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Blue Cove FanFictions Annexes

 

Trou noir (partie unique)

Auteur : la même dingue que celle qui a fait ce site, cad Sydnette (e-mail) la Psy-Caméléonne.

Fan-fiction terminé le : commencé le mercredi 30 juillet 2003 et terminé le jeudi 31 juillet 2003 (à 11h lol).

Où le situer : Il ne se situe pas vraiment, c'est une idée que j'ai eu il y a longtemps. Je dirais fin de la saison 3 ou même saison 4 puisque je n'ai pas l'intention d'inclure Brigitte dans mes fics... C'est une sorte de "Trou de mémoire" à ma manière...

Notes :

Ce fan-fiction reste une exclusivité de ce site. Comme tous les textes de ces pages Internet (protégés par diverses lois de la propriété intellectuelle, voir début du site), il est bien sûr expressément interdit de le copier, même si vous précisez le nom de l'auteur (je sais que certains sites intéressants regroupent des fan-fictions - j'ai l'intention de faire la même chose - , je ne suis pas intéressée, ne voulant pas que ces récits soient dispersés sur le Net). Le plus simple est de mettre un lien de votre page vers la mienne (pour cela, il n'y a aucun problème. Mais comme je pratique l'échange de liens quasi-systématique, prévenez-moi, je placerai votre adresse dans mes sites partenaires sur la page "Liens").

Note 2 : Ce fanfic est résolument shipper mais comme je sais que la majorité du public est shipper, ce n'est pas un problème (pis de toute façon personne n'y changera rien ;-) )... J'y ai certes passé moins de temps que sur "Transylvania" (ma fierté fanficistique, et on m'en a pas mal parlé - j'essaierai de soigner la saison 5 virtuelle) mais il est shipper et pis j'avais tout mon temps... J'aurais rarement écrit des fics aussi vite que pdt les vacances.

 

Un homme portant une veste de cuir tourna le coin de la rue précipitamment, et continua de courir, le long du trottoir. On pouvait voir dans sa main gauche une valisette grise Halliburton. De la poche de son pantalon noir dépassait, chose curieuse pour un adulte, un petit distributeur de bonbons à tête de singe. Derrière lui apparut bientôt une superbe créature. Malgré les hauts talons de douze centimètres qui ornaient ses bottes de cuir et la mini-jupe noire en daim qu'elle portait, elle donnait la chasse à l'homme à la veste de cuir. C'était un spectacle étonnant que cette gazelle aux longues jambes blanches et cet homme à l'air inquiet qui était pris en chasse. On eût dit une course-poursuite de série télévisée. Mais ici c'était la réalité.

La gazelle hurla : "Jarod ! Ca ne sert à rien de t'enfuir ! Tu ne m'échapperas pas".
Il y eut un petit rire ironique à l'avant : "
Crois-tu, Mlle Parker ?"
Celle-ci stoppa : "
Oh oui, je crois".
Jarod dut s'arrêter, juste à temps : un haut mur de brique lui faisait front. Il regarda autour de lui d'un mouvement rapide, le regard paniqué. Rien ! Pas la moindre issue, c'était une impasse. Il s'était fait avoir comme un débutant ; il était coincé. Il se retourna, les épaules basses, un air impassible sur le visage, à l'instar de son mentor, Sydney.
Mlle Parker eut un rire triomphant : "
Eh bien ! Le gentil petit Caméléon va rentrer à la maison maintenant".

Jarod la regarda avec une moue désapprobatrice. Elle lui parlait comme à un gosse de six ans. Qu'elle pouvait être pénible quand elle s'y mettait... Ca y est, le bout du Smith and Wesson était pointé sur lui. La logique voulait qu'il se rende, la raison aussi s'il ne voulait pas se prendre une balle de neuf millimètres dans la jambe. Elle tirerait sûrement dans la jambe, pour limiter les dégâts. Si elle l'atteignait bien sûr. Curieusement Mlle Parker semblait peu talentueuse avec son arme quand elle le poursuivait, malgré ses résultats étonnant pendant ses leçons de tir. Mais la raison voulait qu'il se rende, qu'il lève les bras au ciel comme pour implorer les dieux. Seulement voilà, le Caméléon n'était pas un homme raisonnable...

Mlle Parker adoucit son ton : "Lève les mains, Jarod. N'oppose pas de résistance. C'est fini, maintenant".
Visiblement une partie d'elle-même était répugnée par cette arrestation.
Jarod essaya d'amadouer la Dragon Lady : "
Ecoute, Mlle Parker. Tu es sûre d'avoir envie que ta conscience ait à supporter ça ? As-tu une idée de ce qu'ils vont me faire ?! Ils ont des moyens bien pires que la mort".
Mlle Parker sursauta légérement. Elle avait déjà entendu pareille phrase dans la bouche de Sydney, quand il parlait de son enfance, ce qui arrivait rarement étant donné la pudeur du psychologue. Jarod n'était pas sincère, il essayait juste de faire surgir d'horribles images dans sa tête pour la déstabiliser. Ca ne marchait pas (enfin, pas trop).
Jarod poursuivait : "
As-tu la moindre idée de ce que ton jumeau est capable de faire ?".
Mlle Parker grimaça. Il osait insister sur le fait que Lyle était son jumeau.
"
Tu ne voudrais quand même pas collaborer avec ces monstres ?".
Ca y est, il continuait dans le même registre... La gazelle soupira, mais garda son arme levée. Le ton fut néanmoins beaucoup moins convaincu :
"
Allez, la fête est finie. Je suis désolée, mais tu dois m'obéir. Lève les bras !".

Elle se crispa un peu plus sur son arme. Soudain un grand bruit se fit entandre au-dessus d'elle. Jarod, rapidement, leva les yeux et hurla : "Attention !!!". Il bondit, mais l'objet dégringola plus vite que le temps qu'il fallait à Jarod pour franchir les quelques mètres qui le séparait de son amie d'enfance. Mlle Parker avait la tête pleine d'interrogations. Elle n'eut pas le temps de comprendre ce qui arrivait. Elle sentit un coup à l'arrière de sa tête ; un bruit mat se fit entendre. Elle gémit et s'effondra. Ce fut le noir complet.

 

Des voix autour d'elle, trop fortes et inconnues, voilà ce que perçut Mlle Parker quand elle revint à elle. Elle était dans le noir. Un mouvement de paupières amena la lumière.
Elle entendit une exclamation : "
Mlle Parker ! Oh ! Si vous saviez la peur que vous nous avez faite !"
Elle distinguait un visage assez creux, un crâne presque chauve et un sourire béat. qui pouvait bien être cet animal ? Elle allait le savoir :
"
Hum, qui êtes-vous ?".
L'homme presque chauve sourit et répondit, les sourcils froncés :
"
Mais... Broots !
-
Ah oui, Broots... Excusez-moi...".
Elle ne se rappelait pas connaître quelqu'un de ce nom, mais on verrait plus tard. Ce petit mensonge l'aider à se donner une constance. Elle eût la sensation de jouer à ça souvent... Un autre homme apparut. Celui-là était plus vieux, ses cheveux grisonnaient. Il avait l'air préoccupé. Il se pencha et demanda : "
Tout va bien, Mlle Parker ?".
Elle s'appelait Mlle Parker, grande nouvelle.
"
Hum, oui. Dites-moi, quel est mon prénom, vous vous souvenez ?"

L'homme la regarda avec une mine incrédule : "C'est une farce, Mlle Parker ? Personne n'est autorisé à vous appeler par votre prénom. Une fois Lyle l'a fait et il a reçu deux giffles magistrales !".
Lyle ? Qui était ce nouveau ?
Broots se tourna vers l'autre homme :
"
Dites, Sydney. Que croyez-vous qu'il arrive ?
-
Je ne sais pas. Interrogeons-là".
Mlle Parker jubilait. Elle avait le deuxième prénom. Elle pouvait lui poser une autre question. Elle se souvenait d'un prénom, elle allait savoir.
"
Hum, Sydney ?
-
Oui, Mlle Parker ? (son visage s'éclaira)
-
Où est Catherine ?
-
Votre... Votre mère est morte voici bientôt 30 ans, Mlle Parker.
-
Ah... Oui".

Lui avait l'âge d'être son père, mais il ne l'était pas. Il la vouvoyait. Un ami, donc, ou un collègue. En tout cas, elle n'allait pas moisir ici...
"
Bon, plions bagages !".
Elle se leva d'un geste brusque. Broots s'interposa : "
Mais le médecin a conseillé...
-
Je me fiche de ce que le médecin a dit. Je suis en pleine forme. Rentrons !".
Broots et Sydney se regardèrent, soulagés. Leur collègue allait bien.

Le voyage fut intrigant pour Mlle Parker. Elle était assise à l'arrière d'une voiture noire (une Lincoln) à côté des dénommés Sydney et Broots. Un homme en costume sombre conduisait. La voiture quitta Dover et un panneau annonça bientôt : "Blue Cove. Ses plages, son climat, son soleil". La Lincoln longea la plage. Un gigantesque bâtiment se profilait. On eût dit un centre de retraitement des eaux usées, avec ses terrasses.
"
Nous allons au... centre ?
-
Oui, Mlle Parker, votre père attend notre rapport".
Peu après, ils sortaient de la voiture. Deux hommes s'avancèrent. Elle prononça : "
Bonjour, papa !".
Elle regardait plus spécifiquement l'homme de gauche, au crâne chauve, avec sa bouteille d'oxygène. Il avait peut-être plus une tête à être son père...
"
Tu es sûre que tout va bien, mon Ange ?".
Oups, ce devait donc être celui de droite, le moustachu. Il l'avait tutoyée. Sauf si bien sûr c'était son oncle ou un truc du genre...

 

Sydney, qui faisait partie de la même équipe que Broots et elle-même, avait fait son rapport au dénommé M. Parker (son père). Elle avait saisi quelques trucs. Le trio pourchassait un certain Jarod, qui semblait avoir beaucoup de valeur aux yeux du Centre, l'entreprise où elle travaillait, quand Mlle Parker avait eu un accident : elle avait reçu un sac de ciment sur la tête. Le sac n'étant pas tombé de haut et étant relativement léger, elle n'avait eu aucun dommage grave (excepté une amnésie, qu'elle n'avait pas avouée).
"
Si ça tombe, soeurette, Jarod l'a fait exprès".
Le dénommé Lyle était devant elle. C'était son frère, pourtant il ne lui inspirait pas confiance. Par esprit de contradiction plutôt que par conviction, elle répondit donc :
"
Je ne crois pas.
-
Tu le défends toujours. C'est l'attraper que tu dois faire...".
Bingo ! Elle avait eu raison. Elle plaisanta :
"
J'ai oublié à quoi il ressemblait..."
Lyle ne rit pas. Il brandit une photo et clama :
"
Ca te va, ça ?! Ramène-le, alors !".

Il tourna les talons. Mlle Parker examina attentivement le portrait. Ce Jarod était rudement bel homme ! Ce n'était donc pas étonnant si elle ne l'avait pas encore ramené. Elle voulait le garder pour elle, donc éviter qu'il tombe dans les griffes de ces hommes en noir qui semblaient avoir de plus mauvaises intentions à son égard. La situation la frappa de plein fouet. Elle était un agent double ! Elle regarda tout autour d'elle. Les meubles lui semblaient familiers. Son regard croisa le miroir au cadre mauve. Elle sourit, avant de poursuivre. Ses yeux tombèrent sur une ancienne photographie.
"
Maman..."
Aucune hésitation, elle savait que c'était sa mère. Cette grande brune était presque sa jumelle de toute façon. Des images lui vinrent à l'esprit. Sa mère lui brossait les cheveux, elle lui tendait un paquet rose, elle se penchait vers elle en riant... Ses pensées furent interrompuespar le bruit de la porte. Broots et Sydney entrèrent dans le bureau.
Broots annonça : "
Mlle Parker ! Mlle Parker ! Nous avons retrouvé la trace de Jarod grâce à l'ordinateur.
-
Hum. Très bien.
-
Mlle Parker ?", interrogea Sydney, "Vous n'avez pas l'air très en forme... ni très convaincue...
-
Je ne sais pas si je dois arrêter Jar... (elle s'arrêta devant le regard plus que surpris du psychologue)
-
Honnêtement, moi non plus, mais il le faut. Et gardez-vous bien d'en parler à quiconque. Je ne sais pas comment ça se terminerait".
Elle non plus... La Dragon Lady frissonna.
"
Très bien, allons examiner cette piste".

 

Sydney commenta : "Hum... Comme d'habitude il ne reste pas grand-chose. Des bonbons, des gâteaux et un carnet rouge".
Mlle Parker le saisit. Une autre image de carnet rouge revint à sa mémoire. Ce genre de farces était récurrent. Le petit génie, le "Caméléon" avait résolu une énigme, et sauvé des gens d'une noyade certaine. C'était une sorte de justicier. Pourquoi donc le Centre voulait-il l'attraper alors ?
Voyant sa collègue perdue dans ses pensées, Sydney déclara :
"
Vous nous rejoignez au Centre ?
-
Hum hum..."

Sydney sortit. Mlle Parker restait toujours aussi indécise. Une voix derrière elle se fit entendre :
"
Bonjour, Mlle Parker".
Elle se retourna :
"
Bonjour... ...Jarod.
-
Je voulais savoir si tu allais bien. Visiblement... non ! (le ton était ironique) Tu ne sors pas ton arme.
-
Mon arme ? Hum... non.
-
Tu ne cherches pas à m'arrêter ? (ton mi-méfiant, mi-inquiet)
-
Emmène-moi avec toi, Jarod. Je ne suis pas faite pour travailler au Centre.
-
QUOI ??! (ça y est, il s'y met...) Je me disais aussi que te voir en mocassins n'était pas chose normale...".
Le Caméléon s'approcha de Parker, examina la bosse qu'elle avait sur le front.
"
J'ai perdu la mémoire, Jarod. Je ne me souviens que de détails. Nous ne sommes pas amoureux ?
-
D'habitude tu préférerais qu'on te torture plutôt que de l'avouer.
-
Ah. Je n'agis pas comme d'habitude...
-
Non, pas du tout. Les autres n'ont rien remarqué ?
-
Ils me trouvent fatiguée, c'est tout. J'ai joué la comédie. Déjà que le médecin voulait me garder... Les gens sont tellement... bizarres au Centre.
-
C'est le moins qu'on puisse dire. On finit presque par l'oublier à force... Cela dit, il n'y a pas de mal à être bizarre (;-) clin d'oeil aux fans de Harris). Tant qu'on ne soit pas aussi un assassin.
-
Il y a beaucoup de meurtriers au Centre ?
-
La question serait plutôt : qui n'a pas de sang sur les mains ? Crois-moi, le fait que tu aies perdu la mémoire ne peut qu'être bon pour ta santé mentale...
-
Oh... Alors je peux venir avec toi.
-
Je t'ai rarement vue rougir, Parker.
-
...
-
Ca te va bien. Je t'aime encore plus comme ça. Notre jeu de chat et la souris est amusant mais lassant".
Il lui prit la main et ils s'éloignèrent vers un lieu inconnu.

 

"Sydney *raclement* Vous êtes certain de ne pas savoir OU est Mlle *cui cui* Parker ?
-
Je vous assure que je n'en n'ai aucune idée, M. Raines. Elle était dans un état second. Elle devait revenir ici. Voici deux jours qu'elle a disparu... Broots a effectué des recherches qui n'ont rien donné.
-
Vous *slllirff* avez donné son signalement ?
-
Bien sûr : jeune femme brune, 1m78, yeux bleus, longues jambes, portant t-shirt "Mickey musicien" (ça c'est un autre clin d'oeil : à une illustration en dernière page d'un livre...), veste de jean, jupe fleurie et mocassins beige a disparu...".
Lyle l'interrompit : "
Un t-shirt Mickey et des mocassins ???
-
C'est ce qu'elle portait quand elle a disparu.
-
Elle a pété un boulon... En dehors du cuir et de la soie...
-
... elle ne porte pas grand-chose. Je sais, j'ai trouvé ses vêtements bizarres et Broots aussi. Mais nous ne nous sommes pas risqués à lui demander la raison de ce changement".

Raines conclut : "En tout cas, il faut *crrrui* la retrouver *snurfl* On ne disparaît pas comme ça dans la nature...
-
Non", dit Lyle, "mais Dieu seul sait où elle s'est fourrée...".

 

La Dragon Lady caressait le torse de son amant en déposant des baisers çà et là, ce qui eut pour effet de faire monter la température du Caméléon et de le réveiller tout à fait.
"
Hummmm... Quelle heure est-il ?
-
Attends, je regarde".

Mlle Parker alluma sa lampe de chevet et étendit le bras pour attraper le réveil sur une tablette de hêtre au-dessus d'eux. Ses doigts glissèrent et le réveil l'atteignit à la tête.

"Aïe ! Mais... Qu'est-ce que je fais là, moi ???
-
Hum, tu te reposes après une nuit très agitée... Hummm... Nia et Zoey n'y connaissaient vraiment rien...
-
Quoi ??!! Nous avons... ???
-
Hé hé, ben tu as la mémoire bien courte. Je sais que tu l'as perdue, mais si tes oublies sont systématiques c'est peut-être gra...
-
Omg ! C'est pas vrai !!
-
Si. Tu... Tu n'aurais pas retrouvé tes souvenirs ?
-
Heu... (observe Jarod nu à côté d'elle) Non non.
- (riant)
Parker, tu m'étonneras toujours".

Il l'enlaça, elle se laissa aller. De son long bras fin elle eteignit l'interrupteur. Non, le Centre n'était vraiment pas fait pour elle...

 

 

Fin

 

 

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