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Section Le Caméléon (The Pretender)

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Pour qu'une nouvelle vie commence (partie unique)

Auteur : Sam Parker ( elombzh@yahoo.fr )

Où le situer : Après IOTH

Notes : Notes de l'auteur : "Résumé : Suite du téléfilm IOH. Il s'agit d'un des nombreux scénarios concernant la suite du Caméléon. Parker et Jarod ne se sont pas revus depuis l'épisode de Carthis. Parker est de moins en moins décidée à rattraper Jarod, mais elle joue le jeu pour ne pas avoir de problèmes avec le père qu'elle vient de se découvrir. Ce dernier passe le plus clair de son temps avec son fils, le frère de Parker à changer les choses au Centre. Sydney et Broots accompagnent toujours Parker dans ses déplacements. Rien ne semble avoir changé si se n'est la disparition de Monsieur Parker. "

Quant à moua, je remercie Sam Parker d'écrire des fics sur Lyle parce qu'il n'est pas loin d'être mon personnage préféré (en tout cas, l'un des plus passionnants à étudier !!) et de me permettre d'archiver cette histoire ici.

 

MAISON DE PARKER

Le soleil venait de se lever. Parker émergeait d'un rêve étrange. Tout ce qu'elle avait vécu depuis ses cinq années, rien n'avait existé. Elle vivait heureuse, dans une petite maison aux abords de New York. Elle avait deux enfants et leur père n'était autre que Jarod.

Elle ouvrit les yeux et lâcha un soupir.

Elle faisait ce genre de rêve très régulièrement depuis son retour de cette île, où il avait faillit se passer quelque chose. Elle ne savait pas trop quoi penser, mais ce qui était sûr c'était que l'ardeur qu'elle avait avant à ramener Jarod au Centre ne cessait de diminuer. Elle ne savait pas si c'était une perte de motivation ou autre chose qui pourrait beaucoup changer la situation dans laquelle il se trouvaient tous les deux. Elle secoua la tête se leva et alla prendre une douche.


QUELQUES HEURES PLUS TARD, BUREAU DE PARKER

- Bonjour Mademoiselle Parker,
- Broots déjà debout ?
- Je ne suis pas rentré que c'est.
- Et Debbie ?
- Elle passait la nuit chez une de ses amies.
- Comment est-ce qu'elle va ?
- Elle est dans un âge difficile, mais je crois que je n'ai pas trop à me plaindre.
- Quel âge est-ce que ça lui fait maintenant.
- 14 ans dans deux mois.
- Faites attention aux garçons Broots.
- Elle est trop jeune.
- Vous savez que les enfants sont beaucoup plus rapides qu'autrefois.
- Arrêtez, vous allez me faire peur. Je ne sais pas comment aborder le sujet avec elle. Est ce que………
- Vous voulez que je le fasse ?
- J'aimerais bien oui, pour tout vous dire je préfère que ça vienne de vous que de sa mère.
- Je prends ça comme un compliment, Broots.
- Ce n'est que la vérité. Même si vous ne voulez pas l'avouer, Debbie est très proche de vous.
- Je veux bien essayer Broots, mais n'en faites pas une habitude.
- Merci.

Sydney entra.

- Bonjour, est-ce qu'on a du nouveau pour Jarod ?
- Bonjour Sydney.
- Sydney qu'est ce qui vous arrive, d'habitude vous êtes le premier à vous ravir de la liberté de notre petit génie.
- Je veux juste savoir si nous avons quelque chose de plus.
- Rien de plus, à moins que vous Broots ?
- Non rien, sauf que…………
- Oui………………… Broots parlez.
- Votre père et votre frère ont estimés que le temps de la chasse était fini. Ils ont pris la décision de le capturer mort ou vif.
- Il faudrait savoir se qu'ils veulent.
- Nous devons retrouver Jarod avant eux. Sydney, tenez Raines et mon cher frère de côté. Broots, venez avec moi, on doit tout faire pour retrouver Jarod.
- Qu'est ce que vous compter faire ?
- Je sais que cela va être difficile mais on va faire un regroupement de tous les articles qui auraient pu intéresser Jarod.
- Ca va représenter des tonnes d'articles.
- Vous avez une autre idée ?
- Non.
- En route.


LE LENDEMAIN MATIN GOURBI DE BROOTS

Mademoiselle Parker dormait sur un fauteuil. Broots et elle avaient passé la nuit sur Internet et avaient sélectionné des dizaines et des centaines d'articles pouvant être pris par Jarod comme point de départ de son rôle d'Onicius. Broots lui aussi dormait avachit sur son bureau.

Il se réveilla en sursaut lorsque le téléphone sonna. Mademoiselle Parker ouvrit plus calmement les yeux et dit :

- Pas de problème, il ne va pas vous manger, vous savez ce n'est qu'une boite qui nous permet de communiquer.
- Je sais mais j'ai eu peur.
- Au lieu de parler, décrochez.
- Oui………… Jarod.
- Passez-le moi.
- ...

Elle arracha le combiné de la main de Broots :

- Jarod ?
- Parker. Alors, comment tu vas.
- Ecoutes Jarod, il faut que tu nous fasses confiance.
- Voyez vous ça ?
- Broots a entendu Lyle et Raines dire qu'ils te voulaient mort ou vif.
- Je ne vois pas où est le problème.
- Tu dois faire encore plus attention.
- Pourquoi, tu as décidé de mettre en forme le plan de ta famille ?
- Ce n'est pas de moi qu'il s'agit.
- Et depuis quand ?
- Ce n'est pas le problème. Il faut que tu fasses attention.
- Comme toujours. Pour changer de sujet, comment ça va pour toi ?
- Je vais bien. Jarod promets-moi de faire attention.
- Je te le promets en souvenir de ses moments passés sur Carthis.
- Ne parles plus de ça.
- Pourquoi tu ne veux pas voir la vérité en face ?
- De quoi tu parles ?
- Je crois que tu sais de quoi je parle. De nous.
- Il n'y a pas de nous.
- Il y a toujours eu un nous. Mais on a jamais voulu se l'avouer.
- Si tu continues comme ça, ce sera moi qui te livrerai à ma famille.
- Je te laisses méditer sur la question.
- Jarod. J'étais sérieuse sur ce que je t'ai dit à propos de Lyle et de Raines.
- Je sais, merci Parker.

Sur ses mots, ils raccrochèrent, ensemble, pour une fois. Parker resta un moment sans parler puis finit par dire :

- Maintenant qu'il sait, je pense qu'on peut laisser tomber, je suis désolée Broots. Rentrez chez vous pour voir Debbie et présentez lui des excuses de ma part.
- Je le ferais. Vous devriez rentrer vous reposer vous aussi.
- Merci du conseil, mais je suis capable de m'occuper de moi toute seule.
- Au revoir.
- Demain huit heures Broots.
- Oui.

Il quitta son bureau et laissa Parker seule. Elle réfléchit un moment et quitta à son tour la pièce.

Alors qu'elle rentrait chez elle, elle tomba sur Sydney qui sortait de son bureau :

- Vous me cherchiez ?
- Oui, il faut que je vous parle.
- Ça à l'air grave ?
- Cela dépend comment on voit la chose.
- Parlez.
- Vous vous souvenez du bébé Parker ?
- Si je m'en souviens, est ce qu'il faut que je vous rappelle que c'est moi qui a mis au monde cet enfant. Qu'est ce que vous avez appris sur lui ?
- Il est au Centre.
- Où ça ?
- Dans la nouvelle annexe. Lyle m'a informé qu'il vous cherchait pour que vous alliez le voir.
- Lyle ?
- Il veut sûrement s'occuper de Jarod seul. Alors il vous détourne de votre mission.
- Je crois que je n'ai plus de mission. Sydney nous avons réussi à informer Jarod. Il fera attention.
- C'est une bonne chose. Voulez vous que je vous conduise ?
- Je n'ai pas besoin d'aide Sydney, mais si vous voulez venir avec moi...
- Je pense que vous devriez y aller seule. Passez me voir ensuite si vous le voulez.
- Merci sydney.

Ils se quittèrent et Parker prit la direction de la nouvelle annexe.


LE CENTRE, LA NOUVELLE ANNEXE

Lorsqu'elle, arriva devant la pièce où se trouvait le petit, elle entra et entendit un enfant crier. Elle passa une autre petite porte. Elle y trouva une femme qui essayait par tous les moyens de calmer un enfant. C'était le bébé Parker. Gabriel de son prénom :

- Bonjour.
- Vous avez un problème ?
- Cet enfant est infernal. Depuis qu'il est arrivé, il n'a pas arrêté de pleurer.
- Donnez le moi.
- Vous pensez y arriver mieux que moi ?
- J'ai un lien spécial avec cet enfant.
- A moins d'être sa mère, je ne vois pas ce qui pourrait caractériser votre relation avec cet enfant de spéciale.
- C'est moi qui l'ai mis au monde.
- Je veux bien vous laisser essayer, de toute façon, je ne le supporte plus.

Parker tendit les bras et attrapa Gabriel. Il se calma presque aussitôt. La femme sortit alors de la pièce.

Parker passa le reste de la journée avec Gariel. Un déchirement se fit entendre dans la voix du petit lorsque Parker décida de partir. Elle se promit de revenir le voir le plus souvent possible.


LE CENTRE, LA NOUVELLE ANNEXE, LE LENDEMAIN

Parker était en train d'habiller Gabriel qui lui faisait de grands sourires. Le petit s'était très vite habitué à sa présence et exprimait de plus en plus son affection envers Parker. Parker, elle aussi, se sentait bien, elle se surprenait même à rire se qui ne lui était pas arrivée depuis que Thomas avait disparu.

Elle passa donc le reste de la journée à distraire le petit et vers dix-huit heures, une fois qu'il s'était endormi, elle décida d'aller se renseigner sur son devenir.


LE CENTRE, BUREAU DE RAINES

Parker entra :

- Voilà ma fille, comment vas-tu ?
- Je ne suis pas venue ici pour parler de moi, je suis venue vous parler de Gabriel.
- Qu'est-ce que tu veux savoir ?
- Qu'allez-vous faire de lui ?
- Je ne sais pas trop. Je ne connais pas son potentiel.
- Je ne pense pas que se soit un caméléon. De plus, ce n'est pas lui que vous devez analyser.
- De qui s'agit-il ?
- De moi. J'ai un don, vous le savez. Gabriel ne peut pas avoir se don. Il n'est pas mon frère.
- Tu aimerais le faire sortir ?
- Il serait mieux dehors ?
- Je vais y réfléchir.
- Quoi ?
- J'ai envie de faire plaisir à mes enfants. Et élever cet enfant te ferait plaisir non ?
- Oui.
- Je vais donc y réfléchir.

Parker fit demi-tour et quitta la pièce sans un mot choquée par se que son "père" venait de dire.


MAISON DE PARKER, UNE SEMAINE PLUS TARD

La plus incroyable des choses c'était passée. Raines avait laissé sortir Gabriel du Centre. Il vivait depuis trois jours avec Parker qui essayait de faire du mieux qu'elle pouvait dans son nouveau rôle de mère. Ce n'était pas un problème puisque Gabriel était un ange. Il ne disait jamais rien et ne pleurait jamais.

Parker était en train de le faire manger lorsque le téléphone sonna :

- Quoi ?
- Quand est-ce que tu vas te décider à changer ton accueil ?
- Salut Jarod.
- Alors, quoi de neuf au pays des fous ?
- Eh bien le rois des fous c'est montré humain il y a trois jours.
- Qu'est ce que tu veux dire ?
- Tu te souviens de Gabriel ?
- Le fils de Brigitte que tu as mis au monde ?
- Il est revenu au Centre il y a quinze jours.
- Même les jeunes enfants sont martyrisés par le Centre.
- Il me l'a confié pour qu'il vive une vie normale en dehors du Centre…………… Jarod ! ………………… JAROD ?
- Excuse-moi, je viens de faire une crise cardiaque.
- Ca a été le cas pour moi aussi il y a trois jours.
- Et, est-ce que tu t'en sors ?
- On peut dire que je suis plutôt douée pour quelqu'un qui n'a jamais été auprès des enfants.
- Tu t'en sortiras. Je sais que tu t'en sortiras.
- On verra. Tu es toujours prudent ?
- Plus que jamais.
- Tant mieux.

Quelqu'un frappa à la porte :

- Je te laisse.
- Tu as du monde. Parker ?
- C'est Lyle.
- Je te rappelle.
- Salut.

Parker se leva et alla ouvrir la porte. Elle regarda son frère dans les yeux :

- Que me vaut le plaisir de ta visite ?
- Je deviens fou comme toi.
- De quoi tu parles ?
- Non c'est elle qui me parle, elle me dit de prendre soin de toi et d'arrêter de faire du mal aux autres.
- Toi aussi tu as reçu le don. Et bien ça c'est la meilleure !
- Mais j'en veux pas de ses trucs.
- Et bien, il va falloir que tu vives avec car elles ne vont pas partir comme ça, c'est moi qui te le dit. Et puis, après tout, tu n'es peut être pas si mauvais que cela.
- Comment tu fais pour vivre avec ?
- Je m'en sers.
- C'est plus facile à dire qu'à faire.

Lyle regarda en direction de Gabriel :

- Est-ce que mon petit cadeau t'a fait plaisir ?
- Je ne savais pas que le mot cadeau faisait parti de ton vocabulaire.
- Il tient à toi à ce que je vois.

Gabriel avait rampé jusqu'à Parker et s'agrippait fortement à son pantalon. Parker se pencha et prit Gabriel dans ses bras. Il alla coller sa tête au creux de l'épaule de Parker :

- Alors là, ce n'est plus de l'amour, c'est de la rage……………
- Lyle ça va ?
- Les voix, elles reviennent…………… elles me disent qu'elles sont déçues de mon comportement passé. Elles veulent que je change.
- Je pense que cela va être dur.
- Je ne suis pas si mauvais que cela.
- Le terme mauvais ne convient pas dans ton cas.
- C'est ça que tu penses de moi ?
- Je pense que j'ai mes raisons.
- Je veux bien essayer de changer si cela me permet de retrouver un peu de confiance de ta part.
- Tu peux toujours essayer.
- Je vais le faire. Où en es-tu avec Jarod ?

Parker réfléchit. Et si son frère pouvait changer et être meilleur, si elle pouvait s'en servir pour détruire le Centre, pour permettre à Jarod de vivre une vie normale. Cela valait peut-être le coup d'essayer :

- Parker, où est-ce que tu étais là ?
- Je sais pas. Qu'est-ce que tu me disais ?
- Jarod ?
- Rien de neuf……………… Et à vrai dire je m'en fous. Vous n'avez qu'à vous débrouiller avec lui. Je laisse tomber.
- Tu ne vas pas pouvoir te défiler comme ça !
- Alors aides-moi.
- Qu'est ce que tu veux que je fasse.
- J'aimerais pouvoir vivre une vie normale et je ne suis pas la seule dans ce cas.
- Tu veux parler de Jarod ?
- Evidement. Je pense que l'on peut vraiment, tous les deux, imaginer ce qu'il a pu vivre.
- De quoi tu parles ?
- Tu ne t'ai jamais demandé ce qui aurait pu ce passer si on n'avait pas été séparés tous les deux, si on avait pas vécu tout ce qui c'est passé depuis cinq ans.
- Je ne me suis jamais posé la question.
- Réfléchis-y.

Gabriel venait de s'endormir dans les bras de Parker. Elle alla le déposer sur son lit et plaça deux couvertures pour qu'il ne tombe pas. Lorsqu'elle retourna dans le salon, Lyle n'avait pas bougé :

- Alors est ce que tu as pensé à ce que je viens de te dire ?
- Je suis en train.
- Et alors ?
- C'est fou que je n'y ai jamais pensé avant…………… Peut-être que je n'aurais pas été comme je suis aujourd'hui.
- Tu ne peux pas être pire que tu l'es aujourd'hui.
- Est ce que tu crois que je peux changer.
- Tout est possible, enfin c'est de que j'ai appris à vivre avec le Centre pendant toutes ces années.
- Dis moi ce que je doit faire.
- Arrêtes tout d'abord de tuer toutes ses jeunes femmes asiatiques pour t'en payer une tranche.
- Combien de fois il faudra que je te dise que je n'ai jamais tué personne.
- Tu mens là.
- Donnes-moi un nom.
- Kyle, le frère de Jarod.
- C'est Jarod que je visais et tu sais très bien que je ne voulais pas le tuer.
- Et ton tatouage ?
- C'est une connerie de jeunesse.
- Comment veux tu que j'ai confiance en toi, tu ne parles pas de toi.
- Qu'est ce que tu veux savoir ?
- Qui es-tu ?
- Je suis ton frère.
- Oui et à part ça Qu'est ce que tu fais de temps libre, je veux dire quand tu n'es pas au Centre ?
- Je fais beaucoup de camping en forêt. Tu veux venir avec moi le week-end.
- Tu me promets qu'il n'y aura pas de problème ?
- Tu n'est pas obligée de venir si tu ne veux pas.
- Je penses que cela pourrai être un bon moyen d'apprendre à se connaître tous les deux. Je confirais Gabriel à Sydney ou Broots. Ou est-ce que tu veux aller ?
- Je ne pense pas partir très loin.
- Est ce que je peux choisir l'endroit.
- Oui, tu connais un petit coin tranquille ?
- Oui.
- Ok, on peut partir demain vers 17 heures. Je passe te prendre.
- D'accord !
- Je te laisse.
- ...

Lyle sortit de chez Parker, laissant cette dernière un peu surprise de se qui venait de se passer.

Le reste de la journée se passa sans encombres. Gabriel était toujours aussi adorable et Parker n'avait pas fait grand chose à part s'occuper de lui.

Elle se coucha de bonne heure aux côtés de Gabriel.


BLUE COVE, MAISON DE PARKER, LE LENDEMAIN APRES MIDI

Parker venait d'organiser la garde de Gabriel. Il allait passer la nuit chez Broots. Il ne devait pas tarder à arriver. Gabriel dormait sur le canapé lorsque le téléphone sonna :

- Parker ?
- Lyle ?
- Est-ce que tu es prête ?
- Oui, j'attends Broots, il vient chercher Gabriel.
- Tu ne l'emmènes pas avec toi ?
- Non, tu sais je pense qu'il est trop jeune.
- C'est toi qui vois. J'arrive.

Quelqu'un sonna à la porte :

- Bonjour Mademoiselle Parker.
- Debbie contente de te voir.
- C'est Gabriel là bas ?
- Oui.

Gabriel venait de se réveiller. Parker alla le chercher pour le présenter à Debbie et Broots qui venait d'arriver :

- Bonjour Mademoiselle Parker.
- Ça va Broots ?
- Oui. Broots, Debbie, je vous présente Gabriel. Gabriel tu vas être gentil. Je viendrai te chercher demain soir. Tu n'as pas à avoir peur.

La voiture de Lyle se gara à ce moment précis. Il avait probablement appelé de la voiture. Il se gara et entra à son tour :

- Bonjour Parker, Broots…………… C'est votre fille ?
- Oui, c'est Debbie.
- Bonjour Debbie.
- Bonjour.
- Tu es prête ?
- Bien sur, je viens de te le dire.
- On y va ?
- Je peux dire au revoir à Gabriel ?
- Bien sûr.

Elle prit Gabriel dans ses bras. Ce dernier qui avait probablement sentit qu'elle allait le laisser s'accrochait à la chemise qu'elle portait :

- Gabriel, je pars juste jusqu'à demain, tu comprends mon cœur, je viens te chercher demain.
- Vous en faites pas Mademoiselle Parker, je suis une baby-sitter exceptionnelle.
- J'en suis sûre. Tiens prends-le.

Elle déposa un dernier baiser sur la joue de Gabriel et tout le monde quitta la maison. Broots et Debbie rentrèrent et Lyle et Parker prirent aussi la route. Ils roulèrent pendant une petite demi-heure et finirent par s'arrêter sur un terre-plein :

- Il reste une petite demi-heure de marche.
- C'est très joli coin. Comment tu connais cet endroit ?
- J'y suis venue plusieurs fois avec Thomas
- Thomas, tu penses encore à lui ?
- Quelquefois.
- Il te manque.
- Oui
- On y va.

Ils commencèrent à marcher tout en continuant leur conversation. Lorsqu'il arrivèrent ils déposèrent leur sac et s'assirent tous les deux de fatigue. Au bout de quelques minutes Lyle se releva :

- On s'installe ?
- Oui. Par où tu veux qu'on commence.
- On a qu'à monter la tente.
- Ok.

Quinze minutes plus tard, la tente était debout. Les matelas gonflés. Ils étaient installés :

- Qu'est ce que tu en penses ?
- Je pense que ça va le faire.
- Je vais allumer le feu.
- Bonne idée………… le temps se couvre, je crois qu'on va avoir droit à un orage.
- Tu as peut être raison.
- La pluie n'a jamais tué personne.

Parker avait raison. Une averse commença quelques minutes plus tard. Ils se retrouvèrent sous la tente :

- C'est pas top pour une première sortie en famille.
- Je trouve au contraire qu'on ne pouvait pas faire mieux.
- Qu'est ce que tu veux dire ?
- La tente est étanche, et on est tous les deux.
- C'est vrai. Alors qu'est ce qu'on fait ?
- On peut discuter.
- De quoi tu veux parler ?
- Je sais pas. De toi.
- Ok que veux-tu savoir ?
- Qu'est ce que tu as fait avant d'arriver au Centre.
- J'ai travaillé en Afrique pour le Triumvirat.
- Mais avant de travailler, de tomber dans cette spirale ?
- Rien, je n'avait pas d'attache, c'est sans doute pour cela que j'ai fini au Centre. J'ai quitté ma famille adoptive et je me suis retrouvé à la rue et puis des nettoyeurs me sont tombés dessus. Et voilà, c'est
l'histoire de ma vie.
- Pourquoi tu as quitté tes parents adoptifs ?
- Parce que j'étais bien trop vieux pour vivre avec eux. Et toi qu'est ce que tu as fait avant qu'on se rencontre ?
- J'ai vécu au Centre et je suis partie pour faire des études et ensuite je suis revenue au Centre où papa, enfin, Monsieur Parker, m'a donné un boulot de nettoyeuse et ensuite la capture de Jarod.

Ils continuèrent à discuter pendant des heures mais au bout d'un moment le froid commença à se faire sentir. Le feu n'avait pas tenu compte tenu de l'orge qui n'avait cesser de redoubler depuis qu'ils étaient arrivés. Parker qui n'était pas très couverte commençait à frissonner :

- Tu as froid ?
- J'ai pas très chaud.
- Moi non plus.
- Viens ici.
- Quoi ?
- On va se tenir chaud mutuellement.
- Tu plaisantes !
- Non, viens.

Parker hésita un moment et comme elle commençait à ne plus pouvoir supporter le froid, elle se dirigea vers son frère. Ils attachèrent les sacs de couchages ensembles sans pour autant les refermer et Parker s'allongea avec hésitation auprès de son frère. La tension était palpable dans cet espace confiné qu'était la tente. Depuis qu'ils étaient arrivés ils avaient beaucoup discuté et s'étaient rapprochés malgré eux.
Lorsqu'ils s'endormirent, Lyle avait prit sa sœur dans ses bras. Lorsqu'elle se réveilla le lendemain, il n'était plus là. Elle trouva bizarre la nuit qu'elle venait de passer avec son frère. Elle sortit de la tente et le chercha des yeux. Son portable sonna :

- Parker…………… Allô ?
- Mademoiselle Parker ?
- Broots ?
- Oui.
- Qu'est ce qui se passe. Pourquoi est-ce que vous avez cette voix là ?Comment va Gabriel ?
- Il va très bien.
- Qu'est ce qui se passe alors ?
- C'est Sydney.
- Broots ?
- Il est mort Mademoiselle Parker. Il s'est fait descendre.

Lorsque Lyle revint auprès de la tente, il ne trouva pas Parker. Il l'appela à plusieurs reprises mais sans résultats. Ils décida de partir à sa recherche. Il la retrouva assise par-terre. Elle ne réagissait pas. Il s'agenouilla auprès d'elle et lui pris les épaules :

- Parker qu'est ce qui se passe ?

Elle se retourna vers son frère. Des larmes coulaient le long de ses joues :

- Parker, mais parles voyons.
- Lyle, il faut qu'on rentre.
- Pourquoi, on avait dit qu'on restait jusqu'à ce soir.
- Il faut que je retourne au Centre.
- Pourquoi ?
- Sydney………………
- Oui ?
- Il est ……………… mort. Il s'est fait descendre par le Centre.
- Parker je suis désolé…………… Je prépare les affaires. Viens tu vas attendre dans la voiture.

Il aida sa sœur à se relever et alla l'installer dans la voiture :

- Tu m'attends ici, j'en ai pas pour longtemps……………… Parker, ça va aller ?
- Oui. Dépêche-toi s'il te plait.
- Je fais vite.

Les affaires furent rangées en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et Parker et Lyle prirent la route du Centre.
Lyle obligea Parker à récupérer Gabriel avant d'aller au Centre. Ils arrivèrent chez Broots et le trouvèrent en train de jouer avec Debbie :

- Bonjour Mademoiselle Parker, vous avez su, je suis désolée, papa n'est pas rentré de toute la nuit.
- Je suis juste venue chercher le petit.
- Je vais regrouper ses affaires.

Gabriel à qui Parker avait énormément manqué s'approcha et tira sur son pantalon. Elle l'attrapa et le serra dans ses bras. Quand Debbie eut fini Parker quitta les lieux en direction du Centre.

Une fois arrivée, Lyle prit Gabriel avec lui et laissa Parker seule. Elle se dirigea vers le bureau de Sydney. En entrant un sentiment l'envahit. Jamais plus elle ne verrait Sydney assis à son bureau, jamais elle ne l'entendrait lui dire de se calmer. Elle s'écroula sur le sol en pleurs. Broots arriva quelques secondes plus tard :

- Mademoiselle Parker ?
- Broots.
- Je peux vous aider.
- Non.
- Vous voulez en parler ?
- Non. Je vais retrouver Gabriel, je l'ai laissé avec Lyle.
- Comment ça c'est passé avec votre frère ?
- Vous savez, il a vraiment changé. Broots, merci pour tout.

Elle quitta le bureau de Sydney et alla retrouver son frère. Lorsqu'elle entra dans son bureau, elle n'en pouvait plus et craqua. Lyle fut surpris et arrêta de s'amuser avec Gabriel pour aller prendre sa sœur dans ses bras.

Elle pleura un long moment et fut heureuse que son frère soit auprès d'elle. Gabriel qui avait comprit que quelque chose n'allait pas avait laissé Parker avec Lyle et avait fini par s'endormir. Lorsque Parker se releva, elle était épuisée. Lyle voulait qu'elle rentre chez elle, mais elle disait qu'il fallait qu'elle reste. Ce n'est qu'au bout d'une longue heure de conversation qu'ils prirent la direction de la maison de Parker.

Une fois rentrée, Mademoiselle Parker consulta son répondeur. Il y avait un message de Jarod. Elle l'écouta en silence :

- Bonjour Parker, je suppose que tu es au courant de ce qui est arrivé à Sydney. Je suis dévasté. Je …………… Je ne sais plus quoi faire. J'espère que toi ça va. Je pense beaucoup à toi. Je te rappelerai.

Elle secoua la tête pour ne pas craquer à nouveau. La voix de Jarod s'arrêta. Parker resta quelques instants sans bouger puis décida de s'occuper un peu. Elle donna son bain à Gabriel et dîna avec Lyle. Il avait décidé de rester avec sa sœur pour ne pas qu'elle soit seule trop longtemps.

Une fois que Gabriel fut couché, Parker et Lyle se retrouvèrent dans le salon. Ils discutèrent pendant plusieurs heures et Parker finit par s'endormir dans les bras de son frère. Lorsqu'elle se réveilla, elle était toujours dans ses bras. Gabriel les regardait. Elle lui sourit et se redressa. Le fait qu'elle bouge réveilla Lyle. Ils déjeunèrent et Parker se prépara. Elle devait tout préparer pour les funérailles de Sydney et
cela ne la réjouissait pas. Arrivée au Centre elle décida de consulter le testament de ce dernier. Elle confia Gabriel à Lyle et entra dans le bureau de son ancien confrère et ami. Elle le trouva dans un tiroir de son bureau et se laissa tomber sur une chaise après y avoir le contenu. Sydney avait décidé de laisser son cercueil ouvert pendant la veillée. Parker n'y avait pas pensé. Il fallait qu'elle se retrouve encore une fois en face de Sydney. Elle ne s'en sentait pas capable. Au bout de quelques temps, elle rejoignit son frère et le petit dans son bureau. Elle expliqua la situation à son frère qui la réconforta en lui disant qu'il serait là pour elle. Avant de rentrer, ils passèrent voir comment se portait Broots et il semblait aller mieux que la veille.

Plus tard dans la soirée, Parker reçut un coup de téléphone de Jarod :

- Parker ?
- Jarod ?
- Comment tu vas ?
- Ça peut aller étant donner les circonstances. Et toi ?
- Je ne sais pas trop………………
- Jarod.
- Comment ils ont pu faire ça ?

La voix de Jarod tremblait. Lorsqu'elle s'en aperçut, les yeux de Parker se remplir de larmes. L'émotion était intense :

- Je suis désolé. Ça va ?
- Oui.
- Tu crois qu'on pourrait se voir ?
- Je ne pense pas que c'est une bonne idée.
- Je vais passer te voir.
- Non Lyle ne me quitte plus depuis qu'on a appris ce qui c'était passé. Et puis, il faut que je prépare tout pour demain.
- C'est demain l'enterrement ?
- Oui. En plus, il voulait qu'on laisse le cercueil ouvert pendant la veillée.
- C'est son choix.
- Je ne sais pas si je serai capable de rester s'il faut que je supporte de le voir ………………… Comme ça.
- Je viendrai.
- Non. C'est là qu'il te chercheront en premier.
- Je m'en fous.
- Tu ne dois pas venir.
- Je le dois, j'ai ………………… Besoin de te voir.
- Jarod.
- Tu ne me fera pas changer d'avis.
- Ecoute...
- A demain.

Jarod raccrocha laissant Parker sans pouvoir dire un mot.

Le reste de la journée se passa dans le silence. Lyle était resté avec sa sœur qui n'avait pas dit un mot. Gabriel quant à lui avait dormi une bonne partie de la journée.

Lorsque le jour se leva, Parker se réveilla dans les bras de son frère. Elle était inquiète parce que Jarod avait dit qu'il passerait et elle savait qu'il tiendrait parole.

Il ne restait plus que deux heures avant la cérémonie lorsque quelqu'un sonna. Le sang de Parker ne fit qu'un tour. Elle savait que c'était Jarod :

- Je vais ouvrir.
- Din don.

Elle attrapa Gabriel qui trottait sur le sol, l'embrassa tendrement et alla ouvrir. Bien sûr, c'était Jarod. Il entra rapidement pensant être suivi et s'arrêta net en apercevant Lyle. Ce dernier avait aussi réagit. Son regard passa de Jarod à Parker et il sourit :

- Bonjour Jarod.
- Lyle.
- Lyle tu ne feras rien, tu me l'as promis.

Jarod se retourna vers Parker, surpris :

- Je lui ai demandé de te laissé tranquille.
- Et j'ai obéi à ma petite sœur.
- Et comment je peux être sûr ?

Lyle s'avança et tendit sa main à Jarod sous le regard de sa sœur :

- Je sais que je ne mérite pas ta confiance, mais en ce qui me concerne tu n'as plus rien à craindre.

Jarod hésita un moment et serra la main de Lyle qui regarda sa sœur en souriant. Il lâcha la main de Jarod s'approcha de Parker et prit Gabriel dans ses bras :

- Je vous laisse seuls.
- Merci.

Il quitta la pièce, laissant Jarod et Parker seuls. Il y eu un moment de silence, puis Jarod commença :

- Comment tu vas ?
- Je ne sais pas. Et toi ?
- C'était une des deux personnes en qui j'avais confiance au Centre…………… La deuxième c'est toi.
- C'est gentil. Tu, tu veux boire quelque chose ?
- Ça va ?

La voix de Parker tremblait. Jarod s'approcha d'elle et lui prit les mains :

- Tu n'as pas à te retenir devant moi. Tu peux te laisser aller.

Des larmes coulaient sur les joues de la jeune femme. Jarod la prit dans ses bras et à sa grande surprise elle se laissa faire et se mit à pleurer. Jarod quand à lui sentait aussi les larmes lui monter aux yeux et après quelques efforts pour les retenir, il les laissa sortir et Parker et lui restèrent là dans les bras l'un de l'autre à pleurer sur ce qui venait de leur arriver.

Au bout de quelques minutes, ils se séparèrent :

- Merci, Jarod.
- De rien. Ça m'a fait du bien aussi.
- Et maintenant, tu veux boire quelque chose ?
- Je veux bien un café, s'il te plait.
- Tu me donnes un coup de mains ?
- Pas de problème.

Il se dirigèrent vers la cuisine et commencèrent à faire le café. Ce fut àce moment là que Lyle qui en avait marre d'être dehors, entra à nouveau avec Gabriel dans les bras. Ce dernier, une fois au sol se dirigea vers Parker qui le prit instinctivement dans ses bras ce qui fit sourire Jarod :

- Ca te fait rire de me voir avec Gabi ?
- Je ne pensais jamais te voir avec un si jeune enfant dans les bras.
- Il faut croire que tout le monde change.
- Tout le monde change. Moi j'ai changé.
- Et bien ça je ne pensais pas que c'était possible.
- Arrête.
- Parker a raison, mais moi aussi je dois bien l'avouer, tu n'es plus le même.
- Je prends ça comme un compliment.

Parker changea de conversation :

- Jarod, est ce que tu as l'intention de venir aux …………
- Funérailles ?
- Oui.
- Pourquoi je ne viendrais pas ? Sydney était mon ami.
- C'est trop dangereux.
- Elle a raison.
- Ils ne vont pas m'empêcher.
- Il faut que quelqu'un garde le petit.
- Trouve quelqu'un d'autre, je serai là.
- Parker je peux rester garder le petit si tu veux.
- Elle n'a pas l'intention de le faire garder. C'était pour me faire rester, dis-lui.
- Je vais prendre Gabi avec moi.
- Mais tu n'y penses pas !
- En tous cas, je ferais tout ce que je peux pour les empêcher de te faire du mal.
- Merci Onicius.
- Oh non, ça c'est toi.

Ils sourirent tous les deux laissant Lyle perplexe.

Parker n'avait pas réussi à faire changer d'avis à Jarod. Il était parti de son côté, mais elle savait qu'il serait venu.

Les funérailles commençaient. Parker accompagnée de Lyle et portant Gabriel, avançait vers le cercueil ouvert de Sydney. Et plus elle avançait, plus elle se sentait mal. Lyle qui s'en était aperçu s'arrêta et prit Gabriel dans ses bras. Il savait qu'elle ne pouvait pas revoir Sydney. Il bifurqua sur la gauche et fit asseoir Parker sur la première chaise qu'il trouva :

- Prends ton temps. Tu n'as pas à le faire si tu ne t'en sens pas capable.
- Fais sortir le petit.
- Où est ce que tu veux que je le mette ?
- Reste avec lui.
- Bonjour Mademoiselle Parker.
- Comment ça va ?
- Ça va Broots, Bonjour Debbie…………… Tu pourrais peut-être rester dans ma voiture avec le petit, c'est pas un endroit pour lui. Ça ne vous pose pas de problème.
- Vas-y Debbie, elle a raison.

Debbie prit Gabriel dans ses bras et sortit de la chapelle. Parker se releva :

- Je dois le faire, pour Sydney.
- Parker……….
- Et pour moi.
- Viens.

Ils se dirigèrent à nouveau vers le cercueil. Parker attrapa la main de son frère. Arrivés devant Sydney, Parker pleurait. Elle passa sa main sur le visage de son ancien acolyte :

- Je suis désolée.
- Viens t'asseoir.

Parker, Lyle et Broots allèrent s'asseoir.

La cérémonie fut longue et éprouvante pour Parker qui n'avait pas pu assister à la mise en bière. Elle avait rejoint Debbie et Gabriel dans la voiture. Le bébé était sur ses genoux :

- Ca va aller Mademoiselle Parker ?
- Oui.
- Regardez, il y a quelqu'un qui s'approche.

Parker se retourna. C'était Jarod. Il entra côté conducteur dans la voiture :

- Je t'avais dit que je viendrai.
- Je le savais.
- Comment tu vas ?
- Je n'ai pas pu rester jusqu'au bout.
- Je sais………… Tu as fais ce que tu pouvais
- Y le Monsieur bizarre qui arrive.
- Jarod, c'est Raines.
- Où sont les clefs ? Debbie donnes-lui les clefs.
- Elles sont là.

Jarod démarra en trombe laissant Raines et les deux nettoyeurs qui l'accompagnaient sur la touche. Ils roulèrent pendant quelques heures et Jarod finit par s'arrêter sur une aire de repos :

- Il faut qu'il boive.
- Tu crois qu'il y a de l'eau potable ici ?
- On peut toujours voir, de toute façon il faut que je me dégourdisse les jambes.

Après s'être désaltérés, ils reprirent la route et décidèrent d'aller vers la Californie. C'était en effet un des états le plus loin du Centre.

Lorsqu'ils arrivèrent à Los Angeles deux jours plus tard, la tension qu'ils éprouvaient tous était retombée. Sur la route, Parker avait téléphoné à Broots pour lui dire que Debbie allait bien et elle avait demandé à ce dernier de prévenir Lyle. Ils avaient loué la dernière chambre qu'il y avait dans le seul hôtel qui comprenait encore une chambre. Jarod, en prince, laissait Parker et les enfants dormir sur le lit.

Une fois installés, ils décidèrent de faire un peu de courses et de trouver quelque chose qui leur reviendrai moins cher que l'hôtel.

En fin de journée, ils trouvèrent un petit loft que Jarod acheta avec une partie de l'argent qu'il avait encore une fois empruntée au Centre. Ils passèrent donc à l'hôtel et aménagèrent dans la soirée.

Vers onze heures, ils avaient terminé. Gabriel et Debbie dormaient depuis longtemps. Jarod et Parker étaient dons seuls dans le séjour. C'est Parker qui rompit le silence :

- Comment est-ce que tu as fais pour acheter cet appart ?
- Tu n'as pas une petite idée sur la question ?
- Où est ce que tu as emprunté l'argent ?
- Sur le compte de ton père.

Parker baissa les yeux :

- Je sais que tu n'aimes pas qu'on dise que c'est ton père. Je suis désolé.
- Il va bien falloir que je me fasse à cette idée.
- Parker. Je sais que je n'aimais pas Monsieur Parker. Mais toi tu l'as toujours considéré comme ton père et si ça te fait du bien de penser qu'il l'est, ne te gâches pas la vie avec Raines.
- Quand on le connaît, je ne vois pas comment on peut ne pas y penser.
- Ok, on change de sujet. Est-ce que tu veux qu'on fasse du tourisme demain ? Tu connais Los Angeles.
- La Cité des Anges. Non, excepté le petit hôtel minable qui se trouve sur l'autoroute à la sotie de la ville.
- Et tu le connais grâce à moi ?
- Grâce à toi, ou plutôt à cause de toi.
- Je t'en ai fais voir. Je suis désolé.
- Mais moi non plus je n'ai pas toujours été cool avec toi.
- Tu faisais ton job.
- Oui mais ça n'excuse pas tout.
- Parker je te connais depuis longtemps, je sais ce que tu vaux en salle de tir. Si je suis toujours en vie, c'est que tu as fais en sorte que les balles qui devaient m'atteindre passent à quelques centimètres de moi.
- Je n'ai jamais fait ça.
- J'ai des doutes.

Parker souriait et pour la première fois elle était sincère :

- Ok tu as peut être raison
- Tu vois.
- Bon………… Je vais aller me coucher.
- Moi aussi. Bonne nuit.
- Bonne nuit Jarod et merci pour tout.
- De rien.

Quelques heures après que tout le monde soit couché, Jarod fut réveillé par des cris. C'était ceux de Parker. Il se précipita dans sa chambre et la trouva assise dans son lit, complètement terrorisée :

- Parker, qu'est-ce qui se passe.

Des larmes coulaient sur les joues de la jeune femme :

- Eh qu'est ce se passe ?
- Jarod, qu'est ce qu'on va faire sans Sydney ?
- D'accord, ça va aller.
- Non ça va pas.
- Tu veux qu'on en parle ?
- Non.
- Parker, les choses ne vont pas s'arranger si tu gardes tout au font de toi.
- Je suis comme ça, Jarod, tu le sais.
- Oui mais, rappelles-toi.
- Quoi ?
- Thomas. Tu m'avais dit que tu regrettais de ne lui avoir dit "je t'aime".
- Je sais.
- Alors si tu continues à tout garder pour toi, tu finiras par craquer.

Il l'a regarda dans les yeux et l'attrapa par les épaules. Il savait qu'à force elle allait craquer et il avait raison, elle s'écroula dans la seconde. Elle essaya de se défaire de l'étreinte de Jarod, mais vu son état émotionnel et se laissa finalement faire. Jarod s'approcha d'elle et la prit dans ses bras. Il essaya de la calmer du mieux qu'il pouvait. Au bout de quelques minutes, Parker avait cessé de pleurer. Elle se détacha de Jarod et le regarda dans les yeux :

- Merci Jarod.
- De rien. Allonges-toi, il faut que tu te reposes.

Elle s'allongea et demanda à Jarod :

- Tu veux bien rester avec moi ?
- Si tu veux, je vais rester jusqu'à ce que tu t'endormes.
- Merci.
- Dors maintenant

Jarod se leva et alla s'asseoir dans un coin de la pièce. Au bout de quelques minutes ils dormaient tous les deux.

Le lendemain, ils passèrent la journée à visiter la ville. La journée était magnifique. Ils avaient visité les studios d'Hollywood et avaient passé toute l'après-midi sur la plage. Gabriel avait découvert les joies du bain. En fin de journée, ils avaient été acheter des vêtements pour pouvoir profiter un maximum du beau temps qui régnait sur la ville. Jarod qui trouvait que Parker portait toujours des tenues trop sombres et strictes, avait entièrement refait sa garde robe sur le compte du Centre une fois encore. Il lui avait fait essayer des centaines de robes et pantalons divers. Une fois leurs achats effectués ils rentrèrent et Jarod
fit à dîner, et mit la table :

- Parker, on mange.
- On arrive.

Parker entra dans la cuisine avec Gabriel dans les bras; suivie de près Debbie :

- Qu'est ce que tu nous as préparé de bon ?
- Alors Debye, dis-moi si tu as déjà goûté la pizza à la sauce tomate-basilic.
- Non.
- Et bien je pense que ça va être une première pour tout le monde.
- Je vous sers. Met en un peu de côté pour Gabriel.
- Il va manger ça ?
- Oui, tu sais, il va avoir 15 mois, il peut commencer à manger de tout.
- Je remarque que tu t'es documentée sur les enfants.
- Oui et ça te pose un problème ?
- C'est juste que je trouve ça drôle.
- Et qu'est ce que tu trouves drôle ?
- Toi et Gabriel, une vraie petite maman poule.
- Tout le monde change, Jarod, on en a déjà parlé.
- Au lieu de me faire des remarques goûte et dis-moi ce que tu en penses

Il présenta une fourchette à Parker qui lui jeta un coup d'œil et goûta le contenu de la fourchette :

- Jarod, il va falloir que tu me donnes la recette.
- Ça te plaît ?
- Je n'ai jamais goûté quelque chose d'aussi bon.
- Ravi que cela te plaise.
- C'est la vérité, je trouve ça divin. Tu peux me passer l'assiette de Gabriel…………… Merci. Aller mon cœur, on va manger.
- C'est vrai que c'est très bon, Jarod.
- Merci Debbie.

La fin du repas se déroula dans une harmonie totale. Après que Parker ait couché Gabriel, elle fit la vaisselle et alla retrouver Jarod et Debbie devant la télévision :

- Qu'est ce que vous regardez ?
- C'est une série, "Friends", vous connaissez Melle Parker ?
- Non.
- C'est génial.
- Je vois que tu trouves ça génial toi aussi Jarod ?
- Pardon ? Tu me disais quelque chose ?
- Non rien, est ce que je peux m'asseoir. Aller faites-moi un peu de place.

Parker s'assit auprès de Jarod :

- Alors, de quoi ça parle ?
- C'est l'histoire de six copains qui vivent leur vie à New York.
- C'est marrant, il y a toutes sortes d'histoires, tu vois ses deux là sont mariés et la blonde là est mère d'une petite fille qui est aussi la fille de Ross, le brun.
- Je vois que tu es fan.
- C'est fini, je vais me coucher.
- Bonne nuit Debbie.
- Demain on téléphonera à ton père.
- Ok, bonne nuit.
- Elle est géniale cette môme.
- Je pense que tu as une bonne influence sur elle.
- Si tu le dis.
- Tu veux regarder quelque chose ?
- Dis moi ce qu'il y a.
- Un film d'horreur, ça te tente ?
- Oui si tu veux. Si tu n'as pas la trouille.
- Moi la trouille, tu me prends pour qui ?
- Allez change de chaine.

Il se plongèrent dans le film, mais la fatigue se fit sentir et ils finirent par s'endormir. Lorsque Jarod se réveilla, il n'y avait plus que de la neige à la télé. Il tourna la tête vers sa droite et vit que Parker dormait, appuyée sur son épaule :

- Parker.
- Umh.
- Il est trois heures du matin.
- Umh.
- Je vais te mettre au lit.
- Non. On peut rester là ?
- Tu es sûre ?
- Oui.
- D'accord.

Jarod releva le bras et le passa autour des épaules de Parker qui se réinstalla dans ses bras et ils finirent la nuit comme ça.

Comme Parker l'avait promis, le lendemain ils appelèrent Broots :

- Allô papa, oui c'est moi, oui je vais très bien. Il ne faut pas que tu t'inquiètes. Oui, ok. Bisous, je te laisse.
- Alors tout se passe bien ?
- Papa s'inquiète.
- C'est normal.
- Alors, les filles, on fait quoi aujourd'hui ?
- On peut retourner à la plage.
- Parker ?
- On fait ce que vous voulez.
- On est parti pour la plage
- Chouette.

Ils déjeunèrent et partirent en début d'après-midi pour la plage.

Pour une fois il n'y avait pas beaucoup monde sur la plage. Parker avait endossé un des nombreux maillots que Jarod avait choisi pour elle. Elle était allongée sur le sable et surveillait Gabriel. Jarod avait accompagné Debbie. Il sortit de l'eau pour venir chercher Parker :

- Tu viens te baigner ?
- Je ne peux pas laisser Gabriel tout seul.
- Je peux le garder si vous voulez aller vous baigner Melle Parker.
- Profites-en Debbie.
- Attends elle t'a dit…………
- J'ai pas envie de me baigner.
- Non ?

Jarod la regardait avec un sourire. Parker avait compris :

- Jarod, non.
- Oh si Parker. Elle s'était levée.
- Non Jarod.

Mais s'était trop tard. Jarod courait déjà après Parker. Elle essaya en vain de lutter mais Jarod l'attrapa par la taille et la traîna jusqu'à l'eau et la jeta dedans.

Une véritable entente venait de s'installer entre Jarod et Parker. Ils s'entendaient à merveille.

Ils quittèrent la plage vers dix-sept heures et rentèrent.

Une fois que les enfants furent couchés, Jarod et Parker se retrouvèrent encore une fois seuls. L’ambiance était électrique et cela se voyait dans leurs yeux :

- Tu veux voir s’il y a quelque chose à la télé ?
- Si tu veux.

Jarod alluma la télévision et essaya de trouver un programme qui pouvait les intéresser tous les deux :

- Il y a un drame, ça te tente ?
- Pourquoi pas ?
- Installes-toi, j’arrive.

Parker s’installa à son aise sur le canapé, laissant tout de même de la place à Jarod qui s’installa quelques secondes plus tard. Il la regarda dans les yeux :

- Tu veux peut-être que je m’installe ailleurs ?
- Non pourquoi ?
- Simple question.
- Alors de quoi il parle ce film ?
- C’est l’histoire d’un condamné à mort.
- Et est-ce qu’il est exécuté ?
- Je n’ai jamais vu le film.
- Qui sont les acteurs qui jouent dedans ?
- Euh, Tom HANKS et Michael Clarke DUNCAN. Oh c’est un film qui dure près de trois heures.
- Tu es fatigué ?
- Non………… Chuut, ça commence.

Parker et Jarod se plongèrent donc dans "La ligne verte".

Lorsque le film se termina ils étaient tous les deux en larmes :

- Ca t’a plu ?
- Tu parles, c’était génial.
- A qui le dis-tu. Je remarque que tu es plus sensible qu’avant.
- Je pense que tu peux dire humaine.
- Non ce n’est pas vrai. Tu as toujours été humaine. Mais tu le cachais sous cette froideur. Et je te comprends, j’aurai fait la même chose si j’avais vécu la vie que tu as mené.
- La tienne n’a pas été rose non plus. Jarod…………
- Non.
- Si laisses-moi parler. Je ………… Je suis désolée pour ton frère.
- Moi aussi je suis désolé pour le tien. Il aurait pu ne pas être aussi malade.
- Tu veux que je te dise…………… Je vais tout ce que je peux pour d’aider à trouver tes parents et ta sœur.
- Je sais que tu le feras.
- Et je veux aussi trouver l’assassin de Sydney.
- Moi aussi.
- Je ne veux plus retourner au Centre. Je………………
- Parker ?
- Je veux rester avec toi.

Jarod la regardait incrédule. Que devait-il déduire de ce qu’elle venait de dire :

- Qu’est ce que tu entends par-là ?
- Je pense que tu comprends ce que je veux dire. C’est toi le petit génie.

Elle souriait. Jarod n’avait pas vu ce sourire depuis des années. Il se pencha lentement vers elle sans la quitter des yeux. Leurs lèvres se rapprochèrent et se touchèrent. Une décharge les traversa. Cela faisait si longtemps qu’ils attendaient cela. Ils finirent la nuit dans les bras l’un de l’autre.

Lorsque Parker se réveilla le lendemain matin, elle se sentait le mieux du monde.

Elle se leva et sortit de la chambre. Elle trouva Jarod assis sur une chaise, Gabriel sur ses genoux. Il se retourna vers elle :

- Salut. Tu as bien dormi.
- Je n’ai jamais aussi bien dormi que cette nuit.

Elle s’approcha de Jarod et l’embrassa tendrement :

- Merci.
- De rien.

Gabriel tendait ses bras en direction de Parker qui le prit dans les siens :

- Bonjour mon ange. Tu as bien dormi ?

Gabriel fit oui de la tête :

- Jarod, si je ne me trompe pas, il devrait avoir commencé à parler depuis longtemps.
- Tu sais tous les enfants de se développent pas de la même façon. Mais ce matin, je lui ai appris à dire quelque chose qui je pense va te faire plaisir.
- Qu’est ce que c’est ?
- Gabriel. Qui c’est ça ?
- Maman.
- Jarod ?
- Alors qu’est ce que tu en dis.
- Comment tu as fait ?
- Tu crois que je vais me donner ton secret.

Il se leva et déposa un baiser sur les lèvres de Parker :

- Un café ?
- Volontiers.
- Prends ma place.
- Merci.
- Gabriel a déjeuner ?
- Oui, et je lui est donné son bain.
- A quelle heure tu t’es levé ?
- A l’aube.
- Bonjour Mademoiselle Parker, Jarod.
- Salut Debbie. Tu as bien dormi.
- Oui.
- Tu veux manger quelque chose.
- Je veux bien boire un chocolat.
- Un chocolat et un café noir. Ça roule.

Jarod revint quelques minutes plus tard avec deux tasses :

- Mesdames sont servies.
- Merci Jarod.
- Merci.
- Debbie. Est-ce que tu veux rentrer ?
- Oui mais…………
- Tu veux rentrer chez toi ?
- Oui Jarod
- Pourquoi cette question ?
- Tout à l’heure tu m’as demandé quand est ce que je me suis levé.
- Oui.
- Et bien je n’ai pas dormi.
- Qu’est ce que tu as fais ?
- J’ai pris une douche…………
- Quoi ?

Parker avait les yeux exorbités :

- Tu te fous de moi ?
- Oui, je plaisante. En fait j’ai réfléchi.
- A quoi ?
- A un moyen de nous débarrasser de ton père………… De Raines, du Triumvirat et du Centre.
- Et tu penses avoir trouvé quelque chose ?
- Non, pour l’instant je n’ai rien trouvé.

Un long silence s’installa. Se fut Debbie qui le brisa :

- Pourquoi est-ce qu’on irait pas tout raconter à la police ?
- Tu sais Debbie, le Centre est plus robuste que ça.
- Vous avez déjà essayé ?
- Non.
- Jarod, elle a peut-être raison.
- Les flics ne peuvent rien faire.
- On peut…………On peut peut-être prévenir le FBI. Avec toutes les bonnes actions que tu as fait depuis que tu es sorti. Tu connais peut être quelqu’un au FBI.
- Oui c’est le cas. Deux femmes.
- Voyez-vous ça ? Jolies ?
- Plutôt oui.
- Tiens donc !
- Elles ne t’arrivent pas à la cheville.
- C’est vrai.
- Je te jure.
- Je préfère ça.

Ils se regardèrent et se sourirent.

Jarod avait donc décidé de joindre le FBI. Il chercha à contacter Rachel BURKE, mais à sa grande surprise elle ne travaillait plus au FBI et sa plus ancienne connaissance était revenue : Samantha WATERS. Il prit donc rendez-vous avec elle et tout le petit monde quitta Los Angeles après avoir prévenu Broots et Lyle.

Quelques heures plus tard, ils arrivèrent à Atlanta et se présentèrent dans le bureau détaché du FBI.

Jarod présenta sa petite troupe à Sam et il commencèrent à expliquer, à raconter leur vie.

Au bout de deux heures ils décidèrent tous que ce qu’ils avaient dit suffisait bien qu’ils n’aient raconté qu’une infime partie que ce qui c’était réellement passé : Parker et Jarod étaient sortis de la pièce :

- Ca va toi ?
- Oui.

Il la prit dans ses bras :

- Tu as été géniale.
- Toi aussi.
- Il faut qu’on aille jusqu’au bout.
- Je sais.

Sam arriva vers eux :

- Excusez-moi de vous déranger. Le petit vous demande.
- Merci.
- On peut peut-être recommencer. Plus vite on aura finit, mieux se sera pour tout le monde.
- Tu as raison, on y va ?
- Ok.

Ils rentèrent tous à nouveau dans la pièce. Quatre heures plus tard la porte s’ouvrit enfin :

- Merci d’avoir écouté ce qu’on avait à dire Sam.
- C’est mon travail. Au fait je ne crois pas connaître votre prénom.
- Juste Parker.
- Jarod.
- Quoi, c’est vrai, je dois bien être une des seules personnes, à part tes parents à connaître ton prénom.
- C’est vrai.
- Est-ce que je ferais partie du secret moi aussi ?
- C’est Madison.
- Je ne pensais pas que tu l’aurais dit un jour.
- ……………
- Je sais tout le monde change.
- Venez à la maison, je vais vous faire à dîner.
- On ne veut pas vous déranger Sam.
- Vous ne me dérangez pas en plus ma fille à l’âge de Debbie je suppose que tu n’as pas discuté avec une fille de ton âge depuis que tu es partie de chez toi.
- Non.
- Ça me ferait plaisir.
- Jarod ?

Ce dernier fit oui de la tête :

- C’est d’accord.

Tout le monde quitta les bureaux du FBI pour ce rendre chez Sam. Une fois sur les lieux, elle leur présenta sa fille et il passèrent à table.

Le repas s’était bien passé. Il semblait que Parker et Sam avaient commencer à nouer une solide amitié ainsi que les filles qui ne c’étaient pas quittées de la soirée. Seuls, Jarod et Gabriel semblaient s’ennuyer un peu. Parker s’en aperçut, s’excusa auprès de Sam et alla les chercher :

- Jarod. Pourquoi tu restes seul ?
- Je ne suis pas seul. Gabriel me tient compagnie.
- Viens avec nous.
- Ok.
- Maman.

Toujours émue par le fait que Gabriel l’appelait maman, Parker prit Gabriel dans ses bras et l’embrassa sur le front :

- Il faut aussi que je t'appelle maman pour que tu m'embrasses ?
- Regarde Gabriel, il est jaloux.
- Yalou.

Elle se pencha vers Jarod et déposa un baiser sur ses lèvres. Jarod lui rendit son baiser, la prit par la taille et ils allèrent retrouver Sam.

La fin de la soirée se passa dans la joie et la bonne humeur. Sam proposa à Jarod et Parker à rester dormir comme ils n'avaient pas eu le temps de trouver un hôtel et ils acceptèrent sous les supplications de Debbie.

La maison de Sam était grande et chacun avait eu sa chambre. Le lendemain, de bonne heure, le portable de Parker sonna. Elle se leva et de sa voix encore endormie décrocha :

- Parker.
- C'est Lyle, est-ce que tu vas bien ?
- On avait dit que tu ne devais pas appeler.
- C'est qui ?
- Lyle.
- Passes le bonjour à Jarod pour moi. Où êtes-vous ?
- On se rapproche du Centre. Et les choses vont s'arranger.
- De quoi tu parles ?
- Tu le sauras en temps voulu. Dis à Broots que tout va bien. J'te laisse. Salut.

Elle raccrocha :

- Je croyais que tu lui avais dit de ne pas appeler.
- Tu connais mon frère.
- Oui. Tu as bien dormi ?
- Oui.

Gabriel qui dormait sur un matelas auprès de Parker se mit debout. Elle le fit grimper sur le lit et il vint se blottir dans ses bras :

- Alors, maman, qu'est ce que tu veux qu'on fasse aujourd'hui ?
- Je sais pas.
- On pourrait commencer par se lever.
- Ok.
- Debout.
- Oui mon cœur, debout.

Parker et Jarod se levèrent et sortirent de la chambre.

Sam et les filles étaient réveillées :

- Vous avez bien dormi ?
- Oui, merci pour ton hospitalité.
- Je pense que c'est ce que j'avais de mieux à faire.
- Qu'est-ce qu'on va faire maintenant Mademoiselle Parker
- Rassembler un maximum de monde et détruire le Centre
- Et si vous préveniez les médias ?
- Comment tu veux qu'on fasse? Sam.
- Jarod, si tu es un génie, je suppose que tu tapes très vite.
- Oui.
- En combien de temps tu peux écrire ce que tu m'as raconté avec Maddie.
- Je dois vous avouer que je l'ai déjà fait.
- QUOI ? Tu as raconté toute ton histoire ?
- Et la tienne.
- Tu as raconté ma vie !
- Oui, tout est dans mon ordinateur, jusqu'à ce qui c'est passé sur cette île.
- Combien de pages comprend ton best-seller ?
- 1251 pages.
- Ouah !
- Tu veux le lire ?
- Excuse-moi mon cœur, mais je ne pense pas en avoir le temps de lire 1251 pages.
- Mais tu as tout le temps.
- Sauf s'il faut que l'on détruise le Centre.
- Vous pourriez peut-être faire publier le livre. Les agissements du Centre seraient dévoilés et vous seriez tranquille.
- C'est pas bête ce que dit Sam.
- On tente le coup.

Tout le monde se prépara et ils quittèrent les lieux pour trouver un éditeur pour le roman de Jarod. Mais le problème était que la ville d'Atlanta ne comptait pas beaucoup d'éditeurs. Jarod proposa alors de faxer son œuvre aux plus grands.

Au bout de deux jours de nombreuses réponses arrivaient les unes à la suite des autres. Tout le monde voulait publier le roman de Jarod en lui proposant en échange des sommes faramineuses.

Jarod donna son accord et le livre fut chez la plupart des bons libraires du pays entier la semaine suivante quinze jours plus tard les bâtiments du Centre étaient sur toutes les chaînes.

Jarod et Parker avaient attendu le jour de l'arrestation de Raines pour quitter Atlanta, déposer Debbie chez elle et finir de régler le problème.

Ils se retrouvèrent donc chez Parker pour être au premières loges.

 

MAISON DE PARKER, DEUX HEURES APRES LEUR ARRIVEE

Quelqu'un sonna à la porte. Parker se leva et avec un air inquiet alla ouvrir la porte? C'était Lyle. Lorsqu'il aperçut sa sœur, il se jeta à la grande surprise de cette dernière, dans ses bras :

- Parker, j'ai eu la trouille. Je n'arrive pas à croire ce que vous avez fait. Le Centre est mort, comment est-ce que vous avez fait et en si peu de temps.
- C'est grâce à Jarod.

Elle se desserra de l'étreinte de son frère :

- C'est le meilleur.
- Je sais que je suis le meilleur.

Jarod prit Parker dans ses bras et ils s'embrassèrent tendrement :

- Depuis quand est-ce que vous…………
- Depuis toujours.
- Parker, je………… j'ai l'intention de consulter un spécialiste pour mes……………
- Problèmes de comportement.
- Oui. Je veux changer.
- Et on va tout faire pour t'aider.
- Merci Jarod.

Pour la première fois depuis longtemps un calme plat régnait sur Blue Cove. Le Centre avait été reconverti en orphelinat et était devenu très célèbre. Jarod et Parker passaient leur journée à divertir les enfants tout en continuant leur idylle qui au bout de deux ans devint officielle aux yeux de mairie. Neuf mois plus tard, Parker donnait naissance à des jumeaux, Faith et Kyle.

Leurs recherches pour retrouver la famille de Jarod furent fructueuses. Deux mois après la chute du Triumvirat, elle vint frapper à la porte de Parker et décida de ne plus quitter le Delaware.

Lyle quant à lui retrouva la paix de l'esprit et apprit à vivre comme tout le monde.

 

Fin

 

Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).

Sydnette la Psy Caméléonne.

 

© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.

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