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Section Le Caméléon (The Pretender)
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Généalogie (partie unique)
Auteur : la même dingue que celle qui a fait ce site, cad Sydnette (e-mail) la Psy-Caméléonne.
Fan-fiction terminé le : commencé le jeudi 5 février 2004 et terminé le
Où le situer : Il se situe après "Island of the Haunted" ("L'Antre du Diable").
Genre : Spécial Saint-Valentin (même si ça me gave, cette fête), Romance, Mythologie (bien sûr !)
Notes :
Ce fan-fiction reste une exclusivité de ce site. Comme tous les textes de ces pages Internet (protégés par diverses lois de la propriété intellectuelle, voir début du site), il est bien sûr expressément interdit de le copier, même si vous précisez le nom de l'auteur (je sais que certains sites intéressants regroupent des fan-fictions - j'ai l'intention de faire la même chose - , je ne suis pas intéressée, ne voulant pas que ces récits soient dispersés sur le Net). Le plus simple est de mettre un lien de votre page vers la mienne (pour cela, il n'y a aucun problème. Mais comme je pratique l'échange de liens quasi-systématique, prévenez-moi, je placerai votre adresse dans mes sites partenaires sur la page "Liens").
Bien sûr, comme pour toutes les fics de ce site, les personnages ne m'appartiennent pas (sauf exceptions). Je ne touche pas d'argent pour cela (ben non ! Etonnant, non ? lollll), c'est juste par amour (incroyable) de la série !!
Note 2 : Ce fanfic est dédié à tous ceux qui admettent que Raines est le père de Mlle Parker (parce que c'est plus drôle comme ça) et qu'il n'est pas un pourri total, et à TC 33 alias Amie, parce qu'elle est cool. Je t'adore ! Et vive notre région adorée (et RTBF, oui !!!) ! Kikoo à Vatwin ! Et aussi bon courage à Taniap', tiens le coup ma Clo adorée ! Je t'adoreuh tu sais !
Maison des Parker
La petite fille avançait à pas feutrés vers la fenêtre. Elle savait qu'elle n'avait pas à être là, à cette heure. Oh, elle pourrait toujours trouver une excuse, elle avait soif, ou un besoin pressant. Sa mère ne la croirait pas forcément. Mais tant pis, elle avait trop envie de regarder cette neige, dehors, qui flottait dans l'air avant de tomber mollement sur le tapis cotoneux et blanc qu'était le sol.
Elle observait les arbres, pics argentés se découpant dans la nuit claire. On voyait quand même la Lune, pleine, à l'horizon. La nuit de ses doigts de fée déposait sur elle une lumière bleutée et diffuse. C'est là qu'elle vit la voiture.
Flash-Back : Catherine Parker se tenait à la porte de sa chambre, le visage tuméfié. "Ne t'inquiète pas, ma chérie, ce n'est rien". La porte se referma doucement. Mlle Parker, les larmes aux yeux, courut dans l'escalier, et dans le salon jusqu'à la fenêtre. Elle tira un peu les rideaux, les plaquant sur la fenêtre avec ses mains qui laissaient des traces humides et temporaires sur la vitre. Son souffle provoquait l'apparition de condensation sur cette même vitre. En bas, un homme, avec un imperméable et un chapeau, marchait dans l'allée, à pas plus ou moins rapides. L'homme se retourna et regarda vers la maison. C'était le docteur Billy. Il rentra dans la voiture. Fin du Flash-back.
Et là, la voiture était là. La même, au même endroit. Mlle Parker cessa de suivre les contours d'une décoration en forme d'étoile de neige appliquée sur la fenêtre, et lentement, à pas tout doux, elle monta l'escalier. Elle se posta non loin de la porte de la chambre de ses parents. Elle entendait parler, elle entendait rire. Pourtant elle savait pertinamment que son père n'était pas là. Elle avait entendu M. Parker prévenir sa femme qu'il s'absentait trois jours. Mais il fallait se rendre à l'évidence : sa mère n'était pas seule. Et cette voiture devant l'allée...
Générique.
"(Voix off) Et là j'ai compris que ma mère
voyait Raines en dehors du Centre. Mais pas pour le travail. Elle
s'amusait. Je ne l'avais pas vue si gaie depuis des
mois, comme si... comme si elle avait retrouvé un vieil ami
d'enfance... Je ne sais quand ils se sont connus, mais les jours
suivants Raines est resté. Ca m'a fait une impression bizarre.
Elle faisait comme si de rien n'était, comme s'il avait toujours
vécu à la maison. Et bien sûr, la chambre d'ami restait vide...
- Vous voulez dire que votre mère et Raines..."
Mlle Parker ouvrit les yeux un bref instant et observa le plafond. Elle était allongée, dans une quasi-obscurité et presque immobile. Elle soupira.
"Oui, ils étaient amants. Rudement
efficaces, vos méthodes d'hypnose.
- Les hypnotiseurs ne sont pas, contrairement à la rumeur, des
magiciens ou des charlatans. Ce sont des médecins.
- Je sais. Même si je vous dis souvent le contraire... C'est
bizarre, vous voyez, maintenant ça ne me fait plus rien de vous
parler comme ça, Sydney. Et pourtant ça m'a fait drôle au début.
- A moi aussi, Mlle Parker (il sourit). Et le fait d'avoir eu
votre mère comme patiente n'est sans doute pas étranger à
cette situation.
- L'essentiel est que j'aie réussi à affronter ça.
- Vous ne croyez pas si bien dire. Enfin cette paroi de glace se
fendille..."
Il sourit. Elle aussi. Elle tourna la tête lentement et, semblant surprise, se redressa, et saisit un cadre sur le bureau de Sydney. Un portrait de Catherine Parker.
"Tiens !"
Sydney, un air impassible comme toujours sur
la visage, observait Mlle Parker en silence. Il dit juste :
"C'est votre mère qui me l'a fait parvenir. C'est un
souvenir. Voilà pourquoi il est là".
Il semblait chercher à se justifier. Elle n'aurait pas eu
l'attention attirée s'il n'avait rien dit. Mais là une petite
voix murmurait dans la tête de Mlle Parker qu'elle avait mis le
doigt sur quelque chose d'important. Elle hocha la tête comme si
elle admettait ses excuses et sortit lentement, le visage trop
grave.
Quelque part dans le Delaware...
Jarod, pendant ce temps, se trouvait dans un endroit qu'il commençait à bien connaître : le bureau de M. Raines... Oh, pas au Centre, il ne se serait pas risqué à fouiller le bureau en pleine journée, et il y avait fort à parier que Raines ne laissait rien traîner d'important là. Et si l'intuition de Jarod était exactes, il avait même gros à perdre s'il laissait trop d'éléments. La vie, peut-être...
Ayant pris la précaution d'enfiler des gants noirs, le Caméléon fouillait méthodiquement les tiroirs du meuble devant lui. Rien. Jarod se redressa, déçu. Il observait chaque détail de la pièce. Rien dans les murs, il avait commencé par là. Il ne restait donc que l'immense bibliothèque qui occupait tout un mur. Jarod grimaça. Il n'avait pas le temps de tout feuilleter... Il fallait espérer pouvoir ruser, donc que Raines ait choisi une cachette symbolique. Les livres de génétique peut-être. Non, rien a priori... Les romans européens. Aucun titre marquant... Quoi que... "Les Hauts de Hurle-Vent". Drôle de lecture de la part de Raines ! Jarod ne voyait pas le "docteur Billy" suivre, sous la plume d'Emily Brontë, les aventures de Miss Cathy Linton et de sa mère Catherine (comment ? je connais le livre ? oh la voui, y'a un parallèle avec tP, cf Dossier IOTH dans Onyssius ;o) ). Mais ! Une soudaine idée lui vint en tête. Il sortit le volume des étagères avec un sourire malin.
Après tout, Raines était très attaché au prénom "Catherine"... Le Caméléon ouvrit le livre, fort épais car l'histoire était en double à l'intérieur. Il sourit à nouveau : son sixième sens l'avait bien guidé. Le livre était découpé au milieu de la deuxième. Une cavité avait ainsi été dégagée, et des feuillets placés là. Des extraits d'un dossier médical. Celui du bébé Parker, comme le prouvaient les dates. Jarod sortit un petit appareil photo numérique et commença à mitrailler les huits feuillets, avant de les remettre en place. Il feuilleta ensuite le livre par curiosité.
Le Caméléon ne fut pas très surpris de voir en première page le nom de Catherine Parker. Cà et là elle avait noté des choses à l'intérieur, et même des mots doux au crayon gris, que Raines n'avait pas eu le courage d'effacer. Ainsi ils s'étaient vraiment aimés. Comme Catherine Earnshaw et Heathcliff... Cette comparaison laissa Jarod pensif. Un amour difficile, sauvage, entre deux individus très spéciaux. elle, Catherine, shootée aux tranquilisants pour oublier les horreurs du Centre, essayant de sauver ce qui restait de sa dignité et de sa joie de vivre, et lui, Raines, orphelin dérangé, dont la brutalité égalait la sensibilité... Drôle de couple. Jarod se sentait un peu gêné d'avoir surpris leur secret. Et presque autant de découvrir cette facette de Raines... Il allait refermer le livre, mais une incription à l'encre bleu pâle en bas de la première page attira son attention. Il la nota : "EBA//DOIHMU/UPCG//CNXF/ERWG".
Le Centre, Blue Cove, Delaware
Mlle Parker se posait beaucoup de questions depuis un moment. Après plusieurs séances d'analyse, dont certaines d'hypnose, elle avait fini par admettre que Raines et sa mère avaient été très liés, amoureux, même si leur relation semblait avoir pris des tournures sado-masochistes à certains moments. Mais Catherine semblait plus craindre son mari que le docteur Raines, étrangement. Et voilà qu'intervenait un nouvel élément : le portrait sur le bureau de Sydney. Oh, ce n'était peut-être rien, juste son imagination qui lui jouait des tours. Mais elle avait un doute. Son sixième sens...
Mais un autre sujet plus urgent la préoccupait : quid de son petit frère ? Elle avait entrepris de faire des recherches, suite à des réflexions de Broots. Elle avait même demandé à Angelo. Le seule chose qu'il avait su prononcer était "Ange, chemin, ange..." et il continuait à dodeliner de la tête, de faire des va-et-vient, assis, en se bouchant les oreilles.
Elle se décida donc à aller chez Raines, fouiller un peu, dans l'espoir de trouver des indices.
Quand elle arriva, dans une campagne assez éloignée
de Blue Cove, elle sentit que quelque chose d'anormal envahissait
la propriété. Elle entra, et tomba nez à nez avec...
"Jarod !"
Le Caméléon ouvrit des yeux ronds, avant d'afficher un petit
sourire.
"Mlle Parker, on ne t'a jamais dit que c'était mal de venir
fouiller dans les affaires de son papa...
- Je... Je ne suis pas venue fouiller...
- Hummm. Menteuse ! Tu es tellement troublée que tu en oublies
d'essayer de me capturer...
- Jarod ! Tu es assez fou pour tenter le Diable...
- Si tu es le Diable, je veux bien séjourner quelque temps en
Enfer.
- Oh, pas besoin de grill, l'enfer c'est les autres...
- Sartre. Très bien de citer des auteurs français. Ainsi tu as
retenu quelque chose de tes années de lycée en France...
- Hum. Maintenant tu me rends mon pistolet ?"
Jarod sourit.
"Tu ne te fâches pas ?
- Je suis trop lasse pour me fâcher. Je suppose que tu as pris
mon pistolet, donc c'est inutile de m'énerver en essayant de te
tirer dessus.
- En faisant semblant.
- Ca reste à prouver.
- Pour moi non. Continue...
- Je suppose aussi que tu as embarqué les documents qui m'intéressent.
Je me trompe ?
- Nooonn. (il sourit en montrant une liasse de papiers)
- Donc si je veux voir ces documents, je n'ai qu'à me montrer
soumise aux règles du grand manitou, le Caméléon en personne".
Elle fit mine de se prosterner puis, se rendant compte de ce
qu'elle faisait, éclata de rire. Jarod aussi.
"Tu as l'air très en forme, Mlle Parker. Je retrouve
presque celle que j'ai connue".
Contrairement à ce qu'il pensait elle ne se mit pas en colère
et ne reprit pas son air froid et triste.
"J'ai changé, Jarod.
- A quel point ?"
Il la regardait en coin, attendant une réaction.
Elle lui rendit son regard.
"Non, Jarod, ne me demande pas l'impossible. C'est juste...
une simple thérapie... (elle rougit)
- N'aies pas honte. Il ne faut pas être "fou" pour
voir un psychiatre.
- Je sais bien.
- C'est Sydney qui t'aide ?
- Oui. Comme il a aidé ma mère. J'ai fini par me dire qu'après
tout s'il n'avait pas été là, peut-être qu'elle aurait choisi
le va-et-vient de l'ascenceur quand même pour finir des jours...
- Mlle Parker..."
Il constata qu'elle venait de refouler une larme. Il s'avança et
l'entoura de ses bras. Un ange passa. Puis Mlle Parker se dégagea
de son étreinte.
"Tu imagines, si Raines a mis des caméras partout ? (elle
sourit) Le spectacle qu'il va avoir !
- J'ai débranché les caméras. (il fit son sourire jarodien spécial)
- Hum.
- Tu ne m'as pas encore insulté.
- Non, j'ai juste récupéré mon Smith & Wesson".
Elle jouait avec, un sourire malin sur les lèvres, avant d'éclater
de rire comme une petite fille. Puis son visage redevint grave,
comme lorsqu'elle était enfant. Des yeux trop secs, ue bouche
trop fine, le regard trop sombre.
"Je suis lasse, Jarod. Lasse de te courir après sans but.
Lasse du Centre. Lasse de Raines. Je viens de découvrir qu'ils
étaient amants. Et à part ça il l'a assassinée. Mon père a
tué ma mère. La prophétie des Parker dans toute sa splendeur.
La Prophétie des Ombres version gore.
- Que comptes-tu faire ?
- Oh, faire comme si de rien n'était. J'oublie que je tiens ce
Smith & Wesson, j'écoute patiemment tes commentaires en
faisant semblant de ne pas saisir tes allusions, et si quelqu'un
arrive je prends le Smith & Wesson et je tire au hasard, en
s'arrangeant pour que mes balles te frôlent. La routine, quoi
!"
Elle fit un pâle sourire.
- Très bien, donc je vais faire comme d'habitude. Je vais te
donner un conseil. Tu vas monter à l'étage, tu vas fouiller le
bureau de Raines. Tu ne vas rien trouver. Là dessus,
j'interviens, et miraculeusement, tu te diriges vers la bibliothèque.
Et comme je t'ai parlé de l'Angleterre, tu te diriges vers le
bon rayon, trouves le bon volume, et les papiers que je n'ai fait
que copier. Puis là je te laisse car il serait impudique
d'observer ton émotion, Parker"
Une nuée d'anges passa.
"Que vas-tu faire, Jarod ?
- Retourner à la routine. Essayer de trouver la vérité avant
toi (il lui fit un clin d'oeil, ce qui la fit sourire).
- Bonne chance. Si tu trouves, tu m'aides, hein ?"
On aurait dit une toute petit fille. Il lui fit un sourire, et se
retourna pour ne pas qu'elle voit la larme qui coulait sur sa
joue droite. Puis il s'éloigna, tandis que Mlle Parker entrait
dans la maison. L'enchantement était toujours présent, mais
aucun des deux ne voulait aller trop loin sous peine de la rompre.
Ils créaient leur propre douleur, et en étaient conscients. La
distance entre les deux augmenta, sauf dans leur coeur.
Mll
Suite bientôt...
© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.
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