait agir de manière irraisonnée. Il fallait qu'il sache se confronter à ses souvenirs et qu'il puisse lui donner toute la tendresse dont elle manquait.

 

Jarod, lui aussi, pensait à sa bien-aimée, et se demandait pourquoi celle-ci ne parvenait pas à admettre ses sentiments. Quand se déciderait-elle ? Et il se demandait aussi ce que Lyle avait en tête concernant sa jumelle. Il craignait le pire...

(après tous mes scénarios horribles, okey, cette phrase fait décalée, mais bon...)

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Mlle Parker, agacée, pianotait des ongles sur la table devant laquelle travaillait Broots.
"Je n'y comprends rien", gémissait-elle, "Raines et Lyle nous réduisent à des secrétaires. Qu'espèrent-t-ils avec leurs études statistiques ? Ce n'est pas comme ça qu'ils vont l'attraper !
- Je serais vous, je n'en serais pas si sûre", intervint Sydney, "ils l'ont à nouveau attrapé il y a peu de temps. Ca fait déjà deux fois que Lyle met la main sur Jarod.
- C'était un hasard.
- La première fois, oui, plus ou moins, mais pas la deuxième. Et dans les deux cas, c'était pour sauver des vies. Ils commencent à comprendre sa psychologie. C'est bien pour cela qu'il viennent d'engager deux psychiatres...
- Hum. Selon vous, cette méthode fonctionnerait ?
- Oui, je le crois. Ca a l'air de vous inquiéter ... ? Il n'y a pourtant plus de compétition entre Lyle et vous. Pourquoi ?
- Hum, et vous ? Pourquoi affichez-vous cette triste mine ? (elle marqua une pause) Ca m'ennuierait que Lyle me double.
- N'y a-t-il pas autre chose ?
- Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez".

Sydney afficha son petit sourire "spécial Parker" et continua à observer l'écran de Broots, tout comme Mlle Parker.
"Tiens, c'est étrange...
- Quoi donc, Mlle Parker ?
- Il y a des erreurs dans ce dossier... Regardez, les dates ne sont pas bonnes. Ce jour-là, nous n'avions pas trouvé bêtement la cachette de Jarod, c'est lui qui nous a menés par le bout du nez.
- Ce n'est pas la version officielle.
- Justement, le rapport que j'ai fourni est trop vague. Je n'ai jamais rédigé tout cela. Ces excuses sont bien meilleures...
- Vous voulez dire que...
- Tout à fait, Sydney. Quelqu'un de très doué a inventé de lui-même des rapports bidons. Et comme Jarod n'a pas accès à ce dossier, c'est que quelqu'un d'autre ici aide Jarod...

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Kathleen avait réussi sans trop de problème à obtenir son ordinateur. Elle s'arrangeait maintenant pour rentrer les données des documents qu'elle avait elle-même falsifiés. Elle ne risquait pas grand-chose, puisque les documents originaux étaient en sa possession : elle avait créé de nouveaux originaux... Le Centre ne faisait pas de copies pour ce genre de documents, et même si ça avait été le cas, comme c'est elle-même qui avait réceptionné les paquets provenant des quatres coins du globe (lequel n'était pas cubique, mais allez comprendre...), personne n'y jetait un oeil avant.

Entre deux fiches, comme elle tapait vite, ayant l'habitude des ordinateurs (alors là, on va me poser la question : c'est quoi comme ordi ? Ben sur la ML j'ai posé la question et donc : au Centre des PC - ils n'ont pas que des défauts tout de même - , mais Jarod - il faut bien qu'il ait des défauts ce petit - utilise un Powerbook d'Apple - merci au Gazéléon pour cette info d'une précision impeccable), elle pouvait se permettre de faire ses petites recherches. D'ailleurs, à la fin de cette longue journée de travail, elle venait de dénicher la piste du fameux Projet Gémeaux. Une note avait été redigée, concernant la suite de ce projet : "Gemini's Project Extention", le Projet G en abrégé.

C'est à ce moment qu'elle entendit du bruit dans le couloir. "Une femme de ménage", se dit Kathleen. Néanmoins, elle effaça soigneusement toute trace de ses recherches de l'ordinateur et le ferma. La poignée de la porte tourna. Sans se retourner, Kathleen dit doucement : "Vous pouvez y aller, je m'en vais !". "Oh, déjà ?", prononça une voix masculine (qui serait celle de François Leccia si on tournait, vous voyez qui maintenant ?). Kathleen se retourna brusquement : "Oh, c'est vous, M. Lyle ? Excusez-moi, j'ai cru que c'était la femme de ménage
- Ce n'est rien. Vous faites des heures supplémentaires ?
- Je finissais de taper un paquet de fiches.
- Hum, et consciencieuse avec ça."

Il se rapprocha.
"Vous avez besoin de quelque chose, M. Lyle ?
- Hum, oui, je vous avais bien parlé d'une promotion, non ?
- (elle frissonna. Il n'y avait plus personne dans les bureaux adjacents...) Hum, ce n'est pas pressé, vous savez bien. Je n'ai pas encore terminé mon travail dans ce service.
- (il se rapprocha) Oui, mais il faut penser dès maintenant à votre avenir...
- Je ne suis pas sûre que... (*il se rapproche trop. Je fais quoi, maintenant ? J'hurle ?*)
- Si si. Alors...
- Qu'attendez-vous de moi au juste, M. Lyle ? Je ne suis pas favorable à la promotion-canapé, voyez-vous.
- Qui a parlé de cela ? (il ne s'éloigna pas pour autant)
- Personne, je préviens, c'est tout. Je sais comment ça fonctionne dans les grandes entreprises.
- Ici, vous n'êtes pas dans une grande entreprise, vous êtes au Centre.
- (*Justement !*) Moui. Alors que voulez-vous ?
- Je te veux.
- Je vous demande pardon ??!
- Tu as très bien compris, je te veux".

Il s'avança, tandis qu'elle commençait à reculer à plus grands pas que lui. Soudain elle heurta le bureau.
"Voyons, il ne faut pas avoir peur (le ton avait changé), je ne vais pas te faire de mal, ma belle enfant !
- Lai... Laissez-moi !"
Il était à présent juste devant elle, lui coupant la route. Elle essaya de fuir sur le côté, mais il fut plus rapide qu'elle. Il lui saisit les poignets. Elle hurla : "Au secoooooouuuuuuurrrrrsssss !!!!!!!!!!!". Il lui plaqua sa main aux cinq doigts sur la bouche, et commença à tirer la fermeture éclair de sa jupe. Kathleen se débattit, remuant les jambes, mais il la plaqua fermement sur le bureau. Tandis qu'il libérait la bouche de la jeune femme pour s'occuper de son pantalon et remonter la jupe de Kathleen, celle-ci se remit à hurler. "Veux-tu te taire, oui ? Ah ! J'en ai connu des plus dociles !
- Lâchez-moi ! Au secours !!!!
- Oh et puis flûte, hurle si tu veux ! Personne ne t'entendra".

Il l'allongea de force sur le bureau. Plusieurs objets tombèrent, se brisant sur le sol. Puis il se rapprocha et la pénétra avec force. Kathleen ne dit plus rien, elle se contenta de gémir faiblement, le poing dans la bouche, tandis que des larmes commençaient à couler.
"Là, voilà, c'est ça, tais-toi et laisse-moi faire ! Tu monteras facilement en grade comme ça..."
S'il savait combien elle s'en fichait de monter en grade !! Il lui faisait horriblement mal. Un véritable trait la déchirait dans le bas-ventre, et cette douleur se diffusait dans tout son ventre. Cela devenait insoutenable. Ses gémissements devinrent plus fort, elle allait craquer, supplier, il lui faisait trop mal !!

Et puis le miracle se produisit. La porte s'ouvrit à toute volée. Le docteur Raines ! Raines empoigna son fils par le col et le traîna dans un bureau adjacent. On entendit une violente dispute. Kathleen, effondrée sur le bureau, essaya de se relever, mais ses jambes refusèrent de la porter. Elle s'effondra à terre, pleurant toujours toutes les larmes de son corps. Puis un bras protecteur vint se placer autour de son cou : "Chuuuuuuttt...
- Oh, Hannibal !..."

Il finit par l'emmener. Il la coucha, à demi-inconsciente et resta à surveiller son sommeil de près.

 

Le lendemain, Kathleen se réveilla et trouva près d'elle son ami d'enfance, assoupi tout contre elle. Elle lui caressa les cheveux et le visage, murmurant : "Merci...". Hannibal remua et déclara : "De rien. Quelle heure est-il ?
- 3 heures.
- Tu ne veux plus dormir ?
- Je n'ai plus sommeil.
- Hummm.
- Tu t'es quand même endormi ?
- Ca fait plusieurs jours et plusieurs nuits que je suis incapable de fermer l'oeil. (*Elle a bien vite récupéré. Ce qui signifie qu'elle a l'habitude de ce genre de comportement chez Lyle... Hum...*)
- Oh ! Mais... pourquoi ?
- Eh bien (il hésita, puis se dit qu'après ce qu'elle venait de vivre elle n'allait pas forcément le rejeter), tu te souviens de cette lettre que tu m'avais envoyé à Chesapeake ?
- Oui, oui, bien sûr. Et je me souviens bien de ta réponse aussi.
- Hum, à ce propos...
- Oui ?
- Je pense toujours ce que j'ai écrit à la fin.
- Je le pense aussi".

Ils se sourirent et repartirent sous les couvertures, un peu plus près cette fois...

Mais laissons-les terminer leur nuit (voui, faut pas déconner qd même, le jour du réveillon on ne va pas faire une scène hot !! LOLLLL - c'aurait pas été de refus, mais c'est pê abusé, allez, on laisse ça pour le prochaine, nan, je rigole ! - quoique...) et attardons-nous sur cette liasse de papiers ramassée par hasard par Hannibal sur le bureau de Kathleen. Un dossier marqué "important" avec un petit G. Un dossier oublié par Lyle... Et observons cette feuille qui dépasse et dont le coin vole légèrement avec la brise qui s'engouffre par la fenêtre. Cette feuille marquée du nom de Shuterland...


 

Suite dans "Les ombres du passé"

 

© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.

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