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Section Le Caméléon (The Pretender)

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Pour un monde libre (crossover) (page 1) (ancienne version, nouvelle version sur OnyFanfics - MAJ mai 2004)

Auteur : Cami ( elodie.10@wanadoo.fr )

Où le situer : Je ne sais pas au juste...

Notes : Merci à Cami qui a été la première de Francofanfics ( http://www.francofanfic.com ) à m'envoyer des fics ! Celle-ci est un crossover avec Largo Winch et l'univers de Clancy (Jack Ryan et Rainbow Six). Je ne peux pas juger de la cohérence vis à vis de ces références car je les connais à peine, mais ça a l'air de se tenir ! Cela dit, il n'est pas nécessaire de connaître d'avance les personnages pour comprendre l'histoire, les liens qui les unissent sont explicites. Donc lisez-le même si Largo Winch ou Clancy ne font pas partie de vos références.

 

 

Angleterre. Maison des Chavez :
Aujourd’hui, c’est un jour de congé pour le couple et ils ont prévu d’aller au parc avec J.C. Le petit ne va pas tarder à fêter ses 2 ans. Ensuite ils comptent aller voir les grands-parents pour se payer un coup gratuit comme plaisantait Ding quelquefois. En fait Patsy avait oublié il ne savait plus quel livre génial chez eux et elle comptait le récupérer.
Pour Ding, pas de problème. Cette journée promettait d’être bien tranquille. Comme quoi, pour une fois il n’avait pas entièrement raison.

Une heure plus tard, chez ses beaux-parents, il découvrit en quoi une bonne journée sans emmerdes ça n’existe pas. John avait reçu par fax de Ed Foley, un article de journal qui parlait d’eux. Mais le problème était que leur groupe, Rainbow, n’avait pas d’existence réelle. L’article en disait long, il citait la base du SAS anglais où il s’entraînait, et même le nom du patron : John Clark.
Ding, pourtant habitué à ne pas montrer sa réaction lâcha un gros merde qui alarma sa femme. Mais sa mère lui fit signe de les laisser voir ça entre eux.

John : Ed et Jack sont en réunion, il me rappelle dès qu’ils ont pris une décision.
Ding : T’as une idée d’où peut venir la fuite ?
J : Pas la moindre, mais je ne vais pas rester à rien faire en attendant qu’il règle ça.
D : Houi, moi aussi je me payerais bien la tête de celui qui a écrit ça.

Il regarda l’article mais le nom du journaliste qui avait écrit ça avait été effacé avant que le document soit faxé.

J : Ed a du trouver ça plus sûr. Avec ton comportement de Latino, on sait jamais.
D : N’empêche que tous les deux, si on veut quelque chose, on l’a.
J : Oui, je me demande comment va réagir Jack.
D : Avec les emmerdes qu’il a en ce moment, c’est pas cool pour lui.

Maison Blanche, Washington D.C. :

Dans le bureau Ovale, Jack et Ed faisaient presque toute la conversation. Ceci pouvait se comprendre par le fait que les autres personnes présente, Robby et Arnie van Damm (ainsi que deux personnes de son détachement de protection des services secrets), ne connaissait pas l’existence de Rainbow avant ce matin.

Ed : Je pense que quelqu’un t’en veut Jack. D’abord cette accusation de viole de cette gamine sortit d’on ne sait où, puis ces documents prouvant que tu donnes des informations secrètes aux Colombiens alors que tu ne parles pas l’espagnol et que tu n’as jamais été là-bas.
Jack : Ce n’est pas le problème pour l’instant. Et où est passé Ben, ça fait vingt minutes qu’il devrait être là.
Robby : Ed, tu devrais te calmer un peu Jack.
J : Désolé, mais si quelque chose a filtré sur la Colombie, ça risque de mettre plusieurs vies en danger.
R : A commencer par la tienne…
Arnie : Qu’est-ce que cette histoire ?
J : Une sale affaire, avant que Fowler n’arrive à la présidence.
R : J’ai jamais pu en savoir plus, mais d’après Cathy, ça l’a marqué.

Il se tut alors que Jack revenait vers eux, une cigarette à la main. Robby pensa qu’il faudrait qu’il lui en parle, c’est pas avec ces cochonneries qu’on dirige un pays.

E : John attend que je l’appelle, je lui dis quoi ?
J : Qu’il rentre, lui et Chavez. Les autres n’auront qu’à retourner chez eux, en attendant que ça se tasse, après on verra.
E : Ok Jack, j’allais oublier, tu as le bonjour de MP.

Magasin des Zimmer :
Il était encore tôt mais le magasin était déjà ouvert. Il n’y avait qu’une seule personne, un adulte qui s’intéressait aux jeux des gamins qui traînaient dans le magasin.
Mme Zimmer : Je suis vraiment désoler Mr, je leur dis sans arrêt de les ranger mais les gosses...
Jarod : Ce n’est pas grave, en fait je cherchais les journaux.
Zimmer : Ils ne sont pas encore arrivés, mais attendez quelques minutes si vous voulez.
J : Je veux bien, je m’appelle Jarod.

Les journaux arrivèrent effectivement quelques minutes plus tard.
L’aîné des enfants, qui s’occupait de la caisse du magasin fit une remarque à sa mère.
Jack s’en prend encore dans la figure, en plus il parle de John.
Z : Fait voir. Les pauvres, ils n’ont vraiment rien fait pour mériter ça.
J : Vous avez l’air de bien le connaître ?
Z : Jack, oui, la boutique est à lui. Il nous aide depuis la mort de mon mari et c’est lui qui envoie les enfants à l’université.

Consciente d’en avoir trop dit, elle changea d’attitude, mais Jarod la rassura, il ne dira rien.
En sortant, il se demanda de qui le président pouvait avoir besoin en ce moment. Le sort de cet homme ne le préoccupait pas plus que ça, mais il avait maintenant la preuve que le Centre et une autre association qui se faisait appeler Commission Adriatique se cachait sous les problèmes que rencontrait le président.

Siège du groupe W :
Au bunker, l’humeur n’était pas très joyeuse. Simon et ses blagues débiles tappaient sur le système de Joy qui n’était pas de très joyeuse humeur depuis deux jours, et Kerensky était dans son ordinateur et n’adressait la parole à personne.
L’arrivée de Largo ne détendit que peu l’atmosphère mais fit place aux réjouissances que tout le monde attendait.

Kerensky : J’ai trouvé une organisation, le Centre, qui apparemment est liée depuis peu à la Commission. Un homme qui se fait appeler le Médiateur et qui lutte contre le Centre. Il dit que la Commission a une personne proche du président à son service, et que leur but est de prendre le contrôle de la présidence.
Simon : C’est sympathique.
K : Attend, le meilleur arrive. Les prochaines élections sont dans 6 mois. Ils vont discréditer le président pour faire élire une personne qui travaille pour eux.
Largo : Qui ça ?
K : Je ne sais pas encore, je te le dirai quand j’aurai le nom de l’adversaire de Ryan.
L : Et ton contact, il est sérieux ?
K : Oui, à 100 pour 100.

Largo n’avait jamais vu Kerensky accorder tant de confiance à ses contacts jusqu’à présent, il décida donc que le type était sérieux.

L : Et ce Centre, il est où ?
K : Ah, voilà. Leur principale couverture est une petite entreprise dans le Delaware, à Blue Cove.
Joy : Je connais cet endroit. Largo, quand je travaillais pour ton père, il y a déjà été.
L : Essaie de savoir pourquoi. Il faut que je remonte j’ai un rendez-vous.

Simon le suivit de peur de mourir d’ennui pendant que les autres cherchaient.

Accueil du groupe :
Un homme venait d’arriver, il se fit arrêter par la sécurité.
Jarod : Il faut que je parle à Kerensky, c’est important.
Homme : Je suis désolé, il ne m’a pas prévenu de votre arrivée. Vous ne pouvez pas passer.

Sans se dégonfler, Jarod sortit. Il attendit la pose de midi et sortit un badge d’inspecteur du fisc. Il passa sans problème l’entrée et se présenta au chef du groupe W.

J : Je m’appelle Jarod, je cherche Kerensky.
Largo : Il est en bas. Mais en quoi peut-il intéresser le fisc ?
J : Je ne travaille pas vraiment pour le fisc, mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour entrer.
L : OK.

En fait il n’avait pas vraiment compris mais il savait que l’informaticien aurait une réponse à lui donner.

Une heure plus tard, les trois hommes avaient trouvé un terrain d’entente, celui d’empêcher le monde de tomber entre les mains de personnes mal intentionnées, mais la méthode pour y parvenir restait un mystère.

Maison Blanche

Après ce début de journée très mouvementé, Jack profita de quelques minutes de libre pour aller voir ses enfants restés à la maison blanche. Le plus bizarre dans cette affaire était que depuis le début des attaques qu’il subissait, il passait de plus en plus de temps avec sa famille. La seule qui montra vraiment qu’elle était contente de le voir fut la petite Katie. Pour se rassurer, Jack se dit que ceci est du au fait que les autres étaient trop grands (si quelqu’un connaît leur âge, ça m’intéresse), et que Kyle Daniel soit trop petit.
Mais ce repos ne dura pas très longtemps car Andréa vint lui dire qu’ils avaient retrouvé Ben Goodley, son conseiller à la sécurité, mort dans l’accident de sa voiture près de Langley.

Jack : Oh merde, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Andréa : Je vous le dis dès que je sais.
J : Vous ne devriez pas être en congé maternité ?
A : Si, depuis hier mais je remplace Roy qui est malade.
J : Dès demain, je ne veux plus vous voir. Pensez un peu à votre bébé.
A : OK chef.

Elle ne prit pas la remarque mal car elle savait que son patron ne pensait qu’à son bien. C’est vrai qu’il était sympa, il allait lui manquer quand il ne travaillerait plus ici. En attendant, elle espérait que cette histoire n’allait pas finir en tache dans sa carrière.

Dans un avion vers Washington :
Ding : J’en reviens pas qu’on ait un avion privé.
John : Ca doit sûrement être plus grave que ce que l’on pense. C’est pas normal.

Comme à son habitude, John voyait la gravité de la situation, et Ding moins. Une hôtesse leur apporta un fax de Washington. Il annonçait la mort de Ben Goodley dans un accident.
John ne le connaissait pas personnellement mais il savait quelle était sa tâche au sein du gouvernement : prévenir le président en cas de crise nationale ou internationale, et le conseiller dans la résolution de cette crise. Il décida d’appeler Langley pour en savoir plus, et pour connaître le nom du journaliste à qui on devait la fuite sur Rainbow.
Ce fut Mary Pat qui répondit.

Mary Pat : Tu sais John, c’est vraiment la crise ici. On ne sait plus quoi faire pour calmer les journalistes. Ces imbéciles croient tout ce que les journaux à scandale disent. Pour ton information, le journaliste en question a eu toutes ses infos par un gars sur internet. On continue de l’interroger, et on surveille toutes les personnes qui connaissent l’existence de Rainbow. Le FBI est encore plus débordé que nous. Mais le pire, c’est pour les services secrets, ils ne laissent plus Jack sortir de la Maison Blanche.
John : Vous surveillez aussi Popov (cf. Rainbow six, c’est un ancien espion qui a découvert le groupe) ?
MP : Je l’ai appelé et il m’a juré n’avoir rien dit à personne. Je crois que c’est vrai, il a plus à perdre qu’à gagner.
J : Donc on ne sait rien ?
MP : Si, l’informateur vient de Delaware. On vous y envoie toi et Ding dès que vous avez parlé au président. Il tient à vous voir en personne.

Delaware, devant le Centre :
Le Nettoyeur vit arriver deux hommes, apparemment perdus. En tout cas c’est ce que John et Ding cherchaient à montrer. L’homme s’approcha d’eux et leur dit :

Homme : Vous n’avez pas le droit d’être ici, c’est une propriété privée.
Ding : Désoler monsieur, mon ami et moi on cherche…

John n’écouta pas la suite, le gamin savait ce qu’il devait faire. Le gamin… Il faudrait qu’il arrête de l’appeler comme ça un jour, c’était quand même le père de son petit-fils. Il reporta son attention sur la grande bâtisse et surtout sur son système de sécurité. Quand lui et Ding repartirent, il en avait conclu qu’il avait plus de chance de rentrer à la Maison Blanche sans permission qu’ici. Et pourtant il connaissait l’efficacité de son système de protection.

D : Et maintenant, monsieur C., on fait quoi ?
John : On retourne à Langley. Jack a dit que l’on devait juste repérer les lieux.

Ils retournèrent à leur avion privé. Ce mot faisait rêver Ding qui n’en avait jamais tant espéré.

Bunker du groupe W :
Jarod se demandait encore qu’elle folie l’avait poussé à raconter son histoire aux deux hommes, mais il étaient sympas et il espérait qu’ils tiendraient leur promesse de ne rien dire à personne. Il partit donc chercher quelques affaires. Jarod avait pour but de s’infiltrer à la CIA pour savoir ce qu’ils savaient de tout ceci (Kerensky avait découvert que deux de leurs agents étaient en mission là-bas).

Largo : Tu lui fais confiance à ce type.
Kerensky : Oui, il est sincère, ça ce voit dans ses yeux. Et lui non plus il n’a jamais vraiment eu de famille. Franchement, tu devrais le comprendre mieux que moi.
L : Je sais. Mais il nous cache quelque chose. Essaie de savoir quoi.
K : Ok patron, tu sais que je ne peu rien refuser au capitaliste.

Quelques heures plus tard, Largo redescendit au bunker pour voir Kerensky s’énerver sur un système qui lui refusait l’entrée dans les dossiers qu’il voulait, et Simon et Joy qui cherchaient à savoir qui était le meilleur dans un domaine quelconque.

Largo : Rien de nouveau ?
Kerensky : Je voudrais bien mettre la main sur le génie qui a fait ça. Il a des trucs à m’apprendre.
Simon : Mesdames et messieurs, je vous présente le système qui tient le grand Kerensky en échec.
L : Arrête Simon, je suis sérieux.
S : C’est ça le problème avec toi en ce moment, tu es trop sérieux. Bon, qu’est-ce qu’on fait ?
L : On y va et on voit.
Joy : Non Largo, c’est trop dangereux. Ils travaillent avec la Commission. Qu’est-ce qu’il te prouve qu’ils ne vont pas te tuer ?
L : Mon garde du corps sera là, je n'ai donc rien à craindre. Je monte prévenir Sullivan.
J : Je déteste quand il fait ça.
S : Fait quoi ?

Pour toute réponse, elle partit.

K : Je me demande qui va être le plus furieux, Joy ou Sullivan ?
S : En tout Cardignac va s’en donner à cœur joie.

Blue Cove, avion de la CIA :

John : Ok Ding, je viens d’avoir Ed. Il veut qu’on y retourne pour savoir si un certain Robert Bowman, alias Mr. Lyle y travaille. Il parait que son cas est intéressant à étudier.
Ding : Intéressant comment ?
J : Ca fait 7 ans que CIA et FBI essais de le coincer, mais ils ont quedale.
D : C’est effectivement intéressant. Mr C., il y a un autre avion qui vient de se poser.
J : Un avion d’affaire. Essaies de dormir un peu, on ira voir ce cas ce soir.
D : La nuit est à nous (allusion à l’époque où il était ninja, ceci était la devise de son groupe).
J : Oui, mais je deviens trop vieux pour ces trucs fiston.
D : C’est pour ça que tu les adores de plus en plus.
J : Va dormir !

C’est vrai que l’envie ne lui en manquait pas mais il préféra appeler sa femme. John sortit de l’appareil.


En face, avion de Largo :

La présence de l’autre avion les surprit mais personne ne dit rien. Ils avaient décidé de ne rien faire avant la nuit, il leur restait donc quelques heures à tuer. Simon et Joy partirent faire le tour des lieux. Largo finit par sortir, contre l’ordre de sa garde du corps et Kerensky suivit quelques minutes plus tard.

Le Russe se balada, la tête ailleurs durant un temps qu’il ne put définir. Alors qu’il revenait vers l’appareille, il vit une silhouette qu’il connaissait mais appartenant à une personne avec qui il avait un compte à régler.

La silhouette, John Clark, reconnut aussi l’homme. Avant qu’un des deux ne puisse dire un mot, il sortirent un revoler, la haine remplissait désormais leur visage et si aucun ne tira c’est parce que la vengeance nécessitait une mort plus lente.

A ce moment, alors que la situation devenait vraiment critique, Ding arriva.

Ding : John, qu’est-ce que tu fous ?
John : Reste en dehors de ça, c’est une histoire privée.
Kerensky (en russe) : Alors maintenant tu t’occupes de la vie des autres. Tu as bien changé.
J (toujours en russe) : Pas tant que ça, si tu me donnes une raison je le ferai.
K : Pour tuer Boliste il ne t’a fallu aucune raison.
J : Pas plus que toi pour Winters.
D : Merde John, c’est quoi cette histoire ?
J : La ferme Ding, c’est entre lui et moi.

Ding fut assez surpris de la réaction de son ami, mais il pouvait comprendre. Il avait eu la même ou presque lors de l’interrogatoire de l’homme qui avait retenu sa femme en otage (cf Rainbow six). L’envie de tuer est rarement vraiment présente dans la vie d’une personne qui doit le faire pour protéger les autres, sauf lorsqu’il ne peut pas.

Largo qui avait entendu des voix s’approcha des trois hommes. Sans vraiment réfléchir à la situation, il sortit son flingue qu’il pointa vers Clark. Celui-ci n’eut aucune réaction, mais l’homme qui l’accompagnait sortie aussi son arme pour viser le milliardaire.

D (à Largo) : CIA, lâche ton flingue mec.

S’il dit à quelle agence il appartenait c’est uniquement parce que la personne en question semblait connaître l’homme que son beau-père menaçait.
Les deux ennemis ne bougèrent presque pas, se regardant dans les yeux, comme s’ils cherchaient celui qui a le plus de haine pour l’autre. Mais les deux hommes étaient des professionnels et aucun d’eux ne montrait vraiment ses sentiments.

Largo : Kerensky, c’est quoi le problème ?
K : Une histoire personnelle à régler.

Ces deux échanges se passèrent en Anglais. Après quoi, un signal que seuls les deux ennemis virent firent qu’ils lâchèrent leur arme pour passer au combat à mains nues.
Même si ces combats étaient plutôt violents, celui-ci le paraissait encore plus. Les coups frappés n’avaient pour but que de blesser ou tuer, en aucun cas seulement maîtriser l’autre.

Ding et Largo, dont la méfiance envers l’autre cessa soudain, essayèrent de séparer les deux hommes. S'ils réussirent ce n’est que parce que ni Kerensky, ni Clark, ne voulait blesser Largo ou Ding. Cette histoire avait déjà fait assez de morts comme ça.

Largo (à Kerensky) : On s’en va.
Kerensky (à Clark) : A notre prochaine rencontre, t’es un type mort.

La fureur d’avoir revu cet homme, et qu’il reparte comme ça, après tellement de nuits blanches où il avait cherché comment il vengerait son ami lui fit perdre la tête pendant un temps et seul la présence de Largo l’empêcha de faire une grosse bêtise.

John : Je t’aurais descendu avant que tu ne me voies.

Clark était presque dans le même état que lui, mais ce n’est pas la présence de Ding qui le dérangeait. Le garçon savait de quoi il était capable, mais le fait qu’il soit en mission et qu’il ne faut jamais mélanger travail et vie privée. C’est pour ça qu’en mission Ding cessait d’être son beau-fils pour devenir son collègue.
Lorsqu’ils furent à l’écart, Ding retenta sa chance.

Ding : C’est quoi cette histoire ?
John : C’est rien ok !
D : Ok mec, je voulais pas t’embêter.

Ding avait compris qu’il ne saurait rien de plus pour l’instant et décida d’attendre que John lui en parle. Il savait qu’il le ferait dès que la colère serait retombée.

Maison Blanche, bureau de Jack :
Jack : Alors Ed, quelles sont les nouvelles ?
Ed : On ne sait pas trop. Ding a faxé un premier rapport depuis l’avion, il dit que le système de sécurité est super, mieux que pour un missile nucléaire.
J : Ding ? J’aurais plutôt pensé à John. C’est tout ?
Mary Pat : Pour l’instant. Ils rentrent en ce moment même. Nous avons rendez-vous à Langley dès leur retour. La NSA envoie un homme à eux qui apparemment a des infos sur cet endroit.

Robby, le vice-président n’avait rien dit jusque là car il n’y comprenait rien. La sécurité, c’était le domaine de Jack. Mais il pensait être suffisamment important pour que l’on lui explique ce charabia.

Robby : Mais officiellement, c’est quoi cet endroit ?
J : Une entreprise d’imports-exports, ils font aussi dans la recherche. C’est assez flou en fait. Ed, tu mets le gars de la NSA sur l’affaire, et avec John et Ding sur le terrain s’il en a la capacité.
MP : Ils ne vont pas aimer.
J : Ils ne sont pas payés pour aimer, c’est moi le chef et ils obéiront. Sinon…

Il ne finit pas sa phrase et sortit.

R : Oh, ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu aussi en colère.
MP : Il faut le comprendre. Il n’avait déjà pas le moral avant cette histoire, et maintenant la pression est encore plus forte.
R : Ok, allez-y et tâchez de ramener de bonnes nouvelles.

De son côté, Jack déambulla dans la Maison Blanche, ou la partie assez sûre pour que Roy Altman, son garde du corps personnel, lui permette d’y aller. Comme sa femme et ses deux aînés n’était pas rentrés il alla voir sa petite Katie et Kyle Daniel dans les appartements privés. Avec le début de la crise contre le président et l’attaque contre Goodley, la sécurité avait été renforcée et désormais les deux petits restaient à la Maison Blanche à cause du manque de personnel. C’était Sissy Jackson, la vice-présidente qui les gardait. Elle et Robby n’avaient jamais eu d’enfant et ceux des Ryan était un peu comme les leur. Jack passa quelques heures avec ses enfants, pour se calmer et parce qu’il en avait besoin pour ne pas péter les plombs.

Bureau de Ed, Langley

Ding et John étaient seuls dans le bureau pour l’instant, ce qui était rare. Mais le boss était en ce moment à la Maison Blanche, essayant plus ou moins de remplacer Ben Goodley. Sa mort arrivait trop mal pour n’être qu’un accident et comme Jack connaissait mieux la CIA que les autres organes de l’Etat pour y avoir bossé, il était normal que ce soit eux qui s’occupent de l’enquête. Le silence qui régnait depuis qu’ils étaient montés dans l’avion en devint presque gênant.

John : Si tu veux toujours connaître l’histoire dis-le moi, mais je te préviens c’est pas joyeux.
Ding : Une mission joyeuse sera une première. (Il reprit son sérieux.) On n’a jamais vraiment eu de secret, sauf peut-être ce que vous avez fait comme mission avant d’être à la CIA, et je pense que j’en ai assez bavé pour tout entendre.
J : C’est vrai Ding. Ca c’est passé en Pologne, il y a longtemps. Les dirigeants des principaux pays communistes d’Europe de l’Est devaient se réunir. Moi et Winters, un gars que je formais et un vrai ami, on avait pour mission de placer des micros dans la salle. Mais le KGB avaient aussi envoyé des hommes pour la même mission. On s’est retrouvé tous ensemble dans la salle, mais les premiers à s’être vus furent Kerensky et Winters. Le pauvre n’a pas été assez rapide, il est mort avant d’avoir dégainé. Plus tard, alors que j’essayais de sortir, je suis tombé sur l’autre gars et j’ai du le descendre. C’était lui ou moi, je n’ai pas vraiment hésité. Je ne savais pas qu’il y avait quelqu’un d’autre au début, mais j’ai vu Kerensky et il m’a vu quand on cherchait à s’enfuirent. La police n’aurait pas été si près, il y aurait eu un autre cadavre, ou deux peut-être.

John allait rajouter quelque chose mais il fut interrompu par l’arrivée des époux Foley et d’un autre homme qu’il ne connaissait pas.

Ed : Alors les gars, tout c’est bien passé ?
D : Pas de problème, tout c’est passé comme sur des roulettes.

Le fait que ce soit Ding qui est parlé fit comprendre au couple que justement, il s’était passé quelque chose. Mais les deux hommes étaient assez grand pour savoir quoi faire, de plus ils n’étaient plus sous leurs ordres.

MP : Je vous présente Jarod Grant, il travaille à la NSA.
D : Houa, c’est la première fois que je voie un type qui bosse là-bas. Voue êtes encore plus discret que les espions qu’on doit surveiller.
E : Lui et son équipe s’intéressent aussi au centre.
John : Pourquoi donc ?
Jarod : Parce que c’est notre boulot de surveiller les personnes ou entreprises suspectes, et il se trouve que celle-ci l’est. Nous savons aussi qu’un homme du nom de Largo Winch, le PDG du groupe W cherche à ce renseigner sur cet endroit.
MP : Vous savez pourquoi ?
Jarod : Non, mais j’aimerais bien le lui demander.
E : Je crois qu’on a un dossier sur lui.

Il appela sa secrétaire en lui demandant d’amener le fameux dossier. Elle arriva assez vite. Au-dessus, il y avait une photo de l’homme en question et lorsqu’elle le posa Ding et John purent voir la photo d’un homme qu’ils reconnurent.

D : C’est lui Largo Winch ?
John : Si c’est son dossier…
D : Ok, je n’ai rien dit.
Jarod : Vous le connaissez ?

John regarda Ed pour s’assurer qu’il pouvait parler, il lui fit un signe de la tête montrant son accord. Il lui dit l’avoir vu, son avion s’étant posé à côté du leur. Il ne parla pas de Kerensky et Ding n’en fit rien non plus.
Ils examinèrent tout le dossier. Apparemment cet homme était très occupé et il avait tendance à régler seul ses affaires, ceci expliquait probablement la quantité d’infos à expliquer sur lui.

John : Il semblerait qu’un groupe lui en veuille, c’est peut-être ce fameux Centre.
D : Il faudrait lui demander.
MP : Ca tombe bien que vous parliez de ça, Joy Arden vient de m’appeler et …
E : Joy Arden, ta copine à la Ferme ?
John : Je me rappelle d’elle, vous étiez inséparables toutes les deux. Ca remonte à loin ça.
D : On a compris, ça vous rajeunit pas, mais quelqu’un pourrait m’en dire plus ?
MP : Joy a travaillé à la CIA et elle a démissionné. On est restée en contact et maintenant elle bosse avec ce Winch, c’est son garde du corps. Elle m’a dit que son patron et un de ses collègues avaient rencontré deux agents de la CIA et elle voulait savoir ce que l’on a sur le Centre. Apparemment son patron aurait quelques problème avec eux aussi.
E : Et tu lui as dit quoi ?
MP : De venir, que l’on a une réunion pour savoir comment se débarrasser d’eux.

Jarod était resté en retrait de la conversation intentionellement et avait étudié chaque personne. Il en conclut qu’il valait mieux qu’il garde sa couverture encore un peu, en espérant que Largo ne dirait rien en le voyant quand ils iraient l’interroger.

John : Comme ça, sans rien lui demander de plus ?
MP : C’est une de mes amies.

L’interphone les interrompit et Joy et Largo entrèrent. Simon ne les avait pas accompagnés à cause de son passé et Kerensky idem, en plus il y avait ce petit problème à régler.
Après de chaudes retrouvailles et les présentations qui s’imposaient, tout le monde pu commencer à raconter son histoire.

L’ambiance dans la salle était tendue alors que certaines personnes faisant semblant de ne pas se connaître ou de ne jamais s’être vus. De plus, tout le monde faisait des efforts considérables pour ne pas tout dire de ce qu’il savait. Le résultat fut qu’une heure plus tard, tout le monde en était au même point : Le Centre est derrière les attaques contre le président et il est peut-être soutenu par une autre organisation.

Mary-Pat s’était rendu compte que son amie ne lui disait pas tout, elle décida donc de faire une équipe d’enquête soutenu par la CIA contenant Largo, Joy, Jarod, Ding et John. Ils se débrouilleraient entre eux pour avoir le fin mot de l’histoire. En temps normal, elle aurait cherché à en savoir plus mais là, le temps pressait trop.

Quand il fut seul avec ses deux ex-agents, Ed leur dit :

E : Soyez prudent et cherchez à savoir ce qu’il cache.
John : Ca va aller, ce n’est pas notre première mission pour la patrie.
E : Je crois que cette histoire va plus loin. Le nom de l’homme qui sera le prochain concurrent de Jack aux élections est Lyle Parker, alias Mr Lyle ou…
D : Ok, on a compris. S’il gagne, c’est ce Centre qui gagne. Mais pourquoi il gagnerait ? Après tout Jack est assez bien vu par les Américains et aussi dans le monde, alors que lui, personne ne le connaît.
John : C’est pour ça que le Centre essais de discréditer Jack.

La situation devenait de plus en plus compliquée et Ed se promis de débloquer tous les fonds que John demanderait pour Rainbow sans poser de question s’il le sortait de cet enfer. Dehors la situation était un vrai enfer, il n’y avait pas d’autres mots pour la décrire. Les journalistes harcelaient tout le personnel de la Maison Blanche et tous les hauts dirigeants des grandes agences telle que la sienne. Il était sûr que sa maison était surveillée. De plus en plus il comprenait pourquoi Jack était à deux doigts de craquer et il était dans le même état. Après quelques minutes de repos, il repartit pour voir le FBI et savoir s’il avait du nouveau sur les fuites.

Siège du groupe W, New-York :
John et Ding n'étaient pas rentrés dans le bâtiment pour profiter de ce moment seul pour se mettre d’accord sur ce qu’il fallait faire ou pas ou dire ou non, ils mirent aussi en place quelques signaux.
Quelques minutes plus tard, leurs trois nouveaux collègues réapparurent avec un autre homme : Simon Ovronaz. Largo leur avait parlé de son ami dans l’avion et il avait eu l’accord des agents gouvernementaux pour qu’il participe à la mission.
Le groupe reprit donc l’avion pour le Delaware très tard et chacun en profita pour dormir une petite nuit de sommeil.

Le réveil se fit en douceur dans l’avion de Largo où seules les personnes qui avaient fait une nuit complète se retrouvèrent. En fait, tout le monde sauf John et Jarod, partis inspecter la ville de Blue Cove avant l’aube. C’est eux qui réveillèrent les autres avec du café et des beignets. Joy fut la seule à raler contre le taux de cholestérol de cet aliment mais elle avait faim, comme les autres.
Comme il était encore tôt, Largo proposa que chacun dise aux autres ce qu’il savait vraiment et les vrais raisons de leur enquête sur cet endroit. Pour prouver sa bonne foi, il leur parla de la Commission Adriatique et de ce qu’elle lui avait fait subir au long de ses deux dernières années. Jarod parla du Centre, du projet Caméléon et de son enfance. Il leur parla du projet Gémeaux pour bien montrer de quoi ces hommes étaient capables. Les deux agents de la CIA parlèrent des fuites que tout le monde voyait dans la presse et de l’implication de cet endroit. Le nom de Lyle Parker ne parut pas inconnu à Jarod qui leur parla des principaux dirigeants du Centre, de Sydney et de Melle Parker.
Tout ceci les mena à quitter l’avion alors que la matinée était bien avancée, chacun avec une mission particulière.

Bunker :
Kerensky était à sa place, devant l’ordinateur. Il avait dormi quelques heures durant la nuit, mais il surveillait avec beaucoup d’attention les personnes qui étaient dans l’avion, grâce au système de sécurité que Largo avait laissé allumé.
Il observait surtout l’homme qui avait tué son ami, cherchant des points faibles à exploiter. Il en trouva un, et de taille, son coéquipier ou son gendre s’il croyait l’acte de mariage qu’il avait sous les yeux.

 

Suite de la fanfic

 

Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : sydnette.lecter@laposte.net . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).

Sydnette la Psy Caméléonne.

 

© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.

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