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Section Le Caméléon (The Pretender)
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Passé, quand tu nous tiens... (partie unique)
Auteur : @ndy 56( missparker63@hotmail.com )
Où le situer : Il se situe après IOTH.
Notes : Une suite qui met enfin en scène le Baby Parker !
22h00, Domicile de Mlle Parker :
Jouvre brusquement la porte de chez moi et me précipite
vers ma chambre, portant mon petit frère dans mes bras. Je le dépose
soigneusement sur mon lit, saisis une chaise et la place devant
mon armoire, de façon à attraper les deux valises qui reposent
sur celle-ci. Je les pose sur mon lit et y enfourne le plus de vêtements
et dobjets familiers possible avant daller dans la
salle de bain.
Je marrête devant la grande glace et mobserve un
instant : je semble si exténuée et mes traits son tirés mais
je retrouve ce regard de tueuse. Je transpire, jai quelques
difficultés à contrôler ma respiration. Jouvre le
robinet deau froide et joins mes mains pour masperger
le visage, il ne faut pas que je craque, je suis si près du but
et aussi si près de la mort.
Jattrape ma trousse de toilette, retourne chercher mes
valises et les mets dans le coffre de ma Porche. Je récupère
mon petit frère qui était resté calme sur le lit puis démarre
sur les chapeaux de roues. Immédiatement, un crissement de roues
suspect minterpelle, je jette donc un il dans mon rétroviseur
et remarque quune imposante voiture noire me suit.
« Eh merde ! Je vous garantis que vous nallez pas me
suivre longtemps. »
Je presse laccélérateur et prends un virage assez serré,
le bébé se trouvant un peu trop ballotté à son goût se met
alors à pleurer.
« Calme-toi mon chéri, je suis désolée mais jy suis
obligée. »
Je tourne de nouveau brusquement puis mengage dans un petit
chemin sombre, jéteins les phares et le moteur pour ne pas
me faire repérer. Japerçois soudain la voiture tourner à
un embranchement trop tard et la vois séloigner, je redémarre
et prends dans la direction opposée. Je roule un bon moment
avant dembarquer dans un avion à Washington en partance
pour Miami, faisant passer le bébé pour mon fils.
4h00, Dans lavion :
Je respire enfin, ils ne peuvent plus me retrouver et jai
sauvé mon frère de leurs griffes. Jai eu si peur de me
faire prendre quand je suis sortie de sa chambre tout à lheure,
heureusement quil ny avait que deux nettoyeurs. Jai
toujours dit que Le Centre avait une surveillance trop restreinte
et des nettoyeurs qui manquent dentraînement. Il faut dire
quayant été chef de la sécurité, je connais les moyens
déchapper à leur surveillance durant assez de temps pour
faire sortir quelquun du Centre sans me faire pincer.
Cette fois-ci cest sûr, je ne reviendrai pas dans la
Maison des Horreurs, surtout après avoir vu sur un DSA ce quils
comptaient faire à mon petit frère. Sen servir de cobaye
pour leurs expériences monstrueuses, un petit être si fragile,
cest écoeurant. Comment ai-je pu me voiler la face si
longtemps sur leurs agissements ? Comment ai-je pu les laisser
faire des choses aussi horribles ? Certainement parce que je suis
comme eux, je suis de la même engeance car je suis la fille de
Dire son nom est trop difficile pour moi, je peux désormais loublier
et je recommencer ma vie, sans mensonges, meurtres,
souffrances mais hélas sans Sydney et Broots qui ont eux aussi
quitté le Centre. Comme laurait dit Mr Parker : « Le
monde change, cest le début dune nouvelle ère ».
Ce bébé est si mignon, tout ce que je sais de lui cest
que ce monstre a osé lappeler Jacob. Ce prénom est
vraiment affreux, comment peut-on affubler un petit ange comme
lui dun tel prénom ? Il lui faut quelque chose de jeune,
qui se détache du Centre, comme Mattew. Ca te plaît ? Tu es si
mignon, viens dans mes bras, alors ta nouvelle identité sera
donc Mattew Jamison, fils de Rebecca Jamison. Je taime si
fort, tu verras, toutes ces expériences, ces complots sont
maintenant derrière nous pour toujours, ils ne nous retrouverons
jamais.
8h00, Aéroport de Miami :
Après 5h davion, me voici loin de cette vie de cauchemar,
jattends mes valises et un homme sapproche de moi en
souriant.
« Cest votre enfant ? Il est adorable, est-ce que je peux
vous aider à porter vos valises jusquà un taxi ?
- Avec plaisir, je vous remercie. »
Comme quoi, avoir un enfant à charge a énormément de bons côtés,
je lui désigne mes affaires, il les attrape et nous voilà
marchant vers la sortie.
« Vous venez de Washington cest bien ça ?
- Cest exact, plus précisément du Delaware.
- Vous venez rendre visite à de la famille ?
- Non, la phrase exacte serait plus : "je quitte ma famille".
- Ah, je suis désolé. Taxi ! »
La voiture jaune sarrête devant nous, le jeune homme ouvre
le coffre pour y placer mes valises pendant que je minstalle
à larrière. Je le remercie, souriante puis mapprête
à fermer la portière mais il la retient et se penche vers moi.
« Est-ce que vous accepteriez de boire un verre avec moi un de
ces quatre ?
- Je suis désolée, je ne préfère pas car jai beaucoup
de problèmes à régler avant.
- Très bien, mais si vous changez davis appelez-moi, voici
ma carte. »
Il ferma la portière et le conducteur démarre après que je lui
ai demandé de me conduire à un hôtel. Je regarde le petit
carton que ma donné lhomme et
Je nen crois pas
mes yeux, il rénove des maisons anciennes. Ce nest pas
possible, mais je rêve, me faire ça à moi. Mais quai-je
fais pour mériter ça, pour que lon me rappelle sans cesse
doù je viens et ce qui mest arrivé depuis mon entrée
au Centre ? je sais très bien que cest aujourdhui lanniversaire
des deux ans de la disparition de Thomas, et alors, le destin est-il
toujours obligé de me lenvoyer comme cela en pleine face ?
Mais reste une chose qui est douloureuse à supporter, Mattew est
né le jour où jai appris que cétait Brigitte qui
avait assassiné Thomas, ce qui va être dautant plus dur
à supporter chaque année. Comment souhaiter aujourdhui un
bon anniversaire à ce petit ange sans penser à Thomas
Je
suis maudite, cest sûr
Je suis restée sans prononcer un mot durant tout le trajet quand
la voix du conducteur me rappelle à la réalité.
« Nous sommes arrivés, ça fera 23$ Mlle.
- Tenez, merci. »
Et voilà, il faut maintenant que je minstalle et je trouve
un travail, ce qui ne devrait être trop difficile grâce aux
talents de Broots concernant le piratage. En deux temps trois
mouvements, il mavait confectionné un curriculum vitae
tout à fait adapté à mes capacités et un passé plutôt
satisfaisant. Le seul emploi qui me convienne et qui mintéresse,
cest la police criminelle et au moins, cela ne me change
pas trop dunivers : je reste toujours en contact avec la
pire vermine de ce monde
1 ans plus tard, Miami, 18h30 :
Aujourdhui Mattew a 2 ans, jai pu me libérer plus tôt
pour préparer quelque chose avant daller le chercher chez
sa nourrice. Cela fait du bien de rentrer après une longue journée,
comme chaque soir je range mon arme de service dans le premier
tiroir de ma commode et ferme celui-ci à clé. Cette maison est
vraiment très belle, elle est spacieuse et confortable mais ma
villa de Prayer Road à Blue Cove me manque terriblement en
comparaison avec ma vie passée qui elle, est définitivement
oubliée.
En premier, je dois ramasser les jeux de ce petit chenapan car il
les a dispersés à travers toutes les pièces, ils sont cachés
sous chaque meuble
Je me penche pour attraper un ours derrière
le sofa et au moment où je me relève, japerçois le
reflet dun homme dans le grand miroir central. Je me plaque
alors instantanément au sol quand il ouvre le feu et tente de
ramper jusquà la commode qui se trouve à deux mètres de
moi. Le bruit est assourdissant, ce type est en train de
transformer mon salon en champ de bataille ! Les balles fusent de
tous cotés et lune dentre elles matteint bientôt
au bras ce qui me fait rouler sur le
coté. Je commence à croire que je les attire, cest tout
de même ma deuxième blessure par balle au bras et ma troisième
avec celle que jai reçu dans le dos il y a quelques temps.
Il faut absolument que jatteigne ce maudit tiroir avant de
terminer en véritable passoire humaine. Une chance pour moi, le
haut du meuble est caché par le dossier dun fauteuil, je
tourne la clé dans la serrure, fais glisser le tiroir, y glisse
la main et me relève dun bond pour toucher lhomme dune
balle en plein cur. Continuant de le menacer de mon arme,
je mavance doucement vers lui, ne le quittant pas des yeux.
« Cest gagné, je suis quitte pour changer la moquette
Regardez-moi ça, il y a du sang partout. »
Il remue soudain la main alors je me jette sur lui pour lui
coincer mon 9 millimètres dans sa gorge et lassommer de
questions : « Qui est-il ? Pour qui travaille-t-il ? Doù
vient-il ? Pourquoi veut-il me liquider
? » Et comme par
hasard, il ne veut pas parler, jappuie plus fort mais il ne
réagit plus. Je naurai donc pas de réponses, je me lève
(et je te bouscule, comme dhabituuuuudeuh
désolée,
je me laisse aller
lol) et me dirige vers le téléphone
pour appeler les collègues.
« Cest Jamison, jai eu une petite visite. Vous
pourriez venir rapidement et appeler une ambulance sil vous
plaît. A toute suite. »
En une demi-heure, voici ma maison emplie dagents du FBI,
de médecins et légistes en tout genre. Ils tournent tous en
rond, font des aller et retour dans toutes les pièces, en bref,
rien qui ne va arranger ma moquette
Une jeune femme vient
soigner mon bras et me dit quil faudra que je le surveille
et le désinfecte tous les jours car la coupure est assez
importante. Cest reparti pour une montagne de questions, dinterrogations
et toujours ce même manque de réponses. Deux heures plus tard,
je pars récupérer Mattew et nous allons nous installer à lhôtel
pour ne pas piétiner la scène du crime et laisser les agents
travailler en paix.
Une semaine plus tard, Domicile de Rebecca
Jamison, Miami :
Mais qui pouvait bien être ce type ? Après une semaine, nous ne
le savons toujours pas, il a dû est en contact avec une des
personnes que jai envoyées en prison depuis un an. Si
seulement je connaissais un pro qui avait les talents de Broots
ici. Il ménervait quand il tournait autour du pot pendant
un quart dheure mais il était tout de même très
performant. Cest dur de ne pas pouvoir lappeler, de
ne pas avoir non plus de nouvelles de Sydney. Je ne sais même
pas sils sont toujours au Centre ou sils ont quitté
cet endroit maudit. Je lespère pour eux, Raines et Lyle
ont dû leur faire passer des interrogatoires et des
détecteurs de mensonges en tout genre, je souhaite quil ne
leur soit rien arrivé.
Je dors et demain je commence une nouvelle journée sans me poser
de questions, de toutes façons, laffaire a été classée
car on ne trouvait aucun indice. Je vais pouvoir profiter de mon
jour de congé avec Mattew, il est si adorable et si sage, jaimerais
avoir son âge pour ne me soucier de rien et vivre sans penser à
mes problèmes.
Il y a une autre personne à qui je pense parfois, je me demande
ce quil est devenu, je ne sais pas si Le Centre la
rattrapé ou non mais quelque chose me dit que si cela avait eu
lieu, jaurai été mise au courant dune façon ou dune
autre par Broots et Sydney. Je ne sais pas sil a retrouvé
sa famille, il sest peut-être fait oublier et vit
paisiblement avec eux. Cest sûrement stupide mais jaimerais
que tout aille pour le mieux pour Jarod, est-ce que je me soucie
du sort du petit génie ? Je deviens folle, quil reste là
où il est après tout, je me fiche de ce qui a pu lui arriver,
je suis en train de perdre les pédales
Le soir, Domicile de Rebecca :
Cest étrange, avant de changer de vie, je mimaginais
que ça allait être ennuyeux à mourir et que le rôle de mère
ne me plairait pas mais aujourdhui je ne laisserais ma
place pour rien au monde. Cet enfant est un amour et ce calme me
fait tant de bien, mon travail nest pas très reposant mais
je devais garder ce coté de ma vie sinon ça aurait été trop
brusque et trop dur à supporter.
Alors me voilà, moi, lancienne « Mlle Parker », en train
de vider le coffre de ma voiture en revenant des courses. Jai
une drôle dimpression quand je vois écrit quelque part ou
quand je pense à mon vrai nom, pour moi il est synonyme de passé
douloureux, du Centre
Je préfère loublier, cest
mieux comme ça.
Je mécarte de ma voiture dans laquelle se trouve Mattew et
mavance les bras chargés de paquets vers ma porte dentrée,
comme il fait déjà sombre, je peine à trouver la serrure et
fais tomber mes clés au sol. Quand je me redresse, je sens
soudain un fil froid me serrer la gorge alors je laisser tomber
mes courses pour le saisir mais je me sens emportée en arrière
et narrive pas résister. Cest un homme qui a bien
plus de force que moi mais jarrive néanmoins à lui
envoyer un coup de pied dans les parties intimes. Ce type est étrangement
résistant, il ne bronche pas et ressert létreinte, je
tousse et ma tête commence à tourner. Mattew, mon dieu, il ne
faut pas quil lui fasse de mal
Mes pieds ne touchent
bientôt plus le sol et je me sens partir et métaler
lourdement au sol. Je tourne légèrement la tête, je vois
trouble mais discerne une silhouette
Non, en fait, il y en
a deux et ce sont des hommes assez grands et fortement bâtis qui
sont en train déchanger de violents coups de poing. Je
porte les mains à mon cou qui me brûle énormément, je
remarque alors que jai du sang sur les doigts. Le fil de
fer a dû me causer des coupures, les images se remettent ensuite
à trembler.
Mes paupières sont bien trop lourdes pour que je puisse les
garder ouvertes, je me laisse aller et le noir sempare de
mon esprit embrumé au moment où je sens des mains me soulever.
Quand je reprends mes esprits et ouvre fébrilement les yeux, je
tourne la tête vers ma droite et laperçois. Mais quai-je
fait pour quil ne me fiche pas la paix ? Il est là, assis
dans un des fauteuils et jouant avec Mattew dans ses bras, je
suis forcée davouer quils sont attendrissants tous
les deux
Reprend-toi ma belle, ce nest pas toi ça ?
« Jarod ? Quest-ce que tu fais ici ?
- Comment vas-tu ? Tu veux de laspirine ?
- Non, merci, je tai posé une question.
- Et bien, tu avais besoin de mon aide alors je suis venu.
- Comment savais-tu que jallais me faire agresser si tu ne
me suivais pas ?
- Il y a quelques jours je suis tombé sur le journal qui parlait
dune fusillade ici, un inspecteur de la section criminelle
était en cause et vu les détails et mes informations, jen
ai déduit que cétait toi. Je suis donc venu pour avoir de
tes nouvelles et je suis arrivé au moment où ce type essayait
de te tuer.
- Et tu crois que tu vas me faire avaler ça ? Un pur hasard
- La seule chose importante est que toi et Mattew alliez bien. »
Là, je dois dire quil a raison, je ne sais pas ce que jaurais
fait sil était arrivé quelque chose à Mattew. Je ne
pensais pas quil était possible daimer un être
aussi fort, je suis désormais incapable de men séparer.
Je me penche vers lui et lui fait un sourire.
« Mattew, viens voir maman. »
Celui-ci descend des genoux de Jarod pour se jeter dans mes bras,
il sourit à son tour et me dit quil maime fort. Après
avoir déposé un baiser sur son front, je lance un regard en
direction de ma salle de bain doù proviennent détranges
bruits sourds. Jarod se retourne, ayant compris que jattends
des explications et il me les donne.
« Ne tinquiète pas, cest lhomme qui ta
agressée, je me suis permis de temprunter tes menottes.
- Cest une bonne chose, jai quelques questions à lui
poser. »
Jattrape Mattew par la taille pour lasseoir sur le
sofa et me lève pour aller interroger le type dans ma salle de
bain mais Jarod se met en travers de mon chemin.
« Je ne crois pas que ce soit une bonne chose.
- Et moi je ne te demande pas ton avis.
- Je ten prie Parker, il parlera plus sil a toujours
sa langue et ses doigts en place
»
Cest lui qui va se retrouver muet dici
une minute, de quel droit peut-il me dire ça ? Et puis je ne
vais pas supporter longtemps ses « Parker », il vaut mieux quil
parte et tout de suite.
« Ne mappelle plus comme cela, mon nom est désormais
Jamison, Rebecca. Et fiche le camp avant que je ne ménerve
et lance un appel anonyme au Centre pour te dénoncer.
- Cest dommage.
- Quoi ? Quest-ce qui est dommage ?
- Je pensais quen un an tu aurais changé, que Mattew et ta
nouvelle vie tauraient fait prendre conscience de ce que tu
es réellement.
- Jarod, jai une migraine atroce alors sil te plaît,
on fera de la psychanalyse plus tard. Tu quittes cette maison sur
le champ et je ne le répèterai pas. »
Il me lance, une fois nest pas coutume, son regard de
cocker rempli de tristesse et de supplications avant de sécarter
vers la sortie. Mattew me regarde aussi, on dirait quil ne
veut pas non plus quil parte.
« Tes collègues arrivent, je les ai appelés il y a 5 minutes.
- Jai été inconsciente pendant combien de temps ?
- Pas plus de cinq minutes.
- Au revoir Jarod. »
Une fois quil a fermé la porte, jordonne
à Mattew de rester sagement dans le salon et fonce vers la salle
de bain car jai besoins de quelques renseignements. Jouvre
la porte et lautre me regarde, il est dans un bel état
mais au moins il ny a pas trop de sang cette fois-ci. Les
deux poignets solidement rattachés au radiateur et accroupi
parterre, il me dévisage alors que je massois sur le
rebord de la baignoire. Je plonge une main dans ma poche et en
sort un paquet de cigarettes et un briquet, jen allume une
et lui recrache la fumée en plein visage. Une mauvaise habitude
qui ma repris depuis quelques semaines, mais cette fois-ci
je suis bien moins décidée à marrêter. Je croise les
bras et repose mon coude dans ma main pour reprendre une bouffée.
« Bon, je suis loin dêtre patiente. Je texplique
les règles, méthode forte ou douce, cest toi qui décides.
- Cest pas une gonzesse qui me fout les boules. »
Ca commence mal, je ne supporte pas quon minsulte.
Quel outil performant et jouissif quun simple talon
aiguille enfoncé dans la gorge ? Se trouvant maintenant dans une
position plus quinconfortable, il me parle dune voix
chancelante.
« Tu es plus disposé à répondre dans ces conditions à ce que
je vois.
- Je vois que vous affectionnez la bonne qualité, cest
quoi la marque ? Gucci, Dior ?
- Versace.
- Jadore. »
Calme-toi ma vieille, on va essayer une autre méthode. Je déteste
que lon me résiste, je suis bien trop habituée à obtenir
tout ce que je veux. Grâce aux autres ou par moi-même mais jy
arrive quoi quil se passe.
« Tu as soif ?
- Un petit Whisky ne serait pas de refus.
- Ce nest pas très désaltérant, moi jai mieux. »
Je lui prend la tête, relève le couvercle des toilettes et lui
enfonce le crâne dans les cabinets. Je ne vais pas me laisser
faire longtemps, il va savoir à qui il se frotte. Je retire sa tête
et le type se met à cracher ses poumons sur le carrelage.
« Hey !! Mais tes cinglée ou quoi ? Mais cest dégueulasse
!
- Pour qui tu travailles ? Cest qui le mec qui veut se
venger ?
- Je dirai rien connasse. »
Cest quil est courageux ce petit. Il ne tiendra pas
longtemps, il se semble pas réaliser à qui il parle ais il va
immédiatement le comprendre.
« Tu veux encore le coup des chiottes ?
- Vas-y, calme-toi salope, si je dis quoi que ce soit de toute façon
je suis mort. Que ce soit par toi ou par R
- Qui ?
- Quoi ? Qui ?
- Cest Richards ? Le type que jai coffré pour triple
meurtre ?
- Laisse tomber, tu ne trouveras pas. »
Alors là je nen suis pas si sûre, il a eu lair daimer
les cabinets alors cest reparti pour un tour. Jai
beau me tourner lesprit dans tous les sens, en un an on na
pas le temps que coffrer des dizaines de criminels dont le nom
commence par R. Non ! Et voilà, cest fichu, il faut
toujours que les collègues débarquent au mauvais moment. Ils
ouvrent la porte de la pièce et attrapent le type, DeWitt, mon
coéquipier me prend par le bras pour memmener dans le
salon.
« Non mais tu as perdu la tête ou quoi ?
- Tu sais très bien quil ne parlera pas car il va avoir un
pourri davocat qui va lui conseiller de la fermer.
- Et alors ? Ce nest pas une raison suffisante pour noyer
un mec dans tes chiottes !
- Oh, cest rien, il ny a pas mort dhomme.
- Encore heureux.
- Si tu savais comme tu mhorripiles quand tu cherches à
avoir le dernier mot.
- Bon, aller, viens-là que je jette un il sur ton cou.
- Cest bon, un médecin ma soigné.
- Qui ?
- Un copain qui était là il y a 5 minutes.
- Bon, tu viens, on retourne au bureau et je vais prendre ta déposition.
»
Je prends ma veste en soupirant et jhabille aussi Mattew
pour sortir. Le pauvre, il meurt de fatigue, il faut dire quil
est déjà 1h00 du matin et que ce nest pas une heure
normale pour un petit garçon de 2 ans. DeWitt marche devant moi,
il semble plutôt décontracté malgré la soirée, il ouvre la
portière de sa voiture et jassois Mattew à larrière.
Je prends ensuite place sur le siège passager avant et observe
mon collègue, cela doit faire une semaine quil ne sest
pas rasé, je naime pas trop ça car je trouve que ça fait
un peu « mal soigné ». Il met la radio, démarre et conduit en
sifflotant, il est très zen au volant,
contrairement à moi. Je ne sais pas pourquoi mais il faut
toujours que jaille vite, sinon jai limpression
que je rate quelque chose, je suppose que cest à cause de
mes 5 ans au Centre, à poursuivre Jarod, qui mont rendue
comme ça.
Section criminelle de Miami, 7h :
Cela fait bientôt une heure que je suis là à attendre dans mon
bureau avec Mattew qui dort dans mes bras. DeWitt ma dit quil
me tiendrait au courant quand il aura fini dinterroger
notre type mais il nest toujours pas revenu. La porte souvre
enfin et il apparaît, il a lair contrarié, je men
doutais
« Avec la tête que tu fais jimagine que tu nen rien
tiré nest-ce pas ?
- Cest exact. Une chose est sûre, la personne qui veut se
débarrasser de toi est déterminée.
- Merci, quelle information exclusive ! Jai pu le déduire
toute seule.
-Un agent du FBI va arriver. Un profiler. Tu ty connais ?
»
Ce nest pas la peine quil aille
plus loin : je met ma main au feu quil sagit de Jarod.
Je nai pas le temps de répondre que celui-ci frappe à la
porte et entre. En plein dans le mille. Mais il est pire que la
super glue, il nexiste aucun moyen de sen débarrasser
définitivement.
« Bonjour, agent Koslowski. Je présume que vous êtes les
inspecteurs De Witt et Jamison ? »
Pendant que mon collègue acquiesce je ne peux mempêcher
de sourire. Mais où va-t-il chercher des noms aussi tordus ? Cest
nimporte quoi. Il se penche au dessus de mon bureau et nous
nous serrons la main, il sourit lui aussi, mais de la façon que
je déteste : comme sil se fichait de moi et quil était
sûr de me faire enrager.
« Cest donc vous la jeune femme à abattre ? »
Je suis morte de rire, quel humour Jarod, vraiment
complètement
stupide.
« Où se trouve notre suspect ?
- Coupable. Cest lui qui ma agressée et pas un autre.
- Très bien, suivez-moi agent Koslowski.
- Appelez-moi Jarod. »
Je le hais. Je la hais plus que tout, non mais pour qui il se
prend pour sincruster dans ma vie comme ça ? Et puis il me
met en danger, le Centre le recherche toujours et si des
nettoyeurs viennent ici, ils pourraient me retrouver. Je sors du
bureau, tenant toujours Mattew contre moi et le confis à une
collègue pour suivre Jarod et deWitt dans la salle dinterrogatoire.
Jarod est de lautre coté de la vitre, assis en face du
type qui a essayé de me tuer et ils sont en train déchanger
quelques mots. Même si je veux oublier doù je viens, je
suis et serai toujours une Parker. Mais ce que ce type ne sait
pas cest quon ne se débarrasse pas facilement dun
Parker, ou dun employé du Centre si on veut généraliser.
Mon Dieu ! Ca y est, je sais ! Mais quelle conne jai pu être,
un nom qui commence par un R
Mais comment nai-je pas
pu penser à lui immédiatement ? Je dois être rouillée, Raines
va me le payer. Cest tellement logique.
Jappuie sur un bouton et me penche vers le micro pour
demander à Jarod de me rejoindre dans mon bureau. Nous y allons
et je demande à DeWitt de rester surveiller notre client.
« Ne cherche pas plus loin Jarod. Cest le Centre qui est
responsable de toute cette mascarade.
- Tu en es sûre ? Cest peut-être tout simplement un
ancien détenu qui ten veut.
- Ce que je ne leur ai pas dit cest quil a failli
prononcer un nom, celui-ci commençait par R. Et puis je
travaille à la section criminelle, pas à la CIA alors je narrête
pas des types très puissants ou très riches.
- Que vas-tu faire ? »
Cest une bonne question. Me transformer en fugitive me
semble être la seule solution, personne ne peut arrêter la
folie du Centre alors je vais men écarter encore un peu.
Et puis je ne suis pas comme un Caméléon, je ne suis pas aussi
précieuse
« - Je ne sais pas, disparaître une nouvelle fois. Je me posais
une question, est-ce que le Centre est toujours à tes trousses ?
- Oui mais ils ont perdu la seule personne qui pourrait leur
permettre de mattraper alors je nai pas de soucis à
me faire et puis je ne leur laisse pas dénigme à résoudre
non plus.
- Et est-ce que tu as des nouvelles de Sydney et de Broots ?
- Oui, ils ont filé en Europe, en Belgique plus précisément.
Ils vont très bien et ils sont très heureux. Ils sinquiètent
pour toi et posent souvent des questions.
- Cest pour cela que tu me surveillais alors ?
- Ou
oui, cest pour ça
»
Quelquun frappe à la porte et entre, cest DeWitt.
« Notre suspect est mort.
- Quoi ?! Mais comment ?
- Overdose. »
Jarod me regarde et quand DeWitt séloigne il sapproche
pour me souffler à loreille :« Les méthodes du Centre,
il ny a plus de doutes. »
Nous entrons dans la salle dinterrogatoire, un médecin est
là et le capitaine Melloni passe un savon à toute léquipe.
« Mais comment a-t-il pu se procurer cette dose ? Non mais cest
incroyable, je pensais que nous étions dans un commissariat ici,
pas dans un moulin ! Vous avez intérêt à bosser et à me
retrouver le type qui a fait ça avant que les médias ne semparent
de laffaire parce que je vous jure que ça va chauffer pour
vos matricules. Je vois déjà les titres demain « un
commissariat incapable sassurer sa propre sécurité ».
Vous avez intérêt à vous bouger, aller, démerdez-vous mais
retrouvez-moi ce type ! »
DeWitt, Jarod et moi regardons la cassette de la caméra de
surveillance et nous apprenons ainsi que le coupable sétait
vêtu dun uniforme et que cétait lui qui montait la
garde dans la salle. Il a donné un sachet à notre type puis il
est sorti tranquillement. Ni Jarod ni moi ne le reconnaissons, cétait
certainement un nouveau nettoyeur au service du Centre ou un
simple dealer en manque de fric.
Je vais voir le capitaine et lui dis que je démissionne, celui-ci
est déçu et la refuse mais je lui dis que je ne me sens pas à
ma place. Nous parlons pendant quelques instants et il accepte
enfin, à contrecur après avoir compris que je ne veux pas
mettre la vie de mon fils en danger.
Quand je sors de son bureau, Jarod est dos à moi, il parle avec
DeWitt, je file chercher Mattew et rentre chez moi en douce. Je
ne veux pas le mettre au courant de ma décision, elle est prise
et je ne reviendrai pas dessus. Je sais très bien que sil savait
ce que je fais, il essaierait de men dissuader, il voudrait
quon dévoile tous les secrets du Centre pour mettre fin à
leurs agissements. Je ne men sens pas le courage et surtout
je ne veux pas que Mattew court le moindre risque, je naurais
jamais cru un jour que je préfèrerais fuir plutôt que daffronter
une épreuve mais aujourdhui je ne suis plus seule à décider.
Domicile de Rebecca Jamison, Miami :
Je suis assise sur le bord de mon lit depuis cinq minutes, les
volets sont fermés et je reste dans la pénombre alors que
Mattew dort à coté de moi. Est-ce que je fais le bon choix ? Si
je restais et que je combattais le Centre, nous en serions débarrassés
à jamais et je naurais plus à fuir. Non, je ne peux pas
me dire ça, si je le faisais, ils sen prendraient à coup
sûr à mon fils et il en est hors de question.
Me voici donc de nouveau en train de faire mes valises et celles
de Mattew, mes mains tremblent, je suis tellement sur les nerfs
Un bruit retentit dans mon salon, ce nest pas vrai, Raines
est plus déterminé que jamais on dirait. Je récupère mon
Smith & Wesson et avance discrètement dans la pénombre. Jaborde
langle du salon et sens soudain une main saisir mon arme.
« Cest Jarod.
- Merde, mais jaurai pu te tuer !
- Alors comme ça tu fuis Parker ?
- Je tai déjà dit de ne plus mappeler comme ça.
- Tu aurais au moins pu me mettre au courant au lieu de partir
derrière mon dos, heureusement que Melloni sinquiétait
pour toi. »
Merci capitaine, la prochaine fois je la fermerai. Il va donc
falloir quon sexplique, ce que je redoutais tant.
« Je ne te dois rien Jarod. Tu me fiches la
paix. »
Je me retourne, place mon Smith & Wesson dans mon dos,
attrape mes valises et me dirige à vers ma voiture. Jarod me
suis, en silence, il est certainement en train de réfléchir aux
meilleurs arguments pour me faire rester à Miami. Je passe de
nouveau dans ma chambre, prends mon fils dans mes bras et quand jen
sors, Jarod nest plus là. Je suis soulagée, ce ne sera
pas aussi dur que ce à quoi je mattendais. Mes affaires
sont enfin prêtes, je peux enfin partir, je serai bientôt en sécurité
avec Mattew alors direction laéroport.
Aéroport de Miami, 16h :
La file dembarquement est déjà longue mais je suis décidée,
ce ne sont pas quelques minutes de plus à attendre qui me feront
changer davis. Jai simplement demandé quel était le
prochain vol où il restait des places et je pars donc pour
Seattle, on verra bien ce que ça donnera.
Des gens haussent la voix derrière moi, je me retourne et
cest bien lui
Il est en train de doubler tout le
monde alors certaines personnes sénervent.
« Parker ! Javais peur de te manquer, jai dû faire
du charme à toutes les hôtesses pour quelles me disent où
tu étais.
- Comme ça a dû être gênant
Quest-ce que tu
fiches ici ?
- Je pars à Seattle.
- Je tai demandé de me laisser, sil te plaît, va-t-en.
- Je ne peux pas, je ne veux pas te laisser.
- Tu plaisantes ? Je suis assez grande pour me débrouiller seule.
- Je ne parlais pas de toi. Cest moi qui ne peux pas rester
tout seul.
- Je ne te suis plus là Jarod.
- Laisse-moi venir avec toi, je ne peux pas être loin de toi
Parker.
- Quoi ?! »
Je le pensais atteint mais là
il devient irrécupérable,
il a disjoncté le petit le génie. Je me disais aussi que ça ne
pouvait pas être aussi simple, cest Jarod, ce nest
pas un homme comme les autres.
« Quand tu travaillais toujours au Centre, je me disais que tu
te voilais la face parce que tu avais peur du Centre et pour tout
autre chose. Mais maintenant que tu en es loin et que tu dois
lutter contre je deviens ton allier. Laisse-moi taccompagner
et je taiderai, je veillerai sur toi et sur Mattew. »
Et voilà, il fallait bien quil me fasse pleurer. Il est si
beau et ses yeux sont s pleins de tristesse et de supplications.
« Je ne peux pas Jarod, je suis désolée, cest trop dur.
- Je taime Parker, je taime depuis le premier jour où
on sest rencontrés.
- Non, ne dis pas ça, ne complique pas plus les choses sil
te plaît. »
Mon Dieu non, il pose son sac, plonge sa main dans sa poche et se
met à genoux. Je rêve, ce nest pas possible, je vais me réveiller
et me rendre compte que tout cela nest quun cauchemar.
Tout le mode nous regarde et je sens que je rougis, pour la première
fois de ma vie, et Mattew est à coté de moi me fixant en
souriant.
« Parker, nous avons traversé tant dépreuves sans jamais
renoncer à nos vies. Nous sommes ceux qui nous connaissons et
nous comprenons le mieux. Dès les premiers regards, les premiers
mots, nous savions que nos destins sentrecroisaient pour ne
plus jamais se séparer. Je veux donc aujourdhui les
sceller à jamais. Parker, veux-tu mépouser ? »
Mes yeux étaient pleins de larmes, tout comme le col de ma
chemise. Il est si beau et ce quil dit est tellement vrai.
Il ouvre enfin le petit boîtier noir et un sublime apparaît,
brillant de toutes ses facettes. Je laime depuis toujours,
cest vrai. Mais cest tellement dur de le montrer au
risque de le perdre comme toutes les personnes qui me sont chères.
Lui aussi pleure, il me supplie littéralement et la foule est
devenue silencieuse comme pour ne pas rater une miette de ce que
je pourrai répondre. Je suis maintenant hors du Centre, je suis
libre de mes choix et Jarod saura mieux que quiconque comment
nous faire disparaître
« Je taime aussi Jarod et
et je crois que la chose
que je souhaite le plus au monde est dêtre ta femme. »
Toute la file dattente se met alors à sourire et à
applaudir. Jarod sempare de ma main et y passe la bague qui
a la taille parfaitement adaptée à mon annulaire puis se jette
dans mes bras. Je ressens alors un soulagement extrême, cest
si bon dêtre contre lui, il pose un doigt sur mon menton
et attire mon visage vers le sien. Il est si doux et si
rassurant, je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie.
Je me baisse, prends Mattew dans mes bras puis nous nous serrons
fort tous les trois.
Nous changeons finalement davis et décidons de partir en
Belgique pour partager notre bonheur avec Sydney, Broots et
Debbie. Jarod et moi souhaitons maintenant que la vie va sourire,
mais étant ensemble nous sommes persuadés que tout ira pour le
mieux désormais
Fin
Des pitis mails siou plaît pour me dire si vous avez aimé ou pas !!! Et une dernière chose, écrivez je vous en supplie !!!!!!!!!
Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).
Sydnette la Psy Caméléonne.
© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.
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