Carnets SL27 Chronologie Épisodes Secrets Refuge
Le Destin des vies (page 2)
Auteur : Ange Cavalière
Où le situer : C'est la suite directe de "Island of the Haunted", alias "L'Antre du Diable".
Notes : Merci à Ange Cavalière d'avoir bien voulu que je mette cette fic ici !
CHAPITRE 8
Jarod prit Sean dans ses bras, qui sourit en le reconnaissant.
Ils passèrent la matinée ensemble et vers midi et demi, il
sentit son ventre gargouiller en même temps que celui de lenfant.
" Toi aussi, tu as faim ? On va manger ? "
Après avoir rassasié leurs estomacs, Jarod recoucha Sean et se
dirigea vers la salle du laboratoire pour récupérer les
analyses, mais il trouva la porte fermée. " Parti déjeuner
", indiquait lécriteau. Le temps que quelquun
revienne, il eut lidée de composer le numéro de portable
quil connaissait par cur. Comme dhabitude, elle
décrocha à la deuxième sonnerie et lança son légendaire :
" Quoi ?!
* Heureux de tentendre à nouveau.
* Vraiment ? Cela faisait longtemps.
* Ne me dis pas que tu tinquiète pour moi ?
* Pas vraiment. "
Puis, lasse de cette conversation sans intérêt :
" Quest-ce que tu veux ?
* Où vas-tu ? Je sais que tu es au volant de ta berline.
* Dans une clinique de Dover. Pourquoi ? "
Jarod sagita ; comment savait-elle où il était ? Il ne
lui avait encore laissé aucun indice sur sa position
A
moins que
" Que vas-tu y faire ?
* Sam a emmené mon " petit frère " là-bas, pour le
protéger. Daprès lui, ce serait un nouveau caméléon et
Raines avait un projet pour lui.
* Que sais-tu dautre sur cet enfant ?
* Ce nest pas mon demi-frère ; Brigitte nétait quune
mère porteuse et mon
enfin, M. Parker, nétait quun
père adoptif.
* Et bien sûr, aucune trace des vrais parents
Pourquoi veux-tu
le récupérer ?
* Je ne veux pas que cet enfant, en grandissant, croit que
personne ne sest soucié de lui, que sa famille adoptive la
abandonné à son sort.
* Tu ten occuperais toi-même ?
* Si je te le disais, tu ne me croirais pas.
* Avec toi, on nest jamais sûr de rien. "
" Faux ", pensa-t-elle. Elle le connaissait par cur
mais savait quelle nabuserait pas de sa confiance ;
elle tenait trop à lui pour prendre un tel risque.
" Non ! Je ne pense pas TROP à lui ", essaya-t-elle de
se convaincre.
" Une chose, Mlle Parker, dit soudainement Jarod, la tirant
de ses pensées, vérifies TOUT ce qui touche cet enfant.
* Merci pour tes leçons, mais je suis grande, maintenant ; je
vais me débrouiller. Et je retrouverai ses parents. Seule.
* Bonne chance ! " lança-t-il avant de raccrocher.
Il courut au laboratoire qui, par chance, était ouvert. Parker
ne devait plus être très loin. Il entra dans la pièce.
" Vous mavez fait peur, M. Greenwer !
* Je suis venu chercher le résultat des analyses. "
Le gardien commença à fouiller pour le retrouver.
" Une jeune femme va venir pour vous parler de cet enfant ;
donnez-lui une copie de ce test.
* Très bien
Ah ! Le voici ! "
Il tendit la feuille à Jarod qui neut pas le temps de la
lire ; une voiture venait de freiner brusquement devant le bâtiment.
Il se précipita vers lissue de secours mais ne put sempêcher
de se retourner pour la regarder. Presque à contrecur, il
senfuit par les ruelles. Il héla un taxi. " Dreams
Hotel, sil vous plaît. Il arriva dix minutes plus tard à
destination.
Une fois installé sur son lit, entre un brownie et son
ordinateur, il se connecta au Centre. Cela était un jeu denfant
pour lui. Il tapa le nom de Mlle Parker et lança la recherche.
Il fut plus que surpris de toutes les informations que le Centre
avait sur elle. Il commença à parcourir la première page mais
dun coup, son ordinateur séteignit puis redémarra.
Jarod fronça les sourcils et se reconnecta au serveur du Centre.
Lorsquil reprit la recherche, toutes traces du fichier
avaient disparues. Il frappa rageusement du point sur le lit.
CHAPITRE 9
Lhomme en blouse blanche détailla avec plaisir la jeune
femme qui savançait vers lui. Elle était grande, mince,
brune aux yeux bleus, la taille étroitement moulée dans un
tailleur gris dont la mini-jupe dévoilait deux longues jambes.
Une fois arrivée devant lui, Mlle Parker sortit une photo de
Jarod. Elle dû forcer un peu son regard pour quil baisse
les yeux sur limage.
" Il était ici il y a à peine dix minutes.
* Que faisait-il ?
* Il était venu récupérer les analyses dun petit garçon
; il ma dit de vous remettre les tests. "
Il lui tendit une feuille blanche quelle lui arracha avec
rage. Elle allait commencer à lire le résultat, quand elle se
sentit observée ; elle releva la tête et ses yeux se braquèrent
sur linfirmier dans un regard sans pitié.
" Vous attendez quoi ?! demanda-t-elle brusquement.
* Que
que vous lisiez le
* De quoi je me mêle ?! " répliqua-t-elle.
Il ne répondit pas et retourna à ses occupations. Tout en
travaillant, il lobserva discrètement.
Mlle Parker soupira ; ce type lui rappelait Broots. Elle passa
une main dans ses cheveux, puis se concentra sur lanalyse.
Au bout de quelques secondes, son visage impassible se changea en
appréhension. Elle sortit de son porte-feuille le résultat de
sa propre génétique et compara les deux. Elle dû saccrocher
à la table pour ne pas tomber. Elle déglutit avec peine avant
de murmurer :
" Cest pas vrai
cest impossible ! "
* Vous vous sentez bien ? demanda lhomme.
* A votre avis ?
* Quest-ce qui vous met dans cet état ?
* Je
je
suis
je suis sa
.mère
"
Aucun son ne troubla le silence. Après une dizaine de secondes,
La voix grave séleva :
" Vous devriez être heureuse ! Vous avez retrouvé votre
fils !
* Je ne savais pas
* Vous ne saviez pas quoi ? Sans indiscrétion ! sempressa-t-il
dajouter.
* Je ne savais pas que javais un enfant. "
Il ne put rien dire davantage car un de ses collègues le
demandait. Il se tourna juste vers elle :
" Il est chambre 26, deuxième étage. "
Peu après quil soit partit, elle se rendit au second étage
et entra dans la chambre où elle découvrit une infirmière
tentant de faire taire vainement le bébé.
" Vous voulez de laide ? "
Mlle Parker se surprit à prononcer de telles paroles ; elle la
redoutable parmi les redoutables, proposait son aide gentiment et
pour un enfant !
" La seule personne qui parvenait à lendormir était
Jarod.
* Jarod sest approché de ce bébé ?
* Il venait le voir tous les jours. Je veux bien de votre aide
"
La jeune femme sapprocha et prit délicatement lenfant
dans ses bras.
" Viens là, mon cur
chut
. je suis là
"
Petit à petit, au fur et à mesure des paroles douces et du
bercement que Mlle Parker effectuait, il se calma. Elle lembrassa
tendrement et gazouilla de plaisir, sous les yeux exorbités de linfirmière.
" Comment vous avez fait ?
* Je suis sa mère. "
CHAPITRE 10
Jarod regardait par la fenêtre, perdu dans des pensées douces.
Une fois de plus, il lavait fuie, lui laissant un ou deux
indices, comme toujours. Il soupira et eut envie de pleurer en
songeant à cette fatalité qui empêchait toute union entre eux.
Car, bien quil en ait connu plusieurs, aucune femme nétait
parvenue à lui faire ressentir quelque chose de similaire au
bonheur quil vivait lorsqu elle lui parlait ou quil
la voyait. Il tentait de se convaincre quun jour, il connaîtrait
lextase de lamour dans tous les sens du terme. Il rit
de sa propre bêtise ; pourquoi continuait-il de se bercer dillusions
? Il se rappela quil avait toujours lanalyse dans sa
poche, quil navait pas encore lue. Il parcourut le
test et il lui fallut une bonne minute pour lassimiler. Il
nosait y croire, pourtant, cétait vrai.
Il avait un fils.
Et pas nimporte lequel ; non seulement il lavait déjà
serré dans ses bras, mais en plus, la mère nétait autre
que la belle de ses rêves. Il prévoya daller voir la mère
et le fils dans la soirée, au cas où un agent du Centre
viendrait se pointer au milieu de laprès-midi. En
attendant, il sortit leur acheté des cadeaux, à tous les deux.
CHAPITRE 11
Mlle Parker se gara devant la maison, descendit de la voiture et
ouvrit la porte arrière. Là, dans le couffin quelle
venait dacheter pour lui, dormait lenfant. Elle
sourit et embrassa tendrement son front. Elle saisit les hanses
et le souleva pour le sortir et referma la porte. Elle frappa au
battant de lhabitation et ne dû pas attendre deux secondes
quune jeune fille lui ouvrit.
" Bonjour, Debbie, dit chaleureusement Mlle Parker.
* Bonjour, Mlle Parker, répondit-elle, heureuse de la voir. Mon
père nest pas là ; il travaille et
* Cest toi que je suis venue voir. "
Debbie la regarda, surprise, puis vit ce que la jeune femme
tenait dans ses bras.
" Cest
commença ladolescente
*
mon fils, " termina Parker
La gamine resta bouche bée, puis se souvint des civilités et seffaça
pour la laisser entrer. Elle la conduisit au salon où elles sinstallèrent
sur le canapé. Mlle Parker prit lenfant dans ses bras, le
regard plus tendre que jamais. Elle se tourna vers la jeune fille.
" Je voulais te demander quelque chose de très important,
Debbie : est-ce que tu voudrais être sa marraine ? "
Debbie écarquilla les yeux puis observa le bébé qui sétait
réveillé dans les bras de sa mère. Ses grands yeux bleus étaient
fixés sur elle et il souriait. Prudemment, elle avança la main
vers lui. Il sen saisit et ria de plus belle. A son tour,
elle éclata de rire puis dit :
" Je veux bien être sa mère.
* Merci, "puis sadressant à son fils : " Tu
seras sage avec ta marraine ! "
Ladolescente le prit dans ses bras. Dans son enthousiasme,
il lui tira les cheveux et Parker dit calmement :
" Je vais te chercher quelque chose pour tattacher les
cheveux. Tu dois en avoir dans ta trousse de toilette ?
* Dans la salle de bain ! " ajouta Debbie.
Pendant que la jeune femme entrait dans la pièce au fond du
couloir, Debbie et Sean samusaient. Tant et si bien que ladolescente
nentendit pas son père entrer.
" Mais
Debbie, quest-ce que cest que
ça
!?
* Cest comme ça que vous parlez de mon fils ? "
Broots se retourna brusquement pour se retrouver face à face
avec Mlle Parker.
" Votre
fils ? "
Elle passa devant lui et attacha les cheveux de Debbie.
" Comment pouvez-vous
avoir un
fils ? Qui est
le père ? "
Elle lui jeta un regard noir, signifiant clairement que ce nétai
pas ses affaires. Elle reprit son enfant et le recoucha dans le
couffin.
" Debbie a accepté dêtre sa marraine. " dit-elle
simplement. " Je vais vous laisser, merci pour tout. "
Elle repartit en voiture.
CHAPITRE 12
Jarod admira la bague en or incrustée de diamants quil
venait dacheter. Cétait beaucoup pour une simple
visite mais il estimait quelle méritait au moins une
centaine de bagues comme celle-ci. Pour son enfant, il avait
acheté deux peluches et il avait hâte de les prendre tous les
deux dans ses bras. Il se sentait heureux comme il ne lavait
jamais été.
Vers six heures, il prit un taxi jusquà un cimetière. Il
y entra et savança dun pas sûr vers la tombe où lon
pouvait lire linscription :
KYLE
1967-1998
Le caméléon saccroupit devant et se mit à parler, comme
si son frère était face à lui.
" Tu vas trouver ça
idiot
mais voilà ; tu te
rappelle de Mlle Parker ? Aussi belle quimpitoyable pour
ses ennemis ? Je crois que tu lavais deviné mais
jen
suis éperdument amoureux
Tu le savais, nest-ce pas ?
Et bien
elle et moi sommes
parents dun petit
garçon ! Tu te rends compte ! Tu as un neveu ! Il a déjà ses
yeux bleus
tu laurais adoré
Bon, je vais te
laisser
je dois aller les retrouver. "
Il déposa un bouquet de fleurs et sortit. Il saisit son portable
et composa un numéro :
" Sydney, à lappareil.
* Bonjour !
* Jarod ! Comment vas-tu ? Tu as retrouvé les parents de lenfant
?
* Et bien
oui
* Tu hésites
* Cet enfant
cest le mien et celui de la plus belle
des femmes
Plus belle à chaque fois que je la regarde
Si vous saviez comme je laime !
* Tu en es fou ! reconnut le psychiatre en souriant. Comment est-elle
?
* Même vous ne pouvez nier sa grâce..
* Non
Mlle Parker ?
* Oui
Depuis le début
* Mais
je ne lai pas vue
* Lenfant de Brigitte
Je vais aller les voir
Vous ne pouvez pas vous imaginer
* Alors protège-les et aime-les de tout ce que tu peux.
* Au revoir, Sydney . "
Plus rien ne pouvait entraver son bonheur, à présent. Mlle
Parker ne pourrait plus refuser de laccompagner, maintenant.
Pour se rendre chez elle, il loua une voiture sur le compte du
Centre puis démarra.
CHAPITRE 13
Cela faisait cinq minutes quelle avait quitté Broots et
Debbie et roulait prudemment, pas comme dhabitude où elle
fonçait parce quelle aimait ça. Mais elle se sentait
suivie et regardait fréquemment dans le rétroviseur, retrouvant
à chaque fois la même voiture. Elle avait reconnu lun des
bolides de fonction du Centre et, grâce au rayon dun
lampadaire, elle aperçut Charlie, un des suppôts de Lyle. Il
commençait à pleuvoir, les ténèbres les entouraient. Elle espérait
arriver avant que Sean ne se réveille et accéléra de nouveau.
Deux voitures de plus se mirent derrière elle. Elle se concentra
; ce nétait pas la première fois que le Centre tentait de
la tuer mais là, elle avait un enfant. Elle ne pouvait pas se
permettre nimporte quoi. Elle croisa une voiture et crut
reconnaître Jarod.
" Ressaisit-toi, Parker, se dit-elle, tu ne peux pas
continuer à le voir de partout, même si
"
Elle navait pas finit sa pensée que des balles traversèrent
les deux pare-brise. A côté delle, Sean se mit à hurler.
" Chut, mon cur, chut, implora-t-elle, Maman va
trouver une solution. " Elle regarda dans le reste du rétroviseur
; ils ne la lâcheraient pas
Jarod roulait tranquillement, lorsquil aperçut la berline
noire, poursuivie par trois limousines du Centre. Son cur
fit un bon dans sa poitrine. Il fit demi-tour et tenta de les
rattraper ; il avait reconnu la première voiture.
CHAPITRE 14
Deux pneus de crevés ; elle ne pouvait plus rouler ainsi. Elle sarrêta
sur le bas-côté, saisit son fils puis senfonça dans la
forêt proche. Elle tenterait tout pour mettre en sûreté son
enfant ; il devait survivre. Continuant de pleurer, le bébé
gesticulait dans tous les sens. La jeune femme avait du mal à
courir, une balle layant atteinte au flanc. Ce nétait
pas dramatique, mais très douloureux.
Elle senfonça davantage dans ces bois inconnus, se
moquant des griffures que les arbres et les ronces lui causaient.
Une fois ses poursuivants loin derrière elle, elle sassit
sous un arbre. Sean pleurait moins, mais il avait faim. Elle le
plaça sous son manteau, contre elle et resserra les tissus qui
le recouvraient. Elle le regarda tendrement puis renversa la tête
en arrière.
" Jarod, où es-tu ? " murmura-t-elle, les yeux clos.
Elle avait froid et tremblait. Elle attendait. Attendait quoi ?
Elle attendait que la pluie cesse, elle attendait davoir
reprit son souffle, elle attendait quIl vienne la chercher.
Après quelques secondes dégarement, un pincement la
rappela à la réalité. Elle regarda le bébé ; cétait
lui qui lavait pincée. Il se fiait à son instinct et,
comme tous les bébés, il cherchait le sein de sa mère.
" Désolé, mon cur, murmura mlle Parker, mais ça, je
ne peux pas. " Les larmes qui roulaient sur ses joues se mêlèrent
à la pluie.
Il lavait vue descendre de la voiture avec quelque chose
dans les bras, et senfoncer entre les arbres. Les
nettoyeurs avaient bondi à ses trousses.
Il sétait garé en retrait et personne ne lavait vu.
A son tour, il se précipita dans la forêt. Il savait où aller
et quelle direction elle avait pris. Une fois sûr dêtre
hors de vue des chasseurs, il courut rejoindre sa tendre gazelle.
Il la vit enfin. Elle était recroquevillée sur elle-même, sous
un arbre. Il la vit tenter de se lever. Chancelante, elle se mit
debout. Quand elle fit un pas, elle vacilla et Jarod se précipita
pour laider.
CHAPITRE 15
Lorsquelle sentit sa main à sa taille, elle se retourna.
" Jarod
?
* On va y arriver
* Il a faim.
* Je sais.
* Comment
mas-tu
retrouvée
Pourquoi
* Pour Lui et surtout, pour Toi. "
Elle le regarda fixement et ils commencèrent à avancer.
" Tu es blessée
* Jai survécu
à bien
pire
"
La pluie avait redoublé et couvrait les pleurs de lenfant.
Mlle Parker était au bord de lépuisement, il le voyait,
mais il la connaissait assez bien pour savoir quelle ne sen
plaindrait pas. Quand ils arrivèrent en vue de la lisière de la
forêt, plusieurs voitures étaient déjà là. Les hommes se séparèrent
pour les retrouver. Lun deux savança vers eux.
Jarod plongea sa main sous le manteau de Parker pour prendre son
arme, quand elle larrêta.
" Cest Sam ", dit-elle.
Il lâcha le revolver et la serra dans ses bras, le bébé entre
leurs deux corps.
" Ce sera fini après ça, je vous le promets. "
Il se retourna.
" Bonsoir, Sam Kernwall.
* Vous devriez partir !
* Les voitures sont certainement surveillées
* Il y a une moto quun agent de Raines a laissé dans un
fourré, mais vous ne pourrez pas y monter tous, surtout si vous
êtes blessée, Mlle Parker. "
Mlle Parker se tourna vers le caméléon et lui tendit lenfant.
" Sauve-le.
* Non je ne
* Il doit
survivre
tu es le plus
apte à conduire
* Je ne te laisserai JAMAIS ici ; CEST HORS DE QUESTION !
"
Dun même mouvement, ils se tournèrent vers Sam. Elle lui
donna son fils.
" Vous avez déjà
fait beaucoup
pour nous
pour moi
mais cest le dernier
service que je
vous demande
* Où dois-je lemmener ?
* Chez Debbie
Broots. "
Elle se pencha sur le petit être et lembrassa tendrement.
Jarod fit de même puis, les larmes aux yeux, ils lui ordonnèrent
de partir. Ils virent leur bien le plus précieux disparaître
dans la nuit.
" Tu aurais été une bonne mère, dit Jarod à la jeune
femme, jen suis persuadé
Il faut y aller maintenant
"
Il la tira doucement par la main et ils parcoururent une centaine
de mètres avant quil ne sarrête.
" Ta blessure saggrave et tu es épuisée ; laisse-moi
taider.
* Mais je
"
Elle ne finit pas sa phrase que Jarod avait passé un bras dans
son dos et sous ses genoux. Arrivé a lorée des bois elle
le força à le lâcher. Contraint de lui obéir, il saisit sa
main et il saventurèrent à découvert. Tout se passait
bien, jusquà ce que
" Ils sont là "
Aussitôt, ils bondirent, sachant quils allaient les
rattraper rapidement. Jarod regarda Mlle Parker ; elle était
essoufflée à un point inimaginable et pourtant, elle continuait
de courir, presque aussi rapide que lui.
Plusieurs détonations fendirent la pluie et le vent. Jarod
sentit un objet senfoncer dans son dos et il seffondra
sur le sol, Mlle Parker tomba juste à côté de lui, éreintée
et blessée par une seconde balle.
Le caméléon cracha un peu de sang mais se força à garder les
yeux ouverts, voulant admirer jusquà la fin, son visage
aux traits si délicats.
Les nettoyeurs sapprochèrent mais un seul dentre eux
entendit les dernières paroles des fugitifs.
Jarod prit une boîte dans sa poche et louvrit. Il saisit
ensuite la main de la jeune femme qui le regardait avec tendresse
et amour.
" Mlle Parker-Jameson
femme qui a toujours hanté mes rêves
veux-tu
mépouser
?
*
Oui.. " souffla-t-elle dans un soupir.
Il glissa lanneau à son doigt et embrassa sa femme. Elle répondit
autant quelle le put au baiser puis ses sens sengourdirent
et elle ferma les yeux à jamais.
Il la regarda. Elle semblait sêtre endormie, tant son
visage semblait apaisé. Il serra sa bien-aimée contre lui avant
de la rejoindre là où personne ne revient jamais.
Fin
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