Carnets SL27 Chronologie Épisodes Secrets Refuge

Blue Cove FanFictions Annexes

 

 

Tout le temps

Auteur : Tsitsun

Où le situer : C'est la suite directe de "Island of the Haunted", alias "L'Antre du Diable".

Notes : Merci à Tsitsun d'avoir bien voulu que je mette cette fic ici !

Pitit détail minus( corrigé) Pitiiiiié, Tsitsun, écris "Sydney", fais-moi plaisir, pas "Sidney" lollll (ça me fait mal pour lui, c bizarre parce que je n'ai jamais rencontré qqn qui s'appelait Sidney avec un "i" ? y'en a ?)

 

 

PROLOGUE

Afrique, annexe du Triumvierat :

Il était tard dans la nuit, le grand bâtiment semblait désert. Une voiture se gara à une centaine de mètres de la grande clôture surmontée de barbelés, entourant la bâtisse. Cette dernière devait jouer un rôle dissuasif, mais elle n'eut aucun effet sur les deux hommes qui descendirent de la voiture.
Ils coururent furtivement vers le bâtiment, chacun d'eux portait un sac à dos, dont le contenu fût révélé à leur retour. Lorsqu'ils ressortirent de la bâtisse, ils vinrent se poster près du grillage, l'un des deux hommes sortit un boîtier de sa poche et appuya dessus. Cela déclencha la plus belle des quatre dernières explosions.
L'annexe n°9 du Triumvierat venait d'être détruite sous les yeux des deux hommes.
Ils repartirent comme ils étaient venus, et avant de rentrer dans la voiture, un des deux hommes enleva sa cagoule noire, qui dissimulait un visage dur et froid, sur lequel on ne pouvait lire qu'un sinistre sourire de satisfaction.

 

CHAPITRE 1

Blue Cove, Delaware :

Parker entra dans le labo de simulation plus éprouvée que jamais.
Depuis l'épisode de Carthis, il lui semblait que les foudres de l'Enfer - qu'elle côtoyait depuis si longtemps - s'abattaient sur elle chaque jour.
D'abord, la disparition de M. Parker, puis M. Raines qui s'évertuait à faire comme si de rien n'était concernant sa paternité, et enfin Jarod qui restait introuvable.
C'est une Mlle Parker plongée dans l'abîme de ses pensées que Broots trouva lorsqu 'il entra à son tour dans le labo de simulation. L'informaticien dut s'y reprendre à plusieurs fois pour obtenir un minimum de d'attention de la part de la jeune femme :
"- Mon dieu, c'est horrible, je viens de passer une heure avec M. Raines, pour réparer son ordinateur, et vous ne devinerez jamais ce que j'ai trouvé !
- Moui, je vois ça, ou plutôt, je sens ça… Broots, il semble que vous ayez oublié le déodorant ce matin… lui répondit Parker, tout en lui jetant un regard las
- Ha bon… "
L'informaticien se mit à humer l'air tout autour de lui. Sidney qui s'apprêtait à rejoindre le curieux couple croisa le regard désabusé de Mlle Parker, et ne put s'empêcher de sourire.
La jeune femme empoigna le menton de Broots pour mettre fin à son manège.
" - Bon, j'imagine que si vous ne me dites pas ce que vous avez trouvé sur l'ordinateur de Raines, je ne le devinerai pas….
- Heu… oui, évidemment… et bien, je suis tombé sur deux fichiers particulièrement intéressants, qui m'ont d'ailleurs permis de retrouver la trace de Jarod… je les ai téléchargés ici… "
Broots devait sûrement s'attendre à une quelconque stupéfaction de la part de Mlle Parker pour les risques " inimaginables " qu'il avait encouru, mais il dut se contenter d'un " Broots, vous nous montrez ses fichiers ou on attend demain… ".
Après quelques minutes de lecture, Parker en vain à cette conclusion :
" - Donc, il sait…
- Et Jarod est en danger, ajouta Sidney
- Que comptez vous faire, demanda timidement Broots
- Le retrouver avant docteur sifflette… "
Sur ce, la jeune femme sortit son téléphone portable, et fit affréter un jet.
" - On part tout de suite, vos affaires sont déjà prêtes "




Bretagne, France :

Jarod n'avait pas eut de nouvelles de sa famille depuis l'épisode de Carthis.
Ce n'est qu'il y a quelques jours qu'il avait reçu un mail d'Ethan :
" Jarod, rejoins-moi au plus vite à Brest, en France. Je ne peux t'en dire plus. Ethan "
Le caméléon était donc à Brest une ville française où il devait retrouver son demi-frère.
C'était le début de l'été, et il faisait déjà chaud, Jarod déambulait dans les rues brestoises sans savoir où aller, avec pour seuls bagages, son lecteur de DSA, et un sac à dos contenant le strict nécessaire.
En désespoir de cause, il s'assit à la terrasse d'un café, sur l'une des places les plus touristiques de la vile, et commanda un jus de fruits.
Jarod resta assit moins d'une heure, puis il vit apparaître un jeune homme vêtu d'une chemise et un pantalon en lin… Ethan. Quelques minutes plus tard, les deux hommes étaient en route pour un petit " bed and breakfast "
- comme disait Ethan - en bord de mer. Une vingtaine de minutes plus tard, ils arrivèrent à destination, une petite fermette dans un endroit presque désert.
Lorsqu 'ils entrèrent dans la maison, un air de rock les enveloppa. Jarod interrogea Ethan du regard et celui-ci lui sourit. Il conduisit Jarod jusqu'à sa chambre, une pièce spacieuse, chaleureusement décorée, où il déposa ses affaires. Ensuite, il descendirent dans un sous-sol, aménagé avec un canapé et panier de basket, dans lequel se trouvaient quatre adolescents en train de jouer de la musique… du rock.
La chanteuse était une jeune fille qui semblait connaître Ethan, car elle s'interrompit pour venir lui faire la bise.
"- Jarod, je te présente Lou. Lou, Jarod.
- Enchanté, dit jarod en serrant la main tendue de la jeune fille
- Moi aussi, lui répondit l'adolescente "
Jarod était troublé ; Lou avait les mêmes yeux que Parker, d'un bleu magnifique, emplis de tristesse, d'agressivité, mais aussi d'une grande bonté et peut-être même de gaieté. Il n'était vraiment pas commun de trouver tant de choses dans les seuls eux d'une personne…
Ils remontèrent tous dans la cuisine, les trois autres adolescents, des garçons, repartirent après avoir bu une cannette de coca chacun.
Lou alla prendre une douche, et dès qu'elle eut quitté la pièce :
" - Qu'est-ce que c'est que ça Ethan ?
- Ce sont mes voix… lorsque j'étais chez Parker, mes voix m'ont dit qu'une personne de notre famille était en danger. J'ai donc écris un mot pour ma sœur, mais je n'ai même pas pu le terminer tellement les voix étaient fortes… Elles m'ont guidé jusqu'ici en me disant d'attendre, et de te prévenir.
- Mais tu ne sais pas qui est en danger ?
- Je n'en ai malheureusement aucune idée. Nous ne pouvons qu'attendre.
- C'est ce que je fais depuis cinq longues années !
- Calme-toi mon frère…Elles… les voix… me disent que nous n'allons pas tarder à être au complet… bientôt… "
Ethan avait horriblement mal à la tête. C'était ainsi chaque fois que les voix devenaient trop fortes ; Jarod lui conseilla d'aller se reposer, et Ethan monta dans sa chambre.
Quelques minutes plus tard, Lou reparut. Elle avait les cheveux enroulés dans une serviette, et revêtait un pantalon large, un débardeur et une chemisé à manches courtes trop grande pour elle. Elle prit une pomme et commença à la manger, puis elle s'assit face à Jarod qui s'était installé sur la terrasse.
" - Où sont tes parents ? lui demanda celui-ci
- Je ne les connais pas… en ce qui concerne ma mère adoptive, elle est aux Etats- Unis pour deux semaines.
- Tu es seule deux semaines ? !
- Oui, vous n'étiez jamais seul chez vous avant ?
- Je n'étais pas vraiment... chez moi… Mais dans quel état est ta mère adoptive ?
- Elle est quelque part dans le Delaware il me semble… vous parlez très bien français, mais vous êtes américain, comme Ethan…
- Oui, c'est mon frère
- Que venez-vous faire ici ? Brest, même en été, c'est pas très…
- En fait, je ne connais pas non plus mes parents… je n'ai retrouvé ma famille que depuis deux ans, et je ne sais toujours pas où est ma mère… Ethan et moi sommes donc sur ses traces.
- Je comprends mieux maintenant…"

 

CHAPITRE 2

Brest, France :

Le trio du Centre était arrivé en France depuis plus d'une heure ; ils avaient loué une voiture discrète, et d'après Broots, ils n'étaient plus qu'à quelques kilomètres de l'endroit où devait se trouver Jarod.
Quelques temps plus tard, les trois acolytes arrivèrent dans une petite fermette ; dans le jardin, Jarod et Lou jouaient au football. Ils ne furent pas surpris lorsque la voiture grise entra dans la propriété. Par contre, dès que Mlle Parker sortit de la voiture, suivie de près par Sydney et Broots, Jarod cru que son cœur allait lui exploser la poitrine.
Parker se rapprochait de plus en plus, et Jarod ne pouvait se résoudre à fuir, à abandonner Ethan, et toutes ses espérances. Ethan qui avait entendu le crissement des peneux de la voiture sortit de la maison, et vit Parker son arme à bout de bras, pointée vers Jarod.
" -Mlle Parker !
-Ethan ! Qu'est- ce que … "
Parker abaissa sa garde, et Jarod abandonna l'idée de la fuite. Ethan prit sa sœur dans ses bras et l'invita à entrer, suivit par Broots, Jarod, Sydney et Lou.
Etrangement, cette dernière ne semblait pas vraiment surprise de l'arrivée de trois loustics du Centre, ni du 9 mm rangé au creux des hanches de mlle Parker, ni du reste… elle semblait s'y attendre.
Dans la maison, alors que tout le monde s'assit autour de la table, Lou ne les imita pas, préférant rester debout, appuyée contre le mur. Ethan proposa un rafraîchissement à l'assemblée, et lorsque Parker demanda un verre d'alcool, Lou ne put s'empêcher de prendre la parole - dans un anglais parfait - avec sécheresse :
" - On n'a pas d'alcool ici ; vous devrez vous contenter d'un verre de jus d'orange.
- Alors ce sera de l'eau, lui répondit Parker avec autant de rudesse "
Elles s'échangèrent un regard glacial.
Lou n'avait pas fait cela par hasard, elle était intriguée par la personnalité de Mlle Parker et l'avait provoquée pour mieux pouvoir dresser son portrait psychologique, comme le lui avait appris sa mère adoptive, Mary.
Les quatre hommes furent troublés par la ressemblance existant entre les deux femmes. Elles avaient les mêmes yeux bleus ; mais ceux de Lou avaient quelque chose en plus, quelque chose que Mlle Parker avait perdu bien plus tôt.
Ce que personne n'avait su voir, c'est que ce bref échange entre Lou et Parker créa un lien ; elles savaient toute les deux qu'elles avaient quelque chose en commun. Peut- être ce tempérament de feu.
Dès cet instant, elles surent qu'elles avaient réciproquement trouvé une personne qui saurait les comprendre.
Ethan revient s'asseoir, et Parker but une gorgée… d'eau.
" - Il y a deux ou trois semaines, mes voix m'ont guidées jusqu'ici en me disant d'attendre, car bientôt nous serions tous réunis. Les voix m'ont aussi dit que la personne que nous attendons tous va nous rejoindre.
Mais il y a aussi un message qui se fait de plus en plus pressant, il dit que notre famille coure un grand danger, plus grand que jamais, commença Ethan.
- Moi aussi j'ai entendu tout cela… Pas aussi clairement que toi, mais en partie, dit Mlle Parker.
- Alors, il faut attendre… dit Jarod, qui n'avait -pour une fois- pas encore pris la parole.
- Mais si nous restons ici trop longtemps, le Centre va nous rechercher…argumenta Sidney.
- De plus, Raines m'a clairement signifié que celui qui ne te ramènera pas au Centre aura des problèmes… de tête… renchérit Parker.
- Je crois pourtant que si nous voulons découvrir la vérité sur tout ce que le Centre nous cache depuis tant d'années, nous devons rester ici… tous, rétorqua jarod. "
Il y eut plusieurs minutes de silence, durant lesquelles chacun pesa le pour et le contre, puis Parker décidée à avoir le mot de la fin dit :
"- J'espère que nos voix disent vrai… Sydney, Broots si vous n'avez rien d'autre à dire, nous restons ici.
-Et vous pouvez vous installer ici, il y a bien assez de place pour tout le monde, dit Lou en conclusion. "
Mlle Parker, Sydney et Broots allèrent décharger leurs affaires pour les monter dans leurs chambres respectives. Ethan et Jarod dormiraient dans la même chambre, Sydney et Broots dans une autre, et Mlle Parker seule dans une troisième.
Pendant qu'ils s'installaient, Jarod et Ethan parlèrent un peu :
" - Qui eut cru qu'un jour nous dormirions sous le même toit que Mlle Parker et Sydney…commença Jarod.
- Le monde change mon frère… le Centre et ses employés avec, répondit Ethan.
- Je ne sais que penser ; Parker peut à tout moment décider de me ramener au Centre…
- Mais tu sais que jamais elle ne le fera. Pas après tout ce qui s'est passé. Elle a beau dire, il y a quelque chose entre vous, et elle a changé depuis Carthis, même si elle le cache bien.
- Alors ne t'inquiète pas mon frère, nous sommes en sécurité ici.
- J'espère que tu dit vrai… "


Le Centre
Blue Cove, Delaware, Etats- Unis :

M. Raines avait décidé des changements, de grands changements, et pour cela il était contraint de passer ses journées et souvent ses nuits dans son grand bureau au Centre.
Ce soir, il avait rendez- vous avec Lyle, depuis quelques mois, l'homme sans pouce était devenu étrangement serviable. La menace des têtes semblait avoir fait son effet, plus que sur Mlle Parker du moins.
Il se demanda où elle était, puis il se dit qu'elle devait sûrement être dans son dernier repère qu'il avait quitté plusieurs jours auparavant.
Raines regarda sa montre, il était 22h 30, Lyle ne devrait plus tarder… il entra juste à ce moment. Costume impeccable… noir. Il aurait été parfait à un enterrement, seul contraste : le bandage blanc qui lui entourait sa main gauche privée de pouce.
" - Les nouvelles sont bonnes ? cracha Raines entre deux sifflements.
- Plutôt, une nouvelles base du Triumvirat vient d'être détruite, et je pars dans quelques minutes sur les traces de Jarod. Lyle avait parlé avec un sourire de satisfaction et de supériorité.
- Les nettoyeurs ont repéré il y a quelques temps une équipe d'observation du Triumvirat. Ils sont à présent tous mort… cela leurs apprendra à suivre ma fille durant sa traque de Jarod.
- Bien… Tout se passe donc comme prévu… Je dois y aller, le jet m'attend, termina Lyle après avoir jeté un coup d'œil à sa montre "
Raines attendit quelques secondes après le départ de M. Lyle, puis il sortit trois dossiers concernant Jarod, Parker et un enfant, puis il dit " Bientôt mes enfants, vous serez à moi, et personne pas même le Triumvirat ou la Tour, ne pourra m'empêcher de faire ce que je voudrais ".

 

CHAPITRE 3

Brest, France :

Le jour venait se lever sur la Bretagne, et il faisait déjà chaud. Jarod était sur la terrasse, une tasse de café posée à côté de son ordinateur portable. Quelques jours auparavant, il avait trouvé une rallonge lui permettant d'utiliser son ordinateur dehors, et ce matin, il était - une fois de plus - en train de pirater les fichiers du Centre.
Soudain, il reçut un e-mail qu'il ouvrit tout de suite. Il venait d'Angelo, et lui indiquait qu'un des sous-sols du Centre était en cours de rénovation… il se préparait à recevoir un nouveau caméléon… Jarod qui avalait une gorgée de café manqua de s'étrangler.
Juste à ce moment, Parker le rejoignit. Elle s'était déjà douchée, et portait une longue robe vaporeuse blanc cassé. Elle s'arrêta un instant sur le seuil de la porte et leva les sourcils en regardant Jarod qui toussait comme jamais et qui s'était renversé le reste de son café sur sa chemise.
Après que Jarod ait bu un verre d'eau, il revint dehors, et retrouva Parker avec un bol de café.
" - Alors, je peux savoir pour quelles raisons tu tentes de me priver de te ramener au Centre en vie ? demanda Parker à Jarod qui avait enlevé sa chemise et se retrouvait torse nu.
- Eh bien, lis…. "
Jarod tourna son ordinateur pour que Mlle Parker puisse lire l'e-mail d'Angelo.
Le caméléon ne put s'empêcher de sourire lorsque Parker elle aussi s'étrangla avec une gorgée de café en lisant le mail. Quelques minutes plus tard, Parker revint s'asseoir farce à Jarod.
" - Qu'est- ce que c'est encore que ça? Je ne crois pas que Raines fasse cela parce qu'il est sûr que je vais te ramener au Centre… dit Parker
- Moi non plus ; et je crains qu'il ne veuille créer un nouveau caméléon… répondit Jarod.
- Il y a quelque chose que Broots a découvert avant que l'on ne parte du Centre…
Parker remonta dans sa chambre, et redescendit avec une feuille qu'elle donna à Jarod.
" - C'est très intéressant… et cela ne me surprend pas du tout. Raines a toujours voulu régner seul sur le Centre, et il va peut-être concrétiser son rêve… dit Jarod après avoir lu la feuille
- Et ça ne t'inquiète pas plus que cela ? Si ce déchet ( Parker avait définitivement renoncé à l'idée d'appeler Raines " Papa ") se retrouve seul à la tête du Centre, je n'ose imaginer ce qu'il fera…
- Je ne crois pas que le Triumvirat va se laisser faire…
- Je l'espère, si une guerre éclat au sein du Centre, elle peut mener à sa destruction.
- Oui, et je ne pense pas que Raines ait pensé à cette éventualité. "
Ils restèrent quelques minutes en silence, laissant le soleil caresser leur peau, puis Parker repris la discution.
" - Au fait, qui est Lou ? Je sens quelque chose d'étrange avec elle, comme si je la connaissais très bien…
- C'est une orpheline, ses parents sont morts alors qu'elle n'était qu'un bébé, il y a 14 ans de cela…
- C'est bien triste… Pourtant, elle semble avoir gardé cette joie de vivre, c'est étonnant…
- Elle est forte, et sa mère adoptive s'y est attelé, malgré tout je crois qu'elle manque d'affection, même si elle ne le montre pas… Elle est très intelligente. "
Lou venait d'apparaître, et elle mit fin à la discution de Parker et Jarod.
" - Au fait, il va falloir aller faire des courses aujourd'hui, si on ne veut pas mourir de fin… commença-t-elle
- Oui, j'irais en ville cette après- midi… Tu n'auras qu'à venir avec moi si tu veux, dit Jarod
- Ok ! "
Quelques heures plus tard, Jarod, Mlle Parker et Lou sortait de leur voiture ; ils s'étaient garés en plein centre-ville, et devaient marcher un peu pour arriver à la grande surface.
Alors qu'ils étaient dans une petite rue calme, une berline noire se gara d'un côté. De celle- ci sortirent trois hommes, tous habillés de noir, et bâtis comme des armoires à glace.
Jarod et Parker reconnurent parmi eux Lyle… Alors qu'ils s'apprêtaient à fuir par l'autre côté de la rue, une autre berline s'y gara. Ils n'avaient plus de retraite, puis soudain Mlle Parker eut une intuition, et elle poussa Jarod et Lou contre un mur, derrière des poubelles. Alors commença une fusillade entre les occupants des deux berlines. Quelques minutes après, le silence réapparu, et Parker jeta un œil dehors. Il n'y avait plus qu'un rescapé… Lyle. Il s'avança vers la cachette des trois acolytes, l'arme au point et les fit sortir.
" -Quelle belle prise ! ! Deux caméléons ! M. Raines sera très fier de moi, quant à toi soeurette… gare à ta tête. "
Parker n'eut pas le temps de lui répondre, car un dernier coup de feu claqua. Lyle plongea sur sa sœur… pour la protéger. Jarod prit le 9mm de Parker qui lui avait glissé des mains, et acheva le dernier nettoyeur.
Lyle était taché de sang… Parker se pencha sur son frère, et celui- ci essaya de parler.
" - Parker… Tout est de ma faute… le Triumvirat a tout découvert, ils veulent nous supprimer… la guerre fait rage… protège tes arrières… ma sœur…
- Lyle ! Chut… calme- toi… mon frère…
- Protégez la gamine… ils la veulent… et… Jarod… prends bien soin de ma… sœur… "
Lyle mourut en sauvant Mlle Parker… et celle- ci versa pour la première fois des larmes sur le corps de son frère.
" - Parker ! Il faut qu'on y aille ! Viens, vite ! dit Jarod
- Attend, il faut….
- Non, on a plus le temps, viens ! "
Jarod prit Parker dans ses bras, et commença à courir avec Lou. Cette dernière était encore sous le choc, et était incapable de dire quoi que ce soit.
Environ une vingtaine de minutes plus tard, ils arrivèrent à la fermette.
Sydney, Broots et Ethan étaient en train de discuter sur la terrasse. Ils furent intrigués lorsque Jarod sortit Parker de la voiture. Elle était en état de choc, presque plus que Lou.
Jarod la porta jusque dans sa chambre et la coucha. Elle se laissa faire durant toute " l'opération ". Lorsque le caméléon redescendit, Sydney l'interrogea ; il essayait de réconforter Lou, mais celle- ci ne cesser de poser des questions, sur sa vrai nature, sur sa véritable identité.
Jarod la serra dans ses bras puis l'emmena marcher au bord de la mer. Là, il lui parla de sa vie, de son enfance, de ses parents qu'il n'avait jamais connu, de sa relation tumultueuse avec Parker etc.
Lorsqu'ils revinrent de la plage, une question se posait toujours dans l'esprit de Lou : " Qui suis-je ? ".
Alors, pour répondre à cette question, Jarod pirata durant toute la nuit des fichiers du Centre, comme du Triumvirat. Il finit par trouver une réponse à sa question. Il remonta alors voir comment allait Mlle Parker.
Il resta un court instant sur le seuil de la porte, puis il alla s'asseoir dans un fauteuil près du lit.
La jeune femme se retourna vers lui.
" - Lyle est bien mort… depuis que je le connais, je n'ai fais que le haïr, et maintenant qu'il est mort je le regrette presque, malgré toutes les choses horribles qu'il a commises… c'était mon frère… dit Parker.
- Je te comprends. Mais il faut que je te parles de Lou… "
Jarod s'allongea près de Parker pour lui raconter tout ce qu'il avait découvert cette nuit là. Lorsqu'il eut terminé, Parker se serra contre lui, et il la prit dans ses bras. Ils passèrent la nuit enlacés, et Parker dormit paisiblement, comme elle ne l'avait fait, jusque midi le landemin.
Les quatre autres étaient déjà réveillés depuis plus de deux heures lorsque les ex chat et souris descendirent petit déjeuner. Ils s'étaient mit d'accord pour tout révéler à Lou dès qu'ils se réveilleraient, et ils le firent.
La jeune fille ne voulu d'abord rien entendre, puis elle se laissa aller à pleurer, et finit par accepter la vérité.
Quelques temps après, Jarod revenant de la salle de bains, Parker alla prendre sa douche, puis lorsqu'elle revint, ils allèrent marcher sur la plage.


Le Centre
Blue Cove, Delaware, Etats- Unis :

M. Raines attendait une visite dans son bureau. Il faisait encore plus peur qu'à l'accoutumée, éreinté par les heures de travail. Il avait appris la veille que son fils était mort. Le Triumvirat avait donc tout découvert.
Il savait qu'il ferait mieux de fuir avant que les zoulous ne débarquent ici, mais Raines avait encore quelques affaires à régler.
Son rendez-vous arriva juste à l'heure. Une dénommée Mary ; elle servait le Centre de plus une quinzaine d 'année, et avait toujours été loyale. Mais à présent, elle ne leur était plus utile.
M. Raines la remercia donc pour ses bons services, puis lui annonça qu'ils n'avaient plus besoin d'elle.
Le nouveau caméléon allait être transféré en lieu sûr et il commencerait les simulations quelques jours après. Tout se passerait bien, elle n'aurait plus à s'en faire. Lorsqu 'il eut terminé son discours, Raines sortit son arme, et abattit froidement Mary, une balle en plein cœur.
Il appuya sur son interphone et ordonna à un nettoyeur de venir enlever le corps.
Ensuite il se leva, pris sa veste et les clefs de a voiture puis il s'en alla. Sur le parking où était garée la berline noire, un homme l'attendait. M. Raines n'eut pas le temps de réagir, l'homme l'abattit à son tour, d'une seule balle en pleine tête. Tel est le principe de la chaîne alimentaire.
Les grands pontes du Centre n'étaient plus, ceux du Triumvierat, et de la Tour non plus…
La guerre n'en était pas pour le moins finie… Elle ne faisait que commencer…


Brest, France :

Pendant que Mlle Parker et Jarod se baladaient sur la plage, Ethan et Lou cuisinaient.
" - Ethan, qu'est- ce que tes voix te disent en ce moment ? demanda Lou
- Pas grand chose… Même rien, tu sais elle ne me parlent pas en permanence, ce serait trop éprouvant, lui répondit Ethan.
- Elle ne peuvent pas répondre à des questions que tu te poses ?
- Des fois, lorsque ces questions sont importantes, et que mes voix ont une réponse, si.
- Et tu ne pourrais pas leur poser une question pour moi ? "
Ethan se mit à rire, et s'apprêtait à répondre à Lou, lorsque ses voix lui dirent que " la personne tant attendue " arrivait. Il sortit alors en trombe de la maison sous le regard étonné de la jeune fille. Une voiture arrivait. Ethan se précipita vers elle, et il distingua une chevelure écarlate.
Jarod et Parker etaient assit dans les dunes près de l'eau.
" - Je n'arrive pas à croire que le centre ait osé faire ce qu'ils ont fait à ma mère. Je me souviens maintenant de cette opération il y a une quinzaine d'années de cela, dit Parker. Ont pouvait sentir la rage dans sa voix.
- Je me souviens aussi de cette simulation sur la sexualité, dit Jarod.
- Mon père… mes pères étaient au courant, s'est certain, s'est peut -être même eux qui ont lancé ce projet.
- Une solution de replis au cas ou je m'échapperais, ou tout simplement qu'il y ait un problème avec moi.
- Elle était entre de bonnes mains, une mère adoptive qui s'occupait de lui inculquer comme si de rien était les bases des simulations, qui l'a entraînée à devenir une petite caméléone…
- C'est horrible ! Jamais ils n'auraient du oser… dit Jarod "
Le silence s'installa entre eux. Puis Jarod reprit :
" -Nous avons donc un enfant…
- Ca en a tout l'air… dit Parker "
Ils se regardèrent, puis Ils se rapprochèrent, et s'embrassèrent.
Pendant ce temps, dans la fermette, Margarett était arrivée, la personne qui connaissait tout les secrets…
Sydney n'en revenait pas… Il avait devant lui la mère de Jarod. Il s'apprêta à engager la conversation quand Broots l'appela :
" - Heu… Sydney… venez voir… "
Jarod et Mlle Parker rentraient bras dessus, bras dessous. Comme de vrais amoureux…
Lorsqu'ils entrèrent dans la maison, Jarod crut avoir une crise cardiaque. Sa mère se tenait devant lui, assise un verre de jus d'orange à la main.
Il s'en suivit des pleurs et des embrassades. Une fois remit de leurs émotions, l'assemblée s'assit autour de la table, et Margarett commença son récit.
Elle avait tant de chose à dire sur Catherine Parker, sur Jarod, sur le Centre, sur elle et sur tout le reste.
A la fin de la soirée, Parker et Jarod allèrent sur la plage, s'assirent et s'enlacèrent. A présent, le Centre n'était plus, ils avaient une fille dont ils devraient s'occuper, Jarod avait retrouvé toute sa famille.
Ils avaient tout le temps devant eux.

 

Fin

 

 

For members of The Centre use only