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Une si tragique histoire
Auteur : Ange Cavalière
Notes : Un peu morbide ?? Heu... J'aime bien les trucs morbides, vous savez bien ! Il est beau, très beau, préparez vos mouchoirs !!!!!!!!!!
Le pétale rouge sang tomba sur le sol,
aussitôt suivi par un autre. Sur lherbe verte, on pouvait
voir un amas de ces tissus qui font la beauté des fleurs.
Une goutte vint les rejoindre. Une larme. Une larme dun
homme amoureux sur la tombe de celle quil a tant aimée.
Elle avait été, soi-disant, terrassée par sa maladie. Il navait
pas eu le temps de lui avouer et de lui prouver à quel point
elle était importante dans sa vie. Elle qui navait rien
fait pour mériter ça, gisait, sous la dalle de pierre quil
avait devant lui.
<< Pourquoi toi ? murmura-t-il. Pourquoi nous ?
>>
Jarod arrachait un à un les pétales de la fleur quil
voulait lui offrir. Mais quand il lavait achetée le 14 février,
elle était toujours en vie.
Cétait seulement quand en arrivant chez elle il
voyait déjà la porte de sa demeure quune voiture
sombre, suivie dune ambulance, arriva. Il eut juste le
temps de plonger entre les buissons du jardin pour ne pas se
faire voir. Il observa la scène avec une certaine crainte qui
fut confirmée quand il aperçut son visage pâle comme la mort,
quasiment sans vie, apparaître alors que les brancardiers la
hissait dans lambulance. Sam, Sydney et Broots avaient
jaillis de la berline et se précipitaient vers le corps.
Jarod ne fut nullement étonné de lattention que le
psychiatre et linformaticien portaient à la jeune femme,
en revanche, il fut plus que surpris de lattitude du
nettoyeur vis-à-vis delle ; il semblait plus quinquiet.
Mais le caméléon ne se soucia pas longtemps de ce changement de
comportement et sempressa de ne pas perdre de vue la
voiture blanche, sans se montrer aux agents du Centre.
Mais le temps quil change didentité, la nouvelle était
tombée.
Tranchante et cinglante comme une guillotine, il lui semblait que
son âme et son cur lui avaient été arrachés.
Elle était morte.
Il était rentré chez lui et nen était pas sortit avant lenterrement.
Quand il était arrivé, la cérémonie navait pas encore
commencée.
<< Elle était ton espoir, Jarod.>>
Il sétait retourné à cette voix si familière.
<< Elle était tout, Sydney, >> avait-il répondu.
Il ne put dire ce quil sétait passé ensuite.
Toujours est-il quà présent, il était devant la tombe de
sa bien-aimée, ne sachant pas ce quil allait faire de sa
vie.
<< Comme cest touchant, lança une voix derrière lui.
Mais il faut voir le côté positif de la chose : au moins,
tu pourras te consacrer entièrement à ton travail, Jarod.
- Cest toi qui las tuée, Lyle, grogna le caméléon.
- Tu nas donc pas lu le rapport dautopsie du médecin ?
Elle est morte dun ulcère à lestomac.
- Médecin que le Centre a payé ou inventé ?
- Si tu savais comme tu es pathétique à pleurer comme ça
- Non.>>
Tous se retournèrent en entendant la petite voix.
Elle les dévisagea un à un et savança vers le génie
sans que quiconque némette le moindre bruit, pas même son
père.
Elle prit la main de Jarod.
<< Quest-ce que tu fais ici, Debbie ?
souffla Broots. Mme Johnson devait te garder !>>
Ladolescente passa outre cette remarque et déposa une
fleur de jasmin blanc devant la pierre.
Une voix grinçante vint troubler le silence.
<< Nous avons assez traîné ici ; il est lheure
de rentrer.>>
Les nettoyeurs encerclèrent le génie, prêt à le capturer
enfin.
<< Attendez !>> supplia-t-il.
En le voyant fouiller dans lune de ses poches, les hommes vêtus
de sombre sortirent leurs armes.
Debbie se serra un peu plus la main de Jarod avant que Sam ne lemmène
à lécart. Il la conduisit à son père et ils regardèrent
avec appréhension la scène.
Le génie sortit son pistolet mais ne la pointa pas dans la
direction de Raines ou de lun de ses autres ennemis. Il
leva lentement le bras.
<< Javais juré de ne jamais me laisser capturer,
Parker, je te lavais promis. A tout de suite, mon amour
>>
Avant que quiconque ne puisse len empêcher, un coup de feu
retentit, suivi du bruit dun corps tombant sur le sol.
Debbie se jeta dans les bras de son père, pleurant tout ce quelle
pouvait.
Le lendemain, ni Sydney, ni Angelo, ni Sam, ni Broots, ni sa
fille ne reparurent. Personne ne su ce qui leur arriva ou ce quil
se passa à lintérieur du Centre, mais encore aujourdhui,
si on approche du bâtiment, on peut entendre les cris de douleur
des prisonniers. On raconte aussi que le génie retrouva sa bien-aimée
et quils saimèrent pour léternité.
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La jeune femme referma le livre et regarda les enfants. Elle ne
put sempêcher de verser une larme. La petite fille
ruandaise quelle tenait contre elle la regarda de ses yeux
noirs. Les frères et surs de Chactie restaient silencieux.
Il leur semblait cette histoire ne pouvait être vraie. Pourtant
Quelque chose dans le regard de la jeune femme leur faisait
penser le contraire.
La veille, le début de lhistoire leur avait semblé irréel.
Mais cette femme, qui avait étudié dans le monde entier, qui
avait été un agent spécial, la leur avait racontée tel un
souvenir douloureux.
<< Maintenant, allez dormir.
La petite fille a réussit à devenir comme Mlle Parker ?
Lhistoire ne le dit pas mais je suis sûre quelle a
fait tout son possible pour lui ressembler.
Alors la femme sans prénom était aussi gentille que vous, même
si elle essayait de faire le contraire
>>
Debbie Broots hocha simplement la tête avant de quitter la
maison. Elle avait tout fait pour Lui ressembler et elle était
persuadée que si le Centre nétait pas venu dans sa vie,
Mlle Parker aurait, elle aussi, voulu soccuper denfants
comme elle, elle le faisait.
Debbie leva une fois de plus la tête vers le ciel étoilé. Et
comme à chaque fois, deux larmes roulèrent sur ses joues.
<< Vous me manquez
>> murmura-t-elle.
Fin
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