Accueil Onyfanfic Section tP Section Hannibal Section K2000 Divers

=====================================

Section Le Caméléon (The Pretender)

=====================================

La lettre volée (page 3)

Auteur : Cebe89 ( cebe898@yahoo.fr )

Où le situer : Il se situe "après le téléfilm 2, Island of the Haunted donc si vous ne voulez pas savoir ce qui s'est passé, ne lisez pas ! L'histoire se passe environ 3 mois après Carthis".

Genre : Action, Romance J & P, Mythologie

Personnages : Les persos évoqués (Jarod, Parker, Raines, Lyle, Sam, Catherine, Sydney, Broots, ...) sont les personnages habituels du Caméléon, cf disclaimers.

Disclaimers : Bien entendu ni l'auteur de la fic ni l'auteur de ces pages web ne touchent un sou pour cette fic et cette publication... Les personnages de tP ne nous appartiennent (malheureusement) pas, ils sont à Craig W. Van Sickle et Steven Long Mitchell, et les droits aux chaînes possédant la série (cad TNT logiquement, entre autres).

"Les personnages ne m'appartiennent pas. Je ne fais pas ça pour l'argent, juste pour le plaisir de partager ce que je pense et ma vision des personnages de cette fantastique série. "

Résumé : Jarod disparaît mystérieusement, enlevé dans des circonstances étranges...

Notes : Note de l'auteur, mise en place de la fic : " - J'ai lu pas mal de fics et je voudrais m'excuser auprès des autres auteurs si j'ai parfois emprunté une ou deux idées d'une autre histoire. Je me suis aussi inspiré d'un roman que j'ai lu : Dernière conversation dans la nuit (qui n'a d'ailleurs rien à voir avec la série) donc ne vous étonnez pas si une ou deux phrases vous semblent familières. Je les ai empruntées parce que je les trouvais justes ou amusantes. Je ne pense pas avoir causé de torts mais si par hasard, l'un de ces auteurs (des fics bien évidemment) venait à lire mon histoire et ne serait pas d’accord sur le fait le fait que j'aie emprunté une de ses phrases, qu'il me le fasse savoir et je l'enlèverai.
- Les transcripts des épisodes sont recopiés mot pour mot si jamais ça peut vous servir. Source: les enregistrements des épisodes... (lol) "

Notes de Syd : Vala, mes commentaires sont en vert comme d'hab'.

~*~~*~~*~~*~~*~~*~~*~~*~~*~~*~~*~~*~~*~~*~~*~~*~~*~~*~

Chapitre 11 :

Un dixième de secondes plus tard :

Mlle Parker :

Je n’ai pas eu le temps de réfléchir à ce qui allait se passer. Je… Jarod m’observait et lorsque je lui ai demandé comment allait sa blessure, il a eu l’air d’être revenu d’un autre monde. Et puis… ses yeux ont changé pendant quelques secondes (ou alors, est-ce que c’est moi qui ai rêvé ?). Toujours est-il qu’il s’est penché tout doucement, presque imperceptiblement et avant que j’aie pu réaliser ce qui m’arrivait, ses lèvres atteignaient les miennes. Je n’ai rien fait, ni pour aller dans son sens, ni pour reculer. Réaction parfaitement physique, la réciproque du principe d’inertie : lorsque les forces opposées s’appliquant à un corps se compensent, le corps subit un mouvement rectiligne uniforme ou reste au repos. Une force me poussait à me jeter dans ses bras et une autre force me retenait vers l’arrière, résultat, je n’ai pas bougé.

Je suis là, tremblant de froid et pourtant, je transpire. Mon cœur est en train de battre à une vitesse folle et je sens mes joues me brûler. Nous sommes en train de nous embrasser. Jarod et moi, en position intime… Non, ce n’est pas possible. Plus j’essaie de redevenir moi-même, plus Jarod devient tendre et je ne peux pas résister. Je crois qu’on est en train de faire une grosse bêtise mais je crois aussi que je ne me suis jamais sentie aussi bien. Le frôlement timide qui était au départ s’est transformé pour laisser place à un baiser très sûr de lui. Rien d’animal ni fougue, juste de la tendresse. Jarod pose ses mains de chaque côté de ma tête et je sens sa chaleur m’envahir.

* * *

Jarod :

J’ai depuis longtemps cessé de croire que les forces auxquelles on obéit ont en quelque manière à voir avec la nature ou la raison. J’ai aussi compris que le cœur ne se conduit jamais autrement que de la manière la plus tordue qui soit. Si je suivais mon instinct de souris, je me redresserais et je prendrais mes jambes à mon cou… mais comme en ce moment, mon cerveau n’est pas vraiment en mesure de peser le pour et le contre, je suis mon cœur.
J’ai pris son visage entre mes mains et je sens la sienne se poser sur ma main droite. C’est un rêve. Je vais me réveiller, dans ma chambre, et tout cela n’aura jamais existé… oui, c’est ça. Non, en fait, je ne voudrais jamais me réveiller… Autant pour prolonger ce moment de plaisir que pour repousser le moment des affrontements après le baiser. Je ne devrais pas penser à ça, je devrais profiter du moment présent (surtout qu’il ne risque pas de se reproduire d’ici peu) mais je ne peux pas m’empêcher de penser à la réaction de Parker quand nous nous séparerons… Bon sang ! Comment moi, je vais réagir ?!

* * *

Mlle Parker :

Je ne sais pas si je dois remercier ou égorger Broots d’avoir appelé juste au moment où l’une des mains de Jarod passait derrière mon dos, que l’autre… oui enfin, bon bref… et qu’un sentiment que j’éviterai d’analyser m’envahissait. La sonnerie stridente de mon téléphone nous a fait sursauter tous les deux et j’ai mis cinq bonnes secondes pour revenir dans mon monde. J’ai eu l’impression qu’une main invisible me tirait vers l’arrière et d’avoir traversé plusieurs portes avant de retomber dans la forêt, en face de Jarod, une sonnerie me cassant les oreilles.
J’ai fermé les yeux une seconde et j’ai inspiré profondément. Puis, j’ai évité le regard de Jarod et j’ai plongé la main dans la poche de ma veste pour attraper ce satané appareil.

- Quoi ?
- Mlle Parker ? Ca fait environ deux heures qu’on vous attend au Centre ! Où est-ce que vous êtes ? S’écrie la voix de Broots.

Je ferme les yeux une seconde fois et soupire. Le parfum de Superboy me monte au nez et je dois me faire violence pour ne pas m’évanouir.

- C’est pas trop tôt ! Nous avons été rejoints par nos charmants amis de tout à l’heure et nous avons dû nous réfugier dans la forêt qui borde la route.
- Vous… vous êtes blessée ? Demande-t-il.
- Non, moi ça va.
- Jarod est avec vous ?
- Oui, et avec une jambe en sang.

J’évite à nouveau le regard de Jarod incessamment posé sur moi.

- Je vais tenter de localiser votre portable, vous savez, avec le système de localisation à distance…

Je ne perds pas mon temps à écouter les explications de Broots et raccroche, excédée.
Je me passe ensuite la main sur le visage, me recoiffe vite fait d’une main et ose enfin, en prenant mon courage à trois mains, poser mon regard sur Jarod. La même expression gênée que lorsqu’ Ocee avait pénétré dans la pièce trois mois plus tôt se lit sur son visage.

- Hum… euh, qu’est-ce que Broots a dit ? Demande Jarod au bout d’un moment.

Broots… Jarod et moi venons de vivre quelque chose de… quelque chose qui sort de l’ordinaire, qui transgresse toutes les règles que l’on s’était fixées – règles qu’on n’a jamais énoncées clairement, évidemment – et qui me plonge dans un état second et tout ce qu’il trouve à dire c’est de demander ce que Broots a dit…

- Euh… il va essayer de nous retrouver en localisant mon portable…
- Ah, répond-il tout simplement.

Jarod s’est remis à me fixer ce qui m’oblige à baisser les yeux. Je sais que c’est faible mais je ne peux pas… je n’arrive pas à le fixer longtemps dans les yeux. Je suis sure à 99% qu’il attend que je propose une solution à notre situation. Pas à notre situation de d’habitude, pas au chat et à la souris. A la situation de cet instant précis. Au chat et à la souris qui ont changé l’ordre naturel des choses… A-t-on déjà vu un chat et une souris être aussi intimes ? Bon, alors…
Le fait est que je n’ai pas de solutions à proposer, et que le regard de Jarod devint de moins en moins supportable.

- Que voudrais-tu que je fasse, Jarod ? Demandé-je machinalement en le regardant fixement dans les yeux, excédée, sachant très bien ce qu’il allait me répondre et ce que je lui répondrai en retour.

D’ailleurs, il ne répond pas et se contente de baisser les yeux d’un air triste.
Je ne sais pas pourquoi mais à ce moment précis, une énorme boule vient se loger dans ma gorge et une autre dans le ventre. Mon cœur s’accélère et j’ai des sueurs froides qui glissent le long de mon dos ; ce qui me fait frissonner.
Jarod m’observe et ça m’énerve au plus haut point.

- Quoi ?! Fais-je.
- Ce qu’il y a de merveilleux avec la vie, c’est qu’on peut toujours changer l’histoire et qu’alors la fin nous appartient.

Je soupire. Il m’avait répété cette phrase des centaines de fois comme s’il pensait qu’à force, je la comprendrais comme il voudrait que je la comprenne.

- Tu sais, Jarod, il y a des choses qui ressemblent au destin. Qu’on aille par-ci ou par-là, dans n’importe quel sens, c’est juste devant et on ne peut pas y échapper.
- Je ne crois pas au destin.

Je hausse les épaules en signe d’impuissance. Il ne croit pas au destin ? D’accord, c’est son choix. Ce qui m’amène à me demander si moi-même j’y crois…
Et si on faisait seulement ce qu’on a à faire dans cette vie pour s’en sortir…
C’est vrai ! Pourquoi rendre les choses compliquées ? Pourquoi Jarod s’efforce-t-il de nous faire marcher côte à côte, du même côté ?
Je crois que nous méritons tous les deux une vie meilleure.
Ca serait tellement plus simple de suivre sa route déjà tracée ! D’être comme un train sur des rails… on se laisserait avancer ! Mais la vie n’est pas simple… Et Jarod s’efforce depuis plus de 30 ans à me le faire comprendre.
Au fond de moi, je sais que la vie n’est pas aussi simple mais j’en ai assez… J’en ai assez de devoir me battre contre un mur. J’en ai assez de faire des choix. Thomas n’est-il pas mort après que j’aie décidé de partir avec lui ? Ma mère ne s’est-elle pas fait assassiner après avoir décidé de me faire évader du Centre ainsi que Jarod et les autres enfants ? Mon père – M. Parker – ne s’est-il pas jeté d’un avion pour décider d’arrêter la malédiction ?
C’est trop dur. Tout est contre nous, peut-être est-ce un signe… je ne sais plus quoi faire, je suis perdue ! Je ne comprends plus rien. Je ne sais plus à qui obéir… J’ai tellement été influencée dans mes choix que je ne sais même plus prendre des décisions toute seule ! C’est déprimant…

Mettez-vous deux secondes à ma place :
Depuis que vous êtes née, votre père vous construit des repères, tente de vous protéger. Vous découvrez ensuite qu’il vous ment depuis toujours, que les repères que vous croyiez solides, invincibles et immuables s’écroulent tout autour de vous. Vous cherchez le réconfort et une fois que vous l’avez trouvé, que vous êtes heureuse auprès d’un homme, il se fait exécuter. Lorsque vous décidez de découvrir qui l’a tué, votre « famille » se met en travers de votre chemin et une fois que vous avez la réponse à votre question, vous découvrez que ce n’était qu’une machination visant à vous ramener dans le « droit chemin ». Votre mère entend des voix, est utilisée comme un rat de laboratoire et est finalement assassinée par un homme pour qui vous travaillez actuellement. Vous découvrez près de 30 ans plus tard qu’elle n’est en fait pas morte le jour que vous pensiez et qu’un homme en qui vous avez confiance était au courant de cette machination. Vous apprenez à 30 ans passés que vous avez un frère jumeau, et à 34 que vous avez un demi-frère avec votre meilleur ami devenu votre pire ennemi. On vous répète depuis votre onzième anniversaire que votre meilleur ami n’est qu’un rat de laboratoire et qu’il essaie de vous détourner de votre mission. C’est ce même rat qui vous console pendant les moments difficiles et qui vous permet de découvrir la vérité sur votre famille. Vous découvrez grâce à lui que c’est le directeur de l’endroit où vous travaillez qui a assassiné votre mère, qui a cloné votre meilleur ami, qui vous a empêché d’avoir une vie normale, qui a foutu en l’air la vie de plein de gens et a causé du mal à beaucoup de personnes, dont votre meilleur ami et sa famille. C’est ce même homme qui a fait de votre demi-frère un cobaye et qui manque d’obtenir votre pardon en vous révélant des secrets d’une importance capitale. Mais juste au moment où vous allez tout découvrir, votre père le tue (et puis en fait, vous découvrez qu’il n’est pas mort) et vous empêche de tout découvrir. Votre soi-disant père (ah, oui, parce que, vous apprenez après que ce n’est peut-être pas lui votre père, mais celui qui a assassiné votre mère) se sert d’une femme, et une fois qu’elle accouche, se débarrasse d’elle le plus vite possible. Il ne s’occupe même pas de son nouveau-né. Vous apprenez ensuite qu’il ne s’intéresse qu’à la perpétuation de son nom. (On en vient à se demander ce qui se serait passé si le nouveau-né avait été une fille). Plus encore, vous tombez sur les ignobles actes qu’a exécuté votre frère jumeau, tout en apprenant qu’il est cannibale. Finalement, le rat s’échappe et vous voilà flanquée d’un bouffon d’informaticien et d’un psy-nounou pour courir après lui. Ah oui, et puis, pour couronner le tout, ce rat, enfin cet ami que vous aviez mais que tout le monde vous ordonnait de détester, vous embrasse en pleine forêt et vous demande ce que vous comptez faire…

A ma place, que feriez-vous ? Je crois que mon pistolet se révèle beaucoup plus utile que je ne l’imaginais…

[ Note : Désolée pour le cours de physique. J’ai horreur de cette matière mais quand le prof en a parlé, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Jarod et Mlle Parker… ]

 

Chapitre 12

Toujours au même endroit

Jarod :

Après le soir chez Ocee, je me suis dit que j’avais finalement réussi à lui faire comprendre que le Centre ne lui offrait aucun avenir heureux, et qu’il était encore temps de partir. Puis mes espoirs avaient été réduits à néant dans la voiture. J’avais été peiné qu’elle s’écarte juste au moment où je la touchais enfin. Je suis offensé lorsqu’elle me rembarre et s’éloigne quand je tente de l’apprivoiser. Parce que c’est ça : j’essaie de l’apprivoiser. Comme un animal qui aurait été traumatisé dans son passé et qu’il faut mettre en confiance pour l’aider à avancer dans la vie ! Plus le temps passe, et plus je me dis que Parker ressemble à un animal. Il faut de la patience avec les animaux, pour les apprivoiser comme pour les dresser… Un mouvement trop brusque, au mauvais moment et elle se cache aussitôt derrière le mur si froid et si distant que je connais.

Ce que j’aime en elle, et d’autant plus fort qu’elle ne me le révèle que très rarement, est bien sa vulnérabilité car c’est là qu’elle ne se cache pas derrière le masque qu’elle s’est construit et que je parviens à la toucher. Je dois quand même avouer que je suis une des rares personnes qui parvient à pénétrer, parfois, à travers ce mur si épais. Parce que sous ses airs de Superwoman, je vois bien qu’elle souffre. D’ailleurs elle le sait, et c’est pour ça qu’elle évite de se retrouver seule à seul avec moi. C’est aussi pour ça que la gêne s’installe rapidement entre nous lorsque nous sommes obligés d’être ensemble et qu’il n’y a aucune échappatoire.

* * *

Mlle Parker :

Attendre… c’est vraiment insupportable d’attendre. Ca doit bien faire vingt minutes qu’on attend et je n’en peux déjà plus. Je commence d’ailleurs à m’agiter.

- Ils ne seront pas là avant cinq heures du matin, je pense, se croit malin de préciser Jarod.
- Je sais.

Il me fixe, regarde sa montre et me fixe à nouveau.

- Il est à peine 22 heures…
- Je sais. En fait, non, je ne sais pas puisque ma montre s’est arrêtée…

Il soupire, aussi exaspéré que moi et replonge dans ses pensées.
Je me demande bien ce qu’on va faire d’ici là… j’espère simplement qu’on ne va pas juste alterner les commentaires et les silences parce que ça me laisse tout le temps de repenser à ce qui s’est passé… et je n’en ai aucune envie. En passant ma langue sur mes lèvres pour les humidifier, je sens encore le goût que Superboy a laissé sur moi – dans moi. A l’intérieur de moi. C’est insupportable mais je pense que quoique j’y fasse, ça restera longtemps en moi.
Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? On ne peut tout de même pas faire comme si de rien n’était… si ?
Je lui avais dit, dans la voiture, que ce qui s’était passé – ce qui avait failli se passer – sur Carthis n’était qu’un moment de faiblesse, déjà plus que tout ce que l’on avait déjà fait avant… Beaucoup plus que ce baiser lorsque nous étions gamins. Je pense que ce nous avons été beaucoup plus surpris par ce baiser que par celui d’il y a 25 ans parce que les choses ont changé et que, dans la logique des choses, ce baiser n’aurait jamais dû avoir lieu. Mais nos vies n’ont jamais été logiques, n’est-ce pas ?
Bref… déjà que je lui avais dit que ce bref moment de faiblesse était une erreur, je me demande bien ce que je vais lui répondre lorsqu’il me fera remarquer que cette « erreur » s’est reproduite et est même allée plus loin. Beaucoup plus loin. Beaucoup trop loin.

- Tu penses toujours que c’était une erreur ? Me demande-t-il comme un écho à mes pensées.

Je soupire. C’est vraiment fatiguant d’être un livre ouvert pour Jarod. Justement pour Jarod.
Je baille un coup et m’étire. Si on doit attendre un bon moment avant qu’on vienne nous chercher, autant se mettre à l’aise. Je m’allonge et pose la veste de Superboy sur moi. Le point positif, c’est qu’elle me tient chaud. Je n’irai pas jusqu’à dire que je crève de chaud mais ça aide quand même à supporter le froid. Le point négatif, c’est qu’elle est imprégnée de son parfum.
Je jette un œil à Jarod qui est toujours assis à côté de moi. Il tremble comme une feuille et a les lèvres bleutées. Un sentiment de culpabilité m’envahit. Je soupire et fais de la place à côté de moi, sous sa veste, pour qu’il s’allonge. Il tourne la tête vers moi et me regarde, hésitant.

- Tu… enfin, je…
- Le Centre serait fâché après moi s’ils apprenaient que je t’ai laissé mourir de froid, lui dis-je…

* * *

Jarod :

Ce n’est pas vraiment les mots que j’attendais d’elle mais ça fera l’affaire; au moins, elle continue à me parler… Je me glisse donc sous ma veste, m’allonge à ses côtés et me retrouve face à son dos. Elle s’est tournée de l’autre côté. Elle me tourne le dos… comme d’habitude. C’est terrible de se heurter à des choses comme ça mais j’ai l’habitude.
J’ai le visage en face de sa nuque et son odeur m’envahit. Je respire son parfum et je me retrouve dans une rue. Une rue sombre, avec des maisons sans fenêtres de chaque côté. Je marche, ou plutôt non, je cours. Je cours en plein milieu de la rue et me retrouve devant un mur de briques. Je cherche un trou, une brique qui ne serait pas bien placée, un passage par où je pourrais passer. Je cherche à tâtons mais je ne trouve rien. Soudain, je sens une présence derrière moi et me retourne brusquement. Mlle Parker se tient devant moi, radieuse, mais le visage toujours pâle, les yeux toujours tristes et vides. Elle est entourée par une sorte de lumière blanche. Elle s’approche de moi et curieusement, je n’ai pas peur. Je n’ai pas envie de me sauver, de m’éloigner le plus loin possible d’elle. J’ai envie de rester là, à la regarder. Elle est si belle. Elle est habillée tout en blanc. Une longue robe, toute simple, qui la fait ressembler à un ange. Elle s’approche encore de moi et… je m’agenouille devant elle. Elle lève sa main et la pose sur ma joue. Elle me caresse tout doucement et je frissonne. Je pose ma main sur la sienne et l’on se regarde dans les yeux. Au bout d’un moment, elle se penche vers moi et je ferme les yeux. Je sens ses lèvres déposer un léger baiser sur mon front et s’enlever, toujours avec la même douceur.
Lorsque j’ouvre les yeux, elle est partie. Je la cherche du regard, anxieux, mais je ne la vois pas. Je me relève et quelque chose attire mon œil : quatre briques ont été déplacée du mur et laissent passer une lumière blanche et pure. La lumière envahit mon visage, je me sens bien.

 

Chapitre 13 :

Au même endroit, autour de quatre heures du matin

Mlle Parker :

Je suis dans une maison que je ne connais pas. Dans le salon, apparemment, puisque des bibliothèques sont placées tout le long des quatre murs. Ce qui est étrange, c’est qu’il n’y a ni portes, ni fenêtres, juste des livres. Mon regard se pose sur un livre, posé sur un des fauteuils de la pièce. Je m’approche doucement, le saisis et lis, avec un frisson : La lettre volée.
Je me souviens très bien de ce livre et je me souviens aussi que Jarod me l’a envoyé, il n’y a pas très longtemps mais je suis incapable de dire où je me trouve ni pourquoi je me trouve là.

- Je savais que tu comprendrais un jour, annonce une voix derrière moi.

Jarod. Je n’ai même pas besoin de me retourner pour savoir qui est là. J’ai reconnu sa voix… et son parfum.

- Que je comprendrais quoi ? Dis-je après un moment en reposant le livre à sa place et en me retournant enfin.

Jarod est au centre de la pièce et me regarde avec un air mystérieux. Il s’est rasé, s’est peigné et… surprise, il porte un costume et une cravate ! Je le dévisage, stupéfaite. Je n’ai pas vraiment l’habitude de le voir habillé ainsi.

- Ce que j’essaie de te dire depuis près de trente ans.

Je fronce les sourcils. Attendez, stop ! Je suis dépassée par les événements… Je ne comprends plus rien.

- Jarod… où est-ce qu’on est ? Pourquoi est-ce qu’on est là ? Qu’est-ce que… De quoi tu parles ?... Et puis, pourquoi porte-tu cet accoutrement ?

Il reste muet un instant, me sourit mystérieusement et annonce au bout d’un moment :

- Je suis content que tu aies compris mon message…

Je lève un sourcil, en signe d’incompréhension totale, repose mon regard sur le livre et retourne la tête vers Jarod.

- Jarod ?!

Il a disparu ! Evaporé comme de la fumée ! Je jette un œil autour de la pièce mais rien… Je ne comprends décidément rien du tout.

J’ai une affreuse douleur dans le bas du dos. Je suis encore entre le sommeil et le réveil et j’essaie de ne pas ouvrir les yeux pour garder en moi cet espoir de pouvoir me rendormir et d’oublier cette douleur. Où est-ce que je suis ? Je me situe mentalement par rapport à ce que mon corps est en train de toucher et je mets environ deux bonnes secondes avant que mon cerveau ne se rende compte que je ne devrais pas être en train de toucher quelque chose. Je tâte doucement ce qui me presse la poitrine et… J’ouvre les yeux brusquement ! J’ai senti quelque chose de mou et je me retrouve, les yeux grands ouverts, en train de tripoter la tête de Superboy posée sur moi. Je me frotte les yeux et essaie de comprendre le pourquoi du comment. Puis, petit à petit, tout me revient en mémoire : Jarod, le kidnapping, la course dans la forêt, la baignade dans la rivière, le baiser…
Je baisse lentement les yeux et, essayant de bouger le moins possible, je le regarde. Je ne vois pas son visage mais vu le mouvement de son corps dû à sa respiration, j’en conclus qu’il dort toujours paisiblement. Ouf ! Je voudrais bouger mais je ne veux pas le réveiller… Enfin, je veux dire que je n’ai pas du tout envie de me retrouver comme la soirée que nous venons de passer, en train de parler de tout et de rien avec lui. Oui, tout bien réfléchi, je n’ai aucune envie qu’il se réveille. Je ferme les yeux mais c’est trop tard, je suis maintenant complètement réveillée : je sais que je n’arriverai pas à me rendormir. Je suis coincée sous Jarod avec une affreuse douleur dans le dos et dans le cou.
En observant ma position et celle de Jarod, j’en conclus que j’ai dû bouger pas mal pendant la nuit… J’espère simplement que mon inconscient ne m’a pas fait faire des choses que je risque de regretter.
Enfin, en ce moment, c’est quand même Jarod qui est à moitié allongé sur moi et qui prend ses aises. Heureusement qu’il n’a pas mis ses mains un peu partout parce que là, je n’aurais pas hésité à le réveiller avec une bonne baffe. Il a son oreille droite posée sur mon cœur et sa main gauche sur mon ventre.
Je ne sais pas pourquoi mais je recommence à trembler et à suer en même temps… En plus, j’ai toujours détesté le désordre et une mèche rebelle de Jarod vient me narguer juste sous mon nez. Je la replace derrière son oreille mais trois secondes plus tard, elle ressort et se remet toute droite. Je ne supporte pas le désordre…

Je repense à mon rêve… quel rêve étrange. Il m’a semblé beaucoup plus réel que tous les autres rêves que j’ai fait. Peut-être autant que celui que j’ai fait de Maman me sauvant de l’explosion dans le métro. La lettre volée… Je savais que tu comprendrais un jour… Ce que j’essaie de te dire depuis plus de trente ans. La lettre voléeLa lettre volée.
Qu’est-ce que c’est que ce rêve ? De quoi parle-t-il ? De quel message ? Est-ce qu’il aurait des informations ?
Je réfléchis mais plus je réfléchis, plus je me dis que Jarod ne parlait pas de ce que je suis en train de penser. Ma vie aurait-elle un rapport avec ce livre ? Voyons, dans cette histoire, les détectives essaient à tout prix de trouver une lettre. Une lettre d’une importance capitale. Je recherche des informations d’une importance capitale. Ils cherchent partout. Je décortique tout ce qui me tombe sous la main. Ils fouillent partout. Je fouille partout. Finalement, ils découvrent cette lettre là où personne n’aurait pensé qu’elle puisse se trouver, juste sous leurs yeux… Est-ce que les réponses à mes questions se trouvent juste sous mon nez ?! Mais où ?! Qu’y a-t-il sous mon nez ? Des dossiers - même des dossiers classés secrets -, les informations que j’ai déjà – celles qu’on a bien voulu me donner -, les personnes du Centre… Jarod ! Oui, même si je n’arrive jamais à lui mettre la main dessus, il est quand même là à chaque fois que j’ai besoin de lui… Est-ce qu’il se pourrait que… Non !
Peut-être qu’il voulait me dire que c’est lui la réponse à mes questions ! C’est lui la clé de l’énigme ? C’est lui le tournant ? Je cherche partout sauf… devant moi. Depuis toujours je cherche une échappatoire à cet enfer et il voulait me faire comprendre que c’était lui ! Non… ce n’est pas possible…
Et si jamais c’était ça ?

 

Chapitre 14 :

Au même endroit, aux alentours de cinq heures du matin

Sydney :

Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire lorsque Broots et moi sommes arrivés devant Jarod et Parker…
J’ai fait signe à Broots de ne pas faire de bruit et je les ai contemplés. Jarod, allongé sur Parker, semblait dormir profondément et Parker, la main sur la tête de Jarod, semblait, elle aussi, avoir un sommeil paisible. Broots a d’abord eu l’air ahuri puis il s’est mis à rire doucement puis ensuite j’ai cru déceler une pointe de jalousie dans son regard…

- On va quand même les réveiller, non ? Demande-t-il, un soupçon de crainte dans la voix.

J’acquiesce lentement, à contrecœur. D’un côté, ils mériteraient de se reposer ; ils n’ont pas souvent l’occasion de dormir dans leur jeu du chat et de la souris mais d’un autre côté, je ne préfère même pas imaginer l’état de Parker lorsqu’elle nous demandera pourquoi on ne les a pas réveillés et pourquoi on les a regardé dormir…
Remarquez, je ne sais pas si elle sera beaucoup plus calme si on la réveille tout de suite et qu’elle se rend compte dans quelle position elle est…
Bref, on va de toute façon devoir subir la mauvaise humeur quotidienne de Parker.

- Euh… Mlle Parker… Jarod… ?

Broots essaie sans succès de les réveiller mais ils ont l’air d’avoir un sommeil tellement paisible que je sens qu’il va falloir plus que ça pour qu’ils reviennent à eux.

- Mlle Parker. C’est Sydney, dis-je. Il faut vous réveiller, il est cinq heures du matin…

Elle bouge légèrement mais sans ouvrir les yeux et marmonne :

- Qu’est-ce que vous fichez chez moi à cinq heures, Sydney ?

Je la regarde avec un sourire et elle finit par ouvrir les yeux. Son regard se pose alors sur moi (elle fronce les sourcils), puis sur Broots (elle a l’air complètement perdue) puis il se pose ensuite sur Jarod qui est toujours profondément endormi sur elle (et là, elle le regarde, complètement ahurie). Ses yeux font l’aller et le retour entre moi et Jarod et elle semble régir au bout de quelques instants :

- Mais !! Allez, pousse-toi de là, tu m’empêches de respirer, lui crache-t-elle en se relevant comme une furie.

Il émerge doucement puis s’assoit et s’étire pendant qu’elle saute sur ses pieds. Elle me regarde d’un air furieux :

- Ca fait longtemps que vous êtes là ? Demande-t-elle.

Je souris.

- Hum… à peu près dix minutes, Mlle Parker…

Elle me fusille du regard et se tourne vers Jarod.

- Bon, aller, c’est fini la rigolade, tu rentres avec nous maintenant.

Il la regarde d’un air triste et un bras de fer commence entre eux. Ils ne se quittent plus des yeux et l’on dirait que l’un attend que l’autre cède. Il faudra que je pense à demander à Jarod ce qui s’est passé…
Jarod finit par baisser les yeux et dit :

- Est-ce que… est-ce que je peux au moins aller aux toilettes avant ?

Elle essaie de cerner sa pensée et je ne peux pas croire ce que j’entends :

- Dépêche-toi, lance-t-elle avec exaspération.

Il prend sa veste et s’enfonce encore plus dans la forêt. Au bout de quelques pas, il se retourne et jette un œil à Parker qui fait semblant de ramasser ses affaires et de ne pas le voir.
Je la regarde incrédule et comprends au bout d’un moment la signification de son geste. Je donne ensuite un coup de coude à Broots qui s’apprêtait à faire une réflexion.

* * *

Jarod :

J’ai donc pris mes affaires et, après m’être retourné une fois sur Parker, je me suis aventuré, avec ma jambe toujours blessée, dans le fin fond de la forêt. Puis, lorsque j’ai reconnu la voix de Parker crier : « J’en étais sûre, il en a profité pour s’échapper ! », j’ai souri malgré moi et je me suis caché derrière un arbre.
Au bout d’une dizaine de minutes, le trio est remonté dans la voiture grâce au système de localisation de Broots et j’ai entendu la voiture démarrer. J’ai suivi les traces qu’ils avaient laissées et j’ai regagné la route.

* * *

Sydney :

Lorsque le regard de Jarod et celui de Parker se sont croisés quand Broots et moi sommes arrivés, j’ai compris que quelque chose avait changé entre eux. Parker est devenue toute rouge et j’ai très bien compris qu’elle ne pourrait plus jamais ramener Jarod au Centre. C’était mentalement impossible. Mais il y avait toujours son honneur en jeu, et ça, rien ni personne ne pourra jamais y changer quoi que ce soit. En un seul regard, ils ont compris que l’autre pensait exactement la même chose. En le laissant aller aux toilettes, elle lui rendait la liberté sans pour autant rien nous montrer. Je ne suis pas dupe, et je sais qu’ils savent que je ne le suis pas mais pour Broots et les autres, ça suffira.

J’ai observé Mlle Parker pendant tout le trajet jusqu’à Blue Cove et bien qu’elle conduisait, elle avait l’air ailleurs. Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé entre eux dans cette forêt mais si elle l’a laissé partir comme ça, c’est que la suite des choses va changer complètement. Je ne me risque pas à lui poser la question…

Une fois rentrés au Centre, Mlle Parker rentre directement dans son bureau en me faisant très bien comprendre, ainsi qu’à Broots, qu’elle voudrait être seule.

- Au fait, Sydney, joyeux anniversaire, dit-elle en passant la tête par la porte avant de disparaître.

Je souris et regagne mon bureau pendant que Broots se dirige vers la salle informatique. Une fois assis à mon fauteuil, mon portable sonne, comme je m’y attendais.

- Sydney à l’appareil.
- Joyeux anniversaire. Je n’ai pas eu le temps de vous le souhaiter tout à l’heure.
- Merci, Jarod. Dis moi, tu as vraiment un sacré culot…
- De quoi ? De m’être échappé pendant que j’allais aux toilettes ?

Silence. Je sais qu’il a compris que j’ai compris leur machination.

- Que vas-tu faire maintenant, Jarod ?
- Je ne sais pas, tout dépend de Parker. Vous savez bien que c’est elle qui donne le ton…
- Alors la traque continue ?
- Je l’appellerai, on verra bien. Pensez à regarder sur votre lit avant de vous coucher dessus, ajoute-t-il avant de raccrocher.

 

Chapitre 15 :

Maison de Mlle Parker, dans la soirée

Mlle Parker :

Je suis rentrée chez moi, perturbée par tout ce qui s’était passé. J’ai dit au Centre que j’étais malade et que dans ces conditions, je ne pouvais pas traquer Jarod aujourd’hui. Je n’ai vraiment pas la tête à ça… Je n’ai absolument rien fait de la journée si ce n’est m’affaler sur mon canapé et repenser à tout ce qui m’était arrivé – pas seulement à ce qui m’est arrivé ces deux derniers jours, à ce qui m’est arrivé ces cinq dernières années.

J’allume la radio et pose la boîte de mouchoirs après m’être mouchée pour la quinzième fois depuis que Sydney nous a réveillés et mon regard se pose alors sur la photo de maman et mon cœur de serre.

- Qu’aurais-tu fait à ma place ?

Je souris parce qu’au fond de moi, une petite voix me dit que je sais déjà ce qu’elle aurait fait…
Mon téléphone se met alors à sonner et j’écrase la larme qui avait commencé à couler le long de ma joue.

- Quoi ?
- Comment va ton rhume ?

Je soupire et ne peux retenir un sourire.

- Ca peut aller, j’ai déjà eu pire… Et toi ?
- Moi aussi j’ai le nez qui coule… ça nous fait un point commun…

Silence.

- Euh… écoute Parker, je…
- Rien, ne dis rien, répondé-je.

Je soupire à nouveau, je n’ai pas envie d’en parler. Il va me poser des questions auxquelles je n’ai pas de réponses et je n’ai pas envie d’y réfléchir.

- Je ne sais pas, admets-je.

Un ange passe…

- C’est pour ça que tu as appelé ? Demandé-je.
- Non, pas seulement. Je voulais juste savoir… comment tu allais. Et puis, j’ai retrouvé ta boucle d’oreille dans ma poche… celle que tu avais perdue en tombant dans l’eau.

Je souris.

- Tu peux la garder…
- Merci…

Dans un élan de courage, je me risque à dire quelque chose mais Jarod me coupe juste à ce moment là :

- J’ai… j’ai réussi à coincer les gars du trafic d’armes. J’ai envoyé une lettre à la police de Miami en leur donnant l’adresse et tout. Ils sont en prison maintenant, ils attendent d’être jugés.
- C’est bien, répondé-je tout simplement.

Trop tard, le courage m’a quitté…

- Merci… de m’avoir libéré, ajoute-t-il presque imperceptiblement.

Mon silence lui répond ; comme d’habitude. Soudain, mon rêve me revient en mémoire.

- Jarod, j’ai euh… j’ai fait un rêve cette nuit.
- Ah bon ? Moi aussi.
- Le mien était très étrange…
- Le mien aussi.

Je souris. Nous décidons d’un commun accord - sans mots, évidemment, c’est notre spécialité - de ne pas de mêler de l’inconscient de l’autre…

- Jarod, pourquoi m’as-tu envoyé La lettre volée ?

Il ne dit rien pendant un moment puis finit par répondre :

- Je pensais que les règles de notre jeu étaient que je te laissais des indices et tu te débrouillais pour résoudre les problèmes… ?
- Oui mais… les règles peuvent être assouplies…

Un troisième ange passe. Est-ce que ce n’est pas ce que nous avons fait dans la forêt ? Enfin, nous avons plutôt transgressé les règles…

- Dans certains cas, oui… Mais uniquement lorsque les personnes concernées agissent en suivant leurs propres choix et qu’ils suivent ce qu’ils pensent être juste…

Je ferme les yeux. La scène du baiser revient en moi et je ne peux retenir un frisson. Ses allusions sont tellement claires…

- Alors il faut que je me débrouille toute seule, c’est ça ?
- Broots et Sydney se feront un plaisir de t’apporter leur aide, ne t’en fais pas. Ah oui, au fait, j’adore quand on me chatouille derrière l’oreille, ajoute-t-il avant de raccrocher.

Je raccroche et rougis jusqu’aux oreilles. Puis, en écoutant plus attentivement la musique de fond qui sort de la radio, mon attention est attirée par les paroles. J’augmente le volume et m’assois sur mon fauteuil en ramenant mes jambes sur moi.

Then the rainstorm came over me
And I felt my spirit break
I had lost all of my belief you see
And realize my mistake
But time through a prayer to me
And all around me became still

I need love, love's divine
Please forgive me now I see that I've been blind
Give me love, loves is what I need to help me know my name

Through the rainstorm came sanctuary
And I felt my spirit fly
I had found all of my reality
I realize what it takes

Cause I need love, love's divine
Please forgive me now I see that I've been blind
Give me love, loves is what I need to help me know my name

Oh I don't bet (don't bet), don't pray (don't pray)
Show me how to live and promise me you won't forsake
Cause love can help me know my name

Well I try to say there's nothing wrong
But inside I felt me lying all alone
But the message here was plain to see
Believe in me…

Cause I need love, love's divine
Please forgive me now I see that I've been blind
Give me love, love is what I need to help me know my name

Oh I, don't bet (don't bet), don't break (don't break)
Show me how to live and promise me you won't forsake
Cause love can help me know my name
Love can help me know my name


Je me prends ensuite la tête entre les mains et les larmes viennent envahir mes yeux. Pourquoi les chansons ont-elles toujours raison ? Peu de temps après, j’éclate en sanglots et serre le téléphone contre mon cœur…

* * *

Sydney :

J’ai compris ce qui s’était passé. Les choses ont changé à présent et rien ne redeviendra plus comme avant. Je pense que c’est une bonne chose mais je serai incapable de dire ce qui va se passer pour eux maintenant… Raines et ses hommes, Lyle en tête, le poursuivront, le poursuivront, le poursuivront, jusqu’à ce qu’il perde espoir. Mais il ne le perdra pas tant qu’il pensera qu’il peut convaincre Parker de le rejoindre de l’autre côté de la barrière.


FIN

Novembre 2003 – Janvier 2004

Notes :

- Tout d’abord, j’espère que mon histoire vous aura plu…
- Les deux dernières phrases ne sont pas de moi. Elles sont tirées d’une fic que j’ai lu il y a pas mal de temps mais qui, je trouve, est vraiment bien faite. Je vous conseille de la lire. Elle s’appelle Once upon a time (non, ce n’est pas Il était une fois
*nota de Syd : fic de Karine, sur ITML* , c’en est une autre). Elle se trouve sur http://www.perso.wanadoo.fr/thotlibis/ficslecameleon.htm
L’histoire de la fic est pas mal mais c’est surtout l’histoire que raconte Jarod que je trouve super. L’auteur a vraiment su trouver les mots justes et ça fait ressortir plein de choses. De plus, les métaphores sont bien trouvées ;-)… voilà.
- Merci à toutes celles qui m’ont écrit des petits mots gentils dans les reviews, ça fait vraiment plaisir ! (Je suppose qu’il n’y a que des filles qui sont assez accro aux séries pour écrire des fics…)
(c'est surtout que les filles sont vachement plus motivées pour la lecture en général, et que nous devons être visiblement plus intelligente, pisque c'est nous qui décryptons la série avec objectivité - hum, quoi ? je suis de mauvaise foi - , cad avec le plus grand shipperisme LOL Nous savons cerner la psychologie, et pis les garçons sont trop occupés à regarder le foot et à... Que j'arrête les préjugés ? heeuuuu d'accord LOL Bon alors en réalité, gardez la phrase sur la lecture, et ajoutez qd même que ce sont des feignants, visiblement !! LOLLL) (bon alors ? elles arrivent les fics des mecs ? ça les fait pas réagir ??)
- La chanson, vous l’avez bien sûr reconnue. Il s’agit de « Love’s divine » de Seal. Si vous ne comprenez pas l’anglais… euh, et ben tiens, comme ça, ça vous fera réviser… (Et qui va avoir des bonnes notes en anglais grâce à moi ? Et puis grâce à Seal aussi… Et puis bien sûr aussi grâce à Jarod et Parker…)
(ça marche du tonnerre, J&P, pour les pures notes en anglais, je confirme, enfin maintenant je n'ai plus de notes, mais bon ça sert toujours l'anglais, comme je sais pas moi causer à un certain Keno Don Rosa, bon j'ai rien dit LOLLL)

 

Fin

 

Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).

Sydnette la Psy Caméléonne.

 

© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.

Site référencé :

sur : Annuaire ftpk.net, sur : , sur :Visitez SeriesQuest le Portail de 
toutes les series , sur : Annuaire de plus de 1500 sites sur les séries TV ! ,

sur : Votez pour ce site au Weborama