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Section Le Caméléon (The Pretender)
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Changement de direction (page 1)
Auteur : @ndy 56( missparker63@hotmail.com )
Où le situer : Post IOTH
Notes : "
Genre : Action, aventure
Disclaimers : Les personnages ne m'appartiennent pas, je
ne touche pas d'argent (pourtant c Noël, ça va être dur pour
mon compte bancaire tout ça.)
Note 1 : L'histoire se déroule à la fin de IOTH, au
moment où Raines, Lyle et Mr Parker annoncent qu'ils veulent
sauter en parachute.
Note 2 : Je sais, c'est la deuxième fois que je vais ça
mais je ne peux pas m'empêcher d'être dégoûtée de la fin du
téléfilm. Je fais cette histoire pour Chloé, ma chôpine qui
m'a donné cette idée. Et un grooooos marchi à toutes celles et
ceux qui m'ont envoyé des reviews, ça fait plaisir. Un pti clin
d'oeil à ma Vicky et ma Kpu, bien que je sois plus jeune et
aussi à Chibi, Elodie (les 2 !!), Shouka, Stella, Sydnette,
Regina, Karine, Elea de Lune, Juliette et tout le monde koi !
kissss." "
Commentaire d'@ndy 56
7h, Glasgow, Ecosse :
Mlle Parker se trouvait sur le tarmac de l'aéroport
international de Glasgow, elle venait d'avoir un coup de téléphone
de la part de Broots. Elle avait juste eu le temps de lui dire
qu'elle allait bien avant qu'elle ne soit coupée car son
portable n'avait plus de batterie. L'informaticien n'avait pu que
commencer une phrase, celle-ci intrigua la jeune femme mais elle
avait d'autres choses auxquelles penser. (C'est tout ce que
j'ai trouvé, les portables ne marchent jamais quand on en a
besoin.)
Elle resta appuyée contre la limousine, se massant les tempes du
bout des doigts et repensant aux mots de Jarod et aux siens. Ca
avait été dur pour elle ne lui dire non de cette façon, de lui
parler si froidement. Elle trouvait qu'elle avait été un peu
trop brusque mais c'était sa façon à elle de dire les choses.
Que ça plaise ou non, elle était comme ça et elle n'était pas
prête de changer. Rien ne pouvait la changer, elle se donnait
bien trop de mal à forger sa carapace pour qu'on puisse
l'atteindre. Elle observa son père, Raines et Lyle monter dans
le jet privé des Zoulous, elle était excédée de ne pas
pouvoir y monter à son tour. La jeune femme trouvait que si une
personne ici le méritait, elle était cette personne, bien plus
que son frère par exemple. Elle soupira et fit quelques pas
devant l'avion, les poings repliés et calés sur les hanches, se
détendant un instant avant de repartir.
Jarod se trouvait à l'arrière de
l'appareil, assis sur un rebord en fer et les mains attachées à
une sorte de barre en métal. Il essayait de se défaire de ses
menottes quand les dirigeants du Centre et Lyle débarquèrent en
face de lui. Ils étaient tous trois souriants, la tête haute et
fier de leur coup. Mr Parker tenait dans ses bras la large boîte
en bois vernie qui contenait les parchemins. Ils avait mis un
plan au point, pensant à chaque détails, qui se révélait
parfait jusque là. Ils comptaient l'achever rapidement, que le
Caméléon soit coopératif ou non. Leurs quatre parachutes les
attendaient près de la porte de l'avion, soigneusement empaquetés.
Mr Raines y jeta un oeil et déclara qu'il était temps de passer
à la suite de leur mise en scène. A peine eut-il terminé sa
phrase qu'Adama et ses sbires firent à leur tour irruption derrière
l'homme sans pouce. L'africain leur ordonna de poser les rouleaux
et d'aller immédiatement s'installer à l'avant, avec eux. Il
semblait excédé de l'attitude des employés du Centre mais pas
jusqu'au point de se douter de quelque chose. Il resta droit, les
dévisageant pendant que Raines et Lyle s'exécutaient. Mr
Raines, Mr Parker et Lyle espéraient qu'il ne découvre pas ce
qu'ils projetaient de faire car sinon ils se retrouveraient en
une très mauvaise posture. Le père de Mlle Parker était resté,
il devait fixer le boîtier contenant les parchemins avant
d'aller s'asseoir. Adama jeta un oeil sur Jarod avant de s'éclipser,
celui-ci y lut l'ordre de se tenir tranquille, tout comme ses
kidnappeurs.
Mr Parker chercha un moyen s'attacher les rouleaux, afin qu'ils
ne se déplacent pas avec d'éventuelles turbulences que pourrait
subir l'avion, il les fixa avec des sangles. Jarod avait bien
compris leur petit manège et lui demanda pourquoi il ne lisait
pas ces parchemins. Tant de gens auraient donné leur vie, rien
que pour en lire une ligne. Le vieil homme pensa un instant à
saisir cette opportunité, il s'agenouilla et posa les mains de
chaque coté du coffret mais se ravisa. Il n'en avait pas le
temps, il ne fallait pas bouleverser leurs plans. Il aurait tout
le reste de sa vie pour le faire, quand ils seraient tous rentrés
au Centre. Il serra les sangles au maximum et rejoignit ses collègues,
laissant de nouveau Jarod seul à se morfondre. Il n'avait
toujours pas trouvé de moyen se s'échapper mais ce qui le
torturait le plus était la réaction de Mlle Parker. Il
ressassait les phrases qu'elle avait prononcées quelques
instants plus tôt. Ils se trouvaient alors sur le siège arrière
d'une puissante limousine, dans un aéroport anglais. Il pensait
qu'elle aurait cédé, mais il fallait croire qu'elle n'était
pas encore prête à changer de vie et à lui avouer ses
sentiments, car il était persuadé qu'elle en avait à son égard.
Sa voix et ses remarques blessantes résonnaient encore dans son
esprit tourmenté. Il avait envie de pleurer mais aucune larme se
sortit, comme si il les avait déjà toutes laissées couler.
Il se sentait si délaissé depuis des années,
les seuls moments positifs qu'il avait passés avaient été en
seule compagnie de Mlle Parker. Tout comme les 6 dernières années,
ces coups de téléphone en pleine nuit, ces rencontres et ces pièges
puérils. Il ne voulait qu'attirer son attention, pourquoi ne
l'avait-elle pas compris ? Il se désespérait de la voir un jour
revenir vers lui, comme quand elle était encore qu'une petite
fille confiante et déterminée. Avec toutes ses tentatives il
pensait que c'en était fini pour lui, il avait envie de baisser
les bras. Son unique chance de la faire changer était peut-être
qu'elle le voit malheureux, enfermé dans une sordide cellule du
Centre, refusant de se nourrir et de réaliser leurs immondes
simulations. Mais si en 6 ans de courses-poursuites et de traques
elle n'avait pas saisi le message, pourquoi le saisirait-elle une
fois qu'il serait prisonnier ? C'était sûr, il était perdu,
Sydney n'aurait jamais le droit de l'approcher et la Dragon Lady
l'oublierait pour toujours. Il n'aurait donc plus que ses
souvenirs pour se réchauffer le coeur et garder une minuscule
flamme dans ses yeux tristes. Cette femme hantait sans cesse son
esprit, il n'avait aucun moyen de se débarrasser de la vision de
son magnifique sourire, de ses courbes, de sa voix. Elle lui
collait à la peau, il ne pourrait jamais l'oublier puisqu'elle
était son destin. Ils étaient unis par ce lien sacré
indestructible contre lequel personne ne pouvait lutter, même
pas eux. Encore moins eux.
Il pencha la tête en avant, fermant les yeux pour se souvenir du
feu dans la cheminée, il revoyait la jeune femme en train de se
changer derrière le paravent. Il avait alors ressenti de légers
picotements dans le bas de la colonne vertébrale, qui l'avaient
remontée pour le faire frissonner des pieds à la nuque. Elle était
si belle, il revit ses yeux étincelants grâce aux flammes qui
crépitaient à ses cotés. Ceux-ci s'étaient posés sur lui
avec une telle délicatesse qu'il n'en revenait pas. Sa voix était
emplie de tristesse, mais si calme et douce comparée aux fois précédentes.
Il n'en revenait toujours pas, il ne l'avait pas vue aussi vraie
et aussi touchante depuis bien longtemps. Le Caméléon avait délecté
cet instant jusqu'à ce qu'Ocee entre dans la pièce pour leur
offrir du thé. Elle n'aurait pas pu choisir pire moment pour
apparaître. Mlle Parker avait été si près de briser cette épaisse
carapace qu'elle s'était forgée depuis tant d'années. Il avait
senti son souffle se mêler au sien et toute la tension qui régnait
dans la pièce s'était concentrée dans son coeur pour le faire
battre à tout rompre. Il pensait que c'était « gagné »
qu'elle voyait enfin les choses en face. Mais tout cela s'était
envolé en fumée, tous ses rêves, ses envies, ses fantasmes. Il
avait presque eu des envies de meurtres en entendant la vieille
femme leur proposer une boisson chaude. Jarod s'était depuis
fait la promesse de ne plus jamais boire de thé de toute sa vie
car cela lui ferait faire des cauchemars jusqu'à la fin de ses
jours. (J'avoue,
je me suis aidée de mes propres sentiments. Mais chui sûre que
vs pensez pareil alors hein. ;-) (Nan, on veut pas la dévisser,
juste l'écrabouiller ;-) Ca, c'est pour Mouah, même si je doute
qu'elle passe par là...)
Il tenait toujours sa tête dans ses mains quand il ressentit la
présence de quelqu'un près de lui. Il repéra une courte
respiration et un parfum qu'il connaissait bien. Le Caméléon
leva les yeux et crut que son imagination lui jouait des tours
car il aperçut Mlle Parker. Elle était assise sur une caisse en
bois, les mains posées à plat de chaque coté de ses cuisses.
Elle scrutait le sol, comme si elle était à la recherche d'un
objet tombé mais il savait que ce n'était pas ça : elle
cherchait surtout quelques mots à lui dire. Il mourrait d'envie
de lui demander la raison de sa présence mais il fallait qu'il
se retienne, il ne devait pas lui paraître trop heureux ou
impatient. Il devait la faire venir à lui sinon il perdrait
toute emprise sur elle, elle pourrait alors le manipuler à sa
guise. Il la fixait donc sans un mot et sans laisser transparaître
aucune émotion. Elle se leva, fit quelques pas de droite à
gauche, puis de gauche à droite avant de s'arrêter face à lui.
Elle fermait les yeux de temps à autre et ravala sa salive en s'éclaircissant
la voix. Son visage devint sombre et inquiétant, elle passa
derrière son oreille la mèche de cheveux d'un noir corbeau qui
tombait sur sa joue. Elle lança la discussion sans oser le
regarder dans les yeux, comme si elle se rendait compte qu'elle
avait peut-être quelque chose à se reprocher ou à justifier.
« Si je suis ici, c'est parce que j'estime
en avoir le droit. J'ai gaspillé 5 ans de ma vie alors ce n'est
pas pour que Raines, Lyle et mon père en récoltent les honneurs.
Elle posa ses poings fermés sur ses hanches.
- Je comprends, ça ne peut pas être autrement, tu me l'as
expliqué tout à l'heure.
- Bien, je vais leur dire que je suis là.
- Attends, tu vas t'attirer des ennuis, la supplia-t-il en
tendant les mains liées vers elle.
- Pardon ? L'interrogea-t-elle en relevant un sourcil.
- Ils voulaient fausser compagnie aux Zoulous en volant les
parchemins et en sautant avec les parachutes qui sont derrière
toi.
- Mais il n'y en a que 4. Elle était toujours tournée, désignant
les paquetages du bout de l'index.
- Tu vois maintenant ce que je veux dire. »
***
Dans la cabine, à l'avant :
Lyle demanda à prendre une couverture sous le prétexte du froid
qui régnait dans la cabine. Adama lui accorda cette faveur et le
jeune homme sortit un silencieux, tout comme Mr Raines. Ils tirèrent
une balle dans le coeur de chaque Zoulou et se dirigèrent vers
le cockpit, sans se soucier des corps inanimés qui jonchaient le
sol. Ils ouvrirent la porte, ordonnèrent aux pilotes de mettre
le pilote automatique et de régler la vitesse et l'altitude. Ils
les liquidèrent eux aussi et retournèrent à l'arrière de
l'appareil pour s'occuper de Jarod avec Mr Parker qui les avait
rejoins. Ils étaient particulièrement calmes, il fallait rester
concentré en toutes circonstances. En repassant, ils écartèrent
les cadavres avec le pied et récupérèrent leurs armes au cas où.
Ils étaient ravis de leur plan car pour le moment il
fonctionnait à merveille, ils allaient retrouver une influence
incroyable. Ils pourraient ainsi contraindre le Triumvirat à exécuter
leurs moindres désirs, quoi de mieux ? Raines ouvrit la dernière
porte et s'arrêta soudainement en voyant Mlle Parker, debout
devant lui et arborant un large sourire carnassier dont elle
seule détenait le secret. Nosferatu, comme se plaisait à
l'affubler, parut agacé de la voir mais la bouscula en passant,
sans dire un mot, suivi de Mr Parker. Elle le regarda se jeter
vers Jarod, comme pour vérifier qu'elle ne l'avait pas détaché.
« Pour qui me prennent-il ? » pensa-t-elle l'espace d'une
seconde.
« J'ai besoin d'un éclaircissement dit-elle d'un air méprisant.
- Mon Ange ! Mais que fais-tu ici ? Il la prit par les épaules
pour qu'elle l'accompagne à l'écart du groupe.
- Jarod ne m'a pas encore fait visiter l'Afrique, je ne voulais
pas manquer cette occasion. Elle sourit de nouveau, ce qui irrita
son père.»
Pendant que Mr Parker expliquait leurs plans à sa fille, Raines
et Lyle s'écartèrent pour s'occuper de Jarod. Ils lui enlevèrent
les menottes et l'obligèrent à enfiler un parachute puis en
firent autant. Parker les surveillait, se demandant ce qu'ils
allaient faire d'elle. Ils lui expliquèrent donc qu'elle serait
obligée de sauter dans les bras de Jarod car c'était lui plus
expérimenté. Ce n'était pas un inconvénient, ce serait
simplement une occasion de surveiller le Caméléon de plus près
tenta-t-elle de se convaincre. (Je vous vois venir les shippers. ;-)
) (Noouuuuss
? Oh noooonnnn, point du tout loll ;-) ) Mais Mlle Parker
doutait fortement de cette idée, elle avait peur qu'il leur
arrive quelque chose car ce n'était pas très sûr comme
solution. Elle n'avait pas le choix, elle devait se plier aux
recommandations de son père car elle ne souhaitait pas s'écraser
avec l'avion quand les réservoirs d'essence seraient vides. Mr
Parker enfila à son tour le sac à dos contenant la toile et
ouvrit la porte latérale. Un vent d'une grande puissance
s'engouffra dans l'appareil, les obligeant à trouver des prises
pour rester debout. Il sauta, tenant dans ses bras un sac à dos,
suivi de Lyle, lui aussi chargé. Raines attendait que Mlle
Parker et Jarod fassent de même, tenant contre lui les rouleaux,
fourrés dans une couverture, et dans l'autre son revolver. Il
s'impatienta et leur demanda s'ils comptaient attendre le déluge.
« C'est trop dangereux. Nous allons être plus lourd que ce que
le parachute peut supporter.
- Tu vois une autre solution ? Je ne compte pas être dans
l'avion quand il s'écrasera.
- Mlle Parker a raison, dépêchez-vous. »
La jeune femme saisit les sangles qui avaient servit à fixer la
boîte contenant les parchemins et s'approcha du Caméléon avec.
Elle les passa dans son dos, puis dans le sien et les noua sur le
coté, le fait d'être un minimum attachée à lui la rassurait
un peu plus. Ils se déplacèrent vers le trou béant que formait
la sortie latérale. Elle en arrière, se tenant aux épaules de
Jarod et lui s'accrochant aux parois de l'avion. Elle se colla
davantage à lui, il était un peu gêné mais il comprenait, il
était inquiet pour elle car ce saut était très risqué. Il
tenait beaucoup à elle et ne voulait pas qu'elle soit blessée,
de sa faute qui plus est alors il baissa ses bras dans son dos
pour maintenir une meilleure emprise sur elle. Mlle Parker
respirait fort, elle fermait les yeux pour ne pas avoir le
vertige. Sauter dans les airs ne la dérangeait pas, c'était le
fait de ne pas être solidement harnachée et de ne pas avoir un
parachute qui supporte deux personnes qui lui donnait des
frissons. Ils se serraient de toutes leurs forces puis se laissèrent
tomber dans le vide, au dessus de la forêt équatoriale du Congo.
Les trois dirigeants du Centre atterrirent sains et saufs (hélas.)
entre les arbres d'une forêt humide et très touffue. Ils retirèrent
tout le matériel qu'ils avaient sur le dos et Raines vérifia
que les rouleaux n'étaient pas abîmés. Ils n'avaient pas lâché
Mlle Parker et Jarod des yeux et se précipitèrent dans leur
direction, ne voulant que leur précieuse prise de guerre ne leur
échappe. Quand ils arrivèrent à leur hauteur, Mlle Parker était
couchée sur le sol et Jarod accroupi à ses cotés. Il se releva
immédiatement après s'être rendu compte de leur présence. Il
leur indiqua que la jeune femme s'était démise l'épaule et
qu'il fallait la remettre en place. Il avait pour cela besoin de
l'aide d'un entre eux, Raines fut désigné d'office car il avait
plus de force que Mr Parker et Lyle avait un problème de doigts.
Le Caméléon retira sa chemise, il la passa sous la Dragon Lady
et tendit les deux bouts à l'homme sans cheveux. Il lui expliqua
qu'ils devraient tirer de toutes leurs forces quand il aurait mis
son pied en place, sous le bras de Mlle Parker. Celle-ci était
sur le dos, elle les observait sans rien dire, massant son épaule
douloureuse. « Ca ne serait pas arrivé si nous n'avions pas eu
à sauter tous les deux !
- Ce n'est qu'une épaule, il n'y a rien de grave. »
Quand il eut fini sa phrase, Raines s'exécuta
et la jeune femme lâcha un gémissement de douleur, contenant un
cri en se mordant les lèvres. Jarod récupéra sa chemise et
attacha les sangles derrière la nuque de Mlle Parker pour
maintenir son bras en place. Elle devrait rester quelques temps
ainsi, jusqu'à ce que son épaule désenfle. Il se pencha vers
elle pour l'aider à se lever mais elle l'ignora et s'écarta du
groupe pour respirer après ce qui venait de se produire. Jarod
proposa de faire une pause, de façon à ce qu'elle puisse
reprendre ses esprits et se reposer plus longtemps. Mr Parker ne
fut pas du même avis et conseilla même à Lyle de lui remettre
les menottes. Le Caméléon soupira, il aurait au moins tenté sa
chance, il savait tout de même qu'il ne valait mieux pas s'écarter
du groupe. Que ce soit pour s'enfuir ou autre, car pour un homme
seul dans la nuit, une forêt devenait très dangereuse, surtout
quand on était en milieu équatorial. Ils lui donnèrent un sac
à porter et se mirent en route, guidés par Lyle. Mr Parker et
Raines, tous les deux armés, surveillaient Jarod tandis que Mlle
Parker fermait la marche.
« D'après la carte et la boussole, il faut aller dans cette
direction.
-Très bien Lyle, nous te suivons. »
Le petit groupe commença à progresser entre les arbres, évitant
les branches et les racines qui jonchaient le sol. Ils découvraient
chaque minute de nouveaux bruits, plus inquiétants les une que
les autres. Quand un son sortait de l'ordinaire, ils jetaient un
oeil à Jarod et à son regard ils comprenaient s'il y avait lieu
de se méfier ou non. D'après les dires de Mr Parker, ils en
avaient pour toute la nuit et une bonne partie de la matinée à
marcher dans cette nature surprenante. Il y avait une telle
concentration de branches, de verdure et d'humidité. Ils
entendaient les gouttes d'eau couler de l'extrémité des feuille
et éclater au contact du sol, comme une mélodie ensorcelante et
troublante. Jarod se fixait sur ces sons pour ne pas penser à
tout ce qui l'attendait une fois rentré à la « maison » comme
il plaisait tant à Raines d'appeler Le Centre. Il avait la tête
baissée, il traînait les pieds et soupirait de temps en temps.
Cela énervait Mlle Parker au plus haut point car elle avait
l'impression d'avoir à faire à un petit garçon boudeur et
capricieux. Elle comprenait tout de même sa réaction : il avait
les meilleures raisons du monde pour être dans cet état déplorable.
Le climat commençait à refroidir sérieusement, arrachant au
petit groupe quelques grognements et pestassions. Mr Raines avait
pensé à prendre des couvertures, il ouvrit les sacs à dos et
en donna une à chaque personne. Jarod remarqua qu'il n'y en
avait que quatre alors il laissa la sienne à Parker qui
l'accepta avec grand plaisir. Celle-ci tremblait, une fine fumée
blanche et transparente s'échappait de sa bouche à chaque
expiration. Elle avait beau frotter régulièrement et énergiquement
son bras malade, il restait toujours aussi froid, elle avait des
difficultés à plier et à tendre correctement ses doigts. Cette
situation l'inquiétait, elle ne comptait pas montrer un seul
signe de vulnérabilité ou de faiblesse au reste du groupe. Elle
continuait donc à avancer tant bien que mal, luttant contre la
température glaciale qui s'emparait d'elle mais que personne ne
voyait. Personne sauf Jarod bien sûr, il était attentif aux
moindres détails qui l'entouraient et particulièrement en ce
qui concernait Mlle Parker depuis quelques temps. Il aurait voulu
la prendre dans ses bras après lui avoir fait enfiler sa veste,
et la tenir contre lui pour lui transmettre sa chaleur. (voui voui voui,
touuuut contre ;-) ) Mais il se refusa à penser plus loin car il
savait très bien qu'elle n'était pas près d'accepter son aide,
comme toujours. Il continua donc à marcher en lâchant un soupir
de lassitude et d'exaspération. Lui mourrait de chaud, il était
stressé et ses pensées s'emmêlaient dans son esprit. Que
devait-il faire ? Il avait bien pensé à partir malgré le
danger et le fait qu'il n'ait aucun moyen de se repérer. Mais il
ne pouvait pas fuir et laisser Mlle Parker seule avec ces
monstres car ils l'abandonneraient dans la nuit, le froid et
surtout, au beau milieu d'une immense forêt. Si elle arrivait à
les suivre, c'était pour l'unique et bonne raison que le Caméléon
ralentissait ses kidnappeurs en traînant des pieds et en maugréant.
Il jetait régulièrement des petits regards discrets dans la
direction de la jeune femme pour surveiller sa progression. Il
avait vu se dessiner, au fur et à mesure qu'ils avançaient, de
sombres cernes sous ses beaux yeux bleus. Il se demandait donc au
bout de combien de temps ils allaient s'arrêter. Mais il n'eut
pas le temps de réfléchir plus longtemps car Lyle leur annonça
qu'ils allaient dormir un peu pour être en meilleure forme le
lendemain. Jarod eut presque envie de sourire à cette nouvelle
car ses pieds commençaient à le faire souffrir, observa sa
montre. Il était minuit, ils marchaient déjà depuis 5 heures.
Mr Parker et Raines prirent chacun un sac pour s'en servir
d'oreiller et ils s'enroulèrent dans leur couverture pour dormir.
Lyle quant à lui, s'adossa à un tronc d'arbre, son arme à la
main, et fixait Jarod. Il avait été décidé que ce serait lui
qui prendrait le premier tour de garde, que le Vampire
Asthmatique prendrait sa suite et Mr Parker le surveillerait
jusqu'à l'aube. Mlle Parker s'assit par terre, appuyée elle
aussi contre un arbre. Elle avait entourée la couverture sur ses
épaules, ne laissant que sa figure et ses pieds dépasser. Jarod
s'approcha d'elle et lui tendit le sac qu'il portait auparavant
sur le dos, elle pourrait ainsi s'allonger et prendre une
position plus confortable pour ménager son bras. La jeune femme
leva un regard noir sur lui et hocha négativement la tête. Le
Caméléon le posa alors sur le sol et s'accroupit en face
d'elle, il inclina son visage et fronça les sourcils. Mlle
Parker se sentit mal à l'aise, depuis leur rencontre sur
Carthis, tout ce qui se passait entre eux la troublait. Elle détourna
les yeux mais sentait toujours son regard sur elle, mais que
voulait-il et pourquoi ne disait-il rien ? « Ce serait trop te
demander que de me laisser dormir en paix ?
- Est-ce que je peux regarder ton épaule ? Il ne faudrait pas
qu'elle soit trop enflée. »
Elle resta stupéfaite. Elle venait de
l'envoyer balader et il était là, presque souriant à se
soucier de sa santé. Le Centre avait vraiment mal fait son
travail, elle pensait qu'il était capable de créer les pires
horreurs et tout ce qui résultait de Jarod était une bonté d'âme,
une compassion et une gentillesse incroyable qui feraient fondre
n'importe qui ou quoi. Mais à coté de Mlle Parker, même
l'iceberg responsable du naufrage du Titanic passait pour un
vulgaire glaçon au fond de son verre de whisky favori. Elle n'était
pas décidée à céder, elle avait eu une faiblesse sur l'île,
quelques heures auparavant mais elle s'était reprise. Elle ne
pouvait pas, elle n'en avait aucun droit ou cela lui serait
fatal, comme à sa mère ou à Thomas. Elle revint à ses esprit,
voyant Jarod toujours planté en face d'elle qui la dévisageait
d'un air insistant. Son épaule la lançait un peu encore mais ça
allait, elle accepta tout de même qu'il l'ausculte de nouveau,
juste au cas où. Si être aux petits soins pour elle faisait
plaisir à Jarod, qu'il le fasse, du moment qu'il ne lui posait
pas de questions.
Elle se mit de dos et laissa tomber sa veste et la couverture,
gardant simplement un sous-pull col roulé gris anthracite. Il tâta
doucement le haut de son bras, n'appuyant presque pas car il
avait peur de lui faire mal. Elle ne disait rien, il releva donc
sa main et se mit peu à peu à la masser agréablement. Mlle
Parker ne réagissait toujours pas, elle fermait les yeux pour
sentir le bien qu'il lui procurait, laissant partir sa tête en
arrière et oubliant tous ses soucis. Cet homme était un
magicien, il la soulageait tellement vite, il avait des doigts de
fée, à la fois forts et doux. Tout en la massant, Jarod humait
son doux parfum envoûtant, un parfum naturel qui lui collait à
la peau pendant plusieurs jours quand il la croisait. Il avait
beau changer de vêtement ou prendre des douches, elle était
toujours présente pendant des jours et des jours, comme incrustée
en lui, ou dans son subconscient. Il était fou d'elle, cela ne
faisait aucun doute, mais comment le lui le faire comprendre une
bonne fois pour toutes ? Comment faire prendre un tournant à une
femme qui s'obstine à toujours foncer droit dans le mur, bien
qu'on lui indique le chemin avec des panneaux, des cris, des
boussoles ou des cartes. Lyle les surveillait de loin, il ne
pouvait voir que Jarod qui cachait sa soeur. Il distinguait à
peine les formes, ses bras qui remuaient en un mouvement lent et
régulier. Il se fichait de ce qu'il faisait, du moment qu'il ne
leur faussait pas compagnie. Mlle Parker commençait sérieusement
à lui taper sur les nerfs. Elle apparaissait comme si de rien n'était
dans l'avion, elle trouvait les parchemins avant lui ainsi que
Jarod, elle n'écoutait jamais les ordres que l'on lui donnait.
Il la trouvait plus que gênante ou agaçante, il aurait vraiment
voulu s'en débarrasser tout à l'heure, la laisser seule avec
son bras déboîté. Le cannibale commençait peu à peu à se
rendre compte que sa soeur était peut-être tout simplement plus
intelligente et rusée que lui, une chose qui était pour lui
tout à fait inadmissible. Il réfléchit à la situation, un
groupe seul dans la forêt équatoriale, des identités et des
emplois douteux. Qui se soucierait de la disparition d'une jeune
femme dont personne ne signalerait l'absence ? Il trouvait qu'il
avait là une occasion rêvée d'éliminer la concurrence, sans
se créer le moindre problème. Il sourit en scrutant le dos de
Jarod, profite-en bien mon vieux car tu n'es pas sûr de la
revoir. D'ailleurs, reverras-tu jamais une seule femme de ta vie
? Il était quatre heures du matin, Mr Parker venait de prendre
son tour de surveillance, à la suite de Raines. Tout le monde
dormait et ses yeux se fermaient peu à peu, encombrés par une
journée éreintante et par un âge relativement avancé. Il était
presque en train de somnoler quand Mlle Parker poussa un cri qui
remua le reste du groupe. Elle était debout et frottait de coups
vifs ses vêtements avec son bras valide. Jarod fut le premier
qui arriva à ses cotés, il remarqua qu'elle était très
tourmentée et qu'elle tremblait maintenant plus de peur que de
froid. Il posa sa main sur son épaule saine et la caressa
gentiment pour la rassurer. Il lui demanda se qu'il se passait,
la jeune femme porta les yeux sur lui et pointa le doigt en
direction de sa couverture. Celle-ci se trouvait parterre, à
moitié en boule et pleine de faux plis mais Jarod ne saisit pas
ce que Mlle Parker voulait lui faire comprendre. Il s'agenouilla
dans les feuilles et tendit les bras vers la couverture, il
distinguait une étrange forme en dessous mais au moment où il
allait la toucher, la Dragon Lady l'arrêta d'un « non » sec et
vif.
« Fais attention. Je crois que c'est une vipère. Je dormais
quand quelque chose de froid m'a réveillée, le long de mon dos.
»
Il acquiesça et attrapa la couverture pour
la soulever rapidement. Il vit en effet une longue vipère échapper
et se réfugier sous les feuilles, à quelques mètres. Il prit
un bâton et le glissa subrepticement sous la bête, d'un coup
bref il la lança à une bonne distance. Mlle Parker fut rassurée
et prit la couverture que Jarod lui donnait. Les 3 autres hommes
soupirèrent, cet événement conforta Lyle dans son point de vue.
Mlle Parker devenait bien un poids pour eux. Il s'en retourna se
coucher, suivi de Raines tandis que Mr Parker reprit la
surveillance du Caméléon. Jarod s'allongea, relativement près
de Mlle Parker pour veiller discrètement sur elle. Celle-ci se
recoucha, sur le coté droit pour ne pas appuyer sur son épaule
blessée, elle tournait le dos à Jarod. Elle pensait à la réaction
de son père. Il ne ralentissait pas pour elle, il ne se souciait
pas de sa santé et se fichait qu'elle se fasse piquer par une
vipère. Elle ferma les yeux mais n'arrivait pas à dormir, trop
occupée par le fait que son père l'ignore et qu'une autre vipère
pourrait s'introduire sous ses vêtements. Le Caméléon posa sa
main sur le poignet de Mlle Parker ce qui la fit se retourner
brusquement et lui lancer un regard noir. Il approcha sa bouche
de son cou et lui souffla quelques mots à l'oreille
« Je t'en supplie, aide-moi, je sais très bien ce que tu penses
au fond de toi. Ton père se fiche de toi, tout comme ton frère
et ne parlons pas de Raines. Pourquoi restes-tu avec ces monstres
alors que tu pourrais être avec moi ? Ce n'est pas de la prétention,
je t'aime et je sais que tu m'aimes, dit-il d'un ton assuré.
- Je t'ai déjà dis d'arrêter avec ça, tu sais que ça m'énerve
alors tu te couches et tu dors, lui ordonna-t-elle. Mêles-toi de
tes oignons une bonne fois pour toutes et on se portera bien
mieux toi et moi.
- Arrête de te voiler la face s'il te plaît, tu sais très bien
que tu serais bien plus heureuse loin du Centre, et en ma
compagnie, ajouta-t-il. »
La jeune femme se détourna et ferma les yeux, lâchant un lourd
mais profond soupir. Jarod se positionna sur le dos, croisant au
passage le regard inquisiteur de Mr Parker. Il était persuadé
qu'il était prêt du but, il devait absolument réussir à la
convaincre sinon c'en était fini pour lui, pour sa liberté, les
crèmes glacées ou les Pez. Il repensa à tous les merveilleux
moments qu'il avait passées loin du Centre. Il revoyait tous ces
sourires, ces yeux pétillants de joie ou de larmes de bonheur,
il entendait ces mercis et ces cris de joie. Il avait tout essayé
avec Mlle Parker mais elle ne semblait pas vouloir faire l'effort
de révéler ses sentiments et surtout de les assumer. Il la
revoyait devant la cheminée à Carthis, dans les sombres
couloirs du Centre où elle gardait le sourire, rien que pour
lui, dans la limousine à l'aéroport et quelques minutes plus tôt.
Il cala sa tête sur son bras et ferma à son tour les yeux. Un
air de tristesse se dessina sur son visage tendu. Il ne dormirait
pas beaucoup pour cette nuit, ni pour les autres d'ailleurs. Son
esprit étant envahi par les visages de ses parents, de sa s?ur,
d'Ethan, de son clone mais surtout par le doux visage de Mlle
Parker. Un visage qu'il n'oublierait jamais, qu'on lui fasse des
lobotomies ou d'autres lavages de cerveaux, jamais il
n'oublierait la petite fille qui lui donna son premier baiser.
***
Le Centre, Blue Cove, Delaware :
Broots et Sydney avaient réussi à Joindre Mlle Parker qu'à une
heure du matin et ils n'avaient pas pu lui apprendre la terrible
nouvelle. Le psychologue avait donc demandé à Broots de
fouiller toutes les bases de données qui se trouvaient dans les
ordinateurs de Lyle, Raines et de Mr Parker. Ils devaient savoir
où ils étaient partis et ce qu'ils avaient prévu de faire. Le
fait que Mr Parker soit sorti si soudainement de son état de tétanie
les intriguait au plus haut point et se demandaient ce qu'ils
mijotaient tous les trois. L'informaticien avait fouillé les
bureaux des trois hommes ainsi que leurs ordinateurs mais la
seule chose qu'il avait trouvée était une note de Lyle. Il était
midi quand il redescendit au laboratoire de Sydney pour lui faire
part de sa découverte. Le vieil homme était toujours assis à
son bureau, scrutant les dossiers qui leur avaient appris la vérité
sur le père de Mlle Parker. Il n'osait pas imaginer la réaction
de la jeune femme en apprenant les résultats de leurs tests. Le
fait de ne pas avoir réussi à la joindre assez longtemps pour
cela le rassura en un sens, il valait mieux la mettre au courant
en étant face à elle.
« Sydney !! Je crois que j'ai trouvé quelque chose !
- Sur leur destination ?
- Je ne sais pas, j'étais dans le bureau de Lyle. J'ai pris un
crayon et j'ai colorié la feuille qui se trouvait sur le dessus
de son bloc note. »
Broots lui tendit le morceau de papier en question sur le quel il
pu lire « départ de Glasgow, 7h. 3443 : neutralisation 14h30 ».
Broots s'installa alors devant son ordinateur et lança les
recherches, espérant trouver quelque chose qui les mette sur la
voie. Ils comprirent que durant le vol reliant Glasgow au
Triumvirat, il se passerait quelque chose mais ils ne savaient
pas quoi. Mais le fait de rester dans le brouillard les inquiétait,
si Mr Parker simulait son état c'était pour détourner
l'attention des Zoulous. Mais dans quel but ? Que comptaient-ils
faire ? Que cherchaient-ils en faisant exploser la porte d'une
salle du niveau souterrain 18 ? Tout ce qu'ils savaient, c'est
qu'ils devaient être discrets et vite trouver le fin mot de
l'histoire s'ils voulaient aider Mlle Parker. Ils pensèrent
alors à trouver Jarod mais d'après leur récente descente dans
son repaire, il paraissait au courant car les bas-reliefs trouvés
correspondaient au dessin fait par Angelo. Ils se résolurent
alors à lui poser des questions, lui seul pourrait désormais
les aider. Broots prit les rapports est les photos ainsi que son
ordinateur portable et suivit son ami en hâte dans les différents
niveaux souterrains à la recherche du petit monstre.
***
6h30, Forêt tropicale du Congo, Afrique :
Mlle Parker se réveilla en sentant quelque chose ou plutôt
quelqu'un remuer sa jambe. Elle ouvrit fébrilement un oeil et
vit qu'il s'agissait de son frère qui la poussait du pied. Elle
se leva en lâchant une insulte et remarqua que son père s'était
endormi, appuyé contre un arbre. Lyle alla le réveiller à son
tour et le petit groupe se remit en route. La Dragon Lady fermant
toujours la marche mais en meilleure forme que la veille, elle
massait son épaule qui ne la faisait déjà presque plus
souffrir. Il n'était que sept heures du matin et bien qu'elle
n'ait pas eu son café noir au petit déjeuner, elle avait les idées
claires. Une question tournait dans son esprit depuis la veille.
Pourquoi avoir sauté en parachute de cet avion au lieu de
prendre les pilotes en otages pour les obliger à les conduire où
ils voulaient ? C'était bien moins dangereux que de faire un
saut dans les airs qui aurait pu coûter la vie à des amateurs
de leur catégorie. Elle tenta de trouver une réponse mais
n'arrivant pas à en trouver une logique, elle se résolut à en
demander la raison à son père. Il lui avait répondu que les
avions du Triumvirat pouvaient être mouchardés alors ils ne
voulaient pas prendre ce risque et voulaient être sûrs de leur
échapper. Ils avaient donc opté pour un endroit presque
inaccessible, duquel ils rejoindraient un aéroport direction Le
Centre, bien évidement. Mlle Parker se demanda pourquoi elle
n'avait pas pensé elle-même à cette idée, peut- être n'était-elle
pas aussi déterminée qu'eux, elle acquiesça et les suivit en
silence.
Ils s'habituaient peu à peu aux étranges bruits qui les
entouraient quand l'un d'en eux attira leur attention. Jarod
s'arrêta et observa les alentours, il leur ordonna de ne faire
aucun mouvement et de se taire. Le Caméléon tourna brusquement
la tête, comme le reste du groupe car ils avaient entendu un
grognement. Jarod avança tout doucement vers Lyle et lui demanda
de lui ôter les menottes. Ce dernier refusa catégoriquement et
annonça qu'ils devaient se remettre à marcher. Mais à
l'instant où il fit un pas, des branchages remuèrent et un cri
sourd retentit. La bête, quelle qu'elle soit, ne se trouvait qu'à
quelques mètres d'eux. Mlle Parker, qui commençait à s'inquiéter,
demanda à Lyle de détacher Jarod de façon à ce qu'il règle
la situation. L'homme sans pouce s'apprêtait à la remettre à
sa place mais Raines lui dit de l'écouter alors il s'exécuta.
Après avoir adressé son demi-sourire à Mlle Parker, Jarod
attrapa une branche et l'écarta quand un immense gorille de 2 mètres
apparut. Il s'approcha de Raines alors celui-ci dégaina mais le
Caméléon lui conseilla déranger son revolver s'il tenait à la
vie. La bête était très grande, elle avait une large carrure
et des membres puissants.
Jarod leur expliqua qu'il ne leur ferait aucun mal s'ils ne
partaient pas en courant et s'ils ne faisaient pas de bruits.
S'ils tentaient de s'échapper, alors le gorille leur courrait
après et s'énerverait jusqu'à les tuer. Cet animal étant
herbivore ne les tuerait pas pour les manger mais juste pour le
plaisir d'affirmer sa supériorité. Il leur ordonna donc de
rester très calmes et silencieux pour ne pas éveiller sa
curiosité ou pire encore. Jarod s'avança donc vers lui, pliant
légèrement les genoux et gardant les bras en avant pour lui
parler d'une voix douce et apaisante. Il devait gagner sa
confiance, il ne fallait donc pas l'effrayer, ainsi, la rencontre
effectuée, il s'en irait sûrement. Il l'atteignait presque
quand Raines, excédé par la situation, dégaina son arme et
tira plusieurs coups en direction de la bête. Celle-ci poussa un
fort grognement et donna un coup de patte à Jarod puis se jeta
sur le père de Mlle Parker. Le Caméléon hurla de toutes ses
forces, une douleur intolérable le saisit, il tomba sur les
genoux en se soutenant la poitrine meurtrie. Le son et les images
devinrent rapidement troubles, il ressentit une atroce sensation
de froid qui se répandait dans tout son corps.
L'animal frappa violemment Mr Parker, il tomba sur le dos la bête
l'écrasa de tout son poids. Il ne pouvait plus respirer et il se
vidait de son sang, perdant peu à peu conscience. Pendant que
Raines et Lyle vidaient leurs chargeurs sur le gorille, Mlle
Parker leur ordonnait d'arrêter pour que l'animal se calme.
Quand celui-ci s'arrêta, il était mort, affaissé sur le père
de Mlle Parker, lui aussi sans vie. La Dragon Lady s'approcha
doucement, elle s'agenouilla près de son père pour prendre son
pouls, elle ne sentit rien. Sa bouche entre ouverte et le regard
vide, elle foudroya son frère du regard. Elle se releva alors et
se jeta sur lui, elle lui infligea un coup de poing mais il répondit
en pointant son arme sur son front. La jeune femme stoppa net,
reculant d'un pas, les yeux pleins de rage et de larmes. Une
plainte attira leur attention à quelques mètres. Jarod était
allongé sur le dos, se tenant le torse avec les mains ensanglantées.
Il avait le visage tourné vers eux, il tremblait et se
contorsionnait de douleur. Mlle Parker alla le voir, pressant le
pas, elle indiqua aux deux hommes que le gorille l'avait profondément
blessé en le griffant et il fallait empêcher les plaies de
saigner. Il lui attrapa le poignet pour l'obliger à se baisser,
il semblait vouloir lui dire quelque chose.
« Sous mon pull. J'ai remis ma chemise, aide-moi
à l'enlever et je pourrai m'en servir comme bandage.
- D'accord, essaie de te redresser alors. »
Il s'assit tant bien que mal et après avoir enlevé sa veste, il
leva les bas pour permettre à Mlle Parker de soulever son col
roulé. Elle défit les boutons de sa chemise rouge de sang et
fit apparaître son torse blessé. Les coupures auraient pu être
plus graves, elles mesuraient toutes les deux 6 à 8 centimètres,
mais il saignait énormément. Jarod se rallongea et la jeune
femme essuya sa blessure, elle noua le tissu autour de sa
poitrine et l'aida à se rhabiller. Au moment où mit debout, le
jaune homme attrapa de nouveau sa main pour qu'elle l'écoute. Il
lui demanda de trouver une plante, son nom était Aloès, elle était
constituée d'une fleur rouge ou jaune et de feuilles charnues
disposées en étoile. Mlle Parker fronça les sourcils, elle ne
comprenait pas où il voulait en venir. Il lui expliqua que le
suc amer contenu dans ses feuilles, mélangé à un peu d'eau,
pouvait donner un excellent désinfectant, il avait lu cela dans
un livre de phytothérapie alors qu'il se trouvait encore au
Centre. C'était le seul végétal, ayant ces pouvoirs médicaux,
qu'ils pourraient trouver dans la forêt. La jeune femme acquiesça
puis rejoint Raines et son frère, ils étaient décidés à
reprendre la route mais elle refusa. Elle leur indiqua la plante
à trouver s'ils voulaient ramener un Caméléon vivant. Ils
n'avaient pas le choix ou leurs plans tomberaient à l'eau alors
ils se mirent à fouiller les alentours, grommelant sur la
situation de temps à autres.
Mlle Parker n'osait pas trop s'écarter de Jarod, elle s'inquiétait
de son état, elle ne souhaitait qu'il leur claque entre les
doigts. Elle poussait les branches, jetant régulièrement un ?il
sur lui pour le surveiller. Ne trouvant rien, elle décida de
s'enfoncer un plus dans la forêt. Après avoir marché quelques
minutes, elle découvrit une immense falaise qui surplombait une
rivière. Le paysage était magnifique et flamboyant, le soleil
se reflétait sur les branches et les fleurs tropicales. Mlle
Parker s'émerveilla devant le spectacle qui s'offrait à ses
yeux mais elle fut interrompue par l'arrivée de Lyle. Il posa un
poing sur sa hanche et plaça ses quatre doigts en visière. Il
s'approcha du bord du précipice pour observer l'eau en
contrebas, il inclina la tête en guise de remarque. Tous les
deux étaient impressionnés par la hauteur, ils en avaient
presque le vertige, ils se trouvaient à presque 30 mètres du
niveau de la rivière. L'homme sans pouce recula d'un pas, il lança
un sourire à Mlle Parker qui ne répondit pas. C'était pour lui
l'instant rêver pour se débarrasser de tous ses problèmes, il
n'allait pas le laisser filer. Il lui demanda si elle avait trouvé
la fleur et elle hocha négativement la tête. Lyle fit mine de
repartir mais se retourna brusquement pour infliger un coup à sa
soeur qui lui faisait face. Celle-ci, surprise par l'impact, se
sentit partir en arrière et tomba dans le vide en criant.
***
11h, Campement de fortune :
Jarod était toujours allongé par terre quand il vit revenir
Raines, suivi peu après par Lyle. Le premier avait réussi à
trouver la feuille alors le Caméléon lui dit d'écraser les
feuilles pour en extraire le jus. Il le mélangea ensuite avec
l'eau qui se trouvait les feuilles qui jonchaient le sol. Jarod
leur demanda des nouvelles de Mlle Parker alors Lyle le rassura
en lui affirmant qu'elle allait très bientôt les rejoindre. Il
avait un mauvais pressentiment, quelques chose était arrivé
mais quoi ? Après que Raines ai fini le mélange, Jarod se
l'appliqua sur la poitrine. Il allait déjà bien mieux, les
plaies ne saignaient plus et la douleur devenait supportable. Il
se releva, surveillant les alentours à la recherche de Mlle
Parker mais il ne vit et n'entendit rien. Le Caméléon attrapa
alors le col de Lyle, il le regarda droit dans les yeux. Il lui
ordonna de lui dire où était Parker mais il ne pu rien dire de
plus car l'homme sans pouce le menaça de son arme. Il le lâcha
et ils lui remirent ses menottes pour éviter qu'il ne leur
fausse compagnie. Il n'arrêtait pas de leur demander où la
jeune femme se trouvait alors, excédé, Lyle lui répondit qu'il
l'avait fait faire un petit plongeon d'une trentaine de mètres
dans la Djiri, une rivière qui se trouvait à quelques pas d'eux.
« Ne fais pas cette tête mon vieux... Rhhhhh. Je serais content
à ta place. Elle ne nous ralentira plus donc tu pourras plus
vite l'oublier.. Elle n'était pas faite pour toi rhhh, elle était
trop curieuse, trop faible.
- Vous n'êtes que des salauds, j'aurai votre peau, peu importe
le temps que j'y mettrai mais je vous tuerai, JE VOUS TUERAI !
- Tu vas te la fermer oui ! Tu ferais mieux de te calmer parce
que rien ne nous empêche de régler le sort de Sydney une fois
de retour au Centre. Tu ne voudrais pas que tonton Syd ait des
problèmes tout de même ? »
Lyle pointait son arme sur sa tempe, il lui
lança un sourire satisfait puis ils se mirent à marcher. Jarod
pleurait, il n'arrivait pas à croire que Mlle Parker était
morte, qu'il ne la reverrait plus jamais. Il n'arrivait plus à
respirer, il tremblait, il voyait sans cesse son visage, près de
la cheminée, au dessus de son épaule dans la crypte, dans la
limousine. Il devenait fou, il s'étranglait de douleur, qu'elle
soit physique, tout autant que morale. Il fallait qu'il en soit sûr,
il voulait une certitude, une preuve, il ne voulait pas rester
dans le doute comme pendant ces trente dernières années. Ces
deux monstres qui se trouvaient en face de lui ne faisaient peut-être
qu'une pierre deux coups. D'une part ils le faisaient souffrir,
par vengeance, et d'autre ils se débarrassaient de Mlle Parker,
pour continuer leurs affaires sans risquer de problèmes. Une
pulsion s'empara de lui, ses gestes furent dictés par son coeur,
par ses émotions. Il ne pu lutter très longtemps, il avait de
la rage et de la fureur dans ses yeux qui se transformèrent en
haine quand il se leva subitement. Il se jeta alors sur Lyle et
attrapa son arme avant de passer ses bras autour de son cou.
Raines s'était retourné et le menaçait à son tour. Jarod lui
ordonna de lâcher son 9 millimètres ou il les tuerait tous les
deux.
« Je crois que tu es en train de faire une grosse bêtise Jarod.
- Lâchez votre arme Raines, je ne le répèterai pas une troisième
fois. »
Raines tenta alors de faire feu mais Jarod tira le premier, il
assomma ensuite Lyle d'un coup de cross qui tentait de se débattre.
Il attacha les mains de l'homme sans pouce dans son dos puis
partit à de recherche de Mlle Parker. Il passa par l'endroit d'où
était revenu Lyle en espérant qu'il ne soit rien arrivé de
grave à la jeune femme. Le soleil était déjà haut dans le
ciel au milieu de la matinée, il dépassait de loin la cime des
arbres et écrasait la forêt de chaleur. Jarod tenait sa veste
dans la main et retira son pull, sa chemise était toujours
autour de son torse pour protéger ses blessures. Celles-ci lui
faisaient un peu mal mais c'était supportable, pour le moment,
ce qui le torturait était de ne pas savoir où se trouvait Mlle
Parker et si elle était toujours en vie. Il avait beau hurler
son nom et regarder derrière chaque branche, il n'y avait pas de
trace d'elle. Son inquiétude était grandissante au fil des
minutes qui passaient comme des heures. Il atteignit bientôt le
bord d'une falaise, il fut éblouit par le paysage et le soleil
qui faisait tout briller autour de lui. Il remarqua alors des
traces étranges sur le sol, des empreintes de pieds dispersées,
comme si quelqu'un s'était battu et qu'il avait ensuite été
traîné. Jarod leva les yeux pour suivre le rebord, il les arrêta
sur Mlle Parker, debout à une dizaine de mètres de lui.
« Parker, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose.
- Lyle est complètement fou, il m'a poussée et j'ai réussi à
me retenir à une pierre. Je suis remontée comme j'ai pu.»
Elle tremblait, sa voix était haletante, elle devait être restée
un moment suspendue dans le vide. Jarod s'approcha d'elle, sa
respiration était saccadée et elle avait posé sa main sur son
bras. Parker avait dû souffrir atrocement en se retenant avec
son épaule à peine remise. Ils étaient tous deux silencieux,
nul besoin de la toucher pour deviner que son c?ur devait battre
à tout rompre. Il observa son bras, de haut en bas, et s'arrêta
un instant sur son index gauche. Sa magnifique bague carrée
argentée qui l'ornait auparavant avait disparu, probablement
durant sa chute. Dommage, il l'aimait beaucoup et Parker devait y
tenir car il ne l'avait jamais vue sans depuis le début de leur
traque infernale. Le Caméléon voulut ausculter son épaule mais
elle le repoussa, assurant qu'elle allait bien. La jeune femme
lui proposa qu'ils se remettent en route, ils arriveraient peut-être
à Kinshasa ("y'a pas de suicide au Sahel, pas de
psychiatre en plein désert, pas d'overdose à Kinshasa, réponses
aux questions, je sais pas" - dsl, c ma goldmanite - ici
"Petite fille" pour votre culture - aigue...) pour le dîner.
Elle apprit à Jarod qu'ils se dirigeaient vers la capitale avant
qu'un gorille n'interfère dans leurs plans. Alors qu'elle commençait
à marcher, elle se retourna pour voir que Le Caméléon n'avait
pas bougé. Elle fit demi-tour pour lui demander son problème,
le vant un sourcil en signe d'incompréhension.
« Je ne bougerai pas d'ici avant d'avoir vu
ton épaule.
- Jarod, on n'a pas le temps, aller, tu es pire qu'un gamin
capricieux.
- Je me fiche de ce que tu peux penser, mais c'est pour ton bien,
c'est peut- être grave.
- Je peux très bien m'occuper de moi.
- Oui, j'en vois le résultat.
- Pardon ?
- Est-ce vraiment si dur, si horrible que ça de montrer tes
faiblesses Parker ? Tu m'exaspères à toujours vouloir te
montrer forte en toutes circonstances, vois les choses en face !
Tu as des faiblesses comme tout le monde et alors ? Ca ne t'empêche
pas d'être une femme remarquablement forte, intelligente, belle.
- Tu as finis, c'est bon ? Ta crise de nerf est passée ?
- Si tu savais comme tu m'énerves, dans le genre têtu, je suis
sûr qu'on ne peut pas trouver mieux.
- Mais qu'est-ce que ça peut te faire ? Si tu en as marre de
moi, tu n'avais qu'à pas me laisser tomber avec tes
plaisanteries débiles, tes jeux de pistes et tes coups de fils
au milieu de la nuit. Si je t'énervais autant, tu n'avais qu'à
me foutre la paix, ce n'est pas moi qui ai commencé !
- Et voilà, ça y est, tout ça c'est de ma faute, c'est moi qui
te poursuis dans toutes les villes des Etats-Unis, c'est moi qui
t'ai empêché de retrouver la vérité sur ta famille, c'est moi
qui...
- Tu ne vas pas commencer avec ça ?! Ce n'est pas moi qui t'ai
volé tes 30 dernières années, s'il y a quelqu'un à qui s'en
prendre c'était mon père, ce n'est pas moi la fautive.
- Parce que depuis 5 ans, tu ne pouvais décider de t'envoler et
de disparaître dans la nature peut-être ? Tu avais le choix
Parker, celui de rester et de me chasser ou celui de partir à
tout jamais ce cet enfer. Alors ne viens pas dire que je ne n'ai
pas essayé de t'aider.
- Parce que c'est vrai que c'est une vie formidable que de rester
cachée, de fuir le Centre au risque de me faire tuer, ils
m'auraient recherchée toute ma vie.
- Et alors ? Ca ne te rappelle rien ? C'est ce que tu me fais
vivre tous les jours depuis 5 ans je te ferais dire !
- Oh ça va hein ! Tu sais très bien que tu aurais fait la même
chose pour protéger ta vie et celle des autres.
- Celle des autres ? Quels autres ?
- Et bien. Je ne sais pas, Sydney, Broots, Debbie.
- Et ?
- Et c'est tout.
- Une chose est sûre, si les rôles avaient été inversés, ça
ferait longtemps que je t'aurais aidée à t'évader du Centre et
que je t'aurai convaincue de vivre avec moi loin du Delaware.
- Tu es complètement cinglé mon vieux, tu prends tes désirs
pour la réalité, mais ça ne marche pas comme ça !
- Alors explique-moi, explique au pauvre petit génie qui ne
comprend rien à la vie, dis-lui comment il aurait dû faire
puisque tu es tellement douée pour ça !
- Tu... Tu m'énerves, on ne va pas rester ici cent ans à se
disputer comme des chiffonniers. Moi j'y vais, tu fais comme tu
le sens.
- Comme si j'allais te laisser partir seule.
- En tout cas je risque d'arriver toute seule en ville si tu
continues à me prendre la tête, n'oublie pas que j'ai toujours
mon Smith & Wesson.
- Ah oui ? »
Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).
Sydnette la Psy Caméléonne.
© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.
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