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Section Le Caméléon (The Pretender)

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Une fin heureuse (partie unique)

Auteur : Sam Parker ( elombzh@yahoo.fr )

Où le situer : Il se situe après IOTH

Notes : Notes de l'auteur : "Résumé : Et si Parker faisait une chose incroyable : Retirer une nouvelle recrue du centre pour lui rendre sa liberté "

 


Le Centre, Blue Cove, DELAWARE.

Il était 3 H 00 du matin. Parker était toujours là. Elle avait beaucoup de mal à rentrer chez elle depuis quelques temps. Surtout depuis que son frère jouait les anges gardiens. En effet Lyle semblait se découvrir sous un nouveau jour. Il venait souvent la voir le soir avant de quitter le Centre pour savoir si elle voulait qu'il la raccompagne. Quand elle lui avait demandé pourquoi il faisait tout ça, il lui avait répondu qu'elle était sa sœur et qu'il avait décidé d'apprendre à la connaître. Mais le plus important, l'épisode de Carthis, avec Jarod, revenait sans cesse à son esprit. Elle se revoyait avec Jarod, dans cette pièce et ne pouvait pas s'empêcher de penser à se qui aurait pu se passer si Ocee n'était pas arrivée. Peut-être, elle n'aurai pas été là. Parker fut tirée de ses pensées par le téléphone qui sonnait. Elle regarda l'heure et se demanda qui cela pouvait être. Elle finit par décrocher et tomba sur Jarod.
- Bonsoir Parker. Il est 3 H 00 du matin, qu'est ce que tu fais encore au Centre ?
- Tu sais bien que ma vie entière est consacrée à ta capture.
- Et pourquoi je suis toujours dehors ?
Un long silence s'en suivi.
- Parker tu es toujours là ?
- Oui, tu sais, je crois que, je crois que je vais rentrer.
- Tu vas bien.
- Oui, je suis juste fatiguée.
- Ok bye.
Parker raccrocha et se leva. Elle sortit de son bureau et se dirigea vers l'ascenseur. Alors qu'elle descendait vers les sous-sols elle entendit quelqu'un crier. Elle décida de stopper l'ascenseur et d'aller voir ce qui se passait. Elle remonta à pied les trois étages qui la séparaient des cris et inspecta le niveau. Elle entendait beaucoup de pleurs et de cris d'enfants et elle se rappela soudain qu'elle se trouvait dans le dortoir des enfants qui devaient devenir de nouveaux Jarod. Raines, son père était là. Elle l'entendait crier sur une petite fille qui ne voulait pas faire de simulation. Parker entra dans la pièce :
- Je peux savoir ce que vous faites à cette enfant, Raines.
- Bonjour Mon Ange, je ne savais pas que tu avais décidé de venir si tôt.
- Ne m'appelez pas comme ça. Qu'est ce que vous lui faites ?
- Elle ne veut pas faire sa simulation.
- Je pense que c'est tout à fait normal, il est 3 H 30 du matin et cette gamine a tout au plus... Qu'elle âge tu as ma puce ?
- Quatre ans.
- Comment tu t'appelles ?
- Sarah.
- Ecoutes Sarah, retourne te coucher
- Qu'est ce que tu fais ?
- Comment pouvez-vous les garder éveillés jusqu'à cette heure ?
- Ils sont plus productifs à cette heure.
- C'est pas vrai, je rêve.
Parker était offusquée. Sans réfléchir elle attrapa Sarah et sortit de la pièce en courant :
- Lâchez-moi, lâchez-moi. Je vais me faire taper, s'il vous plait.
Parker s'arrêta devant les portes de l'ascenseur et appuya sur le bouton. Raines avait déclenché l'alarme. Elle préféra prendre les escaliers. Elle arriva au pied de la tour et se dirigea vers la sortie. Sam s'interposa alors entre elle et la porte :
- Mademoiselle Parker, je ne peux pas vous laisser sortir avec cette enfant.
- Sam, s'il vous plait, laissez-moi passer.
Sam hésita un moment puis finit par s'écarter.
- Merci.
Parker se dirigea vers sa voiture. Elle installa Sarah sur la banquette arrière et boucla sa ceinture. Elle vérifia le contenu de son réservoir et décida de rouler le plus loin possible. Elle savait qu'elle serait suivie par les nettoyeurs du Centre.


Au bout de quelques heures Parker commençait à fatiguer. Elle ne dormait pas très bien et l'uniformité de la route la fatiguait encore plus. Sarah s'était endormie. Cela faisait dix minutes qu'elle était arrêtée quand son téléphone sonna :
- Allo.
- Parker, qu’est ce qui te prends rentres tout de suite, tu ne sais pas que notre père est sur le point de te tuer.
- C’est pas vrai. Je ne pensais jamais que Raines pouvait faire une chose pareille.
- Pourquoi tu as fait ça ?
- Attends, je te signale que cette gamine a quatre ans et qu’elle était en train d’effectuer une simulation à trois heures du matin.
- Et toi tu as décidé de l’enlever.
- Ce n’est pas le terme que j’aurai employé, mais oui c’est exact. J’ai décidé de ne pas permettre à Raines de faire à Sarah ce qu’il à fait à Jarod.
- Où es tu ?
- Tu crois que je vais te le dire ?
- Je peux te filer un coup de main.
- Pour faire quoi ? Tu sais ce que je veux faire ?
- Non.
- J’ai l’intention de retrouver les parents de Sarah. Je veux lui permettre de vivre une vie normale. Ah oui et au fait, je n’ai plus l’intention de traquer Jarod.
- Bien sûr, je crois que tu veux vraiment quitter la surface de la terre. Raines ne va pas accepter ça.
- Je n’ai pas l’intention qu’il me retrouve. Bon je n’ai pas envie que tu nous localises, je te laisse.
Elle raccrocha et vit Sarah se relever :
- Tu vas bien ?
- Où on est ? J’ai besoin de faire pipi.
- Oui, tiens regardes, tu peux aller dans cette station service.
- Merci. On va où ?
- Le plus loin du Centre. Et après, on va essayer de retrouver tes parents.
- Mes parents sont morts, c’est Papa Raines qui me l’a dit.
- Je suis sûre que ce n’est pas vrai. Il avait dit la même chose à Jarod, tu sais, le premier Caméléon. Et en fait, tous ces parents sont vivants.
- Ils sont pas morts alors ?
- Je ne pense pas. Allez, viens te dégourdir les jambes.
Elle aida Sarah à sortir de la voiture et décida de faire le plein. Son portable sonna à nouveau. C’était Jarod :
- Tu n’es pas rentrée chez toi ?
- Non, et je suis très loin de chez moi.
- Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Au moment où je quittais le Centre, j’ai entendu des cris et je suis allée voir. Raines était en train de faire faire une simulation a une petite fille de quatre ans.
- Et qu’est ce que tu as fait ?
- Je l’ai attrapée et je suis partie.
- Parker tu déteins sur moi.
- C’était insupportable.
- Tu es où ?
- A l’entrée de Springfield dans l’Ohio
- Montes jusqu’à Chicago, j’y suis en ce moment.
- Pourquoi pas ?
- Tu t’en sors avec la petite ?
- Elle est adorable.
- Mademoiselle Parker, j’ai faim.
- Jarod, je te laisse.
- Je te rappelle, à plus.
Parker raccrocha. Elle se rendit dans la boutique de la station avec Sarah et lui demanda ce qu’elle voulait. Sarah attrapa un paquet de gâteaux. Parker se dirigea vers les caisses et demanda à la caissière si elle pouvait surveiller Sarah pendant qu’elle allait faire le plein. Elle sortit de la boutique, fit le plein, attrapa son sac sur la banquette arrière et retourna à l’intérieur :
- La deux en plus, ainsi que………
Elle attrapa un sandwich sous vide :
- Ca, s’il vous plait.
Parker paya et sortit accompagnée de Sarah qui dévorait ses gâteaux.
- On va faire un petit détour, tu es déjà allée à Chicago ?
- Je crois que je suis née là-bas.
- J’y ai un ami, il va nous aider à retrouver tes parents.
- D’accord.
Parker prit rapidement la route.


Lorsqu’elle arriva à Chicago, le soleil était déjà bien haut dans le ciel. Elle ne savait pas où était Jarod et espérait qu’il l’appelle le plus vite possible. Voyant que Sarah avait faim, elle décida de s’arrêter dans une cafétéria afin de se reposer.
- Sarah, tu peux choisir ce que tu veux.
- Je veux bien boire un chocolat chaud, s’il vous plait.
Une serveuse arriva :
- Que puis-je vous servir ?
- Euh, la petite va prendre un chocolat chaud et moi un café…… Et apportez-nous aussi deux croissants.
- Ok.
- Qu’est ce que c’est ?
- Tu n’en as jamais mangé ?
- Non c’est quoi ?
- C’est de la pâte que l’on passe au four, tu vas voir c’est délicieux.
La serveuse revint avec la commande et Parker tendit un croissant à Sarah :
- Vas-y goûtes.
Sarah goutta le croissant et fut tout de suite conquise par la petite viennoiserie :
- C’est bon !
- Ça te plait ?
- Evidemment………
Parker se retourna d’un bond. Jarod se trouvait juste derrière elle :
- Quel enfant n’aimerait pas ça ? Bonjour Parker.
- Jarod !
- Comment tu vas ?
- Ça va. Je suis juste une fugitive avec une enfant.
- Qu’est ce que tu vas faire maintenant ?
- Je sais pas. Je vais essayer de retrouver les parents de Sarah.
Parker regardait Sarah avec tendresse. Depuis qu’elle l’avait fait sortir du Centre elle se sentait de plus en plus proche de Sarah :
- Je te présente Sarah. Sarah, je te présente Jarod, c’est ……
- Un ami, bonjour Sarah. Alors tu veux que l’on retrouve tes parents ?
Jarod avait dit ça tout en ne quittant pas Parker des yeux. Il avait un drôle de regard, celui qu'il avait envers elle quand ils étaient enfants.
- Oui
- Eh bien il faut que l’on commence par le début, est ce que tu te souviens d’eux ?
- Pas beaucoup.
- Ok, mais est ce que tu sais où tu habitais avant de te retrouver au Centre ?
- Ici.
- A Chicago ?
- Oui.
- Et bien, on peut dire que c’est un coup de chance.
- Qu’est ce que je peux faire ?
- Alors on va commencer par aller au commissariat pour voir s’ils suivent l’affaire de près. Finissez de déjeuner, on passera chez moi et on y ira ensuite.
- Tu as un endroit où vivre dans chaque ville où tu passes ?
- On peut dire ça comme ça.
- J’ai fini.
- Ok, on y va.
Parker et Sarah se levèrent et cette dernière attrapa la main de Parker. A la surprise de Jarod elle n’essaya pas de la lâcher, bien au contraire.


Lorsqu’ils arrivèrent chez Jarod, le portable de Parker sonna. Elle mit quelques minutes à répondre :
- Quoi ?
- Parker c’est Lyle comment tu vas ?
- Bien qu’est ce que tu veux ?
- Juste, te dire que notre père a lancé des nettoyeurs à tes trousses.
- Ça tu vois, je m’y attendais.
- Tu ne veux pas me dire où tu es, fais-moi confiance, je viendrai seul.
- Bon si tu n’as pas autre chose à me dire, je raccroche.
Elle ne le laissa pas répondre et raccrocha. Lorsqu’elle rentra dans le loft de Jarod, elle n’en cru pas ses yeux :
- Jarod, c’est magnifique, c’est vraiment à toi.
- Oui, et j’ai tout fait tout seul.
- C’est beau ici.
- Merci ma puce. Tiens, viens voir, tu veux regarder la télé.
- J’ai le droit ?
Elle se tourna vers Parker comme pour lui demander son approbation :
- Vas-y.
Jarod l’accompagna et revint quelques secondes plus tard :
- Tu veux boire quelque chose.
- Non merci.
- Assieds-toi.
Parker s’exécuta. Elle trouvait la situation très bizarre. Elle décida d’engager la conversation :
- Jarod, je veux que tu saches que j’ai décidé de te laisser tranquille.
- Pardon ?
- Si tu te retrouves au Centre ce ne sera pas grâce ou plutôt à cause de moi.
- C’est une grande nouvelle. Et qu’est ce qui t’a fait changer d’avis ?
- Je ne sais pas. Je pense que j’ai enfin ouvert les yeux. Il m’a fallut du temps, mais je pense que j’ai compris. Et puis après ce qui c'est passé sur Carthis, une fois de plus tu m'as sauvé la vie.
- Moi aussi j'ai changé depuis Carthis, mais je suis responsable.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Ecoutes, on a grandi ensemble, je connais ton caractère, j’aurai du me douter.
- De quoi ?
- De tes réactions. J’aurai du me douter que tu le prendrais mal tout ce que je t’ai fais.
- C’est pas que je l’ai mal pris. Mais c’est vrai que je voulais te ramener au Centre, peut-être ……… pour moi.
- C’est bien ce que je pensais. On devrait aller au commissariat.
- Tu as raison. Sarah tu viens.
- On va où ?
- Je crois qu’elle aime bien cette question. Voir si on peut retrouver tes parents.
- Oui !!!!
Ils sortirent tous et prirent la route du commissariat.


Arrivés à destination, ils entrèrent dans les bâtiments. Sarah était très impressionnée. Parker la tenait par la main. Elle trouvait que cette enfant avait beaucoup de courage et, dans un sens, elle se retrouvait un peu en elle. Mais Sarah était différente. Elle avait été enlevée à ses parents parce qu’elle avait un don particulier, le don de pouvoir devenir n’importe quoi, le même don que Jarod.
Ils arrivèrent devant un agent d’accueil :
- Que puis-je faire pour vous ?
- Voilà, dit Jarod, nous essayons de retrouver les parents de cette enfant. Elle a été kidnappée par une entreprise privée du Delaware et cette femme l’a aidée à sortir. La petite nous a dit qu’elle habitait ici, à Chicago.
- Attendez, vous allez me faire croire qu’elle sait, à son âge, où elle habite ?
Parker intervint :
- Vous savez, par les temps qui courent, je pense que les parents d’aujourd’hui apprennent à leurs enfants où ils vivent.
- Comment tu t’appelles ?
- Sarah.
- Sarah comment ?
- Je ne me rappelle pas.
- Vous, vous foutez de moi tous les trois………
Jarod pris la parole :
- Ecoutez, cette enfant a été séquestrée pendant on ne sait combien de temps, on l’a droguée………
- Droguée ?
- Oui probablement.
Parker sentait de la haine dans la voix de Jarod. Elle aussi elle était révoltée. Cette gamine lui faisait pitié et elle voulait l’aider :
- Est-ce que vous avez une liste des enfants portés disparus ?
- Bien sûr,
- Et alors,
- Je vais vous la chercher.
- Merci. Tu vois Jarod, il faut être direct et ça marche.
- Si tu avais entendu ta façon de lui parler. Moi à sa place, je l’aurais fait aussi.
- Pourquoi, comment je lui ai parlé ?
- Comme tu sais si bien le faire.
- C’est à dire ?
Jarod pris un air grave :
- Est-ce que vous………
- Arrête, je ne parle pas comme ça
- Voilà la liste.
- Merci.
Jarod recommença.
- Merci.
- Tu te fous de moi, arrête……
Sarah se mit à rire :
- Au moins tu fais rire la petite. Alors voyons cette liste.
- Oui chef.
- Jarod.
Parker feuilleta les photos et s’arrêta sur celle de Sarah. Elle donna un coup de coude à Jarod qui était en train de jouer avec Sarah :
- J’ai trouvé, regarde.
- Bien, il suffit qu’on leur dise.
- Pour faire quoi ?
- Pour qu’elle retrouve ses parents ?
- Comment tu crois qu’elle va réagir ?
- C’est à toi de me le dire, tu la connais depuis longtemps que moi.
- Je pense qu’on devrait lui en parler tout de suite, on lui a caché déjà beaucoup trop de choses dans sa vie.
- Je te laisse lui parler.
Elle ne savait pas trop comment aborder le sujet, Jarod le savait. Il les laissa seules :
- Où il va Jarod ?
- Il faut qu’on parle ma puce.
Parker s’assit sur une chaise et prit Sarah sur ses genoux :
- Ecoutes, nous venons de trouver ta photo dans la liste. Cela veut dire que tes parents on demandé à la police de faire une enquête et que nous avons, nous les moyens de les retrouver, tu comprends ce que je te dis.
- Oui, est-ce qu’on va aller les voir ?
- Il faut que l’on en parle avec les policiers d’abord. Toi, est ce que tu te sens prête.
- Oui si vous restez avec moi, vous me le promettez.
- Je te le promets.
Un inspecteur se présenta à Parker. Cette dernière comprit que Jarod avait prit les devants. D’un signe de la tête elle le remercia. Quelques dizaines de minutes plus tard, ils avaient pris le chemin de la résidence des parents de Sarah.
Ils avaient roulé pendant un quart d’heure et s’étaient arrêtés devant une petite résidence de banlieue. Parker sentait que Sarah était sur les nerfs. Ils sortirent de la voiture et se dirigèrent vers la porte d’entrée. Une fois devant, Jarod et Parker se regardèrent et ce dernier frappa. Sarah eu soudain peur et se cacha derrière Parker. La porte s’ouvrit. Une femme apparemment très fatiguée se présenta. Jarod entama la conversation :
- Madame Baker ?
- Oui
- Nous avons quelqu’un à vous présenter.
Parker attrapa Sarah par la main et l’attira devant elle.
- Sarah, ma chérie viens voir maman.
Mais Sarah ne savait plus quoi faire. Elle s’était tellement accrochée à la veste de Parker que cette dernière croyait qu’elle allait se déchirer. Elle s’accroupit pour être de la même taille que Sarah. Elle voyait une peur atroce dans ses yeux et la saisit par les épaules. Sarah sauta alors dans ses bras :
- Sarah tu n’as pas à avoir peur.
- Sarah viens voir maman.
- Ecoutez, il ne faut pas la brusquer. Elle ne vous reconnaît pas, c’est évident.
Parker se releva avec Sarah dans les bras :
- Entrez, je vous en prie.
Il entrèrent dans la résidence et la mère de Sarah referma la porte. Elle les invita à s’asseoir :
- Si vous nous racontiez comment ça c’est passé.
Madame Baker, Samantha de son prénom ne quittait pas Parker et Sarah des yeux et Parker en était mal à l’aise. Elle tenait dans les bras la fille de la personne qu’elle avait en face d’elle et cette petite fille avait oublié tout ce qu’elle connaissait auparavant.
- Sarah tu veux boire quelque chose ?, finit par demander Samantha, vous voulez boire quelque chose ?
Jarod et Parker répondirent par la négative et Sarah quant à elle ne dit rien :
- Sarah, ma puce, dit Parker, ça va aller.
- Tu viens me voir Sarah, je te ferai pas de mal, je suis ta maman.
Sarah regarda Parker et se leva avec hésitation. Elle avança lentement vers sa mère mais après avoir fait quelques pas, elle fit demi-tour et remonta sur les genoux de Parker. Cette dernière remarqua que Sarah avait peur. Elle tremblait de tous ses membres :
- Jarod, je crois qu’on devrait partir, elle ne va pas très bien.
- Non, vous ne partirez pas avec elle.
Elle s’était interposée entre Parker et la porte et voulait prendre Sarah. Parker qui s’était levée avec Sarah dans les bras essayait de passer. Sarah pleurait :
- S’il vous plait, on repassera vous voir.
- Laissez nous sortir.
Elle réussit soudain, sûrement prise de la force que l’on dit maternelle à arracher Sarah des bras de Parker et à pousser cette dernière qui alla heurter le coin de la table et s’effondra :
- Mademoiselle Parker !!
- Parker, Jarod accouru, est ce que ça va ?
- Oui.
- Lâchez-la, vous ne voyez pas que vous lui faites peur.
Jarod aida Parker à se relever. Elle fit la grimace, le coin de la table était très pointu. Il regarda son dos. Elle saignait. Mais le plus important était de calmer Samantha et de récupérer Sarah.
- Je veux aller avec mademoiselle Parker.
- Ce n’est pas ta mère, c’est une étrangère.
- Mais moi je veux y aller, lâchez-moi Madame.
- Je suis ta mère Sarah.
- Je ne vous reconnais pas lâchez-moi.
Elle tendait les bras à Parker et Jarod qui ne savaient plus trop quoi faire. Parker finit par avancer :
- Sarah n’est de toute évidence pas prête, Madame, nous repasserons, donnez-la-moi s’il vous plait.
- Vous êtes qui vous, vouloir m’enlever ma fille encore une fois
- C’est elle qui m’a fait sortir.
Dehors, un crissement de pneu se fit entendre. Jarod alla regarder à la fenêtre. C’était Lyle :
- C’est pas vrai
- Quoi Jarod ?
- Ton frère.
- Non.
Jarod arracha Sarah des bras de sa mère :
- Les gens qui vous ont enlevé votre fille sont sur le point de recommencer est ce qu’on peut sortir par derrière ?
- Oui.
- Viens Parker.
- Non.
- Pourquoi ?
- Ils ont vu la voiture, pars seul avec Sarah, je vais me débrouiller avec Lyle, vite.
Jarod s’exécuta laissant Parker et Samantha seules.


Quand Lyle entra dans la maison, il y trouva sa sœur et Samantha :
- Tu vas bien ?
- Comment tu m’as trouvée ?
- Notre père a pensé que tu essaierais de retrouver les parents de la petite. J’ai cherché leur adresse et je t’ai trouvée. Où est la gamine ?
- Tu crois que je vais te le dire ?
- Lâchez-moi.
L’un des nettoyeurs du centre venait de rentrer avec Sarah dans les bras. Deux autres suivaient avec Jarod :
- C’est pas vrai, bonjour Jarod, dis-moi Parker, tu comptais me le dire ça ?
- Quoi ?
- Que tu avais trouvé Jarod ?
- Elle ne m’a pas trouvé, c’est moi qui l’ai trouvée. Et je crois qu’elle vous a dit qu’elle ne voulait plus me ramener au Centre.
- Peu importe, puis que c’est moi qui vais le faire.
- Vous pouvez toujours y compter.
Jarod essaya de se débattre mais en vain :
- Emmenez-le, tous les deux, mon père veut que l’on remmène la gamine.
- Tu n’y comptes même pas.
- Mademoiselle Parker, je veux rester avec vous.
- Tu vois, je vais être obligée de garder la petite.
- A la limite, je pense que Papa sera heureux du contre temps. Emmenez-le.
- Parker.
- T’en fais pas je vais t’aider.
- Tu peux toujours essayer.
Il sortit de la maison suivi de près par le nettoyeur qui revenait, sans Jarod.
Le deuxième nettoyeur se retourna vers Samantha, sortit son arme et tira.


Parker était passée par le commissariat pour les informer du meurtre de Samantha. Elle s’était résignée à partir avec son frère et avait au contraire décidé de dénoncer le crime. Lyle avait été choqué de l’acte. Il avait demandé pourquoi. Le nettoyeur lui avait répondu qu’il obéissait aux ordres de Raines. L’officier de police avait tenu à placer Sarah en foyer d’accueil, mais la petite avait tant hurlé, qu’il avait décidé de la confier à Parker. Il lui avait juste demandé ses coordonnées. Elle avait repris la route avec Sarah.


En arrivant devant chez elle, elle avait peur de tomber sur Raines. Ce n’était pas Raines, mais Lyle :
- Parker, tu as ramené la petite avec toi ?
- Qu’est ce que tu fais ici ?
- Je voulais te parler de ce qui c’est passé, j’ai rien compris. Pourquoi papa a fait ça ?
- Je ne comprends pas comment tu peux l’appeler papa.
- C’est notre père.
- Bien sûr, je ne me souviens pas l’avoir vu pendant mon enfance dans son rôle de père.
Lyle ne l’écoutait plus. Il s’était dirigé vers la voiture et avait ouvert la porte pour que Sarah sorte. Parker surveillait la scène. Lyle attrapa Sarah et la porta jusqu’à Parker. Sarah ne semblait pas effrayée. Pourquoi, elle ne le savait pas :
- Viens ma puce, tu vas pouvoir te reposer maintenant.
- Tu veux un coup de main, je peux entrer ?
- Si tu veux.
Ils entrèrent dans la maison et Parker referma derrière elle :
- Sarah, tu veux boire ou manger quelque chose ?
- Oui, je veux bien un peu d’eau, s’il vous plait.
Parker alla lui servir son verre. Quand elle revint, elle trouva Lyle en train de discuter avec Sarah. Elle repensa à tout ce qui c’était passé et tout à coup elle repensa à Jarod. Elle n’y avait pas pensé depuis qu’elle avait quitté Chicago. Il l’avait aidée à trouver la mère de Sarah, et il était de nouveau prisonnier au Centre. Elle fut soudain sortie de ses pensées et se retourna à nouveau vers Sarah et Lyle. Il semblait différent, presque, totalement normal. Elle pouvait penser à cet instant précis qu’il pouvait être son frère.
- Parker, cette petite a besoin de repos.
- Ça je le sais, qu’est ce que tu y connais, toi en enfant ?
- Plus que tu pourrais imaginer.
- Tiens ma puce, bois ça et ensuite tu pourras aller dormir.
- Tu veux peut-être que je vous laisse ?
- Tu ne voulais pas me parler de quelque chose ?
- Si.
- Vas-y, je t’écoute.
- J’ai vraiment l’impression d’avoir été trahi.
- Et qu’est ce que tu veux faire ?
- Je sais pas.
- Pourquoi tu as amené Jarod de ce cas là.
- Jarod, c’est une vieille histoire.
- Qu’est ce que je devrais dire. Est-ce que tu sais où ils l’on amené ?
- Non, pourquoi, qu’est ce que tu veux faire, le faire sortir ?
- Je te l’ai déjà dit, tu ne crois pas qu’il a le droit de vivre une vie comme tout le monde. On lui a pris plus de quarante ans de sa vie, on pourrai lui laisser le reste. Penses à ce que tu ressentais quand tu étais jeune chez tes parents adoptifs. Est-ce que tu as pensé ce que tu serais devenu si on avait pas été séparés, à notre naissance.
- Dans un sens, peut-être que tu as raison.
- Tu as fini ma puce ?
- Oui.
- Viens, je vais te mettre au lit.

Elle revint quelques minutes plus tard. Lyle regardait une photo, et à la grande surprise de Parker, il pleurait.
- Ça va pas qu’est ce qui t’arrive ?
- Rien.
- Si, vas-y parles.
- J’ai repensé à ce que tu m’as dit. Tu as raison, peut-être que j’aurais été différent, si on était restés ensemble. Je ne serai sûrement pas devenu ce que je suis devenu.
- Et qu’est ce que tu es devenu ?
- Un monstre.
- A ce point là ?
- Essayes pas de me dire le contraire, je sais que sais ce que tu penses.
- Disons que tu n’es pas le grand frère idéal. Mais je pense que ça pourrait être pire.
- C’est à dire ?
- Tu aurais pu être le meurtrier de la mère de Sarah.
- Oui et bien en attendant, je ne suis pas vierge de ce côté là.
- Mais dis toi que ce n’est pas entièrement de ta faute.
Parker venait de remarquer chez Lyle, une étrange marque à la base du cou. Elle s’approcha :
- Qu’est ce que c’est ?
- C’est une marque de naissance, mais tu dois avoir la même ?
- Non.
- Si, ces choses là sont héréditaires.
- J’ai l’impression que tu as quelque chose en dessous.
Elle passa ses doigts sur la « tâche » et remarqua qu'il y avait une masse.
- Qu’est ce que c’est ?
- Quoi ?
- C’est comme si on t’avait placé quelque chose dessous.
Il se retourna vers Parker l’air effrayé.


Parker sortait de sa chambre. La petite dormait paisiblement ce qui paraissait étonnent étant donné ce qu’elle venait de vivre. Lyle dormait sur le canapé. Il n’avait pas voulu rentrer et avait demandé à sa sœur de l’accompagner chez le médecin. Parker quant à elle se demandait ce que cela pouvait être. Si Jarod avait été là, il aurai pu les aider. Lyle se réveilla en sursaut :
- Mon dieu !
- Ca va ?
- Oui quelle heure il est ?
- Neuf heures.
- Il faut que je vois un médecin.
- Oui, je vais t’accompagner. Ecoutes, on va attendre que la petite se réveille ok ?
- Ok.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Tu as du café.
- Oui.
Elle alla préparer du café. Le soleil brillait déjà haut dans le ciel. Elle repensa à Jarod, encore prisonnier au Centre. Elle se disait qu’elle devait faire quelque chose pour lui. Sarah arriva les yeux encore endormis :
- Bonjour ma puce tu as bien dormi.
- Oui.
Elle tendit les bras à Parker qui l’attrapa aussitôt.
- Est-ce que tu as faim ?
- Oui.
- Ah oui, est ce que tu aime les biscottes.
- Qu’est ce que s’est ?
Parker se demandait comment une enfant de quatre ans ne savait pas encore ce qu’étaient des biscottes. Elle réalisa alors à quel point la vie au Centre faisait rater à ces enfants les choses les plus importantes de la vie.


Ils avaient quitté la maison en direction d’un cabinet médical vers dix heures. La route fut longue pour Lyle qui se demandait ce qu’était cette chose qu’il avait à la base du cou. Lorsque son tour fut arrivé, il demanda à Parker de l’accompagner. Il expliqua la chose au médecin qui jugea préférable de faire une incision et d’extraire ce qu’il trouverait.
- Voilà c’est fini vous pouvez vous habiller.
- Merci.
Parker le trouvait différent, encore plus que la veille. Elle le trouvait plus humain. Le médecin était en train d’examiner le bout de métal qu’il avait extrait.
- C’est très bizarre !
- Qu’est ce que c’est ?
- Voyez-vous ce n’est pas un simple bout de métal, c’est une puce électronique.
- Quoi ?
- Vous plaisantez ?
- Non je vous assure.
- C’est irréel.
- Oui, comme vous dites, on ne voit ça que dans les films de science-fiction.
- Notre vie est un film de science-fiction.
- Cette puce est là depuis très longtemps. Quand êtes-vous né ?
Lyle se tourna vers Parker :
- Le 3 janvier 1960, on est jumeaux.
- Vous en avez peut-être une vous aussi.
- Je pense que je m’en serais rendu-compte. Qu’est ce que c’est à votre avis ?
- Je ne sais pas. Est-ce que vous vous sentez différent ?
- En fait oui…………
- Monsieur ?
Parker se leva. Lyle ne répondait plus. Il semblait être dans un état second. Tout à coup il reprit ses esprits :
- Qu’est ce que je fais là, je suis où, mais qui êtes vous.
- Lyle ?
- C’est mon nom, je ne sais pas qui je suis ? Je ne sais pas qui vous êtes, ne vous approchez pas.
- Lyle c’est moi, ta sœur.
- Je ne souviens pas de mon nom comment croyez vous que je puisse me souvenir si vous êtes ma sœur ?
- Je sais cette puce a contrôlé son cerveau depuis………… toujours.
- Qu’est ce que vous voulez dire par là ?
- Sa mémoire, la mémoire qu’on lui à créée est dans cette puce.
- Vous voulez dire qu’il ne se souvient plus de rien ?
- Non, et la question est de savoir pourquoi on lui a placé cette puce.
- Je pense que c’était une façon de le contrôler, je connais des gens qui font ça très bien.
- Vous êtes sûre que c’est votre frère ?
- Oui, on a fait des tests. Est-ce que cette puce est à l’origine de son comportement ?
- Bien sûr, elle lui a dicté tout ce qu’il à fait depuis qu’elle a été mise en place. Mais c’est quand même incroyable.
- Je travaille dans une entreprise ou le mot incroyable fait partie de notre vocabulaire quotidien. Ils travaillent avec des petits génies.
- Je veux partir.
- Est-ce que vous allez pouvoir vous occuper de lui ?
- Bien sûr. Tu veux partir ? Alors il faut que tu viennes avec moi.
- D’accord.
Sarah qui avait suivi la scène sans dire un mot se leva et attrapa la main de Parker :
- Bon courage Mademoiselle Parker
- Merci, au revoir.
Ils sortirent ensembles du bureau. Parker alla régler la consultation et décida alors de tirer cette affaire au clair. Elle prit alors le chemin du Centre.


Elle entra comme une furie dans le bureau de son père, bien qu’elle déteste l’idée qu’il était son père :
- Je vois que tu as finalement décidé de rentrer dans les rangs. Sarah va pouvoir regagner sa chambre.
- Sarah n’ira nulle part. D’après ce que je vois, vous ne m’avez pas fait suivre sinon vous auriez su pourquoi je suis là.
- Je t’écoute.
- Vous avez manipulé Lyle depuis son enfance. Vous avez fait de lui un monstre un assassin, un cannibale simplement dans le but de tester vos expériences. Le pire c’est que vous avez fait cela à votre propre fils. Mais c’est fini. La puce est enlevée.
- Je savais que ma fille était intelligente.
- La ferme, viens Lyle on s’en va.
Elle se retourna et quitta la pièce.


Alors qu’ils se trouvaient dans le hall d’entrée Parker décida d’aller voir Jarod. Elle laissa Sarah avec Lyle dans son bureau en disant à ce dernier de ne laisser entrer personne. Elle partit à la recherche de Sidney. Elle le trouva dans son bureau :
- Sid ?
- Mademoiselle Parker. Est-ce que ça va ?
- Oui, tout va bien. Sid est-ce que vous savez où est Jarod ?
- Oui, je le sais, mais je n’ai pas eu l’autorisation d’aller le voir.
- Je dois le voir, dites-moi………
- Au niveau souterrain 25. au fond du couloir à gauche, vous ne pouvez pas vous tromper, c’est la seule pièce gardée par trois gardes.
- Merci.
Elle se dirigea vers les ascenseurs. Arrivée au niveau souterrain 25, elle vit, en effet les trois gardes dont Sidney avait parlé. Elle avança vers la cellule et les gardes se tournèrent vers elle :
- Je peux entrer.
- Vous êtes qui.
Parker hésita :
- Je suis……… la fille de Raines. Je peux entrer.
- Bien sûr Madame.
Il ouvrit la porte et Parker entra. La porte se referma derrière elle :
- Jarod ?
- Parker qu’est ce que tu fais là ?
- Je voulais te voir.
- Et ils t’ont laissé entrer ?
- Je leur ai dit que Raines était mon père.
- Ce qui n’ai pas faux.
- S’il te plait, je ne m’en suis pas encore remise. Et les choses ne vont pas en s’améliorant.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Lyle, j’ai……… oh c’est bizarre. On a trouvé une puce électronique à la base de son cou. Le médecin l’a enlevée et il est devenu amnésique.
- Quoi ?
- Oui, il ne se souvient plus de rien.
- Même de ce qu’il m’a fait ?
- Non.
- Et Sarah ?
- Elle va bien étant donné les circonstances.
- Quelles circonstances ?
- Samantha, l’un des nettoyeurs la tuée.
- Devant la petite ?
- Oui. Mais elle semble aller bien. Et toi ?
- A ton avis ?
- Tu as essayé de sortir ?
- Non et je ne vois pas comment je pourrais.
Il y eu un moment de silence.
- Utilises-moi.
- Quoi ?
Elle sortit son arme et la tendit à Jarod.
- Prends-la.
Elle se mit à crier.
- Jarod, lâches-moi tu me fais mal.
Jarod attrapa Parker par la taille et pointa le canon vers elle.
- Tu n’as pas enlevé le cran de sécurité.
- Non.
La porte s’ouvrit.
- Qu’est ce qui se passe ici ?
- Lâches-moi Jarod.
- Mon dieu. Lâchez-la !
- Je ne pense pas que vous soyez en position de négocier. Laissez-moi sortir.
- Non.
- Il va me tuer ! Laissez-le sortir !
- Notre boulot c’est de le garder au Centre.
- Je ne pense pas que ce cher Monsieur Raines veuille donner la vie de sa fille pour me garder. Pensez à votre futur. Je ne sais pas si vous allez pouvoir continuer à me garder là si je la tue. Par contre Raines pourrait vous demander de la surveiller au paradis.
Ils laissèrent Jarod passer. Il tenait toujours Parker en joue. Il avança dans le couloir en direction des ascenseurs en espérant pouvoir sortir. Ils arrivèrent dans le hall d’entrée. Lyle s’y trouvait. Il avait apparemment eu des difficultés avec Sarah qui aperçu Parker et couru vers elle :
- Qu’est ce que tu fais Jarod, tu vas lui faire du mal.
- Lyle viens ici. Prends la petite et viens avec nous.
- Jarod tu m’étrangles.
Il la lâcha légèrement et commença à avancer vers le parking. Raines arriva :
- Tu ne sortiras pas d’ici Jarod.
- Ok, alors, je la tue.
- Tu ne le feras pas.
- Il le fera, laissez le partir.
- Non.
Jarod arrivait sur le parking suivi de près par Lyle qui tenait Sarah dans ses bras. Il attrapa les clés de Parker et l’ouvrit de loin :
- Lyle, monte avec la petite.
Lyle s’exécuta.
- Tu ne partiras pas Jarod.
Raines avait sortit son arme. Il tira sur Parker qui fut touchée à l’abdomen. Elle s’effondra dans les bras de Jarod.
Sous le choc, il l’a pris dans ses bras et s’engouffra dans la voiture sans que les nettoyeurs n’aient le temps de réagir et démarra, laissant Raines sur le parking.


Jarod s’arrêta sur le bord de la route. Il fallait qu’il s’arrête. Parker perdait beaucoup de sang. Elle semblait être consciente mais il n’en était pas sûr. Il sortit de la voiture et ouvrit la porte côté passager :
- Il faut que tu soignes Mademoiselle Parker, je ne veux pas qu’elle meure.
- Elle ne va pas mourir, je t’en fais la promesse. Parker, est ce que tu m’entends ?
- Oui.
- Comment tu te sens ?
- Comment est ce que tu crois que je me sens ?
- A priori bien, puisque tu ne peux pas t’empêcher de m’envoyer promener.
- Elle va s’en sortir.
- Oui. La blessure est propre et nette. Parker il va falloir que je te tourne sur la coté pour voir si la balle est ressortie. Ok Lyle viens me donner un coup de mains. Tiens lui les épaules.
Parker réprima un cri. Elle s’était déjà fait tirer dessus plusieurs fois, mais cette fois elle sentait vraiment la douleur.
Jarod regarda son dos. Sa veste était couverte de sang.
- Ok il faut qu’on l’amène à l’hôpital.
- Non ce n’est pas une bonne idée, il va nous chercher.
- Oui et bien le plus important c’est que tu sois soignée. Allez, on y va.
- Tu ne resteras pas tu me le promets. Et puis, je te confie Sarah et ………… Lyle. Ça te dérange pas.
- Je pense que je vais pouvoir. Ce qui va pouvoir me faire tenir c’est ce que tu m’as dit sur lui.


Jarod, Lyle et Sarah remontaient dans la voiture. Sarah pleurait et réclamait Parker. Lyle lui aussi avait dit à Jarod qu’il ne voulait pas la laisser. Ce dernier ne voulait pas l’avouer, mais lui aussi était sans le même état. Il décida de faire demi-tour.


Parker dormait quand ils entrèrent à nouveau dans la chambre. Elle fut réveillée presque aussi tôt :
- Qu’est ce que vous faites ici ?
- On ne voulait pas te laisser Mademoiselle Parker. J’avais peur sans toi.
- On ne voulait pas te laisser seule.
- Je suis une grande fille, j’aurais pu me débrouiller toute seule.
- Mademoiselle Parker j’ai envie de faire pipi.
- Lyle est ce que tu peux l’amener s’il te plait.
- Bien sûr, tu viens.
- On revient.
- Va ma puce.
- Elle est adorable.
- Oui, je sais. Tu ne devrais pas rester ici.
- Je fais ce que je veux.
- Oui ça je sais. Qu’est ce que tu penses de Lyle ? C’est bizarre.
- Oui, mais je l’ai trouvé en effet bien différent de ce qu’il était avant.
Parker faisait la grimace :
- Ca va.
- Oui.
- Est-ce que tu peux pour une fois montrer que tu es un être humain comme les autres ?
- Je vais bien.
- Ok.
- Tu peux me parler de ton père ?
- Arrêtes.
- Tu vois bien.
- Ok. Je suis à bout, je veux que tout s’arrête. En particulier avec toi.
- C’est à dire. Je veux te laisser tranquille.
- Ça tu me l’as déjà dit. Et qu’en est-il de nous ?
- Qu’est ce que tu veux dire,
- Je crois que tu le sais.
- Arrêtes.
- Ne je n’ai pas envie. Il faut que l’on parle tous les deux. Tu te souviens de l’explosion dans le métro ?
- Oui.
- Et bien avant cette explosion, je voyais une fille, Zoé.
- Jarod.
- Laisses-moi finir. Je ……… je n’y pense plus, en particulier depuis Carthis.
Parker était du plus en plus gênée. Elle savait où il voulait en venir.
Il lui attrapa les épaules.
- Arrêtes, tu me fais mal.
- Ecoutes moi.
- Jarod.
Jarod se pencha sur Parker et l’embrassa. Parker essaya de le repousser pendant quelques instant puis se laissa faire.


Jarod se détacha de Parker et la regarda dans les yeux. Ils restèrent dans cette position un long moment puis Jarod passa ses doigts dans les cheveux de Parker. Bien qu’elle était hospitalisée et qu’elle avait un trou dans l’abdomen elle ne s’était jamais sentit aussi bien depuis……… elle ne s’était jamais sentie aussi bien.
- Tu te sens bien.
- Oui.
Lyle et Sarah entrèrent à ce moment là. La petite semblait aller mieux. Elle grimpa sur le lit et regarda Parker dans les yeux :
- Tu as encore mal ?
- Je vais mieux ma puce.
- Je suis contente.
- Sarah tu viens, on va laisser mademoiselle Parker se reposer.
- Non, restez.
- Je croyais que tu ne voulais pas que je reste dans les parages.
- Oui, mais les choses ont changé depuis tout à l’heure, il me semble non.
- De quoi est ce que vous parlez ?
- Rien laisses tomber, Lyle. J’en ai marre d’être dans ce lit. Lyle est ce que tu peux voir si y a un médecin dans le couloir. Jarod, tu penses que je peux sortir.
- On peut toujours poser la question.
- Merci.
Ils se regardèrent tous les deux en même temps et se mirent à rire.


Ils étaient tous sortis. Le soleil brillait fort dans le ciel. Sarah était assise sur les genoux de Parker. Elle faisait attention de ne pas toucher le bobo comme elle l’appelait de Parker. Devant l’hôpital, il y avait une petite aire de jeux et Sarah avait demandé si elle pouvait aller jouer. Lyle qui semblait s’être attaché à la petite l’avait accompagnée. Jarod et Parker étaient donc restés seuls. L’ambiance était calme. Il s’était penché vers elle et l’avait embrassée. Elle avait attrapé ses mains. Leurs doigts s’étaient entrelacés. Ils donnaient l’impression d’être ensembles depuis plusieurs mois.
Mais tout à coup, l’expression de Parker se figea. Jarod se retourna. Un groupe de nettoyeurs envahissait les lieux Parker appela Lyle. Ce dernier accourut avec Sarah dans les bras. Elle avait vu Raines et c’était mis à pleurer :
- Jarod, il ne faut pas que tu restes ici, sauve-toi.
- D’accord, je te téléphone.
- Files.
Il embrassa à nouveau Parker ce qui provoqua chez Lyle un regard d’étonnement. Certains nettoyeurs avaient commencé à courser Jarod. Parker savait que Jarod était déjà loin. Lyle se rapprocha de Parker comme pour la protéger. Il était vraiment différent depuis qu’on lui avait enlevé cette puce :
- Qu’est ce que c’est que cette histoire ?
- Vous pensez pouvoir le ramener encore une fois au Centre, je crois que vous rêvez. Jarod est déjà loin.
- Et cela c’est grâce à toi.
- Oui et j’en suis fière. Lyle je commence à être fatiguée est ce que tu peux me ramener dans ma chambre.
- Oui.
- Tu viens ma puce.
Parker tendit ces bras à Sarah qui s’assit sur ses genoux.
- Tu penses qu’elle va pouvoir rester avec toi ?
- Cette fille ne retournera jamais au Centre. Je lui en ai fait la promesse.
- Attrapez-la.
- Non, au secours, lâchez-moi.
- Aie.
Parker avait reçu un coup dans le ventre. Lyle qui avait vu ce qui c’était passé se jeta sur le nettoyeur qui essayait d’arracher Sarah des bras de Parker. Les cris de Sarah avaient attiré du monde. Ils avaient appelé la sécurité de l’hôpital qui arrivait :
- Que se passe t’il ici ?
- Sarah calmes-toi personne ne va t’emmener.
- Madame, vous saignez.
- Ma blessure a du se rouvrir. Je vais remonter. Vous………… devriez appeler la police. Cet homme est responsable d’un meurtre.
- Quel meurtre ?
- Celui de la dame que Mademoiselle Parker a dit que c’était ma maman.
- Qu’est ce que vous attendez, attrapez la petite ?
- Ne touchez pas à cette enfant. Nous allons tirer cette affaire au clair. Madame, est ce que ça va.
Parker avait été prise de vertiges.
- Parker, qu’est ce qui t’arrive.
- On va la remonter dans sa chambre. Elle a besoin de voir un médecin.
- Lyle tu t’occupes de Sarah ?
- Bien sûr.


Une semaine avait passé depuis que Parker s’était fait tirer dessus.
Elle avait quitté l’hôpital il y avait deux jours de ça et était rentrée chez elle avec Lyle et Sarah. D’après ce qu’elle savait Raines avait été libéré pour manque de preuve. Elle était couchée quand quelqu’un sonna à la porte. Elle espérait que se soit Jarod car elle n’avait pas eu de nouvelles. Elle écouta. C’était Sydney et Broots.
Parker se leva, passa une robe de chambre et sortit.
Elle passa devant la chambre où dormais Sarah et vit qu’elle était profondément endormie. Elle aperçu Broots :
- Et bien je vois que pendant mon séjour à l’hôpital votre goût en matière de fringue ne c’est pas amélioré.
- Bonjour.
- Mademoiselle Parker comment vous sentez-vous ?
- Ça peut aller et vous ?
- Tout va bien. Votre père est furieux.
- Vous m’en voyez ravie.
- Est-ce que l’un d’entre vous a eu …………… des nouvelles de…………
- Jarod ?
- Oui
- Non aucune nouvelles.
- Broots ?
- Non plus.
- Pourquoi toutes ces questions sur Jarod ?
- Pour rien.
- Pour rien. S’il n’avait pas été là, tu serai morte. En plus, je trouve normal qu’elle veuille savoir ce qu’est devenu l’homme qu’elle aime.
- Lyle
- De quoi est ce que vous parlez ?
- De Parker et Jarod, de leur histoire d’amour, je vous assure qu’ils sont ensemble.
- C’est vrai ce qu’il dit Mademoiselle Parker.
- Et bien……………… oui. Qu’est que vous voulez que je vous dise c’est comme ça. Je ……………
Elle fut coupée par le téléphone. Elle alla décrocher. C’était Jarod.
- Parker. Salut comment tu vas.
- Ça va et toi ?
- Je suis content de te trouver chez toi.
- Oui et toi tu es où.
- Je pense que ce n’est pas une bonne idée que je te le dise.
- Tu as raison. Quand est ce que tu comptes réapparaître ?
- Bientôt.
- Promis.
- Je te le promets. Je te laisse Bye.
- Salut.
- Il va bien ?
- Oui.
- Mademoiselle Parker.
- Bonjour ma puce. Tu vas bien.
- Oui.
- Sydney, Broots, je vous présente Sarah. Sarah c’est Sydney et Broots. Ce sont des amis. Tu n’as pas à avoir peur.
- Bonjour.
- Bonjour.
- Tu as faim ?
- Oui.
- Viens. Sydney, Broots, un café ?
- Oui, merci.
- Avec plaisir.
Parker servit un café à Sydney et Broots et fit déjeuner Sarah. Lyle était sorti et au bout d’une heure quelqu’un frappa à la porte. Parker se leva et alla ouvrir. C’était Jarod. Parker le prit dans ses bras :
- Tu vas bien.
- Oui ça va.
Ils s’embrassèrent tendrement :
- Tu m’as manqué.
- Toi aussi Jarod. On est pas tous seuls.
Elle se détacha de Jarod laissant apparaître Sydney :
- Bonjour Sydney.
- Bonjour Jarod
- A ce que je vois, il n’y a pas que moi qui aime les petites siestes crapuleuses avec une femme tout en jambe, aimant le cuir avec des ongles bien tranchant et une langue plus aiguisée encore.
- Taisez-vous.
- De quoi il parle ?
- De rien. Tu m’invites où je reste là.
- Entres, je t’en prie. Merci
Jarod passa devant Parker sans la quitter des yeux. Il n’avait qu’une envie c’était de se retrouver seul avec elle. Mais il le savait ce moment n’était pas près d’arriver. Sarah avait aperçu Jarod et était venu lui dire bonjour. Parker referma la porte. Elle semblait préoccupée :
- Ca va pas Mademoiselle Parker ?
- Si mais, Jarod, tu crois que c’est une bonne chose que tu sois venu.
- Je croyais que tu voulais me voir ?
- Oui, bien sûr, mais tu sais que Raines peut débarquer à tout moment.
- Je prends le risque.
- Nous on va vous laisser. Vous venez Broots.
- Oui, bonne journée Mademoiselle Parker.
- Au revoir.
Sydney Broots quittèrent la maison de Parker :
- Tu veux boire quelque chose.
- Non merci. Viens là.
Il avait tendu sa mais en direction de Parker. Elle s’approcha de lui. C’était la première fois qu’ils étaient seuls aussi longtemps :
- Tu sais, je suis pas très rassurée. Si jamais ils débarquent, je ne serai pas en mesure de te défendre.
- Tu sais, je suis un grand garçon.
- Je sais.
- Qu’est ce que tu comptes faire, toi.
- A propos de quoi, du Centre ?
- Oui.
- Je ne sais pas, vider mon bureau, peut-être.
- Alors c’est moi qui va avoir la trouille.
- Pourquoi ?
- Parce que toutes les personnes qui ont voulu quitter le Centre sont mortes, et pas de mort naturelle.
- Je sais, mais ces personnes n’étaient pas moi.
- Oui, ça c’est sûr, tu es unique en ton genre.
- Tu veux dire quoi par là. Au fait qu’est ce qu’à voulu dire Broots tout à l’heure.
- Rien c’est une histoire entre nous…………
- Mademoiselle Parker, Jarod. C’est Papa Raines qui est là. Il a fait du mal à Monsieur Lyle.
- Jarod caches-toi.
Parker vérifia que Jarod ne risquai rien et dit à Sarah de rester à l’intérieur et sortit par derrière. Elle vit deux nettoyeurs rouer Lyle de coups. Raines contemplait la scène et souriait. Parker accourut aussi vite qu’elle pouvait. La douleur se faisait parfois souffrir mais là il y avait un problème plus important à régler :
- Arrêtez, vous allez le tuer.
Elle s’arrêta et aida Lyle à se relever.
- Tu vas bien, tu peux marcher. Je vous conseille de rester à distance.
Elle passa le bras de Lyle autour de son cou et retourna à la maison.


Lyle était vraiment mal. Parker avait décidé de l’amener à l’hôpital. Elle pensait qu’il avait des côtes cassées. Mais les radios n’avaient rien montré. Ils se trouvaient maintenant au commissariat. Sarah semblait fatiguée. Parker voulait faire quelque chose. Elle ne pouvait plus supporter que Raines s’en sorte à chaque fois. En plus si elle parvenait à le faire enfermer, Jarod serait un peu plus libre. Elle faisait d’une pierre deux coups.
L’inspecteur semblait ailleurs :
- S’il vous plait, nous voulons porter plainte.
- Oui.
- Mon frère s’est fait mettre à tabac.
- Vous savez qui lui a fait ça ?
- Oui, mon père.
- Son nom.
- Le Docteur William Raines. Il travaille dans le complexe qui est en dehors de la ville, Le Centre. Il est responsable du kidnapping de nombreux enfants.
- Et ces enfants étaient enlevés pour quoi ?
- Les enfants sont des génies. Ils sont utilisés pour faire des simulations, pour résoudre des problèmes.
- Rien que ça ?
- Je sais que ça paraît inconcevable mais vous savez, si je commence à parler du Centre j’en ai pour toute la journée.
- C’est un endroit très bizarre.
- Je ne vous le fais pas dire.
- Alors où peut-on le trouver ce monstre ?
- Au Centre bien sûr. Vous voulez que je vous y emmène ?
- Avec plaisir.
- Mademoiselle Parker, on va pas retourner au Centre. Je veux pas.
- T’en fais pas ma puce, on fait juste une petite visite.
- Promis.
- Je te le promets. Lyle viens. On y va.
- Je veux pas y aller.
- Je sais. Tu préfère rentrer tout seul ?
- Non.
Elle se leva tenant Sarah par la main. Elle tendit son autre main, chose qu’elle n’aurait jamais fait il y a quelques jours, et Lyle l’attrapa et se leva.


Arrivés devant le Centre, ils furent arrêtées par les gardes. Parker pensaient qu’ils auraient eu des difficultés à entrer, mais à sa grande surprise, on les laissa passer.
Ils arrivèrent dans le hall et Parker aperçut Raines. Ils discutaient avec Sydney. L’expression de ce dernier semblait sombre. Elle hésita à dire à l’inspecteur où était Raines, mais elle se lança.
Ils avancèrent donc en direction de Raines qui se retourna le sourire aux lèvres. L’inspecteur commença.
- Vous êtes le Docteur Williams Raines.
- Oui.
- Je vous arrête pour coups et blessures en la personne de Monsieur Lyle, votre fils.
Parker voulait savoir ce qui se passait. Elle attrapa Sydney.
- Pourquoi, est-il si heureux
- Mademoiselle Parker. Je n’ai pas eu le temps de vous contacter. Il a trouvé Jarod.
- Quoi ?
- Jarod est au Centre.
- Où ?
- Je ne sais pas.
Parker se retourna vers Raines, folle de rage. Elle le saisit au col, bloquant au passage son arrivée d’oxygène :
- Je suis sur les nerfs en ce moment, alors je vous conseille de me dire où est Jarod.
- Il est au Centre.
- Où ?
- Tu ne crois pas que je vais te le dire.
- Je viens de vous dire qu’il valait mieux pour vous.
- Qu’est ce que c’est que cette histoire ?
- Vous pouvez rajouter un autre enlèvement à votre liste inspecteur.
Elle se tourna vers Raines.
- Où est-il ?
Raines commençait à manquer d’oxygène
- Au niveau souterrain 27.
- Très drôle, il n’existe plus.
- Je l’ai fait reconstruire. Jarod y vivra jusqu’à la fin de sa vie.
- C’est ce qu’on va voir. Viens Lyle.
Elle attrapa Sarah et se dirigea vers les ascenseurs. L’inspecteur les accompagna et les portes de l’ascenseur se refermèrent.


Ils de retrouvèrent au SL 27. Raines avait dit la vérité. Tout avait été refait. Il fallait qu’ils retrouvent Jarod :
- Jarod est-ce que tu m’entends.
Une voie endormie se fit entendre :
- Jarod.
- Ça venait de là bas.
- Jarod, est ce que c’est toi.
Ils passèrent devant une pièce :
- Parker, il est là.
- Jarod.
La porte était ouverte. Parker avait peur. Comment est ce que Raines pouvait laisser la cellule de Jarod ouverte ? Elle le chercha des yeux. Il était dans un coin de la pièce et regardait dans le vide :
- C’est pas vrai. Jarod. Est-ce que tu es avec nous ?
- Qu’est ce qu’il a jarod ?
- Ils ont du le droguer.
- Vous avez raison. Jarod est ce que tu m’entends……… Jarod s’il te plait, réponds-moi.
Jarod commençait à gigoter. Il avait peur, Parker le voyait dans ses yeux.
- Jarod calmes-toi.
Mais il devenait hystérique. Il faisait de grand geste. Parker essayait de le retenir mais il était vraiment dans un état second.
- Ecartez-vous de lui Mademoiselle Parker, il pourrait vous faire mal.
- Foutez-moi la paix. Jarod, regardes-moi, dans les yeux. Vas-y.
Jarod hésitait. Son regard croisait plusieurs fois celui de Parker. Au bout de quelques instants, il la fixa.
- Jarod, c’est moi, je suis venue te chercher. Tu n’as pas à avoir peur. Lèves-toi.
Jarod ne quittait pas Parker des yeux. Il se releva toujours sans la quitter des yeux. Elle le prit dans ses bras en lui disant que tout aller s’arranger.


Au bout de quelques instants ils se dirigèrent tous vers la sortie. Jarod semblait toujours aussi perdu. En remontant jusqu’au hall d’entrée, Sarah était venue prendre la main de Jarod comme pour le rassurer. Ils traversèrent le hall. Parker jeta un regard noir à Raines qui avait perdu le sourire qu’il avait sur les lèvres.
Une fois dehors l’inspecteur dit à Parker qu’il reviendrait avec des hommes afin de tirer tout cela au clair. Parker avait donner ses clés de voiture à Lyle et était montée à l’arrière avec Jarod et Sarah. Personne n’avait parlé pendant la route. En arrivant chez Parker, le silence fut rompu.
- Mademoiselle Parker, pourquoi Jarod ne dit rien.
- Il est fatigué ma puce. Jarod, viens tu vas te reposer.
Jarod la suivit sans rien dire et se coucha de même.


Lyle et Parker discutaient dans le salon quand Jarod se réveilla brutalement.
- Parker.
Elle accourut dans la chambre. Il était redressé sur le lit.
- Jarod ça va.
- Tu vas bien ?
- Et toi ?
Elle s’assit au bord du lit et il l’a prit dans ses bras.
- J’ai rêvé qu’il t’avait tuée, rien que pour faire du mal.
- Je vais bien, t’en fais pas. De toute façon c’est lui qui va avoir des problèmes.
- Parker………
- Oui.
- Je…………
- Quoi ?
- Je t’aime.
- Moi aussi je t’aime.

Il s’embrassèrent avant que Sarah débarque :
- Il va mieux Jarod ?
- Oui, viens là. Dis-moi, tu ne devrais pas être couchée.
- Je suis pas fatiguée. Est-ce que je peux aller regarder la télé ?
- Files.
- Merci.
- Elle est adorable.
- Qu’est ce que tu vas faire avec elle ?
- Je sais pas.
- Elle tient à toi, j’espère que tu le vois.
- Bien sûr.
- Et je vois que c’est réciproque.
- Et oui, tout le monde change.
- Attends, je n’ai rien dit.
- Je sais, mais j’anticipe.
- Arrêtes.
- Je rigole.
Il l’entraîna contre lui et lui déposa un baiser sur les lèvres.


Quand Parker se réveilla, le lendemain, le soleil était déjà haut dans le ciel. Sarah était devant la télévision. Parker lui demanda si elle avait passé la nuit là. Elle fut gênée. Elle s’était endormie devant la télé et avait peur de se faire gronder.
- Sarah, tu es restée là toute la nuit.
- C’est pas ma faute, elle s’était mise à pleurer, je me suis endormie, je l’ai pas fait exprès.
- Ce n’est pas grave, viens ma puce.
Sarah se jeta dans ses bras.
- Je veux pas que tu me laisse tomber. Je veux pas partir.
- Mais tu ne vas pas partir, enfin pas pour l’instant. Et je ne suis pas en colère après toi.
- Q’est ce qui ce passe.
- Sarah…………… rien, tu vas bien.
- Oui et toi.
Il se pencha vers elle et l’embrassa :
- Je meurs de faim. Tu as quelque chose à me proposer.
- Je sais pas. Je pense que mon frigo est vide.
- On va aller faire des courses ?
- Oui pourquoi pas.
- Chouette. Ça fait longtemps que je n’ai pas fais de lèche-vitrines.
- Chouette, ça veut dire quoi ?
- Çà veut dire que ça nous plait.
- Alors, oui, c’est chouette.
- Je vais prendre une douche. Au fait, où est Lyle.
- Il est sorti.
Parker regarda par la fenêtre. Lyle se trouvait sur la plage et semblait regarder dans le vide.
- Je vais le chercher.
- Je croyais que tu voulais aller sous la douche. Je vais aller le chercher. Prépares-toi.
- Tu es sûr.
- Files, sinon c’est moi qui vais te mettre sous la flotte.
- Frimeur.
Jarod la fixa un moment et se mit à lui courir après. Parker tournait autour de la table de la salle. Mais Jarod la rattrapa alors qu’elle bifurquait vers la chambre.
- Je t’ai eu.
- Je me suis laisser faire.
- Bien sur.
- Tu veux vraiment y aller.
- Oui. Prépares toi.
- Ok. Sarah tu vas t’habiller.
- Oui.
Parker se dirigea vers la salle de bain, Jarod vers la porte et Sarah vers sa chambre.
Quelques minutes plus tard, le téléphone sonna. Sarah qui était prête et seule décrocha :
- Allo ?
- Est-ce que je pourrais parler à Mademoiselle Parker, s’il te plait Sarah. Je suis l’inspecteur Williams.
- Elle est sous la douche.
- Qu’est ce que tu fais ma puce.
- Elle est sortie, je vous la passe.
- C’est le policier.
- Merci.
- Oui ?
- Mademoiselle Parker, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Par laquelle je commence ?
- La bonne.
- Je viens de faire arrêter votre père. Il ne vous fera plus rien.
- Merci mon dieu. Merci, je vous remercie. Et la mauvaise nouvelle ?
- Elle concerne Sarah.
- Et.
- Vous n’avez aucun lien de parenté avec elle. Les services sociaux m’ont demandé de la leur confier.
- Non.
- Je passerai la chercher ce soir. Ça vous laisse le temps de lui en parler.
- Merci.
Parker raccrocha. Elle ne savait pas quoi faire. En passant devant son ordinateur, elle remarqua que quelqu'un lui avait envoyé un message. Elle l'ouvrit et découvrit l'expéditeur. Ses recherches avaient payées. Elle avait retrouvé le parents de Jarod. Ce dernier et Lyle entrèrent au moment où elle coupait son micro. Sarah était plongée dans la télé. Jarod remarqua que Parker n’allait pas bien :
- Qu’est ce qui ne va pas ?
- Je viens d’avoir l’inspecteur Williams, Raines vient de se faire arrêter, il est en prison.
- Mais c’est une bonne nouvelle.
- Oui, mais…………… Jarod, il va venir reprendre Sarah.
- Je me doutais qu’on allait pas te la laisser. Tu vas lui en parler ?
Les yeux de Parker brillaient de plus en plus :
- Je ne sais pas si je pourrai lui en parler.
- Viens là.
Parker se jeta dans ses bras :
- Calmes-toi.
- Je ne veux pas la perdre, Jarod.
- Je sais.
- Qu’est ce qui se passe ? On va pas faire les courses ?
Parker se détacha de Jarod et s’essuya les yeux :
- Si on y va.


De retour chez Parker, avec tous leurs paquets, Parker, Jarod, Lyle et Sarah étaient épuisés. Ils avaient fait toutes les boutiques qu’on pouvait trouver en ville.
Parker avait décidé de parler à Sarah :
- Où ils vont, qu’est ce qui se passe.
- Il faut que l’on parle ma puce.
- Oui.
- Tu ne vas pas pouvoir rester ici.
- Pourquoi ?
- C’est comme ça.
- Tu ne veux pas de moi.
- Si bien sur. Mais tu vois la justice ne fonctionne pas comme ça. Maintenant que tu n’as plus ta maman, ils vont sûrement de mettre chez des gens qui ont l’habitude de s’occuper des enfants.
- Mais moi je ne veux pas partir.
- Et moi je ne veux pas que tu partes.
Parker et Sarah pleuraient toutes les deux :
- Alors, je reste avec toi.
- Tu ne peux pas Sarah.
- Pourquoi Jarod ?
- Parce que, Mademoiselle Parker pourrait avoir des problèmes. On pourrait la mettre en prison.
- Mais non je ne partirais pas.
Sarah se leva et couru s’enfermer dans sa chambre. Parker voulu la rattraper mais Jarod lui saisit le bras.
- Laisses-la. Je crois qu’elle a besoin d’être seule.
- Jarod.
- Ça va bien se passer. Calmes-toi.
Il l’a pris dans ses bras. Tout à coup, quelqu’un sonna à la porte. Lyle alla ouvrir. Sarah sortit de sa chambre. Elle savait qu’on venait la chercher. Elle se jeta dans les bras de Parker. L’inspecteur entra :
- Je ne veux pas partir. Je reste ici.
Elle se cramponnait très fort à Parker :
- Je vois que vous lui en avez parlé.
- Je ne veux pas partir.
- Je pense que le plus rapide sera le mieux. Sarah, tu vas venir avec moi.
- Non.
- Laisser les se dire au revoir.
- Je ne dirai rien je reste là.
- On en a déjà parlé ma puce, tu ne peux pas rester.
- Tu ne veux pas de moi.
- Ecoutes, je t’aime, et je ferai tout ce que je peux pour te faire revenir, mais pour l’instant tu ne peux pas.
- Non.
L’inspecteur s’approcha de Parker. Il attrapa Sarah par les épaules. Elle se mit à crier :
- Non.
- Jarod.
- Lâchez-là.
Parker retenait Sarah :
- Lâches-là. Parker.
Jarod essayait de les séparer. Il y parvient et Sarah hurla. Parker luttait pour se défaire de l’étreinte de Jarod, mais il la tenait fortement. Lyle apporta le sac de Sarah et l’inspecteur quitta la maison avec Sarah toujours hurlante.
Parker était désemparée. Jarod n’arrivait pas à la calmer et Lyle lui ne savait pas quoi faire. Au bout d’une heure elle finit par s’endormir.


Quand elle se réveilla, Lyle était auprès d’elle. Elle lui demanda où était Jarod et Lyle lui dit qu’il avait voulu faire quelque chose pour Sarah. Pendant ce temps Parker voulait régler le problème de ses parents. Elle fixa n rendez-vous avec ses derniers. Ils éprouvèrent au départ une réticence à la rencontrer mais ils se parlèrent finalement pendant des heures. Quand elle rentra de nouveau chez elle, Lyle dormait sur le canapé. Elle s'assit par terre près de lui et finit par s'endormir. Quand Jarod revint, le lendemain, il n’était pas seul :
- Mademoiselle Parker !
- Sarah.
Cette dernière se jeta dans les bras de Parker :
- Jarod, comment tu as fais ?
- Je finis toujours par obtenir ce que je veux.
- C’est à dire.
- Si tu le veux toujours et après une période d’essai de 15 jours, tu vas pouvoir adopter Sarah.
- Tu es sérieux.
- On ne peut plus sérieux.
Elle sauta dans ses bras et l’embrassa tendrement :
- Je t’aime.
- Je le sais. Mais il va falloir qu’on s’organise.
- Je sais, il va falloir que je trouve du travail. Qu’on trouve du travail, tous les trois.
- Pourquoi ? Et bien. Lyle et moi on est au chômage et toi tu es libre. Tu peux donc faire ce que tu veux.
- Et c’est grâce à toi.
- Ouais.
- C’est quoi ce " Ouais " ?
- Si je l’avais su je l’aurai fait depuis longtemps.
- Il faut un temps pour tout. Il fallait que tu réalises, je sais que se n’ai pas facile.
- Jarod.
- Oui.
- Je t’aime. J’ai une surprise pour toi.
- Ah.
- Tu vas…………
- Qu’est ce qu’il faut que je fasse ?
- Je pense qu’il te suffit d’ouvrir la porte.
Il se précipita vers la porte et jeta un dernier regard à Parker, ouvrit la porte et ne put plus bouger. Il se trouva face à face avec ses parents et sa sœur. Il se jeta dans leurs bras. Il lui fallut un moment avant de comprendre. Parker avait entamé des recherches pour retrouver sa famille. Et ses recherches avaient été fructueuses. Il fit entrer ses parents ferma la porte et alla remercier Parker.


Après une longue soirée de discussion, Jarod et Parker se sont retrouvés sur la plage devant la maison. Ils étaient très proches. Ils étaient, pour la première fois dans un état de bien être total. Et le plus incroyable ensemble. Leur amour était certes naissant, mais intense et probablement durable. Le Centre fut transformé en un orphelinat de rêve où le mot d'ordre était le bonheur. Chaque enfant connaissait Parker et Jarod aussi bien qu'ils se connaissaient eux même.
Pour la première fois depuis des années, la région de Blue Cove venait de retrouver une sérénité certaine.



 

Fin

 

Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).

Sydnette la Psy Caméléonne.

 

© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.

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