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Section Le Caméléon (The Pretender)

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Même les anges ont besoin d'amour (partie unique)

Auteur : Tsitsun ( tsitsun@aol.com )

Où le situer : Il se situe après IOTH

Notes : J'aime bien les fanfics courts (même si j'aime bien les longs, ils ne sont pas écrits de la même façon du tout), et particulièrement les changements de point de vue (ça a déjà donné des trucs pas mal, comme une de Karine... :-) ), donc j'aime !

JAROD

Je ne fais que penser à elle.
Depuis Carthis, elle m’obsède. Non, à vrai dire, elle m’obsède depuis toujours. Depuis que ma vie a pris un sens lorsque je l’ai rencontrée pour la 1ère fois, déjà si belle, mais alors si différente…

Depuis que je me suis enfui du Centre, je tente de retrouver cette petite fille, si charmante, car je sais qu’elle est toujours là. Bien cachée, certes, mais je la vois tout au fond de ses yeux et de son cœur.
Ce soir , n’y tenant plus, je suis venu la voir.

Elle est toujours aussi belle ; je me suis posté devant la fenêtre du salon et la épines des rosiers me lacèrent les jambes à travers mon pantalon. Elle vient juste de prendre sa douche, et ses cheveux encore humides sont ramenés derrière sa tête en un chignon.

Elle est tellement belle !

Je me fais violence pour ne pas défoncer sa porte et la prendre dans mes bras, l’embrasser, lui dire combien je l’aime et… Et non.
Alors, je reste là, je ne vois pas les heures passer, elle non plus apparemment.

Elle se sert un verre d’alcool ; à cet instant encore, je souhaiterais lui arracher ce verre. Mais ce soir elle n’en boit que deux. Elle reste assise sur le sofa, le regard dans le vide, impénétrable. De temps à autres, un sourire semble poindre sur son visage, mais il disparaît, bien trop vite à mon goût…

Alors que je ne sens vraiment plus mes mains gelées, et que mon dos et mes jambes me font souffrir , sa tête s’incline doucement sur le côté et ses yeux se ferment.
J’attend encore un peu puis j’entre doucement par la porte de derrière qu’elle n’avait même pas fermé. Je m’approche d’elle. Elle a mis un gros pull en laine bleu clair par-dessus son pyjama bleu-marine. Je m’accroupis devant elle et je reste la regarder durant quelques minutes ; puis en me relevant, je replace une mèche derrière son oreille, et délicatement je la prend dans mes bras.

J’aurais l’impression de ne rien porter si je ne sentais pas sa chaleur irradier mon corps, et si sa tête n’avait pas roulé dans mon cou. Je reste immobile de longues secondes, savourant pleinement ce moment, puis je me dirige vers sa chambre.
Là, je la glisse délicatement entre les draps, puis je m’accroupis encore devant elle. Cette fois je reste dans cette position , à l’admirer, pendant un long moment.

Elle est tellement belle ! !

Je me relève et dépose un baiser sur son front. Avant de partir, je laisse une petit mot en évidence sur sa table de nuit.

« Bonne nuit Parker » dis-je dans un murmure en quittant la pièce.

PARKER

La première chose qui me vient à l’esprit en me réveillant est cette question : « Qu’est-ce que je fous là? ».
Je me rappelle pourtant être tombée dans un profond sommeil sur le sofa dans le salon. Or, je suis dans mon lit, dans ma chambre...

Je suis peut-être somnambule après tout…
Honnêtement, je n’y croit pas le moins du monde, en plus je viens de m’apercevoir que je suis à gauche du lit – ma gauche -, or je dors toujours à droite*.

Cette nuit, je n’ai même pas touché l’oreiller de droite… Etrange, j’ai habituellement un sommeil agité…
Somnambule ou pas, je ne me serais jamais couchée du côté gauche de mon lit… Alors ?

Et c’est lorsque mon regard tombe sur ce bout de papier cartonné que je comprend. Je me trouve même bête de n’y avoir pensé plutôt : Jarod.

Dès le matin il s’imice dans ma vie !
Après tout, il en fait légèrement partie intégrante depuis plus de 6 ans. Pas plus tard que hier soir, il hantait encore mes pensées…

Je me lève vais prendre ma douche, et ce n’est que lorsque je reviens prendre ma montre que je lis son stupide mot.

« Salopard »
Que dire d’autre ? Mettez-vous à ma place 2 minutes !
Voilà un juron pour tout ce qu’il m’a fait. Il est vrai que dans ma bouche, à son égard, et à cette période de ma vie, c’est presque devenu un mot de tendresse…
Ne cherchez pas à comprendre, moi-même j’y ai renoncé. C’est ainsi et c’est tout. Je repose le mot sur ma table de nuit, puis j’enfile ma veste et pars pour le Centre. Il m’a coupé l’appétit. Ce n’était sûrement pas l’effet escompté, mais c’est trop tard…

Etrangement, j’ai le sentiment que cette petite phrase va m’obséder pendant toute la journée. Je sais que tu le savais Jarod… Et je sais que tu savais aussi que je fais tout faire comme si de rien était même sir cette phrase m’a touché au plus profond de moi…

« Même les Anges ont besoin d’amour. »

Fin

Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).

Sydnette la Psy Caméléonne.

© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.

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