Carnets SL27 Chronologie Épisodes Secrets Refuge

Blue Cove FanFictions Annexes

 

Une si tragique histoire

Auteur : Ange Cavalière

Notes : Un peu morbide ?? Heu... J'aime bien les trucs morbides, vous savez bien ! Il est beau, très beau, préparez vos mouchoirs !!!!!!!!!!

 

Le pétale rouge sang tomba sur le sol, aussitôt suivi par un autre. Sur l’herbe verte, on pouvait voir un amas de ces tissus qui font la beauté des fleurs. Une goutte vint les rejoindre. Une larme. Une larme d’un homme amoureux sur la tombe de celle qu’il a tant aimée. Elle avait été, soi-disant, terrassée par sa maladie. Il n’avait pas eu le temps de lui avouer et de lui prouver à quel point elle était importante dans sa vie. Elle qui n’avait rien fait pour mériter ça, gisait, sous la dalle de pierre qu’il avait devant lui.

<< Pourquoi toi ? murmura-t-il. Pourquoi nous ? >>

Jarod arrachait un à un les pétales de la fleur qu’il voulait lui offrir. Mais quand il l’avait achetée le 14 février, elle était toujours en vie.

C’était seulement quand en arrivant chez elle – il voyait déjà la porte de sa demeure – qu’une voiture sombre, suivie d’une ambulance, arriva. Il eut juste le temps de plonger entre les buissons du jardin pour ne pas se faire voir. Il observa la scène avec une certaine crainte qui fut confirmée quand il aperçut son visage pâle comme la mort, quasiment sans vie, apparaître alors que les brancardiers la hissait dans l’ambulance. Sam, Sydney et Broots avaient jaillis de la berline et se précipitaient vers le corps.
Jarod ne fut nullement étonné de l’attention que le psychiatre et l’informaticien portaient à la jeune femme, en revanche, il fut plus que surpris de l’attitude du nettoyeur vis-à-vis d’elle ; il semblait plus qu’inquiet.
Mais le caméléon ne se soucia pas longtemps de ce changement de comportement et s’empressa de ne pas perdre de vue la voiture blanche, sans se montrer aux agents du Centre.
Mais le temps qu’il change d’identité, la nouvelle était tombée.
Tranchante et cinglante comme une guillotine, il lui semblait que son âme et son cœur lui avaient été arrachés.

Elle était morte.

Il était rentré chez lui et n’en était pas sortit avant l’enterrement. Quand il était arrivé, la cérémonie n’avait pas encore commencée.

<< Elle était ton espoir, Jarod.>>

Il s’était retourné à cette voix si familière.

<< Elle était tout, Sydney, >> avait-il répondu.

Il ne put dire ce qu’il s’était passé ensuite. Toujours est-il qu’à présent, il était devant la tombe de sa bien-aimée, ne sachant pas ce qu’il allait faire de sa vie.

<< Comme c’est touchant, lança une voix derrière lui. Mais il faut voir le côté positif de la chose : au moins, tu pourras te consacrer entièrement à ton travail, Jarod.
- C’est toi qui l’as tuée, Lyle, grogna le caméléon.
- Tu n’as donc pas lu le rapport d’autopsie du médecin ? Elle est morte d’un ulcère à l’estomac.
- Médecin que le Centre a payé ou inventé ?
- Si tu savais comme tu es pathétique à pleurer comme ça…
- Non.>>

Tous se retournèrent en entendant la petite voix.
Elle les dévisagea un à un et s’avança vers le génie sans que quiconque n’émette le moindre bruit, pas même son père.
Elle prit la main de Jarod.

<< Qu’est-ce que tu fais ici, Debbie ? souffla Broots. Mme Johnson devait te garder !>>

L’adolescente passa outre cette remarque et déposa une fleur de jasmin blanc devant la pierre.
Une voix grinçante vint troubler le silence.

<< Nous avons assez traîné ici ; il est l’heure de rentrer.>>

Les nettoyeurs encerclèrent le génie, prêt à le capturer enfin.

<< Attendez !>> supplia-t-il.

En le voyant fouiller dans l’une de ses poches, les hommes vêtus de sombre sortirent leurs armes.
Debbie se serra un peu plus la main de Jarod avant que Sam ne l’emmène à l’écart. Il la conduisit à son père et ils regardèrent avec appréhension la scène.
Le génie sortit son pistolet mais ne la pointa pas dans la direction de Raines ou de l’un de ses autres ennemis. Il leva lentement le bras.

<< J’avais juré de ne jamais me laisser capturer, Parker, je te l’avais promis. A tout de suite, mon amour…>>

Avant que quiconque ne puisse l’en empêcher, un coup de feu retentit, suivi du bruit d’un corps tombant sur le sol.
Debbie se jeta dans les bras de son père, pleurant tout ce qu’elle pouvait.

Le lendemain, ni Sydney, ni Angelo, ni Sam, ni Broots, ni sa fille ne reparurent. Personne ne su ce qui leur arriva ou ce qu’il se passa à l’intérieur du Centre, mais encore aujourd’hui, si on approche du bâtiment, on peut entendre les cris de douleur des prisonniers. On raconte aussi que le génie retrouva sa bien-aimée et qu’ils s’aimèrent pour l’éternité.

----------------------------------------------

La jeune femme referma le livre et regarda les enfants. Elle ne put s’empêcher de verser une larme. La petite fille ruandaise qu’elle tenait contre elle la regarda de ses yeux noirs. Les frères et sœurs de Chactie restaient silencieux. Il leur semblait cette histoire ne pouvait être vraie. Pourtant… Quelque chose dans le regard de la jeune femme leur faisait penser le contraire.
La veille, le début de l’histoire leur avait semblé irréel. Mais cette femme, qui avait étudié dans le monde entier, qui avait été un agent spécial, la leur avait racontée tel un souvenir douloureux.

<< Maintenant, allez dormir.
La petite fille a réussit à devenir comme Mlle Parker ?
L’histoire ne le dit pas mais je suis sûre qu’elle a fait tout son possible pour lui ressembler.
Alors la femme sans prénom était aussi gentille que vous, même si elle essayait de faire le contraire…>>

Debbie Broots hocha simplement la tête avant de quitter la maison. Elle avait tout fait pour Lui ressembler et elle était persuadée que si le Centre n’était pas venu dans sa vie, Mlle Parker aurait, elle aussi, voulu s’occuper d’enfants comme elle, elle le faisait.
Debbie leva une fois de plus la tête vers le ciel étoilé. Et comme à chaque fois, deux larmes roulèrent sur ses joues.

<< Vous me manquez…>> murmura-t-elle.

 

 

 

Fin

 

 

For members of The Centre use only