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Section Le Caméléon (The Pretender)

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Instinct (page 1)

Auteur : la même dingue que celle qui a fait ce site, cad Sydnette (e-mail) la Psy-Caméléonne.

Fan-fiction terminé le : commencé le jeudi 26 février 2004 et terminé le

Où le situer : Il se situe bien après IOTH pour "le Caméléon", et au début de la saison 2 pour "Dead Zone". Ca se passe donc en 2003 puisque DZ se passe en 2003 (c'est fort, hein ?!).

Genre : Général, Crossover avec "Dead Zone", Action, Mythologie

Notes :

Ce fan-fiction reste une exclusivité de ce site. Comme tous les textes de ces pages Internet (protégés par diverses lois de la propriété intellectuelle, voir début du site), il est bien sûr expressément interdit de le copier, même si vous précisez le nom de l'auteur (je sais que certains sites intéressants regroupent des fan-fictions - j'ai l'intention de faire la même chose - , je ne suis pas intéressée, ne voulant pas que ces récits soient dispersés sur le Net). Le plus simple est de mettre un lien de votre page vers la mienne (pour cela, il n'y a aucun problème. Mais comme je pratique l'échange de liens quasi-systématique, prévenez-moi, je placerai votre adresse dans mes sites partenaires sur la page "Liens").

Bien sûr, comme pour toutes les fics de ce site, les personnages ne m'appartiennent pas (sauf exceptions). Je ne touche pas d'argent pour cela (ben non ! Etonnant, non ? lollll), c'est juste par amour (incroyable) de la série !!

Note 2 : J'ai imaginé ce fanfic (qui devait être un fanfic court, un peu plus long qu'un drabble mais court tout de même, et qui finalement s'allonge...) en lisant une certaine description dans un texte fort intéressant. Oh, il ne s'agissait pas tout à fait de la même chose, juste un mot m'a donné l'idée (eh oui, parfois ça suffit !). Je le dédie à Tania Pretender, elle qui sait si bien cerner Lyle (Tania, nous sommes barj', mais au moins tu n'es pas seule et moi non plus LOLLLLLL). A nos histoires ;-) (je les ai relues, c'est vraiment marrant comme tout colle à merveille !).

A noter que j'ai choisi ce titre, "Instinct", en référence au film du même nom, avec Anthony Hopkins. Si Anthony est l'un de mes acteurs préférés (mon chouchou avec Robin Williams, que j'aime énormément), ce film-là ne fait pas partie de mes sélections. Mais il a le mérite de soulever quelques questions polémiques et essentielles au sujet de l'être humain et pour cela il fait aussi bien que John Boorman et sa "Forêt d'Emeraude" mais dans un autre genre.

 

PARTIE I :

De l'Alchimie des Maîtres

 

"Au centre encore, apparaissaient quatre animaux, dont l’aspect avait une ressemblance humaine" (Ezéchiel, 1-5)

 

Il s'avança et de sa main gantée saisit un long tube de bois et de métal gravé de signes kabbalistiques. Il avança un peu et se posta.

"Monsieur Lyle, il est prêt. Nous l'avons réveillé, si vous voulez le voir...
- Oh, mais j'y compte bien".

Les techniciens s'en allèrent, ravis de la satisfaction de leur maître. La voix était chaude, on aurait presque pu le croire humain. Seulement l'expérience avait montré qu'il était aussi dangereux qu'Hannibal Lecter. Mais sans sa courtoisie légendaire. Son long corps svelte, moulé dans un costume blanc qui le seyait, était dressé devant une paroi vitrée. Et là il observait. Ses pupilles étaient dilatées du fait de la quasi-obscurité dans laquelle il se trouvait. Tous ses sens étaient en éveil. Une main se posa sur la vitre tandis que l'autre se crispait un peu plus sur le fin tube de métal qu'il avait ramassé. Ses narines palpitaient, cherchant à deviner les odeurs qui filtraient à travers les quelques trous qui séparaient le réduit plongé dans la nuit et la pièce derrière la vitre. Derrière. Parfait, la bête remuait, ils avaient raison. Il n'était donc pas venu pour rien.

C'est que M. Lyle était un homme occupé. Le Triumvirat lui confiait divers travaux en ce moment, il avait été nommé directeur en grande pompe. Il avait plusieurs projets : trouver les missions les plus dégradantes pour sa nunuche de soeur jumelle, s'occuper du cas Jarod, même si celui-ci n'intéressait plus le Triumvirat - lui, ça l'intéressait, et même beaucoup -, et également, détails anodin, renverser le Triumvirat grâce aux parchemins. Il savait leur valeur maintenant, mais il avait l'intention de contrer leur pouvoir. Le démon vaincrait l'ange. C'était toujours comme ça dans la vie après tout, il n'y avait que dans les films et les romans qu'il en était autrement. Selon M. Lyle, tout cela n'était que foutaises. Le mal se devait de terrasser le bien. La bête se grattait à présent avec sa patte avant droite. Il venait de faire une acquisition intéressante, de quoi s'amuser un peu en attendant la consécration divine. Bobby murmura une prière, levant les yeux au ciel, le visage auréolé tout à coup par un rayon de l'éclairage de secours qui balayait à intervalles réguliers la pièce. Ses yeux exprimaient la plus grande douceur, et ses doigts délicats étaient joints, les veines à peine un peu saillantes, tendant une peau parfaitement blanche et lisse, ses paumes juste autour de son tuyau de métal qui servait accessoirement de canne. Il termina en soufflant en un latin impeccable : "... Oui, Père, je mènerai à bien la mission que Tu m'as confié, je serai fort, car Tu m'as envoyé pour l'être. Ainsi soit-il".

Puis il baissa un peu les yeux et continua de fixer la Bête. Dieu qu'elle était poilue ! Il faudrait peut-être songer à la tondre un de ces jours. La bête ne bougeait pas beaucoup, ça commençait à l'agacer. Elle devait être faible, enfin "il" puisque c'était un mâle. Il fit quelques pas, saisit un petit sachet posé sur la table et l'ouvrit. Il en sortit un morceau de viande pour chiens. Lyle ouvrit une petit trape au milieu de la vitre, étendit le bras, et jeta le morceau de viande à travers la pièce ronde de l'autre côté. La bête, instinctivement, tourna la tête en entendant la trappe grincer en se refermant plus ou moins. Son museau, cet infecte museau tordu comme tous ceux de sa race pensa Lyle, remua, il avait flairé quelque chose. Sur ses quatre membres, bien qu'affaibli, il se dirigea en rampant sur la pierre du sol vers un objet non identifié et vaguement rouge posé sur le sol. Le grand être en blanc dont il n'avait pu distinguer jusqu'à présent que le bras quelques fois devait l'avoir balancé. Il s'arrêta et flaira de près la chose. Ca se mangeait ! De la nourriture ! Lyle regarda, le sourire aux lèvres, la bête déchiqueter la viande avec ses canines, et la mastiquer concenscieusement avant de l'avaler. Le repas terminé, la bête se gratta encore et ne bougea plus. Il a peut-être attrapé des poux, songea Lyle. Il faudrait le passer au jet. D'autant plus qu'une odeur nauséabonde parvenait jusqu'au directeur du Centre. Une odeur de charogne, et de crasse, une véritable infection ! Seulement le visuel était vraiment à ravir. La bête s'agitait maintenant un peu, comme un chien jouerait, réclamant après la suite du repas. Mais il n'y aurait pas de suite. Lyle émit un "non" retentissant et referma complètement la trappe. Il voyait à présent le regard suppliant de la chose qui avait compris qu'elle n'aurait rien d'autre. Il se posta plus près de la vitre pour pouvoir l'oberver convenablement. La bête, agacée, prit de l'élan et bondit vers Bobby Bowman. Mais elle retomba aussitôt, le corps un peu plus meurtri, geignant. Les gémissements firent frémir Lyle, dont la main se crispait à présent vraiment sur le pommeau de sa canne. Il le caressa, continuant à observer sa Chose. Les poils de ses bras se hérissèrent, il sentait tout son corps trembler de plaisir. Il le contrôlait, il avait anéanti cette horrible bête, plus docile et stupide qu'un rat. D'ailleurs, à bien y regarder, même si ça n'en était pas un, il ressemblait à un rat, avec un museau pointu et des poils sur la tête, sur le devant. Il l'avait réduit à un stade encore plus inférieur que sa misérable existence de rat, de rongeur sale et bête. Après ce petit plaisir quotidien qu'On lui avait accordé, Lyle sortit de la pièce, la canne à la main, laissant la Bête hurler.

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Mlle Parker classait des dossiers dans son bureau, près de celui du nouveau directeur. Son propre jumeau ! Elle fulminait. Ce salopard s'était débarrassé on ne sait par quel miracle de l'emphysémateux chronique et maintenant menait la belle vie, tandis qu'elle était devenue la secrétaire personnelle de Monsieur. Elle entendit la porte s'ouvrir, manquant de faire tomber ses dossiers.

"Eh bien, je ne savais pas que je te troublais à ce point...
- Ne prends pas tes rêves pour des réalités, pauvre crétin...
- Eh là ! Doucement ! N'oublie pas que je suis ton patron...
- On ne sait pas par quel biais tu es arrivé là d'ailleurs...
- Mais, par la voie la plus légale et la plus démocratique, après la démission...
- ... forcée...
- Crois ce que tu veux. Donc après la démission de Papa (Mlle Parker fit une grimace de dégoût), le Conseil de direction a voté, et j'ai été élu avec 63% des suffrages *. Tu entends, élu ** !
- Comme la majorité des dictateurs, c'est vrai... C'est maintenant ou après qu'il faut mettre un bel uniforme, des jolies bottes et lever bien haut le bras à ton passage (elle fit une grimace genre "conditionné depuis 15 ans", la langue dehors, les yeux révulsés) ?
- Très drôle. Par contre, si tu pouvais me vouvoyer, ce serait pas mal.
- N'y compte pas, tu es, malheureusement, mon frère. Donc c'est pas demain la veille que je te dirai "vous". Tu piges ?
- Doucement, petite soeur, je dis ça pour les supérieurs. Ca passe mal à leurs yeux.
- Bien sûr ! Il faut déjà qu'ils restent en vie, ces messieurs du Triumvirat (elle lui fit un clin d'oeil). Oh, ils ne sont pas jeunes, jolis et asiatiques, mais tu feras bien une petite exception pour garder ton poste, non ? Et sinon... je sais très bien gérer ma carrière tout seule...
- C'est pour ça que tu n'es que secrétaire ? (il lui fit un clin d'oeil et un sourire des plus mesquins)
- Au moins j'ai gardé ma dignité. Ce n'est pas mon genre de coucher avec le patron pour réussir.
- Bien dommage.
- Quoi ? Remarque, ça ne m'étonne pas. Tu as du bien t'éclater aussi avec Raines.
- Je t'en prie...
- Tu as commencé par quoi ? Massage des pieds ou sucette au miel ?
- Parker ! Tu es...
- Je commence à peine à rivaliser avec ta perversité, ne m'arrête pas en si bon chemin. Maintenant, si tu pouvais me laisser, JE BOSSE, MOI !!!"

Lyle sortit de la pièce, non sans avoir maté longuement ses jambes de haut en bas, sans trop se soucier de la discrétion, et lui avoir fait un clin d'oeil, en se passant plus discrétement la langue sur les lèvres. Mlle Parker leva les yeux au ciel, haussa les épaules et claqua la porte d'un coup sec. BLAM !

"Aïeuh !"

La porte s'ouvrit à nouveau, guidée par une main aux ongles soigneusement vernis de prune violette.

"Broots ! Qu'est-ce que vous fichez là, mon grand crétin ?! Je croyais qu'ils vous avaient transféré à Seattle ?
- Oui, moi aussi, c'est quand même un grand pôle mondial de l'informatique. Très joli, des entreprises en forme de cartes mères ***, de la verdure... Mais (il vit à temps le regard plutôt agacé de Mlle Parker)... Ils se sont trompés. Ils n'avaient besoin de personne à l'Annexe 233.
- Hum... Sydney, vous pensez à la même chose que moi ?"

Le psychologue, qui se tenait derrière Broots, plongé dans un mutisme quasi-absolu comme depuis deux mois, hocha la tête et énonça :
"J'en pense que ça fait très exactement trois mois que Jarod n'a fait parvenir ni cadeau, ni indice, ni babiole quelconque prouvant qu'il va bien. Alors j'en conclue qu'on cherche à nous rouler dans la farine.
- Vous ne pensez quand même pas qu'ils ont réussi à avoir Jarod ?
- Je n'en sais rien.
- Mais... Ils nous en auraient parlé !
- Probablement. Mais vous savez, votre frère ne fait pas partie des plus loquaces au Centre. Il aime beaucoup se vanter, mais pas de ses petits plans secrets.
- Ils auraient attrapé Jarod...
- Vous semblez bien songeuse. Cela vous ennuierait-il ?
- Presque autant que vous, Sydney. Déjà de ne pas l'avoir attrapé moi-même. Jarod est ma chasse gardée. Et puis j'aurais bien trop peur de ce... Vous savez ce qu'il est capable de faire..."

Sydney hocha la tête pensivement.

"Oui, oui. Mais je ne vois pas comment vérifier ... ?
- Je lui poserai la question, pour moi ce n'est pas mon patron, mais mon frère, même si cette idée me débecte toujours autant. Cependant ça m'étonne beaucoup qu'ils n'aient pas fait plus de publicité autour d'une action pareille si réellement ils l'ont eu. J'ai du mal à y croire.
- Oh, j'ai bon espoir que ça ne soit qu'un hasard. Je préférerais que Jarod soit très occupé par je ne sais quelle mission, sa famille ou je ne sais quoi, plutôt qu'il soit fait enfermé quelque part ici par M. Lyle. Vous savez, Lyle a paraît-il des occupations très importantes en ce moment. J'ai entendu parler d'expériences zoologiques, donc certainement pas de Jarod là-dessous à moins qu'il ne l'ait engagé comme biologiste, ce qui me paraît tout de même peu probable.
- Des expériences ?
- Oui, plus comportementales que génétiques, d'après ce que j'ai cru saisir, contrairement à leurs petites habitudes.
- Oh, l'unité 107 dans le biotope relié au hall, vous savez, par le petit couloir qui mène au sous-sol aussi... , eh bien ma mère m'avait dit à l'époque qu'on y étudiait les primates.
- Ce serait encore le cas à l'heure actuelle ?
- Beaucoup de laboratoires et de biotopes et biodomes n'ont guère changé de fonction depuis ma naissance, Sydney. Les méthodes ont évolué, les connaissances aussi, mais certainement pas les thèmes majeurs des recherches.
- Vous avez raison. Mais je ne vois pas en quoi un projet concernant les singes pourrait être plus important que les autres, y compris le Projet Caméléon, qui a quand même été la priorité depuis plusieurs dizaines d'années.
- Les temps ont changé. Lyle dirait que le monde change. Et si l'on en croit les événements récents, il a raison.
- Vous semblez préoccupée. Il ne vous a quand même pas menacée ?
- Non, Sydney, il a simplement tenté le harcèlement sexuel...
- Vous plaisantez, j'espère ?
- J'aimerais. Non, c'est limité comme action, rassurez-vous, mais très sérieux. Il a vraiment une case en moins... Mais peu importe (elle fit un geste de la main, battant l'air, comme pour chasser une mouche). Ce n'est pas vraiment pas qui m'inquiète. Je ne sais pas ce qu'il a en tête, mais il doit avoir un plan très précis...".

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"Mon plan est très précis, Monsieur, oui. Le Projet Biopsyché a été lancé voici maintenant deux mois. Oui, monsieur, je vous tiens au courant. Je vous enverrai quelqu'un très bientôt". Il raccrocha. Tu parles qu'il allait lui envoyer quelqu'un ! Avec un cadeau surprise même, pas besoin de paquet : deux balles en plein coeur suffiraient...

Il entendit un grincement derrière et se retourna : "Ah, bonjour, Papa !
- Tu as croisé ta soeur ce matin ?
- Oui, je lui ai montré qui était le chef. Elle est persuadée que je t'ai écarté.
- Très bien, c'est *snurffflll* parfait ainsi. Et qu'en est-il de ses fonctions ?
- Oh, je lui ai donné un gentil travail de secrétaire.
- Elle va finir par se douter de quelque chose.
- Non, elle sait que nous étions tous deux sur le Projet Caméléon. Maintenant que je suis directeur, il est logique que je le coordonne, elle n'est pas assez stupide pour espérer la poursuite.
- Mais il y a ses collaborateurs. Broots, et le docteur Miraï ****, ils sont dangereux ceux-là. *snifff*
- J'ai écarté l'informaticien en l'envoyant à Seattle. Il se doute peut-être de quelque chose, mais il ne pourra rien prouver, j'ai fait effacer toutes les traces des recherches récentes dans l'ordinateur principal. Quant à Sydney, il semble bien inoffensif.
- Je n'en suis pas *flurrrrffflll* si sûr. Il a déjà essayé de nous doubler...
- De toute façon, il ne reste aucune trace.
- Ils vont bien *cuicui* finir par se demander où est Jarod.
- Et alors ? Il n'y a qu'à leur dire.
- Tu comptes leur avouer ?
- Il n'y a aucun intérêt à leur cacher. Au contraire, savoir leur petit protégé en captivité risque de les rendre malade.
- Tu crois toujours qu'ils collaborent ?
- Il n'y a pas qu'eux (le docteur Raines bougea très légèrement, fronçant les sourcils un peu comme feu son frère M. Parker). Mais ils n'ont pas tout fait pour l'attraper, ça c'est une certitude...
- Hum... *racccclllll*
- Si ma soeur me pose la question, je lui répondrai simplement. Peut importe. Jarod n'est plus notre priorité à présent. (Raines hocha la tête, l'air peu convaincu) Il n'y aura qu'à lui dire la vérité : que Jarod est enfermé dans une cellule et qu'il attend qu'on lui trouve une utilité..."

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"Alors, Broots, ces recherches ?
- Eh bien, Mlle Parker, j'ai l'impression qu'il s'est passé de drôles de choses en mon absence.
- Que voulez-vous dire ? On a installé des mots de passe ?
- Non non, pas du tout. Seulement de nombreux fichiers ont disparu de l'ordinateur central, et notamment tout l'historique des cinq derniers jours. Difficile de dire si les autres fichiers temporaires ont disparu également, l'ordinateur les crypte au bout d'un moment.
- Vous avez quand même trouvé quelque chose ?"

Broots sourit. Sydney aussi, en observant : "Je suppose que ça veut dire oui.
- En effet, vous allez rire, enfin peut-être pas. J'ai trouvé un dossier crypté dans la base de données, je crois qu'il s'est égaré, car il était fractionné, et en mauvais état. J'ai du le réparer afin de le reconstituer, et je crois que même comme ça il en manque une partie. Certains fichiers ont été effacés à jamais je le crains.
- Et sur quoi porte ce dossier ?
- Ca, je ne peux pas encore vous le dire. Mais il y a quand même une particularité qui m'a mis la puce à l'oreille...
- Quoi donc ?
- Le dossier s'intitule "Biopsyché" et il aurait été rédigé par quelqu'un qui aurait le nom de code d'Arkham (*5).
- Oh. J'ai comme une impression de deja-vu
(en français dans le texte LOLLL)...
- C'était bien le nom du dossier concernant l'assassinat de votre... de M. Parker il y a trois ans ?
- C'est exact, Broots.
- Il s'agirait donc de la même personne.
- Raines, je suppose.
- Raines n'est plus au Centre, que je sache, intervint Sydney.
- Ce n'est pas parce qu'on ne le voit pas qu'il n'y est pas.
- Raines n'a pas cherché à tuer votre père à cette époque, ça ne peut pas être lui.
- Voyons, que ne ferait-il pas pour avoir le pouvoir ?
- Il y a de nombreuses personnes avides de pouvoir ici, Mlle Parker. Désolé de vous contredire, mais si nous n'avions pas été là pour le sortir des souterrains, Raines serait mort asphyxié. Je vous rappelle que sa bouteille était presque vide, comme il nous l'a fait remarquer. Il ne bluffait pas et je ne le crois pas assez suicidaire pour monter un plan aussi dangereux pour sa santé.
- Hum... Mais alors qui est donc Arkham ?"

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Jarod ouvrit un oeil. Il se sentait mal. Tous ses muscles lui faisaient mal. Il avait faim. Il avait soif. Il se sentait sale et fatigué. Pourtant il dormait vraiment beaucoup en ce moment. Mais les exercices qu'Ils lui faisaient faire entre-temps et le rationnement qu'on lui infligeait, en plus des coups, le harassaient. Des images le hantaient. Et toujours ce même visage qui revenait : Lyle. Jarod s'était demandé longtemps pourquoi Lyle le haïssait tant. En réfléchissant, il avait trouvé, sinon la vérité, du moins des éléments de réponses. Bobby Bowman était quelqu'un de très complexe. Il ne pensait qu'à une chose essentiellement : le pouvoir. Il avait dû ruminer tant d'heures dans le petit cagibi où le premier "M. Lyle", Lyle Bowman, le père adoptif de Bobby Parker, l'enfermait. Ajoutez à cela un conditionnement plutôt efficace de la part du Centre, un vrai goulag. On ressortait à peu près aussi frais intellectuellement qu'un cornichon. Lyle se vengeait donc peu à peu de son passé. A l'instar d'Adolf Hitler (nota de la narratrice qui s'était à peu près retenue dans ses commentaires : je viens d'établir ce parallèle d'enfermement, bah c'est peut-être pas si bête !! Les scénaristes nous pondent parallèle sur parallèle avec la guerre, donc pourquoi pas celui-là aussi après tout !), enfermé dans sa cellule, il avait établi divers plans d'action afin de régner, de prouver qu'il pouvait et savait gouverner, qu'il était très fort... Le "combat" (bis !) qu'il menait actuellement n'était que la conséquence de multiples souffrances et frustrations engendrées par le Centre, et l'attitude irresponsable des Bowman. Et voilà que Jarod intervenait, Lyle se heurtait à une difficulté : l'impossibilité d'arrêter le petit génie... Il fuyait, et Lyle ne parvenait pas à le comprendre. Lui qui se voulait fort se trouvait faible devant Jarod, donc ça le rendait dingue. Mais en même temps il l'avait épargné, alors qu'il aurait pu le tuer. Se pouvait-il que quelque part il admire aussi une part de ses actions, ou son intelligence ? Jarod n'en savait rien, il ne pouvait que supposer. Mais il était clair que Lyle avait eu le temps de se forger une doctrine complexe, à laquelle il se vouait entièrement. Ces derniers-temps, cela semblait avoir dégénéré. Parfois Jarod, à demi-inconscient, surprenait Lyle parler seul, rendre des comptes à un absent. Peut-être était-il victime d'un dédoublement de personnalité ?

Jarod aurait bien voulu se trouver un refuge, loin de Lyle, loin de Raines, de leurs hommes musclés et violents. N'importe quoi aurait suffi, même un grenier comme l'Annexe de la famille d'Anne Frank jadis. Jarod avait vécu un peu n'importe où. Et il aurait préféré n'importe quoi plutôt que ces sombres pièces du Centre... En tout cas, pas moyen de réagir, de se défendre, car Lyle en était arrivé à la même conclusion que Raines jadis (cf "Réunion de famille" - "The Dragon House", #1-22), si le Centre avait des soucis, si le monde avait des problèmes, c'était à cause d'une seule et unique raison : Jarod existait. Et comme ce "vaurien" comme disait Lyle réclamait le droit de vivre, on prenait ça pour une révolution. Et au moindre geste que le Caméléon exécutait, il était sévérement puni pour sa tenacité, pour ce qu'il n'avait pas le droit de faire, ce que les siens n'avaient pas le droit de faire. Lyle considérait, et il lui rappelait souvent, que toute la famille de Jarod était fautive. Fautive de quoi, ça c'était un grand mystère, peut-être simplement d'exister comme ils disaient. Peut-être qu'ils étaient trop malins : ils réussissaient. Après tout, Margareth s'était paraît-il montrée courageuse et avait monté de grands projets avec Catherine Parker, notamment au sujet des parchemins. Ces parchemins aussi semblaient beaucoup troubler Lyle. D'après ce que Jarod avait saisi, des Nettoyeurs, à force de ratisser toutes les côtes africaines, avaient fini par retrouver des feuillets. Pas les rouleaux de Carthis, non, mais des feuillets dans des langues diverses, sémitiques notamment, ce qui avait rendu fou M. Lyle, lequel ne devait visiblement pas pratiquer couramment l'araméen, étrangement... (lol) Cela faisait à peu près deux semaines que Lyle se comportait vraiment bizarrement, murmurant des choses à propos d'un certain élu. Sûrement de nouvelles magouilles politiques. Peut-être comme ce Greg Stillson dans ce journal dont lui avait parlé sa soeur Kathleen (bon, désolée, j'arrête les notes en bas de page, je n'ai plus assez d'étoiles, ça fait trop au bout d'un moment... lolll Je considère dans cette fic aussi comme dans d'autres que Kathleen est sa soeur jumelle, invention personnelle et pis na ! pour en savoir plus, voir les fics crossover avec K2000, sinon voir la suite... C'est également un Caméléon, et elle a passé bcp de temps au Centre, avec une certaine Elizabeth Knight, avec Sydney, et au "NA" avec notamment Lyle et Raines), le Bangor Daily News (superbe double allusion aux fans de "Dead Zone", z'avez vu, je décrypte mes propres fics LOLLL Cela dit, pour comprendre totalement, il faut avoir lu le livre de Stephen King probablement... Je dis ça, je dis rien, mais une vague smithienne va bientôt débarquer, ça me passionne quand même pas mal cette série, pas autant que tP - c moins fouillé !! - mais bcp ;-) Disons aussi que ça sent le crossover d'ici peu de temps, je dis ça je dis rien, n'est-ce pas ? LOL) (heu, finalement, et si je faisais déferler la vague smitienne maintenant ??! Voui !). Kathleen, qui avait depuis longtemps des sortes de visions à la Catherine Parker, avait un mauvais pressentiment concernant ce Stillson, elle avait même fait des rêves de l'Apocalypse ! Donc peut-être que Lyle était mêlé à cela également. Cette histoire d'élu était très louche, mais il n'avait pas encore assez d'éléments.

Jarod observait le plafond de la pièce ronde dans laquelle il se trouvait. Que de la pierre, partout sauf sur un pan, constitué de verre, mais heureusement pas de rats, cela suffisait déjà bien d'être enfermé ainsi... Il y avait des jours où sa conscience l'abandonnait à force d'être traité comme un animal en cage. Seul son instinct réussissait encore à le gouverner un peu, et lui sauvait probablement la vie. Et il y avait fort à parier que tous ses faits et gestes devaient être consignés soigneusement par l'équipe de M. Lyle. Il était dans un des biotopes, cela il en était quasiment certain, il n'y avait que là qu'on trouvait des salles rondes aux parois vitrées. Des caméras étaient placées très en hauteur, et derrière la vitre on s'affairait. On le surveillait, mais plus aucune simulation réelle ne lui était demandée. Cette situation le mettait assez mal à l'aise, il ne se sentait presque plus humain. Un avantage tout de même : réfléchir à tout cela faisait oublier à Jarod combien il avait mal...

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"Mesdames, messieurs, veuillez prendre note de ceci..."

M. Lyle, directeur du Centre et président du Conseil de direction de l'administration principale de cette même entreprise, venait de faire réunir la majorité des employés du centre de direction, à savoir ceux de Blue Cove. Il avait fait installer un micro et une estrade et maintenant, devant le regard stupéfait des employés, et celui blasé de sa soeur et de tout le Scooby-Gang (ça tombe bien, en zappant, j'ai vu justement Scoobidou à la télé, ça m'a rappelé de sacrés souvenirs, j'ai regardé un épisode en entier sans avoir peur, comme quoi le monde change ;-) LOLLL), il annonçait les "menus" changements qui allaient s'opérer suite à la démission de M. Raines, comme annoncé sur des affiches placardées un peu partout.

"Je n'ai absolument pas écarté mon père du pouvoir par des moyens de pression quelconques, contrairement à certaines rumeurs. Pour preuve, le voici..."

M. Raines sourit à la foule de toutes ses dents (mon Dieu ! La vision d'horreur !). Mlle Parker se tourna vers les autres membres du Trio et demanda :
"Depuis quand se soucie-t-il de ce que pensent ses employés, celui-ci ? Lyle comme Raines ou même mon père n'ont jamais rien eu à faire de la politique intérieure. Celui à qui elle déplaît est éliminé, disons écarté plus ou moins gentiment...
- J'ai entendu parler de changements sur ce point, Mlle Parker...
- Mais enfin, que cherche-t-il donc ?
- Alors là... Ecoutons, peut-être va-t-il nous éclairer sur ce point...
- J'en doute, Sydney... Au fait, où est Broots ?"

"Je vous annonce dès maintenant la prise de pouvoir totale du Centre (rumeur, murmures diverses dans la salle). Chut, je vais vous expliquer. Jadis le Triumvirat gouvernait le Centre. Maintenant la démocratie a triomphé ! Le Triumvirat n'est plus...
- Qu'invente-t-il ? demanda Mlle Parker. Il aurait fait abattre les hommes du Triumvirat ?
- Oh, cette guerre ne s'est pas fait sans sacrifice...
- Il avoue...
- Nous avons du y laisser des effectifs, mais si peu que ça en valait la peine. Nous avons gagné cette bataille, et par la même la guerre toute entière contre l'avilissement dont nous étions les victimes. Nous sommes maintenant libres et, avec mon père, j'ai l'intention de révolutionner le Centre. A bas l'obscurantisme !"

Mlle Parker s'écarta un peu, se passant la main sur le visage. Elle se tourna vers Sydney, qui l'avait rejointe :
"A votre avis, c'est moi qui ai oublié de prendre mes cachets ou alors il vient bien de prononcer ce discours ?
- Je l'ai entendu comme vous, Mlle Parker. Mais vous savez, ce n'est qu'un discours...".
- Ca ne lui ressemble pas.
- Il a dû se faire conseiller. Vous savez, j'ai entendu les mêmes dans les années 30..."
Mlle Parker fit un drôle de regard et posa sa main sur l'épaule de Sydney.
"J'espère que vous avez tort.
- Les plus grandes dictatures se sont réclamées des démocraties. Vous n'ignorez pas que l'Allemagne était divisée en deux jusqu'à une date très récente. Eh bien, Mlle Parker, la République Démocratique d'Allemagne, c'est à dire l'Allemagne de l'Est, était à peu près aussi démocratique que le Centre jusqu'à présent. Elle était sous le joug des Soviétiques comme nous sous la domination du Triumvirat.
- Mais alors rien ne va changer ?
- Le monde n'est pas forcément en train de changer. Je pense qu'en apparence nous allons avoir plus de liberté : plus de moyens, plus de discours, mais en réalité beaucoup plus de secrets. Quand Lyle parle d'obsurantisme, c'est exactement cela. Nous avons les même méthodes qu'au Moyen-Age, Inquisition comprise... Mais il ne veut sûrement pas l'abattre, c'est la base même de leur pouvoir. Seulement à mon avis il doit avoir une idée bien précise derrière la tête.
- Des élections ? Une force politique quelconque ?
- Oui, quelque chose de cette envergure.
- Vous ne croyez pas si bien dire !"
Sydney et Mlle Parker se tournèrent.
"Que voulez-vous dire, Broots ? Et où étiez-vous passé ?
- Eh bien je me suis dit qu'écouter M. Lyle ne m'apprendrait pas grand chose. Alors je suis allé faire des recherches sur l'ordinateur principal.
- Mais c'est que vous prenez des initiatives intelligentes maintenant ! Bravo, Broots !"
Le ton était sincère, l'informaticien se mit à rougir.
"Hum... Heu, voilà, donc j'ai appris d'une part qu'il y avait toutes les chances que votre f... Heu, M. Lyle se présente aux prochaines élections..."

 

 

A suivre...

 

* Trouvez tout seuls, c'est pas dur comme allusion...
** Là, c'est un peu plus dur, je vous mâche le boulot : pensez à IOTH et pensez à ce qu'il dit plus haut, ses petites prières... Vous comprendrez où en est arrivé Lyle, lol...
*** Dédicace à Petit Pois Rouge qui ne se reconnaîtra pas puisqu'il y a une probabilité minusculement ridicule qu'il lise ceci... (et puis comme il ne sait pas - heureusement !! - que je l'appelle ainsi il ne comprendrait pas d'ailleurs... LOLLL)
**** Bon, j'ai repris ce nom pour Sydney, auquel je me suis attachée. D'accord, j'avais mal compris en écoutant "Le Poids du passé", mais je m'y suis faite, tout collait tellement bien ! Donc je le garde, comme dans "Transylvania", et puis na ! LOLL
(5) Cf fiche "Cadeau surprise" ("Toy Surprise" - #2-12) dans Onyssius.

 

© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.

 

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