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Nuit de cauchemar (partie unique)
Auteur : @ndy56( missparker63@hotmail.com )
Où le situer : Après IOTH
Notes : Notes
de l'auteur : "Genre : Général, un peu de drame
quand même.
Résumé : Jarod envoie des informations à Mlle Parker,
elle suit la piste et découvre de nouveau vices à son jumeau. Cest
une histoire assez sombre et difficile à un ou deux moments.
Parfois, je manquais de connaissances ou dinformations
alors je nai pas approfondi, je me suis simplement aidée
des documentaires que jai vu à la télé et des films
aussi.
Time-Line : Post IOTH. Plusieurs mois après.
Disclaimers : Les personnages ne mappartiennent pas,
sauf ceux que jai créés (mais ils sont trop méchants
alors je ne vois pas lintérêt de les voler ! lol), je ne
touche pas dargent et ne fais cela que pour ma satisfaction
personnelle. (je vous jure, je passe mon temps à me faire rêver
devant mon écran !!)
Note : Javais décidé de faire une fic plutôt
courte et puis, comme dhabitude, les idées me submergent
et je ne peux plus marrêter.
Note 2 : Aller, big dédicace à tous ceux qui menvoient
des reviews, continuez jadore !!! Ptit clin dil
à Vicky, Kpu, Shouka, Tania, Chibi, Stella, et Mawaiz !!! Et
vous avez intérêt à continuer vos fics les filles parce que
vous déchirez troooop !!! "
Je viens de rentrer dans ma grande demeure
sombre et vide. Comme chaque soir, je se sers un verre de Whisky
avant daller prendre une douche pour me réchauffer car lhiver
est à son apogée. Je me dirige vers ma chambre quand la
sonnerie de mon téléphone portable retentit. Je sursaute car le
silence vient dêtre brisé puis fais demi-tour pour aller
décrocher.
« Quoi ?
- Je commence presque à aimer ce mot.
- Quest-ce que tu veux ?
- Sur ton lit, je suis sûr que ça va tintéresser.
- Bonne nuit Jarod.
- Je sens que tu ne vas pas dormir. »
Il raccroche, me laissant sur le fait, je range mon portable dans
la poche de ma veste et vais chercher ce que Jarod a laissé sur
mon lit. Jy trouve une enveloppe, je louvre et en
sors deux photos, lune représente un tatouage, lautre,
deux hommes vêtus de jean parlant avec mon immonde frère. Je
les dépose sur ma table de chevet puis lis la carte qui les
accompagne.
« Ton jumeau a de drôles damis
»
Ca me fait de belles jambes, je me fiche des relations de mon frère,
du moment quil ne me les présente pas. Quest-ce quil
veut encore que je fasse ? Jobserve le tatouage de plus près,
il ne me dit rien du tout. Il représente un K majuscule, sous
lequel on peut lire « The killers ». Et bien, magnifique, une
sorte de gang qui na même pas assez didée pour
choisir un nom un tant soit peu original
Cest Broots qui va être déçu, ce nest pas encore
cette nuit quil pourra rattraper ses heures de sommeil en
retard. Je prends ma veste et les photos, je me mets au volant de
ma Porsche et direction le Centre à 23h. Durant le trajet, je téléphone
à mes deux acolytes, après une sorte de grognement endormi jobtiens
deux « oui » à peine audibles. Allons-y, que vas-tu encore mapprendre
sur mon frère Jarod ? Je mattends à tout après des
monstruosités comme le meurtre, la torture, le cannibalisme...
Mon adorable petit crétin dinformaticien entre enfin dans
mon bureau, suivit de très près par le Dr Spock. Bravo, jaurais
voulu faire pire, je naurais pas pu. Il leur a tout de même
fallu 45 minutes pour me rejoindre, un record, heureusement que
je nétais pas en danger car sinon, jaurais eu le
temps de passer larme à gauche une bonne vingtaine de fois.
Ils regardent les photos et minterrogent des yeux. Je ne
peux leur dire que ce que je sais, c'est-à-dire presque rien.
Broots prend les photos et se réfugie dans son bureau pour les
étudier de plus près. Sydney reste debout, je lui demande ce quil
attend. Je sens soudain que je naurais pas dû le faire car
il va encore me sortir une de ses répliques Freudiennes à
laquelle je ne comprendrai pas le sens exact quil voudra
lui donner.
« Vous semblez irritée ? »
Cest pire, je comprends ce quil me dit mais je nai
pas du tout envie de lui répondre, et pour cause, je lui
donnerais raison. Je soupire un instant, à la recherche dune
réplique bien sentie qui lui passerait lenvie de me
questionner davantage, chose qui magace au plus haut point.
Je déteste quand il se prend pour mon psy ou veut jouer le rôle
dun ami sincère et compatissant. Jai toujours limpression
que ses phrases sont ironiques et nont pour seul but de mexaspérer,
de me tester. Bref, tout sauf me remonter le moral ou me
convaincre que Jarod fait cela pour mon bien. Et voilà, une
simple phrase et je pars dans des études de comportement, je ne
tiens pas du tout à devenir comme lui
« Irritée ? Non, je ne pense pas que ce soit le mot exact. Je
dirais plus
Furieuse. Jen ai vraiment marre que Jarod
me nargue comme un canard avec son chasseur. Jen ai par-dessus
tout quil me prenne pour un pion dans son échiquier. Jen
ai marre que vous me posiez toujours ce genre de question à
laquelle vous connaissez déjà par coeur la réponse. Comment
voudriez-vous que je me sente ? Il mappelle à 22h pour me
lancer un petit jeu à sa façon et vous voudriez que je men
réjouisse ? Non, Sydney, je ne suis pas irritée du tout
- Je vais voir si Broots sen sort
- Oui, vous faites bien, laissez-moi seule avec mes états dâme
et rejoignez votre petit collègue aux doigts boudinés et abîmés,
sans oublier ses yeux explosés à force de passer sa vie devant
son écran
- Mlle Parker ? Est-ce que vous êtes sûre que vous allez bien ?
- Moi ? Oh oui, parfaitement
Jai tout ce que je désire,
une vie de rêve, une famille affectueuse qui ne veut que mon
bien, un travail qui me détend particulièrement
"
Sydney reste en face de moi, me dévisageant, avant de séclipser.
Je suis à bout de nerfs et il sent que jai grandement
besoin de rester seule pour réfléchir sur ma situation. Il
parait soucieux, peut-être à cause de moi
Je reste dans mon bureau, jouvre le tiroir du meuble qui se
trouve près de la porte et en sors une bouteille de whisky
presque pleine. Je la pose sur mon bureau et lobserve en
silence pendant quelques minutes. Je ne pense pas que ce soit une
bonne idée, je suis déjà dans un état exécrable. Je me
ravise rapidement, passant mes mains dans mon coup et relâchant
ma tête en arrière. Quand je me redresse, je saisis la
bouteille et la lance au mur. Celle-ci éclate dans un bruit
strident, tachant la peinture sur un bon mètre. Je regarde les débris
de verre, réalisant que cela représente parfaitement ma vie, un
objet fragile qui sest totalement brisé.
Depuis plusieurs jours, je réfléchis fortement à lidée
de partir, de quitter cet endroit maléfique. Il me faudrait pour
cela trouver un moyen de ne pas me faire tuer, ce qui relevrait
de lexploit avec le Centre
Je suis pourtant au bord
du gouffre, je sens que je ne vais pas résister longtemps à
cette vie et que je dois me reprendre coûte que coûte. Je décide
alors de descendre rejoindre Broots dans son bureau pour tenter
de penser à autre chose, ce qui ne sera pas chose facile étant
donné létat dans lequel je me trouve.
Broots est au fond de la pièce, il est en pleine discussion avec
Sydney. Celui-ci na sûrement pas pu se retenir de lui
faire le récit des événements qui viennent de se produire
Quoique, Broots ne semble pas réagir en me voyant approcher, méfiante.
Je massieds à sa place, devant lordinateur, dépliant
mes jambes pour les appuyer sur la table. Les deux hommes me
regardent, attendant une réaction qui ne viendra pas.
« Vous avez quelques chose à mapprendre Broots ?
- Ces hommes appartiennent à un gang qui sappelle les
Killers, ils ont tous les même tatouage pour se reconnaître.
Comme le serpent qui se mord la queue pour les can
- Je sais déjà ça Broots, si jutilise le mot «
apprendre » cest pour découvrir une chose que je ne
connaissais pas avant
- Et bien
Je nai rien alors.
- Pas même un nom qui saccorde à leur visage ? »
Il hoche négativement la tête, je rêve, je ne pensais pas
travailler avec un incapable. Comment faire pour découvrir leur
identité ? Mis à part retrouver Jarod et le torturer pour le
faire cracher des informations, je ne vois pas. Ce nest pas
non plus une bonne solution car mettre la main sur le petit génie
nest pas une mince affaire. Je me lève et au moment de
sortir, je pense à une possibilité et me tourne vers les deux
acolytes.
« Est-ce que vous savez où se trouve actuellement mon adorable
petit frère ?
- Je peux trouver ça, une minute
»
Je reviens sur mes pas et me poste dans le dos de Broots. Après
avoir tapé à toute allure sur son clavier, il se tourne vers
moi, lair triomphant.
« Il est encore dans son bureau et sapprête à partir.
- Où ?
- Dover.
- A 23h30 ?
- Les rendez-vous du genre de ces photos ne se passe généralement
à 8h du matin pour prendre leur petit déjeuner Sydney
»
Je méloigne, vérifiant si mon Smith&Wesson est bien
à sa place mais Sydney minterpelle.
« Que comptez-vous faire ?
- Dîner avec eux bien sûr
Les suivre, quoi dautre ?
- Arrêtez de faire lenfant, cest dangereux de se
rendre dans ce quartier la nuit, seule, qui plus est.
- Je suis assez grande pour me défendre Sydney (heuuuuu...), de plus, je nai
besoin de votre permission pour sortir que je sache ?
- Promettez-moi de faire attention à vous et de ne pas risquer
votre vie.
- Il ny a aucun souci. A demain. »
Japprécie profondément quil sinquiète pour
moi, jamais mon père, que ce soit Raines ou Mr Parker, ne laurait
fait. Mais je trouve quil est parfois très étouffant, je
nai plus 12 ans, je sais ce que je fais enfin, je pense. Jaborde
le couloir où se situe le bureau de Lyle et jentends alors
sa voix résonner. Je reste dans la pénombre et le suis jusquau
parking. Il faut environ une heure et demie pour rejoindre Dover
en voiture, espérons que je nai pas perdu la main question
filature. Cela fait un moment que je nai pas eu à moccuper
du cas de Jarod en voiture alors je verrai.
***
Il sest garé derrière un entrepôt qui se trouve sur les
quais. Toujours ce genre dendroit, retiré, vide et où il
y a une multitude de recoins pour se cacher en cas de descente
inopinée. Il est entré par derrière, je fais de même et me
faufile le long dun mur dénudé. Je prends bien soin de ne
pas sortir de la pénombre car il ne se trouve quà une
vingtaine de mètres de moi. A coté de lui, japerçois un
petit escalier en fer, parfait moyen pour fuir sil a des
soucis.
Je reste donc cachée, osant à peine respirer, de peur de me
faire remarquer. Deux hommes font à leur tour apparition, leur
peau est noire et ils portent des vestes trouées et déchirées.
Rien quà leurs tenues je sais que ce sont eux que représente
la photo que Jarod ma envoyée. Ils sarrêtent en
face de mon frère, ils posent devant eux les sacs de sports quils
tenaient dans les mains et Lyle fait de même avec une valise
argentée. Que sont-ils encore en train de trafiquer ? Je ne suis
pas au bout de mes surprises, mon jumeau se sera vraiment rendu
coupable de tous les crimes possibles et imaginables
Je ne peux étendre plus loin mes réflexions car je sens une
main me saisir lépaule, ainsi quun canon de revolver
pressé dans mon dos. Quest-ce qui ma pris de venir
ici ? Quest-ce que je vais bien pouvoir leur trouver comme
excuse ? Je naurai jamais dû le suivre, je suis dans de
beaux draps maintenant. Jarod va me le payer cher, je ne
comprends pas pourquoi il faut toujours que je suive les petits
jeux quil me lance.
Lhomme me dit de mettre mes mains bien en vue. Il récupère
mon Smith & Wesson et moblige à avancer vers ses
complices. Japerçois alors quils étaient en fait en
train de vendre tout un arsenal de guerre à Lyle : Magnum, Sig
Sauer, grenades
Que compte-t-il faire avec ça ?
Le grand patron se tourne vers nous et me demande qui je suis et
ce que je fais là. Cest une très bonne question, que fais-je
ici ? Je voulais juste surveiller les fréquentations de mon
petit frère adoré
Non, je ne pense pas que ce soit très
crédible. Je suis là parce que je fais ce que Jarod me dit. Si
je lui réponds cela, il ne me tuera peut-être pas mais Raines sen
chargera avec plaisir. Comme je ne dis rien, il regarde Lyle et
lui demande sil me connaît. Cette petite ordure répond quil
na strictement aucune idée de qui j suis. Je rêve, non
mais il se fiche de moi ?
« Tu ne me connais pas ? Je suis ta sur jusquà
preuve du contraire, bien que je nen sois pas ravie.
- Cest votre sur ?
- Bien sûr que non, cette femme est folle. »
Je ne me trompe pas, il se moque de moi. Je hausse les sourcils
et fais les yeux ronds. Je transforme ensuite cela en pure haine
et en indignation. Cest maintenant sa parole contre la
mienne, il faut donc que je sois convaincante.
« Alzheimer, à ton âge, si cest pas triste
»
Lhomme me fusille alors du regard, il ne dit pourtant rien.
Il mobserve de haut en bas, je déteste ça, quon me
détail comme un morceau de viande. Soudain, il mattrape à
la gorge et les deux autres me tiennent les bras. Que va-t-il
faire ? Mon Dieu, faites que Sydney et Broots maient suivie
eux aussi
Il menvoie alors un coup de genou dans le
ventre et je maffale sur le sol froid. Il ma littéralement
coupé le souffle, je ne peux pas le reprendre quil se met
à me rouer de coups de pieds. Dans la tête, les bras, le dos
Jai beau me rouler en boule pour me protéger, il me fait
atrocement mal.
Quand il sarrête, il saccroupit
et me demande de nouveau mon identité. Je porte la mais à ma
bouche et sans un liquide chaux et vif en couler. Je sens ce goût
étrange et répugnant sur mes lèvres. Que dois-je répondre ?
Il ne me croira pas et je ne tiens pas à rentrer chez moi en
plusieurs morceaux.
« Je suis sa sur
»
Il lève les yeux vers Lyle pour vérifier sil nie
toujours, ce quil sempresse de faire. Pourquoi ne
veut-il pas le reconnaître ? Il fait peut-être cela simplement
dans le but de se débarrasser de moi ? Je tousse et tente de me
relever mais linconnu saisit mon bras et mentraîne
à quelques mètres, hors de leur vue. Tout en marchant, il leur
dit de régler le marché et de sen aller, quil va soccuper
de mon cas. Un frisson parcourt ma colonne vertébrale, quentend-il
par « soccuper de mon cas » ?
Il a tient son arme dans une main, me menaçant avec, et de lautre
mais il me frappe au visage. Je ne my attendais pas et je
suis plaquée contre un grillage. Il se jette alors sur moi, il a
rangé son 9 millimètres et sors maintenant un cran darrêt.
Il le presse contre mon coup, je retiens encore mon souffle. Mon
Dieu, que va-t-il faire ? Pourquoi Lyle ne maide pas ? Il
est bien plus fort que moi mais surtout il est armé, comment
vais-je faire pour me sortir de ce là ?
Lhomme descend la lame le long de mon coup jusquà ma
poitrine. Il fait sauter un à un tous les boutons qui tiennent
ma veste fermée. Celle-ci laisse apparaître mon chemisier en
soie rouge. Mon souffle est désormais très rapide, mon cur
bat à une vitesse et dune puissance impressionnante. Il réitère
son opération avec ma chemise, je lui lance alors un coup de
genou dans les parties intimes et le repousse. Je nai pas
le temps de méloigner quil met son pied en travers
de mon chemin et je me retrouve de nouveau allongée, face contre
terre.
Il me retourne, tenant mon poignet droit très fort dans sa main
et son couteau contre mon ventre. Il soulève ma jupe en haut de
mes cuisses et défait les boutons de son pantalon. Sa voix résonne
dans ma tête, ell magresse, me fait souffrir le martyr.
« Tu ne vas pas me dire que tu nen as pas envie
Aller, laisse-toi faire, tu verras, tu vas aimer
»
Je suis terrorisée, je ne peux pas le regarder, je fixe le
plafond. Ma vue est troublée car les larmes me montent aux yeux.
Je suis paralysée, je nose pas faire un mouvement car je
sens la lame gelée du couteau contre ma peau. Je sens aussi ses
mains, son odeur
Cest si horrible, je ne peux que
crier et pleurer. Je le supplie, je le supplie darrêter
mais il nen fait rien. Il continue, il me fait mal, il me
fait peur
Jai froid.
***
Je suis allongée dans mon lit, la couette remontée jusquau
menton. Je suis dans cette position depuis bientôt deux heures,
un fin rayon de soleil éclairant faiblement ma chambre. Des
images me hantent, de ce qui sest passé hier. Quand il en
a eu fini avec moi, il sest levé et il est parti, comme sil
navait rien fait de mal. Je suis restée quelques minutes
étendue par terre, écoutant les moindres bruits pour savoir sil
était vraiment parti. Je me suis ensuite relevée, rabaissant ma
jupe et repliant ma veste sur ma poitrine dénudée.
Jai marché jusquà ma voiture, me retournant
plusieurs fois. Javais limpression quil me
suivait mais je ne le voyais pas. Je suis montée dans ma Porsche
et je suis rentrée chez moi à toute allure pour me précipiter
sous ma douche. Jy suis restée des heures, espérant
retirer la moindre trace de ce monstre de ma peau. Jai
frotté, frotté, de toutes me forces mais elles sont toujours là.
Je me sens si sale, jai froid. Je narrête pas de
pleurer et de voir son visage. Ses yeux qui brillaient dans lombre
dune façon effrayante. Sa voix rauque et pleine de haine.
Son odeur dalcool et de cigarette. Je le vois sans cesse me
sauter dessus, soulever ma jupe. Il me frappe, je vois le paysage
tourner, les images troubles quand javais les larmes qui me
montaient aux yeux. Je ne loublierai pas, je ne peux
oublier.
Je me tourne dans mon lit et ferme les yeux pour tenter de dormir
mais il est encore et toujours là. Il ne me laissera pas. Jai
beau essayer de penser à autre chose, je vois tout le temps son
image, son sourire monstrueux
Je ne peux pas supporter ça,
cest trop dur. Mettant mes mains sur mes yeux, il est
toujours là, je pleure toujours. Cest la seule chose qui
me soulage un tant soit peu. Ce qui me ferait vraiment du bien
serait de le tuer, de lattacher sur la chaise électrique
et de le frapper à mort
Pourquoi ai-je voulu le suivre ? Je naurai jamais dû
chercher ce quil cachait, ce nétait rien de si grave.
Si je nétais pas allée là-bas, rien de tout cela ne
serait arrivé. Cet homme ne maurait pas trouvée et lautre
ne maurait pas
Ce ne serait pas arrivé. Il faut
toujours que je veuille tout savoir, que jécoute Jarod
Je naurais pas dû suivre Lyle, cest ma faute, ce
monstre ne maurait pas vue et
Et je ne serais pas là,
hantée par son visage atroce.
Quelquun sonne à la porte. Mon Dieu, faites que ce ne soit
ni Sydney, ni Broots et encore moins Jarod. Il ne faut pas quils
me voient dans cet état. Je ne veux pas répondre à leurs
questions, je ne veux pas quils sinquiètent pour moi
ou quils éprouvent de la pitié. Je me lève discrètement
et me rend jusquà la porte dentrer en prenant soin
de ne pas faire un bruit. Je jette un il par la fenêtre et
japerçois Sydney, vêtu dun long manteau gris et de
son éternel béret qui lui va si bien.
« Sydney, je suis désolée, je ne viendrai pas travailler
aujourdhui. Je crois que je suis malade.
- Est-ce que ça va aller ? Vous êtes blessée à la lèvre ?
- Je vais bien, je voudrais simplement rester seule, sil
vous plaît.
- Si vous avez besoin de quoi que ce soit, nhésitez pas
Mlle Parker, surtout pour parler
- Merci, à bientôt Sydney. »
Je massois dans le couloir et fonds littéralement en
larmes. Jaurai dû lui ouvrir, il maurait parlé, il
maurait comprise. Jenfonce ma tête dans mes genoux,
je ne peux plus marrêter, je me sens si mal, si sale. Je
ressens soudain une présence dans la salle. Je lève les yeux et
lâche un cri. Il est là. Je recul mais le mur men empêche,
il me faut quelque chose pour me défendre. Il me regarde, avec
cette façon monstrueuse, il sourit. Je me tourne une seconde
pour saisir un vase et quand je me remets en position, il a
disparu.
Je nen peux plus, je le vois partout, quand je ferme les
yeux, quand je regarde nimporte quel endroit de ma maison.
Je perçois son odeur, sa voix résonne perpétuellement dans mon
esprit. « Tu ne vas pas me dire que tu nen as pas envie
Aller, laisse-toi faire, tu verras, tu vas aimer
» Je ne
vois pas clair, ma vue est embuée de larmes. Je ne me souviens
pas avoir jamais eu aussi peur et pleuré autant. Cest
horrible de se sentir si faible, sans aucune défense.
Je retrouve mon lit, presque froid désormais. Je me cache sous
la couette, comme sil pouvait revenir et ne pas me voir. Je
commence presque à me sentir soulagée, quil ne soit pas là,
que Sydney ne me voit pas comme cela. Je vais essayer de dormir,
il le faut, je ne rien laisser paraître demain au Centre donc je
dois être en forme. Cest facile à dire, comment trouver
le sommeil en pensant quil pourrait revenir nimporte
quand. Il ma peut-être suivie et il rôde autour de la
maison. Il faut vraiment que je me reprenne, ça ne va pas
pouvoir continuer longtemps ou je ne men sortirai pas
indemne cette fois.
***
Je me réveille en sursaut, des gouttes de sueur perlent sur mon
front. Un cauchemar. Encore un, le 15ème depuis cette nuit. Je
jette un il sur mon réveil : 14h. Je ne peux pas dormir
jusquà demain matin, mais que puis-je faire ? Je me lève
pour aller dans la cuisine, marchant pieds nus sur le parquet
frais de cet après-midi dhivernal.
Jouvre la porte de létagère du haut et saisis un
grand verre que je place sous le robinet. Un verre deau, cest
ce dont javais besoin, lalcool narrangerait pas
mon mal être. Ni mon ulcère dailleurs. Je prends une
petite bouteille sur le plan de travail, mon médicament. Il me
soulage assez vite quand je sens que la douleur apparaît.
Quelquun frappe à la porte. Je pensais avoir été assez
claire avec Sydney ce matin. Je regarde qui se présente. Pas lui.
Tout le monde sauf lui ou le monstre. Il se tient sur mon porche,
bien droit et les bras repliés sur le torse pour garder le peu
de chaleur que lui procure sa fine veste de cuir. Il va mourir de
froid si je le laisse là, je pourrais men vouloir le jour
où je lattraperais. Ce ne sera pas aujourdhui, sil
est ici cest quil a déjà tout prévu donc pas la
peine despérer la moindre chance.
Je tire sur la poignée et il apparaît peu à peu en face de moi.
Il a le visage crispé, il tente un sourire puis me demande sil
peut entrer. Jaccepte dun faible « fais comme chez
toi ». Il ôte son manteau et le pose sur le canapé, à coté
de lui. Il me dévisage, je suis en peignoir. Son regard me fait
frissonner, une lueur qui brille dans ceux-ci me fait penser à
hier soir. Une lueur qui se perçoit dans les yeux de ce monstre,
tout comme dans ceux de Sydney ou Jarod. Celle de lhomme
qui regarde une femme, une chose que je vais avoir du mal à
supporter.
« Tu es malade ?
- Non pourquoi ?
- Alors tu as menti au Centre ?
- A Sydney, pas au Centre.
- Il me la dit. Mais dans un sens cest pire non ?
- Je ne sais pas
Ecoute, je nai pas envie de parler
alors tu ferais mieux de ten aller. Cétait une
mauvaise idée que de touvrir, je savais très bien ce qui
allait se passer. »
Il fronce les sourcils quand jélève
la voix. Il se lève et sapproche pour me prendre le bras
mais cest trop dur. Je le retire brusquement, cela me
rappelle des choses bien trop affreuse. Je revois alors les mains
de lhomme sur ma peau, ses ongles rongés et sales
Je
fais plusieurs pas en arrière. Chose que je naurais jamais
dû faire, il va se douter de quelque chose maintenant. Moi, Mlle
Parker, qui recul devant Jarod.
« Quest-ce quil y a ? Ca a un rapport avec cette
cicatrice sur ta lèvre ?
- Pas du tout, je nai pas envie de te voir, va-t-en sil
te plaît..
-J e ne tai jamais vue comme cela. Ta voix et tes mains
tremblent, tu recules devant moi, tu restes enfermée chez toi en
plein après-midi
Quest-ce qui sest passé
Parker ? Est-ce que cest Raines ?
- Non, laisse tomber je te dis
- Lyle ?
- NON !!! Fiche-moi la paix ! Tu comprends le français oui ou
non ? »
Et voilà, je memporte, il ne comprend plus rien à la
situation. Il est étonné de ma réaction, comment me rattraper
après ça ? Je crois quil sinquiète, cest
tout. Je lui dis que je vais me coucher, il me regarde partir. Je
narrive plus à contrôler mes mouvements, mes paroles
Je pleure de nouveau, il mest impossible de me retenir, cest
instinctif. Je mallonge sur le coté, un bras sous la tête
et lautre mais devant mon visage.
Il sassit à coté de moi, dans mon dos. Il na pas pu
rentrer chez lui. Ou plutôt à son hôtel. Il ne dit rien, je lentends
juste respirer calmement entre deux sanglots.
« Dis-moi au moins si cest grave. Je suis ton ami Parker,
une des seules personnes à qui tu peux accorder une confiance
absolue
Je voudrais simplement taider, te soulager de
ton mal.
- Tu ne peux pas comprendre.
- Si tu ne me dis rien, cest sûr.
- Je ne peux pas, cest au dessus de mes forces. »
Il sallonge, toujours derrière moi. Il me frôle à peine
mais je tremble de plus belle. Je crois quil nest pas
loin de comprendre, mes réactions, ma cicatrice
Jai
arrêté de pleurer, cela ne va pas durer longtemps, je le sais.
Je le sens qui se retourne vers moi, il pose alors ma main sur
mon épaule et je fais tout pour ne pas réagir.
« Cest de ma faute, tu as eu des ennuis avec les amis de
Lyle, nest-ce pas ?
-
- Dis-moi ce quils tont fait ? Ils tont frappée
?
- Tu ny es pas Jarod
Ce sont des monstres
- Oh mon Dieu non. Ils ont osé te
»
Il ne peut pas dire le mot, moi non plus, je retiens mes larmes
de toutes mes forces. Sa main caresse doucement ma peau. Ce nest
plus pareil, je ressens de la tendresse, de lamitié. Je me
mets doucement sur le dos et les regarde dans les yeux. Cest
lui qui pleure désormais.
« Je
Je suis tellement désolé
Je naurai
jamais dû tenvoyer ces photos
Je
- Tu ne pouvais pas savoir, je naurais pas dû les suivre.
Cet homme ne maurait pas trouvée et il
et il ne maurait
pas fait de mal. »
Nous pleurons tous les deux, il me prend dans ses bras. Il a un
doux parfum, pas cette odeur amère de cigarette. Il est calme et
gentil. Je me laisse aller contre lui, je me sens mieux. Je me
sens en sécurité. Je sais quil ne me ferait de mal pour
rien au monde. Il me comprend, je pense. Nous restons ainsi un
long moment, des minutes entières, peut-être même des heures.
Chauffée contre lui, je mendors pour ne pas faire un seul
cauchemar.
Jouvre à peine les yeux, il est debout face à moi et me
regarde dun magnifique sourire, pas celui que je déteste
tant qui veut dire quelque chose comme « cours toujours, tu ne mauras
pas ». Je lui en fais un à mon tour, bien moins audacieux,
presque timide. Il saccroupit et son visage arrive à la
hauteur du mien.
« Est-ce que je peux te laisser seule
quelques temps ? je devrais être de retour dans 2 ou 3 heures.
- Je ne veux pas que tu partes. »
Cette phrase est sortie toute seule. Je ne me croyais même pas
capable de la lui dire un jour. Lui aussi parait étonné. Cest
une étrange sensation, loi dêtre désagréable, bien a
contraire. Je voudrais quil me serre encore contre lui, je
ne veux pas rester seule à minquiéter de mon sort, ou du
sien. Voici la seconde raison, je sais ce quil veut faire,
une idée qui ma aussi traversée la tête. Aller à la
rencontre de Lyle, obtenir de lui des informations pour ensuite
tirer une balle entre les deux yeux de lhomme qui ma
agressée.
Je pose ma main sur sa joue, cela me semble si naturel. Je massis
sur le lit, le regardant droit dans les yeux. Il ne peut pas
faire cela, il risquerait de se faire attraper par le Centre ou
de se faire tuer. Quoique je ne parviens pas à savoir ce qui
serait le pire des deux.
« Cest bien trop risqué, nous verrons
cela plus tard
- Quand ? Quand il se sera enfui à des dizaines de kilomètres
ou quand il se sera forgé un alibi infaillible ?
- Je ne pensais pas que serait un jour à moi de te calmer. Tu lauras,
nous laurons, tu es un génie, il ne pourra pas téchapper.
- Je ne veux pas quil te fasse de mal, je ne veux plus que
tu souffres
Je tiens bien trop à toi Parker
»
Les chutes du Niagara dévalent de nouveau nos joues. Je me jette
dans ses bras pour le réconforter, ce quil me dit me
touche tellement. Il est adorable, je crois que je ressens la même
chose à son égard. Jai toujours eu beaucoup de mal à
assumer mes sentiments, il vient de me montrer les siens. Je dois
respecter cela et lui montrer que cest réciproque. La tête
toujours appuyée sur son épaule, ma joue contre son cou, je me
lance.
« Moi aussi je tiens beaucoup à toi Jarod, je ne veux pas quil
tarrive quoi que ce soit. »
Il sécarte légèrement et ce que jattendais le plus
tout en le redoutant est sur le point de se passer. Nous nous
embrassons, plus que passionnément. Cet agréable baiser me
parait durer une fraction de seconde mais nous restons tout de même
serrés lun contre lautre. Nous ne savons pas comment
va réagir lautre. Il se détache de moi, me sourit puis
jette un il sous mon lit.
« Fais tes valises, tu viens à mon hôtel, à Dover. Tu seras
plus en sécurité si on est sûrs quil ne sait pas où tu
es.
- Ce nest pas de refus. »
***
Nous voici arrivés devant le plus prestigieux hôtel de Dover.
Comme un gentleman, tenant ma valise dans une main, il mouvre
la porte de sa somptueuse suite. Il ny a pas à dire, il a
bon goût, et merci au Centre pour nous avoir avancé les fonds
Je me sens comme une adolescente. Jai déjà partagé mon
lit avec des hommes, ça Jarod le sais, mais cette fois-ci cest
différent. Cest
peu ordinaire
cest
cest Jarod, tout simplement ! Jai limpression
que cest comme une « première fois ». Je ne sais comment
agir, que dire, si ça continue je vais presque me mettre à
rougir !
Il pose ma valise sur le lit. Jy prends quelques affaires
et me dirige vers la salle de bain. Lui sinstalle devant la
télévision, les informations, plus précisément. Il passe un
bras derrière sa tête et jette un il vers moi, lui aussi
semble assez gêné de la situation. Je me retourne et ouvre la
porte qui se présente devant moi.
Quand je suis de retour dans la pièce principale quelques
minutes plus tard, il est sous les draps, endormi. Jéteins
la télévision puis, simplement vêtue dun pyjama de soie
gris, je me faufile dans le lit jusquà me coller à lui.
Cette chaleur masculine me manquait tellement depuis un moment,
cette affection, cette protection
Tout ce que Mr Parker ne
ma jamais offert, peut-être est-ce pour cette raison que
ce sont les premières choses qui mont frappées chez
Jarod, et que jaime retrouver chez un homme ?
***
Encore ce cauchemar, je sursaute en reprenant mes esprits. Jai
dû faire du bruit car Jarod se redresse près de moi et me prend
dans ses bras. Jai eu si peur, cela semblait si réel. Je
me trouvais chez moi, il entrait et se jetait sur moi
Comment retirer cette immonde image de ses doigts sur me peau ?
Comment oublier son regard noir et effrayant ? Jarod caresse mon
épaule, me conseillant de respirer bien profondément.
« Calme-toi, ça va aller. Chuuuuut
»
Il se lève et va à la salle de bain, quand il revient il me
tend un verre deau. Je bois quelques gorgées et il se
remet sous les draps. Il repose le verre sur la table de nuit et
passe son bras derrière ma nuque. Nous rallongeons, sur le dos,
toujours serrés lun contre lautre.
Je ferme doucement mes paupières, appréhendant la vision que
cela me donnerait mais rien ne se passe. Peut-être vais-je enfin
passer plus dune heure sans faire de mauvais rêves. Jarod
est là, cest déjà ça, il me rassure rien quavec
le son de sa voix. Et puis je sais quil fera tout pour maider
à trouver le sommeil et ne plus penser à cette nuit affreuse.
***
Quand je me réveille, il nest plus là. Ni dans le lit, ni
dans la chambre. Je ne sais pas comment le prendre : dois-je minquiéter
de lendroit où il se trouve ou me vexer quil nait
passé quune nuit avec moi ? Je suis idiote, ce nest
pas du tout le genre de Jarod, jamais il ne ferait cela à une
femme, jamais il ne me le ferait. Je mhabille rapidement et
descend voir un réceptionniste pour obtenir quelques
informations sur le génie.
« Je suis dans la suite 56, celle de Jarod
»
Je ne connais même pas son nom, je passe la nuit dans les bras dun
homme dont je ne connais même pas le nom ! Que vais-je bien
pouvoir raconter
« Jarod Stokes ! Oui, votre fiancé est vraiment sympa, cest
un très bon ami. »
Je souris, cest plus fort que moi. Il est toujours apprécié
de tout le monde, il ne peut non plus sempêcher de voler
au secours de toutes les personnes quil rencontre et qui
ont des soucis. Je commence à my habituer et à aimer
cela, cest un honneur de le connaître car il est
exceptionnel.
« Oui, merci, je me demandais si vous laviez vu sortir ce
matin ?
- Oui, vers les 6h, il ma demandé de lui appeler un taxi.
-V ous ne sauriez pas où il se dirigeait par hasard ?
- Je crois que cétait un nom comme Blue
Blue Coast
- Blue Cove
Cest sa ville natale
»
Je ne sais pas pourquoi jai menti, peut-être pour lui
faire croire que je suis vraiment la petite amie de Jarod, pour
paraître plus crédible
Dailleurs, que suis-je pour
lui ? Une amie ou une petite amie ? Je ne crois pas que lon
puisse répondre tout de suite à cette question. Bien que jen
ai une vague idée tout de même
Après avoir demandé à lhomme de mappeler un taxi,
je remonte chercher de largent, mes clés, mes papiers...
Il va falloir que je repasse chez moi pour récupérer la seconde
arme que je garde bien cachée au fond dun placard. Je
panique un peu, je ne sais pas exactement où se trouve, ça ne
change pas de dhabitude mais là, il pourrait faire une
grosse bêtise. Cela pourrait lu coûter la vie, ou la liberté.
Il faut len empêcher, je dois laider à mon tour,
comme il la déjà fait à plusieurs reprises.
***
Les couloirs froids qui parcourent le Centre étaient loin de me
manquer. Je suis à la recherche de Sydney et de Broots, ils ne
sont ni dans le bureau de ce dernier, ni dans le mien, peut-être
se trouvent-ils au laboratoire de simulations. Quand jouvre
la porte, je marrête brutalement, sans parler, sans
respirer. Lyle est en train de parler avec eux, des picotements
dans mes reins se font sentir. Une envie folle de dégainer et de
trouer la peau de ce salaud me prend mais il faut que je me calme.
Je ne vais pas tuer la seule personne qui me permettrait de
mettre lamais sur mon violeur. Je fais quelques vers eux, en
silence, ils se retournent et Sydney sourit en sapprochant
de moi.
« Mlle Parker ! Comment allez-vous ?
- Jai vu mieux jai eu quelques nuits agitées
- Bonjour soeurette, bon, merci Sydney. »
Je lobserve quitter la pièce, sans pouvoir refouler ce
sentiment de dégoût qui menvahit. Je me retourne vers mes
collègues, ils me dévisagent, ne comprenant mon état bien plus
électrique que prévu. Je leur fais signe de me suivre, ils sexécutent
sans rechigner. Nous nous dirigeons alors rapidement vers les
jardins du Centre, sans dire un mot. Ils sont intrigués par ma réaction
mais ne posent toujours pas de questions en me voyant vérifier
autour de moi que personne ne nous espionne.
« Jarod doit être dans les parages.
- Quoi, Mais où ?
- On se calme Broots, les choses ont changé.
- Pourriez vous expliciter sil vous plaît ?
- Le chat ne poursuit plus la souris.
- Comment pensez-vous expliquez cela à Raines ?
- Je ne compte pas lexpliquer Sydney, je vais partir, et
vous feriez mieux den faire autant si vous tenez un tant
soit peu à la vie.
- Que sest-il passé Mlle Parker ? Il y a encore trois
jours, vous ny pensiez pas une seconde.
- Comme je vous lai dit, les choses ont changé, jai
ouvert les yeux. Jarod est en danger, il veut voir Lyle mais il
risque gros sur ce coup.
- Pour quelle raison veut-il voir votre frère ?
- Je ne peux pas vous le dire, tout ce que je vous demande cest
dessayer de surveiller les aller et venues de Lyle et de me
prévenir sil se passe quelque chose.
- Quest-ce qui devrait se passer ?
- Je ne sais, sil a la moindre réaction suspecte, vous me
faites signe. Cest assez clair comme réponse ?
- Très bien Mlle, je vais pirater les caméras de surveillance
et je ne le lâche pas.
- Merci Broots, Sydney.
- Et vous ? Quallez vous faire ?
- Je ne sais pas encore, je pense faire comme si de rien nétait
et essayer de trouver Jarod avant quil ne fasse une bêtise.
- Faites attention à vous. »
Cest plutôt à Lyle quil faudrait dire cela Sydney,
parce que dès que jaurai les informations suffisantes, il
risque davoir de sérieux ennuis. Je méloigne
rapidement, allant en direction du bureau de mon frère, il en
sort quand jarrive. Je le suis discrètement, il va au
parking, cest le moment idéal. Jai de bon souvenirs
ici, son pouce doit le faire souffrir à chaque fois quil
descend ici jimagine, le pauvre
Je sors de lombre
quand il aborde la rangée où est garée sa voiture, le menaçant
de mon arme et avançant doucement.
« Je peux savoir à quoi tu joues soeurette ?
- Tu le sauras bien assez tôt. Je nai quune seule
question. Je veux savoir où est lhomme qui ma violée.
- Il ne faut pas rêver Parker, je ne sais pas où il est.
- Ne te fous pas de ma gueule, comment tu le joins ?
- Cest lui qui le fais.
- Cest ça, il tappelle comme par hasard juste aux
moments où tu as besoin de matériel. Dailleurs, pourrais-tu
me dire à quoi te servent des grenades ?
- Tu peux courir. »
A linstant où jallais lui infliger un coup de cross,
Jarod débarque et lui met son poing en plein visage. Quand je
disais quil était toujours là pour aider les autres. Il
jette un il dans ma direction, comme pour savoir comment je
vais, je lui souris en réponse. Il attrape Lyle et le plaque
contre le capot de sa voiture, le tenant par le col de sa chemise.
Jarod parait très énervé, cest rare de le voir comme
cela, hors de lui. Le menaçant de son poing il lui repose ma
question.
« Il a un rendez-vous ce soir, avec un client, à 0h00 au même
endroit. Ca vous va ?
- Très bien, maintenant tu viens avec nous.
- Quoi ?!
- Tu ne pensais pas que jallais te laisser en liberté pour
que tu puisses les prévenir non plus ? Tu nous accompagneras,
pour que lon sache si tu dis vrai.
- Tu es malade ? Je ne tiens pas à crever moi !
- Ca mon ptit frère, cest le cadet de mes soucis. »
***
Lyle na pas été très calme pendant laprès midi,
il faut tout de même essayer dêtre compréhensif : cela
fait 5h quil se trouve dans son coffre de voiture
Il
narrêtait pas de se plaindre alors vers les 18h, on a décidé
de le bâillonner et de lenfermer pour ne pas se faire repérer.
Jarod et moi venons de voir le type rentrer dans lentrepôt,
accompagné dun ami, et avons abandonné mon frère à son
triste sort. Nous les avons suivis et je lui désigne mon
agresseur, cest alors quil mexplique ce quil
a prévu.
On va se débrouiller pour lattraper et ensuite on lemmènera
au commissariat le plus proche où Jarod se fera passer pour un
flic. Je porterai ensuite plainte pour viol et la machine
commencera à tourner, prenant sûrement de longues semaines.
Mais avec Jarod à mes cotés, je suis sûre que nous
parviendrons à coincer ce monstre, quil coopère ou non.
La seule chose que jespère, cest que Le Centre ne
parvienne pas à le coincer avant, mais peut-être que ce serait
un moyen pour nous de montrer à la police les vices cachés de
cette firme.
Jarod me fait signe que nous pouvons y aller,
je me lève et nous nous dirigeons vers eux, armes aux poings.
Ils sont très surpris de me voir et son client prend vite la
fuite. Nous ne cherchons pas à len empêcher, ce nest
pas lui que nous sommes venus arrêter. Les deux types ont aussi
dégainé.
« Et bien, tu nen na pas eu assez ma belle.
- Ne ten fais pas, tu auras le droit à ce que tu mérites.
- Mais, jespère bien. »
Cen est trop pour Jarod, je suis aussi prête à memporter
mais il me devance et se jette alors sur lui et parvient à le désarmer
tandis que je ne bouge pas. En menaçant le patron, Jarod réussit
à faire poser son arme au sol à lautre homme. Nous les
menottons et les enfermons à larrière de la voiture.
Avant de minstaller, je prends une grande inspiration, ce nest
pas encore le plus difficile qui vient de se passer mais cest
déjà très bien.
Cest horrible de le revoir, toutes les visions de lautre
nuit me reviennent par dizaines, toutes plus dures les unes que
les autres. Dire que cela va durer encore longtemps avec la
plainte, lenquête
Je ne pensais pas être aussi vulnérable,
aussi défaite
Jarod vient près de moi et me demande si ça
va aller. Après une énième profonde inspiration je lui réponds
que je dois aller bien, on la coincé, ce nest pas
une chance pour toutes les victimes de viol. Jimagine la
peur des autres femmes, celle de voir leur agresseur réapparaître
dans leur vie, celle de ne jamais être sûre dêtre en sécurité.
Cela doit être un véritable enfer pour elles.
Je massis à lavant et ferme la portière. Je suis très
mal à laise de le sentir dans mon dos, dentre sa
respiration et de devoir supporter son regard sur moi. Je fixe la
route, face à moi, pour me concentrer sur autre chose que sur le
salaud qui se trouve au même endroit que moi et au même instant.
Tout en conduisant, Jarod tient ma main, cet homme est
merveilleux, il sait toujours comment réagir. Je crois que je
sais à présent exactement ce quil représente à mes
yeux, je suis désormais sûre que cest lhomme de ma
vie.
***
En 2 mois, tout sest enchaîné : jai porté plainte
et après un examen passé à lhôpital, lenquête a
vite débuté. Des preuves ont été trouvée et le complice de
mon agresseur a même tout avoué aux inspecteurs au bout de 2
jours de détention. La police sest vite intéressée au
Centre en interrogeant Lyle et une seconde enquête, bien plus
longue et difficile, a été engagée. Le procès de mon
agresseur a approché à grands pas, jai témoigné et au
bout de 3 semaines insupportables, la sentence est tombée. Mike
Durning, mon violeur en a prit à perpétuité pour viol et recel
darmes illégales. Quant à son collègue, il en a pour 20
ans, pour complicité de recel et de viol. Jattends
maintenant de savoir ce qui va arriver à Lyle et Raines, mais jai
entendu dire par certains policiers quils avaient trouvé
des preuves accablantes et que la peine de mort était dans lair.
Je suis assise sur mon sofa, buvant un bon café bien chaud,
Jarod doit venir me donner le verdict du procès et deux flics
surveillent ma villa. Il a pensé que le Centre pourrait se débarrasser
dun témoin encombrant, jétais daccord. Il
frappe à la porte alors je lui ouvre rapidement et nous nous
installons dans le salon. Il semble plutôt satisfait, il prend
ma main dans la sienne, cela fait un moment que nous navons
pas eu un petit instant de repos. Nous navons pas pu parler
car il était plongé dans les enquêtes afin de sassurer
de laccusation des dirigeants du centre et de mon agresseur.
« Peine de mort pour Raines, perpétuité pour Lyle, tout comme
pour Mr Cox.
- Et Sydney et Broots ?
- Affaire classée pour manque de preuves, des DSA ayant été
malencontreusement dérobés
»
Je souris et me jette dans ses bras, je suis vraiment très
contente et rassurée. Il semble lui aussi soulager, cette
histoire lui retire un terrible poids et maintenant il va pouvoir
partir à la recherche de sa famille sans problèmes. Il mapprend
aussi quAngelo a été placé dans un très bon institut et
sous la surveillance médicale de Sydney. Nous pourrons ainsi lui
rendre visites régulièrement, je dois dire que je tiens
beaucoup à lui-même sil ne le comprend peut-être même
pas. Le visage de Jarod sassombrit, y aurait il une
mauvaise nouvelle de laquelle il voudrait me faire part ?
« Je vais partir à Seattle un moment, en fouillant le Centre jai
découvert quils recherchaient ma famille et ils étaient
sur une piste.
- Mais cest merveilleux ! Je suis ravie pour toi.
- Je vais devoir te laisser
- Cela veut dire que tu comptes me laisser ici ?
- Et bien
Justement
- Je veux venir avec toi Jarod, en trois mois jai eu le
temps dy réfléchir
Je sais que je tiens bien plus
à toi que je ne voulais me le faire croire, je taime, je taime
de toutes mes forces Jarod et depuis toujours.
- Javais tellement peur, que tu refuses, que tu te fiches
de moi
- Bien sûr que non, jai même ma valise qui est déjà
faite, je me doutais que tu ne comptais pas rester dans cette
ville diabolique encore un long moment. »
Il prend mon visage entre ses mains, il me regarde droit dans les
yeux. La gêne est encore là mais je suis sûre quelle seffacera
au fur et à mesure, jen suis même persuadée. Après
avoir déposé un doux baiser sur mes lèvres, il approche sa tête
près de la mienne et me souffle à loreille : Je taime.
The End !!!!!!!!!!!!!
Et bien comme vous laurez vu, ça finit mieux que ça ne
commence !! Jétais dans une phase de déprime totale en débutant
cette fic et maintenant ça va mieux et ça sen ressent
dans lhistoire ! Jespère que ça vous a tout de même
plu, des ptites reviews siou plaît !!! Je vous jure que cest
une chose qui fait vraiment très très très plaisir quand on
lit des petits mots tous gentils !!!
Fin
Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).
Sydnette la Psy Caméléonne.
© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.
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