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Le Destin des vies (page 2)

Auteur : Ange Cavalière

Où le situer : C'est la suite directe de "Island of the Haunted", alias "L'Antre du Diable".

Notes : Merci à Ange Cavalière d'avoir bien voulu que je mette cette fic ici !

 

 

CHAPITRE 8

Jarod prit Sean dans ses bras, qui sourit en le reconnaissant. Ils passèrent la matinée ensemble et vers midi et demi, il sentit son ventre gargouiller en même temps que celui de l’enfant.

" Toi aussi, tu as faim ? On va manger ? "

Après avoir rassasié leurs estomacs, Jarod recoucha Sean et se dirigea vers la salle du laboratoire pour récupérer les analyses, mais il trouva la porte fermée. " Parti déjeuner ", indiquait l’écriteau. Le temps que quelqu’un revienne, il eut l’idée de composer le numéro de portable qu’il connaissait par cœur. Comme d’habitude, elle décrocha à la deuxième sonnerie et lança son légendaire :

" Quoi ?!

* Heureux de t’entendre à nouveau.
* Vraiment ? Cela faisait longtemps.
* Ne me dis pas que tu t’inquiète pour moi ?
* Pas vraiment. "

Puis, lasse de cette conversation sans intérêt :

" Qu’est-ce que tu veux ?

* Où vas-tu ? Je sais que tu es au volant de ta berline.
* Dans une clinique de Dover. Pourquoi ? "

Jarod s’agita ; comment savait-elle où il était ? Il ne lui avait encore laissé aucun indice sur sa position…A moins que…

" Que vas-tu y faire ?

* Sam a emmené mon " petit frère " là-bas, pour le protéger. D’après lui, ce serait un nouveau caméléon et Raines avait un projet pour lui.
* Que sais-tu d’autre sur cet enfant ?
* Ce n’est pas mon demi-frère ; Brigitte n’était qu’une mère porteuse et mon … enfin, M. Parker, n’était qu’un père adoptif.
* Et bien sûr, aucune trace des vrais parents…Pourquoi veux-tu le récupérer ?
* Je ne veux pas que cet enfant, en grandissant, croit que personne ne s’est soucié de lui, que sa famille adoptive l’a abandonné à son sort.
* Tu t’en occuperais toi-même ?
* Si je te le disais, tu ne me croirais pas.
* Avec toi, on n’est jamais sûr de rien. "

" Faux ", pensa-t-elle. Elle le connaissait par cœur mais savait qu’elle n’abuserait pas de sa confiance ; elle tenait trop à lui pour prendre un tel risque.

" Non ! Je ne pense pas TROP à lui ", essaya-t-elle de se convaincre.

" Une chose, Mlle Parker, dit soudainement Jarod, la tirant de ses pensées, vérifies TOUT ce qui touche cet enfant.

* Merci pour tes leçons, mais je suis grande, maintenant ; je vais me débrouiller. Et je retrouverai ses parents. Seule.
* Bonne chance ! " lança-t-il avant de raccrocher.

Il courut au laboratoire qui, par chance, était ouvert. Parker ne devait plus être très loin. Il entra dans la pièce.

" Vous m’avez fait peur, M. Greenwer !

* Je suis venu chercher le résultat des analyses. "

Le gardien commença à fouiller pour le retrouver.

" Une jeune femme va venir pour vous parler de cet enfant ; donnez-lui une copie de ce test.

* Très bien… Ah ! Le voici ! "

Il tendit la feuille à Jarod qui n’eut pas le temps de la lire ; une voiture venait de freiner brusquement devant le bâtiment. Il se précipita vers l’issue de secours mais ne put s’empêcher de se retourner pour la regarder. Presque à contrecœur, il s’enfuit par les ruelles. Il héla un taxi. " Dream’s Hotel, s’il vous plaît. Il arriva dix minutes plus tard à destination.

Une fois installé sur son lit, entre un brownie et son ordinateur, il se connecta au Centre. Cela était un jeu d’enfant pour lui. Il tapa le nom de Mlle Parker et lança la recherche. Il fut plus que surpris de toutes les informations que le Centre avait sur elle. Il commença à parcourir la première page mais d’un coup, son ordinateur s’éteignit puis redémarra. Jarod fronça les sourcils et se reconnecta au serveur du Centre. Lorsqu’il reprit la recherche, toutes traces du fichier avaient disparues. Il frappa rageusement du point sur le lit.

 

CHAPITRE 9

L’homme en blouse blanche détailla avec plaisir la jeune femme qui s’avançait vers lui. Elle était grande, mince, brune aux yeux bleus, la taille étroitement moulée dans un tailleur gris dont la mini-jupe dévoilait deux longues jambes. Une fois arrivée devant lui, Mlle Parker sortit une photo de Jarod. Elle dû forcer un peu son regard pour qu’il baisse les yeux sur l’image.

" Il était ici il y a à peine dix minutes.

* Que faisait-il ?
* Il était venu récupérer les analyses d’un petit garçon ; il m’a dit de vous remettre les tests. "

Il lui tendit une feuille blanche qu’elle lui arracha avec rage. Elle allait commencer à lire le résultat, quand elle se sentit observée ; elle releva la tête et ses yeux se braquèrent sur l’infirmier dans un regard sans pitié.

" Vous attendez quoi ?! demanda-t-elle brusquement.

* Que …que vous lisiez le…
* De quoi je me mêle ?! " répliqua-t-elle.

Il ne répondit pas et retourna à ses occupations. Tout en travaillant, il l’observa discrètement.

Mlle Parker soupira ; ce type lui rappelait Broots. Elle passa une main dans ses cheveux, puis se concentra sur l’analyse. Au bout de quelques secondes, son visage impassible se changea en appréhension. Elle sortit de son porte-feuille le résultat de sa propre génétique et compara les deux. Elle dû s’accrocher à la table pour ne pas tomber. Elle déglutit avec peine avant de murmurer :

" C’est pas vrai… c’est impossible ! "

* Vous vous sentez bien ? demanda l’homme.
* A votre avis ?
* Qu’est-ce qui vous met dans cet état ?
* Je…je…suis…je suis sa ….mère… "

Aucun son ne troubla le silence. Après une dizaine de secondes, La voix grave s’éleva :

" Vous devriez être heureuse ! Vous avez retrouvé votre fils !

* Je ne savais pas…
* Vous ne saviez pas quoi ? Sans indiscrétion ! s’empressa-t-il d’ajouter.
* Je ne savais pas que j’avais un enfant. "

Il ne put rien dire d’avantage car un de ses collègues le demandait. Il se tourna juste vers elle :

" Il est chambre 26, deuxième étage. "

Peu après qu’il soit partit, elle se rendit au second étage et entra dans la chambre où elle découvrit une infirmière tentant de faire taire vainement le bébé.

" Vous voulez de l’aide ? "

Mlle Parker se surprit à prononcer de telles paroles ; elle la redoutable parmi les redoutables, proposait son aide gentiment et pour un enfant !

" La seule personne qui parvenait à l’endormir était Jarod.

* Jarod s’est approché de ce bébé ?
* Il venait le voir tous les jours. Je veux bien de votre aide… "

La jeune femme s’approcha et prit délicatement l’enfant dans ses bras.

" Viens là, mon cœur… chut…. je suis là… "

Petit à petit, au fur et à mesure des paroles douces et du bercement que Mlle Parker effectuait, il se calma. Elle l’embrassa tendrement et gazouilla de plaisir, sous les yeux exorbités de l’infirmière.

" Comment vous avez fait ?

* Je suis sa mère. "

 

CHAPITRE 10

Jarod regardait par la fenêtre, perdu dans des pensées douces. Une fois de plus, il l’avait fuie, lui laissant un ou deux indices, comme toujours. Il soupira et eut envie de pleurer en songeant à cette fatalité qui empêchait toute union entre eux. Car, bien qu’il en ait connu plusieurs, aucune femme n’était parvenue à lui faire ressentir quelque chose de similaire au bonheur qu’il vivait lorsqu ‘elle lui parlait ou qu’il la voyait. Il tentait de se convaincre qu’un jour, il connaîtrait l’extase de l’amour dans tous les sens du terme. Il rit de sa propre bêtise ; pourquoi continuait-il de se bercer d’illusions ? Il se rappela qu’il avait toujours l’analyse dans sa poche, qu’il n’avait pas encore lue. Il parcourut le test et il lui fallut une bonne minute pour l’assimiler. Il n’osait y croire, pourtant, c’était vrai.

Il avait un fils.

Et pas n’importe lequel ; non seulement il l’avait déjà serré dans ses bras, mais en plus, la mère n’était autre que la belle de ses rêves. Il prévoya d’aller voir la mère et le fils dans la soirée, au cas où un agent du Centre viendrait se pointer au milieu de l’après-midi. En attendant, il sortit leur acheté des cadeaux, à tous les deux.

 

CHAPITRE 11

Mlle Parker se gara devant la maison, descendit de la voiture et ouvrit la porte arrière. Là, dans le couffin qu’elle venait d’acheter pour lui, dormait l’enfant. Elle sourit et embrassa tendrement son front. Elle saisit les hanses et le souleva pour le sortir et referma la porte. Elle frappa au battant de l’habitation et ne dû pas attendre deux secondes qu’une jeune fille lui ouvrit.

" Bonjour, Debbie, dit chaleureusement Mlle Parker.

* Bonjour, Mlle Parker, répondit-elle, heureuse de la voir. Mon père n’est pas là ; il travaille et …
* C’est toi que je suis venue voir. "

Debbie la regarda, surprise, puis vit ce que la jeune femme tenait dans ses bras.

" C’est … commença l’adolescente

* …mon fils, " termina Parker

La gamine resta bouche bée, puis se souvint des civilités et s’effaça pour la laisser entrer. Elle la conduisit au salon où elles s’installèrent sur le canapé. Mlle Parker prit l’enfant dans ses bras, le regard plus tendre que jamais. Elle se tourna vers la jeune fille.

" Je voulais te demander quelque chose de très important, Debbie : est-ce que tu voudrais être sa marraine ? "

Debbie écarquilla les yeux puis observa le bébé qui s’était réveillé dans les bras de sa mère. Ses grands yeux bleus étaient fixés sur elle et il souriait. Prudemment, elle avança la main vers lui. Il s’en saisit et ria de plus belle. A son tour, elle éclata de rire puis dit :

" Je veux bien être sa mère.

* Merci, "puis s’adressant à son fils : " Tu seras sage avec ta marraine ! "

L’adolescente le prit dans ses bras. Dans son enthousiasme, il lui tira les cheveux et Parker dit calmement :

" Je vais te chercher quelque chose pour t’attacher les cheveux. Tu dois en avoir dans ta trousse de toilette ?

* Dans la salle de bain ! " ajouta Debbie.

Pendant que la jeune femme entrait dans la pièce au fond du couloir, Debbie et Sean s’amusaient. Tant et si bien que l’adolescente n’entendit pas son père entrer.

" Mais…Debbie, qu’est-ce que c’est que…ça !?

* C’est comme ça que vous parlez de mon fils ? "

Broots se retourna brusquement pour se retrouver face à face avec Mlle Parker.

" Votre … fils ? "

Elle passa devant lui et attacha les cheveux de Debbie.

" Comment pouvez-vous … avoir un …fils ? Qui est le père ? "

Elle lui jeta un regard noir, signifiant clairement que ce n’étai pas ses affaires. Elle reprit son enfant et le recoucha dans le couffin.

" Debbie a accepté d’être sa marraine. " dit-elle simplement. " Je vais vous laisser, merci pour tout. "

Elle repartit en voiture.

 

CHAPITRE 12

Jarod admira la bague en or incrustée de diamants qu’il venait d’acheter. C’était beaucoup pour une simple visite mais il estimait qu’elle méritait au moins une centaine de bagues comme celle-ci. Pour son enfant, il avait acheté deux peluches et il avait hâte de les prendre tous les deux dans ses bras. Il se sentait heureux comme il ne l’avait jamais été.

Vers six heures, il prit un taxi jusqu’à un cimetière. Il y entra et s’avança d’un pas sûr vers la tombe où l’on pouvait lire l’inscription :

KYLE

1967-1998

Le caméléon s’accroupit devant et se mit à parler, comme si son frère était face à lui.

" Tu vas trouver ça… idiot… mais voilà ; tu te rappelle de Mlle Parker ? Aussi belle qu’impitoyable pour ses ennemis ? Je crois que tu l’avais deviné mais… j’en suis éperdument amoureux… Tu le savais, n’est-ce pas ? Et bien… elle et moi sommes… parents d’un petit garçon ! Tu te rends compte ! Tu as un neveu ! Il a déjà ses yeux bleus… tu l’aurais adoré… Bon, je vais te laisser… je dois aller les retrouver. "

Il déposa un bouquet de fleurs et sortit. Il saisit son portable et composa un numéro :

" Sydney, à l’appareil.

* Bonjour !
* Jarod ! Comment vas-tu ? Tu as retrouvé les parents de l’enfant ?
* Et bien…oui…
* Tu hésites…
* Cet enfant… c’est le mien et celui de la plus belle des femmes… Plus belle à chaque fois que je la regarde… Si vous saviez comme je l’aime !
* Tu en es fou ! reconnut le psychiatre en souriant. Comment est-elle ?
* Même vous ne pouvez nier sa grâce..
* Non… Mlle Parker ?
* Oui… Depuis le début…
* Mais… je ne l’ai pas vue…
* L’enfant de Brigitte… Je vais aller les voir… Vous ne pouvez pas vous imaginer…
* Alors protège-les et aime-les de tout ce que tu peux.
* Au revoir, Sydney . "

Plus rien ne pouvait entraver son bonheur, à présent. Mlle Parker ne pourrait plus refuser de l’accompagner, maintenant. Pour se rendre chez elle, il loua une voiture sur le compte du Centre puis démarra.

 

CHAPITRE 13

Cela faisait cinq minutes qu’elle avait quitté Broots et Debbie et roulait prudemment, pas comme d’habitude où elle fonçait parce qu’elle aimait ça. Mais elle se sentait suivie et regardait fréquemment dans le rétroviseur, retrouvant à chaque fois la même voiture. Elle avait reconnu l’un des bolides de fonction du Centre et, grâce au rayon d’un lampadaire, elle aperçut Charlie, un des suppôts de Lyle. Il commençait à pleuvoir, les ténèbres les entouraient. Elle espérait arriver avant que Sean ne se réveille et accéléra de nouveau. Deux voitures de plus se mirent derrière elle. Elle se concentra ; ce n’était pas la première fois que le Centre tentait de la tuer mais là, elle avait un enfant. Elle ne pouvait pas se permettre n’importe quoi. Elle croisa une voiture et crut reconnaître Jarod.

" Ressaisit-toi, Parker, se dit-elle, tu ne peux pas continuer à le voir de partout, même si… "

Elle n’avait pas finit sa pensée que des balles traversèrent les deux pare-brise. A côté d’elle, Sean se mit à hurler.

" Chut, mon cœur, chut, implora-t-elle, Maman va trouver une solution. " Elle regarda dans le reste du rétroviseur ; ils ne la lâcheraient pas

Jarod roulait tranquillement, lorsqu’il aperçut la berline noire, poursuivie par trois limousines du Centre. Son cœur fit un bon dans sa poitrine. Il fit demi-tour et tenta de les rattraper ; il avait reconnu la première voiture.

 

CHAPITRE 14

Deux pneus de crevés ; elle ne pouvait plus rouler ainsi. Elle s’arrêta sur le bas-côté, saisit son fils puis s’enfonça dans la forêt proche. Elle tenterait tout pour mettre en sûreté son enfant ; il devait survivre. Continuant de pleurer, le bébé gesticulait dans tous les sens. La jeune femme avait du mal à courir, une balle l’ayant atteinte au flanc. Ce n’était pas dramatique, mais très douloureux.

Elle s’enfonça d’avantage dans ces bois inconnus, se moquant des griffures que les arbres et les ronces lui causaient. Une fois ses poursuivants loin derrière elle, elle s’assit sous un arbre. Sean pleurait moins, mais il avait faim. Elle le plaça sous son manteau, contre elle et resserra les tissus qui le recouvraient. Elle le regarda tendrement puis renversa la tête en arrière.

" Jarod, où es-tu ? " murmura-t-elle, les yeux clos. Elle avait froid et tremblait. Elle attendait. Attendait quoi ?

Elle attendait que la pluie cesse, elle attendait d’avoir reprit son souffle, elle attendait qu’Il vienne la chercher. Après quelques secondes d’égarement, un pincement la rappela à la réalité. Elle regarda le bébé ; c’était lui qui l’avait pincée. Il se fiait à son instinct et, comme tous les bébés, il cherchait le sein de sa mère.

" Désolé, mon cœur, murmura mlle Parker, mais ça, je ne peux pas. " Les larmes qui roulaient sur ses joues se mêlèrent à la pluie.

Il l’avait vue descendre de la voiture avec quelque chose dans les bras, et s’enfoncer entre les arbres. Les nettoyeurs avaient bondi à ses trousses.

Il s’était garé en retrait et personne ne l’avait vu. A son tour, il se précipita dans la forêt. Il savait où aller et quelle direction elle avait pris. Une fois sûr d’être hors de vue des chasseurs, il courut rejoindre sa tendre gazelle. Il la vit enfin. Elle était recroquevillée sur elle-même, sous un arbre. Il la vit tenter de se lever. Chancelante, elle se mit debout. Quand elle fit un pas, elle vacilla et Jarod se précipita pour l’aider.

 

CHAPITRE 15

Lorsqu’elle sentit sa main à sa taille, elle se retourna.

" Jarod… ?

* On va y arriver
* Il a faim.
* Je sais.
* Comment… m’as-tu… retrouvée… Pourquoi…
* Pour Lui et surtout, pour Toi. "

Elle le regarda fixement et ils commencèrent à avancer.

" Tu es blessée…

* J’ai survécu… à bien… pire… "

La pluie avait redoublé et couvrait les pleurs de l’enfant. Mlle Parker était au bord de l’épuisement, il le voyait, mais il la connaissait assez bien pour savoir qu’elle ne s’en plaindrait pas. Quand ils arrivèrent en vue de la lisière de la forêt, plusieurs voitures étaient déjà là. Les hommes se séparèrent pour les retrouver. L’un d’eux s’avança vers eux.

Jarod plongea sa main sous le manteau de Parker pour prendre son arme, quand elle l’arrêta.

" C’est Sam ", dit-elle.

Il lâcha le revolver et la serra dans ses bras, le bébé entre leurs deux corps.

" Ce sera fini après ça, je vous le promets. "

Il se retourna.

" Bonsoir, Sam Kernwall.

* Vous devriez partir !
* Les voitures sont certainement surveillées…
* Il y a une moto qu’un agent de Raines a laissé dans un fourré, mais vous ne pourrez pas y monter tous, surtout si vous êtes blessée, Mlle Parker. "

Mlle Parker se tourna vers le caméléon et lui tendit l’enfant.

" Sauve-le.

* Non je ne …
* Il doit…survivre…tu es le plus…apte à conduire…
* Je ne te laisserai JAMAIS ici ; C’EST HORS DE QUESTION ! "

D’un même mouvement, ils se tournèrent vers Sam. Elle lui donna son fils.

" Vous avez déjà … fait beaucoup… pour nous… pour moi… mais c’est le dernier… service que je …vous demande…

* Où dois-je l’emmener ?
* Chez Debbie… Broots. "

Elle se pencha sur le petit être et l’embrassa tendrement. Jarod fit de même puis, les larmes aux yeux, ils lui ordonnèrent de partir. Ils virent leur bien le plus précieux disparaître dans la nuit.

" Tu aurais été une bonne mère, dit Jarod à la jeune femme, j’en suis persuadé…Il faut y aller maintenant… "

Il la tira doucement par la main et ils parcoururent une centaine de mètres avant qu’il ne s’arrête.

" Ta blessure s’aggrave et tu es épuisée ; laisse-moi t’aider.

* Mais je… "

Elle ne finit pas sa phrase que Jarod avait passé un bras dans son dos et sous ses genoux. Arrivé a l’orée des bois elle le força à le lâcher. Contraint de lui obéir, il saisit sa main et il s’aventurèrent à découvert. Tout se passait bien, jusqu’à ce que…

" Ils sont là "

Aussitôt, ils bondirent, sachant qu’ils allaient les rattraper rapidement. Jarod regarda Mlle Parker ; elle était essoufflée à un point inimaginable et pourtant, elle continuait de courir, presque aussi rapide que lui.

Plusieurs détonations fendirent la pluie et le vent. Jarod sentit un objet s’enfoncer dans son dos et il s’effondra sur le sol, Mlle Parker tomba juste à côté de lui, éreintée et blessée par une seconde balle.

Le caméléon cracha un peu de sang mais se força à garder les yeux ouverts, voulant admirer jusqu’à la fin, son visage aux traits si délicats.

Les nettoyeurs s’approchèrent mais un seul d’entre eux entendit les dernières paroles des fugitifs.

Jarod prit une boîte dans sa poche et l’ouvrit. Il saisit ensuite la main de la jeune femme qui le regardait avec tendresse et amour.

" Mlle Parker-Jameson…femme qui a toujours hanté mes rêves…veux-tu…m’épouser… ?

* …Oui.. " souffla-t-elle dans un soupir.

Il glissa l’anneau à son doigt et embrassa sa femme. Elle répondit autant qu’elle le put au baiser puis ses sens s’engourdirent et elle ferma les yeux à jamais.

Il la regarda. Elle semblait s’être endormie, tant son visage semblait apaisé. Il serra sa bien-aimée contre lui avant de la rejoindre là où personne ne revient jamais.

 

 

Fin

 

 

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