Carnets SL27 Chronologie Episodes Secrets Refuge
Conduits d'aération
Producteurs
Quelques infos sur les Grands Manitous qui gèrent notre série préférée...
Mitchell est originaire de la Nouvelle-Orléans et c'est le plus bavard des deux. Craig W. Van Sickle a grandi à Indianapolis. Son père, businessman, était ennuyé de le voir tout le temps devant la télé : "Qu'est-ce que tu pourrais faire avec ça ?", grondait-il. La réponse maintenant.
Van Sickle et Mitchell (respectivement 38 et 35 ans en 1996) se sont rencontrés au début des années 80. Pendant plusieurs mois, ils s'improvisent comiques et leur duo se produit dans des petits théâtres dans le Sud de la Californie. Ils avaient déjà plus de 100 heures de télévision à leur actif, en tant que scénaristes et producteurs : Arabesque (Murder, She Wrote), Magnum, P.I., Alien Nation... Puis Warner Bros les engage pour développer de nouveaux concepts de séries. Ils produisent "Street Justice" et "Flash". ls avaient déjà co-créé et produit la série "Cobra" avec Stephen J. Cannell. Une autre série : Pacific Blue (heu, franchement pas terrible, là... Une brigade de flics à vélo, super !...) Puis arrive leur série "Le Caméléon", leur propre série, où ils dirigent tout dans l'ombre, gnark ! (lol)
L'équipe technique est très efficace. Une originalité est que plusieurs des membres de cette équipe "technique", que ce soit scénaristes, producteurs ou encore compositeur, ont travaillé auparavent sur "Code Quantum". La remarque a été faite pour ce qui était de la ressemblance entre les deux (le concept est tjrs un homme qui cherche à faire le bien en vivant des aventures bizarres). C'est donc une équipe presque rodée d'avance, c'est pourquoi le travail a été si bien réalisé dès les premiers épisodes.
Interview des créateurs pour le magazine "XPosé" (David Richardson)
Parlant de la série :
"Nous avons aimé la série depuis le début. Je ne dis pas que c'est une série facile à faire, mais il arrive assez souvent qu'elle s'embrase d'elle-même, ou presque. Pour notre final, nous songions à introduire un personnage masculin, mais quelqu'un a un jour lancé l'idée : "Et si nous prenions plutôt un Judi Dench (James Bond) ?" Et nous avons alors dicuté des retentissements que le choix d'un tel personnage - même s'il ne s'agit que d'un personnage - pourrait avoir sur les intrigues."
"Nous essayons chaque fois de prendre des décisions et de les appliquer d'une manière qui ne doive rien à la routine. Nous nous interdisons de nous répéter. Nous travaillons beaucoup sur les rapports entre les différents personnages du Centre, par exemple. Il faut que ces rapports évoluent, il faut qu'il y ait des surprises. Mais il faut aussi que tout cela survienne à un rythme qu'on puisse "tenir" d'un bout à l'autre de la saison."
Parlant des personnages :
"D'une manière ou d'une autre, tous nos personnages sont à la recherche de leur identité. Ce qui est curieux, c'est que celui d'entre eux qui a les repères moraux les plus solides, le héros donc, est celui qui devrait précisement ne pas en avoir, étant donné l'éducation qu'il a, ou plus exactement, qu'il n'a pas reçue. Inutile de préciser que nous n'en avons pas fini avec nos variations sur ce thème..."
"Ces situations nouvelles que nous introduisons ne nous empêchent pas d'avoir des idées très claires sur nos personnages, en tout cas sur Parker, Sydney et Broots. Ce sont pour nous des machines bien huilées. Mais elles marchent si bien que, souvent, nous les laissons faire. Nous les regardons agir. Ce sont nos personnages qui nous donnent nos idées. Jarod, par exemple, était au départ un chien dans un jeu de quilles. Nous avons eu beaucoup de plaisir à suivre son évolution "naturelle", à le voir grandir!"
Broots...
"Nous avions besoin pour le second épisodes d'un personnage qui remplirait certaines fonctions. Ce fut Broots. il est réapparu dans tous les épisodes sauf un. Son humour souligne la tonalité sinistre du Centre. Nous adorons cette dichotomie."
Mlle Parker et Thomas :
"Nous voulions essayer quelquechose de totalement inédit avec son personnage, découvrir en elle une face totalement insoupçonnée, nous avons pu faire croire, en la faisant tomber amoureuse, que son histoire s'arrêterait là. Mais le coup de théâtre qui "conclut" la saison se répercutera sur la saison prochaine."
Interview tirée de "Génération Séries" n°24 :
Avez-vous
toute liberté sur la série ? Vous paraissez si jeunes !
SLM : La chaîne et le studio nous ont
donné carte blanche. Cest assez différent sur dautres
séries. Nous sommes seuls maîtres à bord.
CVS : Ils nous sont reconnaissants davoir
créé cette série et surtout dy avoir cru dès le début,
ce qui nous permet de travailler en dehors du système. Nos
recherches sont entièrement validées par le fait que nous y
croyons. Les gens se disent que nous connaissons les personnages,
que nous savons mieux que personne où va lhistoire, cest
pourquoi nous avons les mains libres.
SLM : Nous sommes les seuls à connaître
le déroulement futur de la série. Nous ne révélons rien à lavance
aux scénaristes ni aux acteurs. Ils ne savent pas ce que sera le
final de la saison, ni où nous en serons dans cinq ans, bien que
nous nous le sachions. Ce qui permet à chacun de rester « frais
» et au mystère de perdurer.
Comment
travaillez-vous avec les réalisateurs ?
CVS : Nous essayons de travailler avec
un groupe de réalisateurs qui comprennent la série comme Fred
Keller, qui a réalisé le final de la première saison et lun
des tout derniers épisodes. Nous prenons le temps de discuter
avec eux avant quils ne commence à tourner pour leur
expliquer ce que nous attendons deux.
Pourquoi
vos personnages sont-ils si ambigus ? Est-ce un des traits de vos
caractères ?
SLM : Je ne sais pas si nous sommes
ambigus. Tu crois quon est des gens ambigus ?
CVS : Je nen sais rien !
SLM : En fait, nous avons créé à
dessein un univers où, à chaque fois que lon apprend
quelque chose au sujet de quelquun, on est en droit de se
demander si cest la vérité pure. Pour le premier épisode,
nous avons écrit des dialogues qui tous ont un double sens. Le
lendemain matin de la diffusion dun épisode, les gens se
demandent : « A ton avis, qua voulu dire Mlle Parker quand...
» ou « Est-ce que le père de Jarod... ? » Cest la
raison pour laquelle Jarod na pas de nom de famille. Mlle
Parker na pas de prénom, seul Jarod le connaît. Sydney na
pas de nom de famille non plus. Il y a une part de mystère derrière
tout cela. Le téléspectateur fidèle est en mesure de collecter
des informations au fil des épisodes et réussit à construire
un puzzle dont les pièces se mettent en place petit à petit.
Comment
est née cette série ? Aviez-vous lu des livres sur Ferdinand
Demara ?
CVS : Il a été notre source dinspiration.
Il est le plus célèbre des Caméléons qui ont existé. Nous
avons fait des recherches sur les dispositions psychologiques des
Caméléons. Nous avons été fascinés. Demara a été moine
trappiste, professeur de médecine, chirurgien...
SLM : Il a aussi fait partie de la
marine, de larmée, même au Canada, il a été gardien de
prison. Nous étions fascinés de découvrir que, dans la réalité,
certains étaient capables de telles transformations. Sur le plan
psychologique, le plus important est quils ne craignent
rien. Lors dune opération chirurgicale, ils ont totalement
confiance en eux, ils savent quils sont capable de la faire.
Ils néprouvent aucune anxiété.
CVS : Cest le genre de
personnalité qui peut aborder un étranger. Au bout de cinq
minutes, ce dernier est déjà en train de lui raconter toute sa
vie ! Un personnage de série à grande écoute qui peut simmiscer
dans la vie des gens et qui peut aborder un monde différent
chaque semaine fait appel à notre tendance à éviter la
nouveauté.
SLM : Personne ne veut devenir du jour
au lendemain pilote ou chirurgien. Jarod, si. Cest un
enfant très spécial : il sait piloter un avion mais il ignore
tout des crèmes glacées. Les qualités de Jarod lui permettent
de rendre la justice telle que nous voudrions tous quelle
soit rendue. Jarod place le méchant de lhistoire dans la même
situation émotionnelle que celle dans laquelle celui-ci a placé
sa victime. .
Pensez-vous
que les gouvernements utilisent de vrais Caméléons ?
SLM : Nos recherches ne nous ont pas
permis darriver à cette conclusion !
Que
pensez-vous de vos trois acteurs vedettes ?
CVS : Michael a été le premier que
nous avons engagé. Nous avons tout de suite su quil était
notre homme, quil pourrait avoir ce côté enfantin en même
temps que du génie. Andrea plaisante aujourdhui au sujet
de « Parker & Parker » puisque cest son propre nom et
celui du personnage.
SLM : Il est impossible dimaginer
quelquun dautre dans ce rôle. Patrick, lui, a deux
qualités. Il donne toute sa saveur à la série et il lui
apporte sa touche franco-belge. Cela permet au Caméléon de présenter
cet aspect réaliste et en même temps dêtre une série
qui parle à tout le monde, y compris en dehors des Etats-Unis.
CVS : Cest pourquoi nous
utilisons le Centre comme contre-point à ce qui se passe au
dehors. Mais revenons à Patrick. Le Centre, comme vous le savez,
est un endroit énigmatique. On ne sait jamais très bien ce qui
sy passe, une impression renforcée par nos dialogues à
double sens. Cest bien davoir Patrick qui nest
pas un habitué des séries télé et qui accentue laspect
double sens du Caméléon.
SLM : Patrick permet de donner à son rôle
plusieurs sens. Cest exactement leffet que nous
recherchions. Sydney a élevé Jarod qui fut donc un sujet dexpérimentation
mais aussi un fils pour lui. Jarod déteste sans doute Sydney,
mais il laime aussi beaucoup parce que cest de lui quil
tient sa moralité, ses émotions. Si Sydney était un personnage
totalement noir, Jarod ne serait pas devenu lhomme quil
est...
Pourriez-vous
imaginer une histoire dans laquelle Jarod prétendrait être un
producteur comme vous ?
SLM : On essaie quand même de
conserver un soupçon de réalisme dans cette série ! On
pourrait le faire, bien sûr.
CVS : Ce serait certainement un épisode
amusant pour nous, mais pas forcément pour les téléspectateurs.
SLM : Pour terminer, je voudrais
ajouter que nous sommes très touchés par le succès que
remporte Le Caméléon en Europe et en France en particulier.
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