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Section Le Caméléon (The Pretender)
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Changement de direction (page 2)
Auteur : @ndy 56( missparker63@hotmail.com )
Où le situer : Post IOTH
Notes : "
Genre : Action, aventure
Disclaimers : Les personnages ne m'appartiennent pas, je
ne touche pas d'argent (pourtant c Noël, ça va être dur pour
mon compte bancaire tout ça.)
Note 1 : L'histoire se déroule à la fin de IOTH, au
moment où Raines, Lyle et Mr Parker annoncent qu'ils veulent
sauter en parachute.
Note 2 : Je sais, c'est la deuxième fois que je vais ça
mais je ne peux pas m'empêcher d'être dégoûtée de la fin du
téléfilm. Je fais cette histoire pour Chloé, ma chôpine qui
m'a donné cette idée. Et un grooooos marchi à toutes celles et
ceux qui m'ont envoyé des reviews, ça fait plaisir. Un pti clin
d'oeil à ma Vicky et ma Kpu, bien que je sois plus jeune et
aussi à Chibi, Elodie (les 2 !!), Shouka, Stella, Sydnette,
Regina, Karine, Elea de Lune, Juliette et tout le monde koi !
kissss." "
Commentaire d'@ndy 56
Mlle Parker passa sa main dans son dos, Jarod
arbora un petit sourire narquois et remarqua qu'elle était sur
le point d'exploser. Elle se tourna vers lui et il lui présenta
son arme. La Dragon Lady le fusilla littéralement du regard
avant de se retourner et de s'éloigner. Avec cette dispute, Le
Caméléon venait de marquer des points, il en souriait encore.
Il trouvait que cela ressemblait bien plus à une dispute de
couple qu'à une altercation entre deux ennemis. Quant à Mlle
Parker, elle était folle de rage, elle s'était bien rendue
compte qu'elle venait de perdre des plumes dans la bataille et
que Jarod l'avait bien eue. Elle était presque plus remontée
contre lui que contre Lyle, un comble pour elle mais cela voulait
dire qu'elle lui accordait plus d'intérêt qu'à son frère, ce
qui ne la dérangea pas plus que ça. Elle aurait sa revanche,
quoi qu'il lui en coûte, elle lui ferait payer cette petite scène
puérile et y pensait déjà. Il fallait tout d'abord qu'elle récupère
son arme ce qui ne serait pas une mince affaire face à un génie
mais elle était sûre de ses capacités donc elle avait une
chance d'y parvenir. Elle surveillait Jarod du coin de l'oeil, se
parlant à elle-même. Parker le maudissait intérieurement parce
qu'il avait été près de fêler sa carapace mais l'admirait également
car il savait toujours comment lui parler et prévoyait ses
moindres réactions.
Ils retournèrent à l'endroit où se trouvaient les corps de
Raines et de son père, ainsi que Lyle qui devaient s'être réveillé.
Jarod avait pris soin de planquer toutes les armes à feu et
quand ils tombèrent tous les trois nez à nez, ils durent s'y
mettre à deux pour calmer la fureur de l'homme sans pouce. Ils
furent obligés de l'assommer de nouveau, ce pourquoi Mlle Parker
de fut pas mécontente de se désigner pour accomplir la tâche.
Elle y mit d'ailleurs tout son coeur et toute la force qu'elle
avait dans le bras droit. Jarod attrapa le coffret en bois qui
contenait les précieux parchemins, il l'ouvrit en vitesse pour vérifier
que les rouleaux étaient toujours dedans. Ceux-ci n'avaient pas
bougé de place, ils étaient d'ailleurs toujours aussi
intrigants mais le Caméléon réussi à résister car ce n'était
pas le moment. Il le va les yeux et sourit en voyant Mlle Parker
s'affairer sur son frère. Elle avait utilisé les sangles qui
soutenaient son bras pour lier les poings et les pieds de Lyle,
serrant le plus possible, presque jusqu'à lui couper la
circulation du sang. Jarod en déduit qu'elle avait besoin de se
défouler après le salle tour qu'il venait de lui jouer, il était
bien d'accord, ce monstre le méritait bien. Il ne pensait pas
qu'un frère pourrait devenir aussi mauvais au point d'en essayer
de tuer sa s?ur, c'était au dessus de lui.
« Ca y est, je crois que nous pouvons y aller. Cet « chose »
qui prétend être mon frère va griller au soleil.
- J'appellerai la police quand nous serons en ville pour les prévenir
de sa présence.
- Tu en es vraiment obligé ? Ce serait un cadeau pour la société
s'il ne s'en sortait pas.
- Allez, viens, on a de la route à faire. »
***
9h, Le Centre, Blue Cove, Delaware :
Sydney et Broots se trouvaient dans la cellule où Angelo passait
beaucoup de temps mais ce dernier ne semblait pas être dans la
salle. Ils observèrent le dessin fait à la craie sur le mur,
ils admiraient le petit monstre pour le talent dont il faisait
preuve. Pendant que le psychologue fouillait la pièce à la
recherche d'un indice, Broots continuait ses recherches à
l'ordinateur. Il avait ouvert presque toutes les bases se données
sans se soucier de la surveillance car tous les dirigeants du
Centre étaient partis. Quelque chose d'important allait ou s'était
passé, quelque chose qui mettait peut-être Mlle Parker ou Jarod
en danger. Tous les deux se sentaient impuissants, mis à l'écart,
ils se faisaient beaucoup de soucis pour leurs amis. Après avoir
retourné les moindres recoins de la salle, Sydney prit une
chaise pour s'installer aux cotés de Broots. Celui pianotait
rapidement sur son clavier, parfaitement concentré sur son écran
et les yeux remuant dans tous les sens. Le psychologue posa son
menton sur son poing, observant devant lui les lignes qui
apparaissaient disparaissaient à tout allure, se demandant
commet Broots pouvait passer des heures à réduire sa capacité
visuelle.
« Avez-vous trouvé quoi que ce soit en rapport avec la
neutralisation 3443 ?
- J'ai beau tout vérifier, il n'y a rien. Peut-être ont-ils mis
au point un système secondaire, parallèle au nôtre.
- Je ne comprends pas très bien. Broots ?
- Un circuit Internet qui leur permet de stocker des données et
de communiquer sans être détecté. Si c'est cela, il me
faudrait des heures pour le pirater.
- Une chose qui vous manque gravement. »
Broots et Sydney se retournèrent, surpris par cette remarque.
Ils aperçurent alors Mr Cox, sortant de l'ombre en tenant un
revolver pointé sur eux. Celui-ci s'approcha lentement, arborant
un sourire de fierté et de mépris. Les deux hommes l'avaient
totalement oublié, ils s'en mordaient maintenant les doigts. Il
se pencha pour rabattre l'écran de l'ordinateur, il l'attrapa et
le jeta au sol, le piétinant pour être sûr d'abîmer
suffisamment le disque dur. Toujours montrant ses dents blanches,
il leur indiqua de le suivre bien gentiment, ce qu'ils firent
sans poser de question. Il les conduisit dans une pièce obscure
du niveau souterrain 26 où il lança des menottes à Broots.
Celui ne tendit pas le bras à temps et les anneaux de métal résonnèrent
en tombant sur le sol froid. Il s'accroupit pour les ramasser de
ses mains tremblantes, les tenant par l'index et le pouce. Il bégaya
en demandant à Cox ce qu'il comptait qu'il fasse avec. L'homme
lui fit signe des yeux pour qu'il se retourne, il vit alors deux
chaises munies d'accoudoirs appuyées contre le mur du fond. Il
les poussa et obligea le psychologue à s'asseoir sur celle de
gauche, celui- ci restait impassible et exécutait les ordres de
son bourreau.
« Mr Broots, veuillez attacher les poignets de votre collègue,
bien solidement.
- Mais. Me. Mais qu'est-ce que. Qu'est- ce que vous allez faire
de nous ?
- Moi ? Je ne le sais pas, ce sont Mr Raines et Mr Lyle qui
s'occuperont de vous, comme ils s'occuperont de Mr Parker, de sa
fille et de Jarod. Bien entendu.
- Jarod ?
- Eh oui, ils sont actuellement sur le chemin, ou plutôt, sur le
vol du retour.
- Que comptent-ils faire de Mlle Parker et de son père ? Ou
devrais-je dire son oncle.
-Vous n'êtes pas si en retard que je pensais. Je ne le sais pas,
je vous l'ai dit, mais ils ont insisté pour que je vous tienne
à l'écart jusqu'à leur arrivée. Ainsi, vous pourrez leur
poser toutes les questions qui vous tiennent à coeur. Mais,
permettez-moi de vous le dire, je ne suis pas sûr que vous
obteniez beaucoup de réponses. »
Après avoir attaché Broots sur la seconde chaise, il leur assura qu'ils pouvaient crier et hurler autant qu'ils le souhaitaient car le Centre était presque entièrement vide aujourd'hui. Il s'installa sur un fauteuil, en face d'eux, puis retira ses gants de cuir noir. Posant les pieds sur le petit tabouret près de lui, il saisit la télécommande sur l'accoudoir et alluma une petite télévision. Celle-ci reposait sur une grande table vide en bois, garnie d'une épaisse couche de poussière. Il régla le volume et Sydney et Broots entendirent les paroles résonner dans la grande pièce presque vide. Il rigolait de tant à autre aux plaisanteries stupides qu'il regardait, donnant des frissons à Broots. Le psychologue fixait Cox de son regard interrogateur, étudiant ses moindres faits et gestes, ses réactions, comme pour trouver un moyen de s'enfuir de leur prison humide. L'informaticien tremblait de tous ses membres, aussi bien de froid que de peur et s'imaginait toute sorte de destins tragiques. Plus il y pensait, plus il était effrayé alors il fini par se concentrer sur le feuilleton que Cox regardait. Il reconnut ainsi Les Stooges, une série qu'il trouvait très drôle, contrairement à Mlle Parker. Mais à ce moment même, il aurait souhaité le plus a monde voir sa patronne débarquer, armée jusqu'aux dents.
***
17h, Beau milieu de la forêt tropicale du Congo :
Ils marchaient en silence depuis 6 heures consécutives, chacun
n'osant pas adresser la parole à l'autre. Ils ne savaient même
pas quoi se dire, ils n'avaient aucun sujet de discussion sur
lequel ils pourraient s'entendre, même un minimum. Tous les deux
avaient pourtant vécu tant de choses, tant d'épreuves qui les
avaient réunis ou séparés par le passé. Ils étaient des âmes
torturées, ils étaient orphelins, ils avaient vécu au Centre
pendant des années. Tant de choses en commun et si peu d'entente
entre eux. Jarod faisait ce qu'il pouvait, il se surpassait d'ingéniosité
mais il n'avait pas encore trouvé la clé qui scellait
inexorablement le coeur de Mlle Parker. Il avait devant lui un
coffre entier de clés, des milliers s'offraient à lui mais une
seule correspondait. La question était donc, combien de temps
lui faudrait-il encore pour la trouver ? Bien sûr, la jeune
femme connaissait la forme du morceau de métal, mais voulait-elle
vraiment que l'on ouvre cette boîte solidement fermée depuis la
disparition de Thomas ? Y était-elle prête ? Elle savait une
chose, si elle devait s'ouvrir à nouveau, l'unique personne qui
serait capable de le faire serait Jarod, personne d'autre. Ceci
était bien la seule chose qui lui donnait espoir, quand il
trouverait la solution, il découvrira alors un trésor plus éclatant
qu tout au monde, inépuisable et qui ne demanderait qu'à
briller et à être poli.
Ils atteignirent bientôt un petit sentier de terre, cela les
rassura. Un semblant de civilisation ne devait plus se trouver
bien loin, ils pourraient bientôt manger et boire. Parker avait
très chaud, elle avait donc défait les derniers boutons qui
fermaient sa chemise blanche, tachée, et noué les deux bouts
laissant apparaître un ventre très plat (ben voui, elle
s'appelle pas Syd... lollll Bon, j'exagère ;-) ...). Jarod, quant à
lui, était torse nu depuis un moment car le soleil se faisait de
plus en plus écrasant au fur et à mesure qu'ils avançaient car
la forêt était moins dense. (Vous voyez les filles, je l'ai fait
le Jarod torse nu et la MP avec le nombril à l'air, fallait pas
désespérer. lol, mais j'irai pas plus loin !! gniark gniark. ;-)
) Tous
les deux suaient à grosses gouttes, ils s'étouffaient sous la
température impressionnante et rêvaient d'une bonne douche bien
froide pour les rafraîchir. Jarod demanda à Mlle Parker si elle
pensait que c'en était fini pour le Centre, elle lui répondit
qu'elle ne le saurait qu'en lisant les parchemins. Elle n'avait
sans doutes pas tort, il avait hâte de découvrir tous les
secrets qu'ils renfermaient, peut-être l'aideraient-il à
recomposer sa famille ? Peut-être trouverait-il en eux le moyen
d'ouvrir les yeux à Parker ? Il plaçait toute sa confiance et
son espoir en eux, ils étaient sûrement la clé du plus grand
de tous les secrets et de tous les mystères qui les entouraient
Parker et lui. Il l'observait en souriant, il était sûr que
tout allait très vite se terminer, en fait, bien plus tôt qu'il
avait osé l'espérer.
« Pourquoi me regardes-tu avec ce petit air satisfait ?
- Nous détenons beaucoup de solutions Parker. Ca ne t'excite
pas, toute cette puissante que j'ai sous le bras ?
- Je crois que ça te monte à la tête, tu sais, si ça se
trouve, ces parchemins ne sont que des morceaux de papier sans
importance auxquels on a attribué un pouvoir imaginaire
simplement pour donner une attraction à cette île mystérieuse.
- Je ne pense pas, j'ai un rapport avec ces rouleaux, je ne sais
pas encore pourquoi mais on le saura bien assez tôt.
- J'espère simplement que nous ne serons pas déçus. »
Jarod s'arrêta brutalement, plissant les yeux et les remuant de
gauche à droite. Mlle Parker le fixait, amusée par sa réaction,
elle lui demanda ce qu'il fichait. Le Caméléon lui répondit de
se taire et d'ouvrir ses oreilles car il avait l'impression
d'entendre du bruit. Il se redressa et accéléra le pas, suivi
de près par la jeune femme qui avait maintenant entendu la même
chose. Un léger vrombissement, un bruit de moteur à peine
audible qui semblait se diriger vers eux. Jarod lui conseilla de
se cacher sur le bord de la route, ils n'étaient pas sûrs que
ce ne soient pas des employés du Triumvirat à leur recherche.
Ils virent s'approcher quelques minutes plus tard, une vieille
camionnette rouillée qui transportait du foin. Le conducteur
devaient être un simple fermier Congolais qui allait nourrir ses
bêtes alors Jarod se découvrit et arrêta l'homme. Il s'avança
vers la portière et passa la tête par la portière. Il échangea
quelques mots en français avec le vieux fermier puis fit signe
à Mlle Parker se s'approcher. C'est alors qu'elle remarqua une
fillette assise à l'avant, aux cotés de son grand-père. Celui-ci
avait accepté la demande Jarod mais ils furent obligés de
monter à l'arrière, ce qui déplut à Mlle Parker mais ravi
Jarod qui avait toujours rêvé de faire un trajet assis dans du
foin. « Allez savoir quels sont les autres rêves du petit génie.
» Pensa-t-elle en s'asseyant dans les brins de paille jaunes.
Le Caméléon lui apprit qu'ils n'en avaient
que pour une petite heure. En fait, l'homme se rendait au village
de Ngamouéri pour nourrir ses animaux. Une fois le foin débarqué,
ils repartiraient pour Kinshasa qui se trouvait à 10 kilomètres.
Ils loueraient ainsi des chambres d'hôtel pour se changer et
prendre des douches, grâce au fait que Parker ait gardé sa
veste avec elle, dans laquelle se trouvait sa carte de crédit.
Ils iraient ensuite à l'aéroport de Ndolo pour rentrer aux
Etats-Unis en passant par Dakar. La jeune semblait d'accord en
tout point mais lui jura qu'il la rembourserait, qu'il le veuille
ou non. Il sourit et s'allongea, mettant un bras derrière sa
taille et posant l'autre sur son torse endolorit. Mlle Parker,
exténuée, se décida à faire de même et ils passèrent tout
le reste du trajet dans la même position. Ils se réveillèrent
quand la camionnette s'arrêta, ils se trouvaient dans un petit
village parcouru d'enfants et de gens transportant toutes sortes
de choses. Les habitants semblaient si âgés, même les bébés
paraissaient très fatigués. Une jeune femme vint à leur
rencontre, elle était jolie, de longues et tresses tombaient
dans son dos, elle était très mince et était simplement vêtue
d'une petite jupe et d'un débardeur blanc. Elle leur proposa de
la suivre pendant que la camionnette se faisait décharger, ils
acquiescèrent tous deux et lui emboîtèrent le pas.
***
11h, Souterrain 26, Le Centre, Blue Cove :
Sydney et Broots se trouvaient toujours dans la sombre pièce, en
compagnie de Cox. Son rire grinçant commençait à leur donner
mal au c?ur. Tout comme les dialogues de la série télévisée
qu'il regardait depuis deux heures. Ils se demandaient combien d'épisodes
encore l'homme avait enregistrés sur sa cassette, ce qui
semblait amusant au départ devenait de plus en plus agaçant.
Broots se tordait sur sa chaise, tentant d'empêcher son ventre
de grogner. Le petit informaticien était habitué à manger
toutes sortes de cochonneries en tapant sur son clavier
d'ordinateur, et rester sans manger pendant trop longtemps lui
paraissait un atroce supplice. Sydney ne semblait pas très dérangé,
il était un peu mal à l'aise mais ne le ferait pas transparaître.
Il n'avait toujours pas trouvé de solution pour les sortir de ce
mauvais pas, ils n'avaient plus qu'à espérer que Mlle Parker et
Jarod se rendent vite compte de leur disparition pour leur venir
en aide. Le fait de ne pas savoir où ses deux protégés se
trouvaient l'inquiétait fortement, il leur était peut-être
arrivé malheur et il n'était même pas au courant. Il tenta
d'attirer l'attention de leur kidnappeur pour essayer de faire
passer le temps un peu plus vite.
« Est-ce que vous comptez nous garder longtemps ici ?
- Le temps que cela prendra à Mr Raines et à Mr Lyle pour
rentrer.
- Et dans combien de temps seront-ils là ?
- Ils m'ont dit qu'ils seraient ici vers 20h, ça vous va ?
- Vous avez prévu de nous laisser nous dessécher ?
- Quoi ?
- J'imagine que Broots se trouve dans la même situation,
j'aimerais bien avoir un verre d'eau.
- Oui, s'il vous plaît.
- Et moi j'aimerais avoir une dizaine de filles nues, dansant et
chantant devant moi. (Ah bon, Lyle lui suffit plus ;-) ?) On n'a pas toujours
ce que l'on veut alors la ferme vous deux ou je vous bâillonne
pour avoir la paix. »
Il se retourna de nouveau vers l'écran, perdant son sourire de
vampire qui rappelait étrangement celui de Lyle devant une
asiatique. Sydney n'avait pas changé d'expression, à part qu'il
semblait plus pongé dans ses pensées. Broots baissa la tête,
il état déçu que Cox n'ait pas accepté leur demande. Sa gorge
sèche le tirait car sa peur augmentait, la salive dans sa bouche
devenait presque aussi rare que les cheveux sur le haut de son crâne.
Il pensait à sa petite fille, il espérait être rentré chez
lui à temps pour la retrouver sans qu'elle ne se fasse de soucis
pour lui. Mais la question qui le tourmentait était : allait-t-il
un jour sortir du Centre sans avoir les pieds devant ? Il ferma
les yeux et réprima un gémissement à cette idée. Il n'aimait
pas spécialement les remarques cinglantes qu'avait l'habitude de
lui faire Mlle Parker au sujet de ses cheveux, de ses vêtements
ou de ses rencontres sur ordinateur. Mais il espérait pouvoir
les entendre de nouveau, rien qu'une fois, c'était une chose qui
devenait bien plus plaisante une fois que l'on était prisonnier
d'un empailleur fou. Il croyait qu'il allait le devenir lui
aussi, dérangé, s'il ne sortait pas rapidement de cet endroit
maudit pour aller se désaltérer et prendre Debbie dans ses bras.
***
17h30, Ngamouéri, Forêt tropicale du Congo :
Parker et Jarod étaient assis sur un petit banc en bois, ils
buvaient l'eau que la jeune femme noire, Flore, leur avait donnée.
Ils étaient très fatigués et contents de pouvoir se désaltérer
un minimum. Ils n'osaient pas se parler, les seuls mots qu'ils échangeaient
portaient sur le paysage et les gens qui les entouraient.
L'endroit où se situait le petit village était tout simplement
magnifique, très verdoyant, et les habitants vraiment
accueillants et aimables. Tous étaient souriants, leur faisant découvrir
les lieux et leurs traditions. Mais ils les avaient laissés tous
les deux. Et, se sentant de trop, Flore était partie travailler
dans la forêt. Les deux amis attendaient le départ de la
camionnette quand un petit garçon d'environ 8 ans s'approcha
d'eux. Il était incroyablement maigre mais il gardait néanmoins
le sourire. Il s'assit par terre, en face d'eux, repliant des
petites jambes sous son menton et les dévisageant un instant.
Jarod et Mlle Parker s'étaient tournés vers lui pour lui
montrer qu'ils étaient prêts à l'écouter, le garçonnet leva
alors la tête.
« Vous venez d'où ?
- Nous venons d'un pays qui s'appelle les Etats-Unis, tu connais
?
- C'est loin ? dit-il en hochant négativement la tête.
- Et bien il faut traverser un très très grand océan pour y
parvenir, c'est un pays immense.
- Est-ce qu'il y a des motos là-bas ?
- Des motos ? Oui, oui, il y en a plein, de toutes les couleurs,
de toutes les tailles.
- J'en ai vu à Kinshasa, quand je serai grand, je serai
conducteur de moto.
- Ce serait très bien, j'espère que tu le pourras. »
Mlle Parker était resté silencieuse, les
observant discuter tous les deux. Elle trouva que Jarod savait
particulièrement bien s'y prendre avec les enfants (exact ! Pas un
hasard s'il a plusieurs fois été instit'. C'est logique,
l'enfance n'est pas loin pour lui, n'en ayant pas eu il a rattrapé
à l'âge adulte), elle l'enviait aussi un peu. Le Caméléon
aurait aimé parler avec le garçon plus longtemps mais le
fermier vint les chercher pour repartir. Ils adressèrent un au
revoir au petit et s'éloignèrent pour monter de nouveau à
l'arrière de la camionnette maintenant vide. Le trajet ne dura
qu'une vingtaine de minutes et ils furent déposés à l'entrée
de la capitale. Ils quittèrent le vieil homme en le remerciant
et trouvèrent un hôtel où Mlle Parker loua deux chambres. L'établissement
était en piteux état, la peinture se décollait des murs et les
marches grinçaient au fur à mesures qu'ils gravissaient les
quatre étages. Ils avaient loué dans le premier endroit qu'ils
avaient trouvé, n'ayant pas le courage de marcher plus longtemps
pour trouver un meilleur hôtel. Mlle Parker s'allongea sur le
fin matelas que comportait le lit et ferma les yeux pour respirer
un instant. De son coté, Jarod s'était directement rendu dans
la salle de bain et avait utilisé la misérable douche. Il avait
bien trop envie de fraîcheur pour se soucier du peu d'hygiène
qui régnait dans la pièce. Quand il en sortit, il alla chercher
une trousse médicale au rez-de-chaussée et soigna ses plaies
presque cicatrisées.
Avant d'aller sous la douche, qu'elle avait peur d'approcher,
Mlle Parker demanda à passer un coup de téléphone pour louer
des places dans un avion qui les mènerait chez eux. Elle était
ensuite remontée dans sa chambre, défaite de ses vêtements et
s'était lavée sans toucher une seule paroi de la salle de bain.
Quand elle fut prête, elle passa chercher Jarod et ils allèrent
en ville pour s'acheter des vêtements. Ils saluèrent l'homme
qui s'affairait à l'accueil et sortirent, ils se dirigèrent
vers les rues qui attiraient du monde et entrèrent dans une
minuscule boutique. Jarod pris un tee-shirt et un jean tandis que
Mlle Parker opta pour une robe courte à fines bretelles et des
sandales à hauts talons. Tous les deux se sentaient bien mieux
portant des vêtements propres. Ils allèrent se promener dans
les rues peu fréquentées et trouvèrent un petit restaurant où
passer la soirée. Ils s'assirent l'un en face de l'autre et
commandèrent. Jarod posa son menton sur ses mains serrées et
observa la jeune femme d'un regard insistant. Elle le fixait elle
aussi, se disant qu'elle ne céderait pas la première et se
demandant ce qu'il allait finir par dire.
« Je crois que nous devons parler, tu ne crois pas ?
- Je ne sais pas.
- Quand nous rentrerons tout à l'heure, nous devrons ouvrir ce
coffret caché sous mon lit.
- Et ?
- Et nous découvrirons certainement des choses. sur nous.
- Il n'y a pas de nous Jarod, je pensais que c'étai clair.
- Pas à moi Parker, après tout ça tu ne vas pas me dire que tu
ne veux toujours pas voir les choses en face.
- J'aimerais manger en paix Jarod, et puis, ces « choses »
comme tu t'obstines à les dire, il n'y a que toi qui les vois.
- Quel est ton secret Parker ?
- Mon secret ?
- Pour aussi bien te cacher la vérité et réussir à enfouir
tout cela au plus profond de toi-même. Bien que je sois un génie,
je sais très bien que je n'en serais pas capable.
- Mange et tais-toi s'il te plaît.
- Très bien, mais tu ne pourras pas continuer à reculer bien
longtemps. Une fois que nous auront lu ces parchemins.
- Nous saurons à quoi nous en tenir. Bon appétit. »
Ils finirent de manger en silence, simplement en échangeant quelques regards accusateur. Jarod était tout de même confiant, il savait qu'il était près du but et là, Mlle Parker devra faire son choix. Après leur courte soirée, ils rentrèrent tranquillement à l'hôtel. Mlle Parker était inquiète de ce qu'ils allaient découvrir dans ces rouleaux, elle était de moins en moins sûre de vouloir les ouvrir. Elle voyait bien que Jarod était excité, il était persuadé qu'il allait avoir des réponses, ce qu'il attendait depuis si longtemps était peut-être en train de se réaliser et il serait libre à tout jamais. Il pensa alors à Sydney et à Broots, il serait peut-être temps de les appeler pour leur donner des nouvelles. Il voulait les rassurer et se rassurer, il décida qu'il leur donnerait un coup de fil quand il serait de retour à l'hôtel, après avoir ouvert le coffret qui tenait toute son attention depuis plus d'une journée. Il continua à marcher, observant les dernières vitrines s'éteindre et les gens se hâter de rentrer chez eux. Ils accélérèrent le pas sans même s'en rendre compte, par la fraîcheur qui commençait à se faire sentir et par l'envie de savoir la vérité, toute la vérité sur leur histoire.
Mlle Parker s'assit sur le lit de Jarod, ne
le quittant pas des yeux pendant qu'il posait la large boîte sur
le drap. Il lui adressa un regard où elle perçut une lueur de
doute mêlée à de l'impatience. Le Caméléon posa délicatement
les mains de chaque coté du coffret et souleva lentement le
couvercle, comme s'il était sur le point de se briser. Tous les
deux retenaient leur souffle, priant pour que la légende soit véridique
et que ces rouleaux soient écrits de la main de Dieu et non un
gribouillage de la patte de Satan. Dans la pièce ne
retentissaient que les battements de coeur de Jarod et de Mlle
Parker, la tension devenait insoutenable. Le Caméléon ouvrit
enfin la boîte et ils restèrent stupéfaits et déboussolés
par leur découverte. Une fois de plus, le coffret était
totalement vide, les parchemins s'étaient envolés. Ils ne
dirent pas un mot et restèrent abasourdis, la bouche entre
ouverte et le regard déçu. Ils ne sauraient pas, une fois
encore, ce que leur réservait l'avenir, peut-être était-il
aussi plate et vide que l'intérieur de ce boîtier ? Jarod prit
sa tête dans ses mains en soupirant et Mlle Parker s'adossa au
mur, l'air maussade. Après de longues minutes d'un calme
assommant, elle se leva pour faire des aller et retour en réfléchissant.
« Il faut retrouver Lyle, ils ont dû les mettre autre part
pendant notre marche au cas où nous tenterions de fuir avec.
- Pour une fois ils ont été plus intelligents que nous.
Pourquoi est-ce que je n'ai pas vérifié qu'ils étaient dedans
avant de partir ? Je suis tellement bête, c'était bien trop
beau.
- Tu es loin d'être bête, dit-elle en s'agenouillant devant lui
et prenant sa main dans la sienne. Moi aussi j'aurai dû y
penser, mais nous étions pressés, effrayés. On ne peut pas
toujours penser à tout.
- Je suis un Caméléon, un génie, c'est justement là que se
trouve le problème. J'ai été élevé pour ne pas oublier ce
genre de détail, je suis un moins que rien et puis si je suis si
doué, pourquoi n'ai-je toujours pas retrouvé ma famille ?
- Ils te connaissent, elle prit son visage entre ses mains, ils
savent comment tu réfléchis puisque ce sont eux qui t'ont
appris à le faire. Ils feront tout pour t'en empêcher, tu la
retrouveras, mais pour cela, il faut impérativement se débarrasser
du Centre. Et puis. Je suis ton alliée désormais, n'oublies pas
que sans moi, ils n'ont plus beaucoup de chance de t'avoir,
ajouta-t-elle en essayant de sourire.
- Merci Parker, merci d'être là. Il attrapa sa main.
- Tu m'as souvent donné des informations alors je paie ma dette,
répondit- elle en se relevant. Je vais me coucher, on rentre
demain, on s'occupera de Lyle aux Etat-Unis.
- Juste une chose, je descends pour essayer de joindre Sydney ou
Broots. Je voudrais leur donner de nos nouvelles et prendre des
leurs, ils sont peut- être inquiets.
- Très bien, bonne nuit et à demain.
- Bonne nuit Parker.
***
9h, Domicile de Mlle Parker, Blue Cove :
Mlle Parker était confortablement installée dans son sofa, un
verre de Whisky dans une main et son téléphone dans l'autre.
Elle tentait de joindre Broots et Sydney que Jarod n'avait pas réussi
à contacter. La jeune femme était exténuée de son voyage,
elle venait à peine de rentrer et pour elle il était 16h mais
elle se faisait du souci pour ses amis. Tombant sans cesse sur le
répondeur, elle se résigna, elle alla prendre une douche et se
changer. Elle dans sa sublime Porsche noire, vêtue d'un de ses
éternels tailleurs noir à mini jupe et d'une chemise de soie
rouge accordée à son rouge à lèvres. Pour une fois, son
vernis n'était pas assorti, faute de temps et de patience, elle
n'en avait d'ailleurs pas mis. (Je viens de vous décrire ma tenue
préférée de Mlle Parker, lol, j'aime bien aussi quand elle a
sa robe longue marron ou un tailleur bordeaux, quoi ? OK, je la
ferme et je continue.) (Bon, bah j'ajoute mon grain de sel. J'aime
bien sa tenue dans IOTH au début, le vernis foncé, les chemises
de soies, le rouge à lèvres fort foncé et le teint super pâle
! Et maintenant j'arrête le commentaire parce que... Ouch !
Vicky, pas la batte !!! Sapristi, elle défend ses amies !) Tout en conduisant
et en tapotant son volant du bout des doigts, elle se demandait
ce qui avait bien pu arriver à ses deux collègues, ainsi qu'aux
parchemins. Elle pensa aussi à Jarod qui l'avait quittée à l'aéroport
de Washington, lui faisant promettre de vite lui donner des
nouvelles de Sydney et Broots. Mais ils avaient oublié une
chose, elle ne savait pas comment le joindre, sinon, elle
l'aurait déjà attrapé depuis longtemps si elle avait été
capable de le contacter. Elle sourit fébrilement, hantée par
l'image du psychologue et de l'informaticien. Elle écrasa l'accélérateur
pour atteindre plus rapidement la Maison des Horreurs, plus
communément appelée Le Centre. (lolllll)
Elle claqua sa portière et fut immédiatement impressionnée par
le calme qui régnait dans l'endroit. Elle entra par l'entrée
principale, le couloir était vide de toute âme, comme le
paraissait le bâtiment tout entier. Mlle Parker se douta que
quelques chose n'allait pas, c'était très mauvais de ne même
pas entendre un cri ou de ne pas apercevoir une paire de jumeaux
traînant dans le couloir. Elle pressa le bouton de l'ascenseur
et descendit au laboratoire de simulation, comme personne ne s'y
trouvait, elle décida d'essayer de trouver Angelo, celui qui
voit et entend tout dans ce lieu immonde. Après l'avoir appelé
plus sieur fois, elle débarqua dans sa cellule. Elle y trouva
l'ordinateur portable de Broots, totalement détérioré,
quelques photos du bas-relief qui l'avait conduit à Carthis mais
aucune trace de ses deux collègues. Elle s'inquiéta davantage
et dégaina son Smith & Wesson, bien décidée à faire la
lumière sur ce qui était en train de se passer. Au moment où
elle allait sortir, Angelo se jeta sur elle, la faisant perdre
son arme. Il était paniqué et n'arrêtait pas de la secouer en
lui hurlant « Cox, méchant, SL-26, dangereux. » Mlle Parker le
calma et récupéra son 9 millimètres, elle lui conseilla
ensuite de rester caché et qu'elle contrôlait la situation.
Elle prit les escaliers et descendit les étages uns à uns,
pointant son arme devant elle et jetant des coups d'?il dans les
moindres recoins du sinistre bâtiment. Elle accéda bientôt au
niveau souterrain qui l'intéressait, un étrange bruit provenait
de l'une des portes, des petites voix résonnaient suivies d'un
rire incommode et grinçant.
Elle se positionna en face de la porte, prit une profonde
inspiration et au moment où elle allait la défoncer d'un coup
de talon, quelqu'un se jeta brusquement sur elle, la faisant
tomber au sol. La personne lui tenait les poignets et tentait de
lui faire lâcher son Smith & Wesson, elle tourna la tête et
reconnut Lyle. Il lui infligea un coup de poing dans la mâchoire
alors elle répondit avec un coup de genou dans les parties
intimes. Il roula sur le coté, contenant la douleur. Elle voulut
se relever mais il fut plus rapide et en frappant de son pied
dans son arme, il la fit valdinguer à quelques mètres. Il lui
attrapa la gorge et la colla contre le mur, tentant de la
soulever du sol. Elle ne pouvait plus respirer, sa vue se
troublait, elle posa ses mains sur les siennes pour les desserrer
mais rien n'y fit. Avant qu'elle ne se défende avec les jambes,
il lui envoya un puissant coup de genou dans les cotes qui la fit
tomber face contre terre. Pendant qu'elle essayait de reprendre
ses esprits, l'homme sans pouce s'écarta pour ramasser le
Smith&Wesson. Quand il se rapprocha, elle s'arrêta juste à
temps dans son élan pour ne pas se prendre une balle dans
l'abdomen. Il lui ordonna de mettre ses mains bien en évidence
et de se retourner. La jeune femme s'exécuta, impressionnée par
la force et la rapidité qu'elle ne soupçonnait pas son frère
de posséder. Il passa son bras autour de son coup et entra dans
la pièce, la retenant en otage.
« Salut Cox, je t'amène une visiteuse de plus.
- Ah ! Merci de penser à moi Lyle, tu n'as qu'à l'attacher à
la barre de fer là-bas, dit-il en souriant, désignant une
poutrelle dans le fond de la salle à côté de Sydney.
- Pas de problème.
- Où sont Raines et Mr Parker ?
- Ils ont eu un léger contre-temps.
- Je vois, bon, qu'est-ce qu'on en fait alors ?
- Et bien, j'ai eu une idée. Il faudrait que Jarod apprenne
qu'on les retient, ainsi, on lui imposera un échange, leur vie
à tous les trois contre la sienne.
- Mais c'est une très bonne idée ça.
- Je trouve aussi, ne trouves-tu pas que je ferais un parfait
directeur du Centre ?
- Je connais déjà son adjoint. »
Tous les deux se mirent à rire, une chose qui dégoûta les
trois collègues prisonniers au plus haut point. Mlle Parker se
tourna vers Sydney et lui demanda comment ils allaient tous les
deux, il leur répondit que pour l'instant, ils n'avaient rien,
bien qu'ils n'avaient ni mangé ni bu depuis plus d'une journée.
Le psychologue s'inquiéta à son tour pour elle car sa joue et
sa lèvre saignaient mais elle le rassura, se persuadant qu'elle
ne sentait pas la douleur. Elle surveillait les Lyle et Cox du
coin de l'oeil, se disant que Jarod n'avait pas intérêt à
tomber dans le panneau qu'ils allaient lui tendre. De plus, elle
savait très bien qu'ils ne comptaient pas les laisser sortir de
la pièce vivants, seul Le Caméléon pourrait donc les sortir de
ce mauvais pas. Son ventre lui faisait très mal, le coup de
genou qu'il lui avait envoyé dans les cotes se faisait
atrocement sentir mais ce n'était pas cela qui allait la décourager.
La pièce était redevenue calme, les deux hommes cherchaient un
plan quand la porte s'ouvrit subitement, laissant apparaître
Jarod, armé jusqu'aux dents, accompagné d'Angelo. Lyle et Cox
attrapèrent les armes qui reposaient sur la table mais le petit
génie leur tira à chacun une balle dans la poitrine. Ils
s'effondrèrent sur le sol, Jarod ramassa leurs 9 millimètres
pendant que le petit monstre s'affairait déjà à détacher
Broots.
« Je me demandais quand tu allais arriver
Jarod.
- Mais comment savais-tu que nous étions ici ?
- Eh bien. Disons que je passais dans le coin et Angelo m'a
contacté, répondit-il avec un soupçon d'ironie dans la voix.
- Tu passais dans le coin ?
- Oui.
- En tout cas je suis très contente de te voir Jarod, lui lança
Mlle Parker en souriant.
- Je voudrais aller jeter un oeil dans le coffre fort de Lyle,
quelqu'un m'accompagne ?
- Avec plaisir. »
Le petit groupe se dirigea alors vers l'ascenseur, Jarod resta en
arrière, avec Mlle Parker, il s'inquiétait se son état. Elle
lui assura que ce n'était que le choc, qu'elle irait mieux ave
une bonne nuit de sommeil, il ne parut pas très convaincu. Ils
entrèrent dans la pièce et la jeune femme s'assit sur le canapé,
aux cotés et Sydney et Broots pour leur expliquer ce qu'ils
cherchaient car ils n'étaient pas au courant de l'affaire des
parchemins. Angelo et Jarod s'affairèrent sur le coffre de Lyle
pendant quelques instants, espérant y trouver quelque chose
d'intéressant. Ils se retournèrent alors, l'air triomphant,
tenant chacun un rouleau entre les mains. Ils se réunirent tous
autour du bureau et les déroulèrent précautionneusement. Ils
furent impressionnés par leur beauté, ils n'arrivaient pas à
comprendre comment des écrits aussi vieux pouvaient prédire
l'avenir, mais ils étaient prêts à croire tout ce qu'ils
diraient. La plupart des textes étaient en latin ou en anglais,
l'écriture était très soignée. Ils restaient tous émerveillés
devant ce trésor inestimable, sans un mot pour décrire ce
qu'ils ressentaient. Une phrase ressortait des autres, attirant
leur attention, elle était en anglais et d'une taille un peu
plus grande que celles en latin, tous la lurent en premier.
« The Centre shall rise, the Chosen will be found, a boy named
Jarod »
Mlle Parker leva des yeux brillants vers lui, la prophétie était
donc vraie, ce n'était pas un homme comme les autres et c'était
pour cette raison que le Centre le recherchait avec tant
d'acharnement. Tous les regards étaient désormais tournés vers
lui, Sydney lui annonça que c'était à lui de lire la suite des
textes, que c'était lui qu'ils concernaient. Le Caméléon
pencha alors la tête vers eux et débuta sa lecture, d'une voix
hésitante de temps à autres car il était sous le coup de l'émotion.
« Mais un jour le Caméléon leur échappera, il accomplira sa tâche,
aidera les pauvres et les opprimés. L'Ange le traquera sans
merci jusqu'au jour où ils découvriront les trésors de leur
avenir. L'Elu trouvera les siens, L'Ange changera de direction et
ils se forgeront un avenir au Centre de leur amour intouchable. A
eux deux, ils libèreront le monde d'une emprise maléfique, le
Triumvirat sera divisé et dominé. Leur héritier recueillera un
cadeau inestimable et reviendra parmi eux pour leur apporter la
joie et le pouvoir éternel. »
Tout le monde fut sous le choc de cette nouvelle (y'a pas qu'eux !!
Je suis scotchée par ce texte d'une beauté extraordinaire !!!
La prophétie, le shipperisme, le 2 en 1, c génial !!) et des voix se
firent entendre dans le couloir. Ils se retournèrent et virent
apparaître Ethan, donnant la mais à un petit garçon âgé de 2
ans environ. Jarod et Mlle Parker se jetèrent dans ses bras, ils
étaient si contents de se revoir après tout ce temps. Mlle
Parker lui demanda pourquoi il n'avait pas achevé son mot quand
il s'était sauvé, il lui expliqua que ses voix lui avaient
ordonné d'aller à la recherche du petit. Ils ne saisirent pas
ce qu'il voulait dire et se penchèrent vers l'enfant. Celui-ci
avait les cheveux très foncés et les yeux d'un bleu azur. La
jeune femme se releva d'un bond, fixant Ethan, les larmes aux
yeux. Jarod lui, prit le garçonnet dans ses bras en demandant à
son demi frère de qui il s'agissait, sans se rendre compte de l'état
de Mlle Parker. Ethan sourit, croisant les bras et levant les
yeux au ciel.
« A votre avis ?
- Non, ce n'est pas possible, ce n'est pas notre « héritier »
dont ils parlent dans les rouleaux ?
- Qui pourrait-il être autrement ?
- Oh mon Dieu, mais comment ces monstres s'y sont pris ?
- C'est le Centre, mon frère, il est capable de tout, mais pour
une fois, ils sont à l'origine de quelque chose de bien, non ?
»
Mlle Parker ne put pas répondre, c'était un énorme choc pour
elle et la terre commençait à tourner sous ses pieds. Jarod
confia l'enfant à Ethan et aida la jeune femme à rejoindre le
sofa derrière elle. Il demanda à Broots d'aller lui chercher un
verre puis se tourna vers elle pour essuyer les larmes qui dévalaient
ses joues plus blanche qu'à l'habitude. Lui aussi était très
surpris par la nouvelle mais il avait l'impression de l'avoir
toujours su, au fond de lui-même, et puis il était terriblement
heureux d'être père. Le fait que la mère ne soit autre que
Mlle Parker le remplissait de joie, ça allait être plus facile
pour lui de la convaincre alors. L'informaticien qui était de
retour tendit le verre à Mlle Parker, elle le vida d'une traite
et demanda à voir l'enfant. Celui-ci semblait inquiet mais une
fois à coté de sa mère, son visage s'illumina comme par magie
et il se serra contre elle comme s'il l'avait toujours connue.
Cette dernière n'en revenait pas, Jarod les rejoignit et ils se
firent un long câlin, comme une vraie famille enfin réunie. Le
Caméléon leva la tête, Mlle Parker fit de même ils s'embrassèrent,
tout naturellement. Voyant ceci, le reste du groupe s'éclipsa
discrètement hors de la pièce se sentant de trop et ne voulant
pas les déranger plus longtemps.
Quelques mois plus tard, c'est marié et père d'un adorable
petit garçon que Jarod retrouva sa famille. Ils s'installèrent
tous dans la petite ville de Blue Cove, devenue depuis peu l'un
des Centres de recherche de personnes disparues le plus connu au
monde pour son efficacité. Tous les employés du Triumvirat
furent envoyés en prison, une enquête ayant été pratiquée à
la suite d'un appel anonyme. En effet, l'homme qui avait appelé
la police africaine avait une voix assez honnête. Le bâtiment
furent donc transformés en orphelinat pour héberger les
nombreux enfants dont les parents avaient été touchés par le
SIDA.
The End.
Gros énormes immenses bisous à toutes celle qui m'ont envoyé
des reviews, je vous adore toutes !!! Chloé, cette fis t'est
donc dédiée, comme promis, j'espère avoir réalisé ici tout
ce que tu aurais aimé voir dans la série !!! Aux autres,
continuez vos fics car elles sont géniales, je vous souhaite
plein de courage pour cette nouvelle année !!
Fin
Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).
Sydnette la Psy Caméléonne.
© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.
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