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Section K2000 : l'Antre de Garthe Knight
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Le Gartmétal
(Tome
I)
Auteur : Delphinevb, avec les personnages et idées de Manuvb, illustrations de Delphinevb
Date du fanfiction : Aucune idée, il y a longtemps, relu et archivé ici en février 2003.
Où le situer : Où ça vous chante
dans K2000. Logiquement il ne se situe pas puisque je ne tiens
pas compte de la série... Dans les aventures de Fantimius, c'est
le volume 3. Soyez tolérants quant au style et à l'histoire,
c'est le premier que j'ai écrit, alors il n'est ni logique ni
bien écrit. Mais comme il fait partie de l'histoire je la laisse
ici quand même. Mais les illustrations (d'une qualité
exceptionnelle, il faut l'avouer...) comme le style révèlent
bien peu de maturité... (il date un peu !). Encore une petite
chose : ne vous étonnez pas si certaines répliques vous
paraissent familières. L'idée de départ était de réussir à
placer ces phrases (extraites de l'épisode "Le retour de
Goliath" - "Goliath Returns") dans un contexte
différent.
Personnages du présent volume :
Michaël Shuterland (créé par Manuvb, arrangé par Equipe Onyssius)
Né le 19 août 1986
Véritable identité de Fantimius. Il a monté un groupe de
justiciers. Aime l'informatique, l'électronique... A ses propres
entreprises. Est très riche. Déteste : Kathleen Knight, qu'on
lui tienne tête.
Mélanie Depot (créée par Manuvb, arrangée par Equipe Onyssius)
Née le 14 avril 1986
Très bonne copine de Mickaël. Aime la mode, les fringues et le
maquillage. Peut passer des heures dans sa salle de bains ou
devant un miroir.
Romain Poireau (créé par Manuvb, arrangé par Equipe Onyssius)
Né le 11 mai 1986
Spécialiste des farces et attrapes. Très très agité. Adore
Claudia Chiffon, les films avec Schwarzinugger, les glaces et les
bonbons. Déteste l'école. A toujours avec lui des gadgets et
surtout son frigo portatif.
Valérie Morgan (créée par Delphinevb, arrangée par Equipe Onyssius)
Née le 22 février 1986
La petite copine de Romain. Aime le sport, la musique, la télé
et Rock Tétine. Déteste Claudia Chiffon. A comme manies de se
coiffer avec deux petits chignons et de mettre des claques à
Romain.
Fantômeland (créé par Manuvb, arrangée par Equipe Onyssius)
La voiture du groupe. C'est une Pontiac Trans Am noire et un ordinateur ultra perfectionné comme Kitt mais ses ressources sont moindres que Kitt. Possède de nombreux gadgets.
François Ricard (créé par Manuvb et Delphinevb)
Né le 15 mai 1965
M. Ricard est le prof principal du petit groupe chaque année. Il
enseigne l'histoire et la géographie. Sa caractéristique
principale est d'être malchanceux à l'extrême. Adore l'Egypte,
et faire du vélo.
April Curtisse (créée par Glen A. Larson, arrangée par l'Equipe Onyssius)
Née le 22 novembre 1968
C'est la mécanicienne du FLIC.
Gartte Night (créé par Glen A. Larson, arrangé par l'Equipe Onyssius)
Née le 14 août 1966
L'homme contre qui Fantimius se bat. Fils de Wilton Night et
d'Elizabeth, il veut se venger de la bande de Fantimius et de son
"demi-frère" Michael Night. A une demi-soeur,
Kathleen, et un fils, Eric.
Kathleen Night (créée par Delphinevb - en constante évolution puisque c'est une sorte de double)
Née le 14 août 1979
Demi-soeur de Gartte. A des idées pacifiques. On dit que c'est
la femme la plus riche du monde (mais c'est un mythe). Diplômée
dans de nombreux domaines, elle est à l'université de Berkeley
en Californie. Elle aide Fantimius.
CHAPITRE I Une journée comme les autres... |
Mickaël
referma la porte. Il venait daller chercher le journal. Cétait
le premier jour des vacances de Toussaint. Il entra dans la
cuisine. Romain et Valérie étaient là et mangeaient.
« Bonjour, vous vous êtes bien levés tôt !
- Ben, on sen va aujourdhui, je te signale !
- Je sais... Mais, où est Mélanie ? Elle dort encore ? Avec le
bruit qua du faire Romain...
- Non, elle a déjà mangé, répondit Valérie en riant, tu as
raison, elle aussi a trouvé Romain dune discrétion extrême...
- Vous savez quoi ? » demanda le blondinet. « La maison de mes
voisins a brûlé. Genre prémédité en plus, laccident.
On a retrouvé une flèche recouverte dessence et plusieurs
allumettes. Heureusement, les voisins étaient chez des amis. Une
journaliste est venue hier et a interrogé mes parents. Elle était
belle ! On aurait dit Claudia Chiffon ! »
Mickaël sassit et ouvrit son journal. Mélanie apparut
soudain, en longue robe noire, avec un chignon. De longs
pendentifs étaient accrochés à ses oreilles et elle avait
aussi un collier et deux bagues. Elle dit :
« Je suis prête !
- Nous aussi, dit Mickaël, mais tu avais le temps, nous ne
partons que dans une heure. Et, tu sais, nous partons en
vacances, pas au bal de la reine dAngleterre...
- Je sais. Je tiens à être belle en toutes circonstances, cest
tout.
- Beurk ! Cest quoi, cette odeur ?
- Romain, cest du parfum !
- Change vite de marque, cest tout simplement infect. Tas
choisi le modèle « égout » ou « fraîcheur de la décharge
» ?
- Ni lun, ni lautre, cest « senteurs
orientales ».
- Mouais, ben cest donc pas là que jirai en vacances
lannée prochaine... »
Le téléphone sonna. Mickaël se leva et alla décrocher :
« Allô ? Qui est à lappareil.
- Un vieil ami, Gartte Night. Je te conseille pour ces vacances
de partir en Chine et de me laisser en paix. Cest tout. Ne
désobéis pas ou tu pourrais le regretter... »
Mickaël raccrocha et revint dun pas lent à la cuisine. Mélanie
demanda : « Qui cétait ? Un garçon très mignon qui
voulait me parler? Tes pas bavard ce matin.
- Cétait Gartte, Gartte Night.
- Gartte ?!! » hurla Valérie . « Eh bien, nous avons une
raison de plus de partir en Californie, maintenant !
- Oui. Bon, aidez-moi à charger les bagages et puis on y va. Je
ne tiens pas à être en retard à laéroport».
CHAPITRE II Voyage, voyage... |
Ils arrivèrent
à laéroport.
« Hé, tas vu les beaux zavions ? »demanda Romain.
« Cest un Boeing 737, dit Mickaël, comme celui que nous
allons prendre. Vous restez ici, je vais chercher les billets.
- Tu ne les as pas ?
- Je les ai réservés. »
Il partit vers la billetterie.
« Bon, on ne va pas rester là à rien faire, remarqua Romain.
Que fait-on ?
- On attend, répondit Valérie. Ou on fait comme Mélanie et on
dort...
- Non, on fonce. Fantôméland, je te trouve bien endormi ! On va
te remettre en forme. Désactive-toi !
- Daccord, cela ne me fera pas de mal. »
Le système séteignit. Romain demanda :
« Bon, qui conduit ?
- Tu peux conduire.
- OK. Observe le chef »
Il démarra, appuya sur laccélérateur. Malheureusement,
le sol était un peu mouillé et la voiture était difficilement
contrôlable. Ils fonçaient sur un Boeing. Romain appuya sur des
boutons au hasard pour tenter de stopper la voiture mais son
doigt toucha « toupie » et « turbo ». Le véhicule avançait
en tournicotant puis la fonction « turbo » sactiva et la
voiture fut propulsée sur le Boeing, créant quelques dommages...
Lavion se mit à brûler.
Mais la voiture ne sarrêta pas. Elle fonçait vers le bâtiment principal. Romain, plaqué en arrière sur son siège, essayait de saisir le volant mais ses mains touchèrent le bouton « poursuite » et ils allèrent encore plus vite ! Romain ne savait plus rien contrôler.
*
* *
Lhôtesse qui
servait Mickaël était occupée à rechercher de la
documentation. Soudain, elle leva les yeux, intriguée. Il y eut
un bruit phénoménal : le mur derrière elle venait de sécrouler
! Chose normale avec un Romain... Mickaël eut la présence desprit
de reconnecter Fantôméland. Le véhicule sarrêta aussitôt.
Une sirène hurlait non loin. Cétaient les pompiers. Ils
arrêtèrent le feu. Personne ne sut dire ce qui lavait déclenché.
Les quatre amis filèrent sans demander leur reste. Ils montèrent
la passerelle de leur avion et, arrivé en haut, Romain détacha
lescalier, pendant que lhôtesse bavardait avec le
pilote : « Ne vous inquiétez pas, disait ce dernier, il ny
aura aucun problème. Je contrôle toujours tout parfaitement !
Vous verrez, il ny aura aucun problème... ».
Et Romain claqua la porte derrière lui. Le pilote sexclama
:
« Déjà ? Eh bien, en route ! »
Lavion décolla donc, avec quarante personnes, au lieu des
quatre cent quatre-vingt-cinq prévues. Romain fit des difficultés
pour se placer. Il voulait être à côté de Valérie mais en même
temps derrière Mélanie, laquelle refusait, connaissant bien
Romain. Finalement, Mickaël sassit à côté de Mélanie
devant Romain et Valérie à côté de Romain. Une hôtesse,
souriante et aimable, vint prendre les commandes pour le déjeuner.
Là encore, Romain fit des difficultés :
« Je veux un giga breakfast, cest-à-dire un méga petit déjeuner.
- Mais, monsieur, nous navons pas ce genre de plat. Vous
voulez le menu normal ou le menu californien ?
- Cest quoi le menu californien ?
- Cest un plat végétarien.
- Oh non, beurk ! Je préfère le plat du jour ! »
Les passagers mangèrent. Lhôtesse savança et
commença à donner les consignes de sécurité.
« Oh, le zoli système, dit Romain, admiratif. Ya même un
zoli marteau qui est là, tout seul, à sennuyer. Tinquiète
pas, mon vieux, on va soccuper de toi. »
Et il sempara du marteau. « Quest-ce que tu
fabriques encore, Romain ?
- Rien, je teste le matériel de sécurité. »
Et le petit blond, lassé de son joujou, le lança par dessus son
épaule. Le marteau brisa une vitre sur deux constituant un
hublot. Un peu dair sinfiltrait par un petit espace.
Lequel nétait pas suffisamment grand pour déséquilibrer
lavion mais suffisant pour que le marteau passe. Il toucha
laile et arracha un bout de celle-ci. Puis lobjet fit
une chute phénoménale jusquà atterrir sur la tête dun
vacancier heureux - leur professeur dhistoire, Mr Ricard,
sur son vélo - et lassommer.
Mais Romain
ne soccupait déjà plus du marteau. Et comme personne navait
rien remarqué, il soccupa dune chose plus importante
: tirer les cheveux de Mélanie. Mais celle-ci hurlait. Soudain,
elle cessa pour remarquer :
« Eh, ça sent bizarre, non?
- Nan, cest une odeur habituelle pour moi. Ca pue le cramé,
mais alors dans le coin... »
Et lavion se trouva déséquilibré et se pencha sur le côté;
les passagers hurlèrent.
Une hôtesse
samena, beaucoup moins souriante quau début du
voyage et... glissa à cause de la pente jusquà Romain.
« Eh, Mdame, lavion est penché, cest normal ?
- Non. Oh, que se passe-t-il ?
- Je sais pas, moi. Mais Romain-le-Champion va arranger ça ! Ta
ta dam ! »Il se leva, utilisa la jupe de lhôtesse comme
paillasson improvisé involontairement et tomba à plat ventre en
envoyant son pied dans la figure de lhôtesse qui essayait
de se relever. Il se dirigea ensuite tranquillement vers le poste
de pilotage, malgré linterdiction de lhôtesse. Il
entra et vit un extincteur. Fascination extrême.
« Comment ça marche, ce truc ? Et à quoi sert ce bidule noir
sur le côté ? Oups ! »
Ce « bidule noir » mit en marche lextincteur, et Romain
arrosa consciencieusement le pilote et le reste de léquipage.
Cest alors quil remarqua que ces personnes étaient
endormies. Une drôle dodeur régnait. Lavion avançait
mais il nétait dirigé par personne. Romain sapprocha
du tableau de bord. Pourquoi y avait-il autant de boutons pour un
tout petit avion de six cent personnes ?
Mickaël ouvrit la porte et dit :
« Lhôtesse sest endormie et je constate que le
reste de léquipage aussi. Quelquun a du leur faire
avaler un somnifère avant le décollage. Quelqu'un est en train
de détourner l'avion ! Cest en mode pilotage
automatique ?
- Il faut croire.
- Non, cest commandé à distance, sinon ça ne descendrait
pas comme ça. »
Mickaël sassit, trafiqua un peu puis saisit le manche. Il
envoya un SOS grâce à la radio puis fit « atterrir » lavion
tant bien que mal sur une petite île. Tout le monde sortit,
hurlant encore (ils adorent ça !). A temps car quelques minutes
plus tard, lavion explosa. Romain sécria :
« Et merde, ça crame encore ! »
Cétait une île déserte. Romain ironisa :
« Voilà une île dont on remarque fortement les habitants par
leur absence. Vachement peuplé, dans le coin...
- Maintenant si, dit Valérie, il y a nous. On est une
quarantaine. »
Les passagers attendaient sur la plage. Romain et Mickaël allèrent
se promener. Ils traversèrent un bout de forêt, Romain trébucha
sur une pierre et sétala de nouveau. Ils contournèrent un
volcan. Ils en firent le tour et Romain demanda sil était
courant que les incas habitent sur des îles à lheure
actuelle.
« Romain, tu te payes ma tête, ou quoi ? Des incas ? Et
pourquoi pas des étrusques aussi ?
- Ben quoi, regarde cette porte.
- Hum, oui, ces motifs... Très joli, pas tagué. Oui, cest
vraiment désert. »
Un bruit de voix montait de là.
« Viens vite, cria Mickaël, dans les buissons ! »
Ils eurent raison. Quelques secondes plus tard, la porte souvrit
et apparut... Gartte Night !
« Ha ! Ma vengeance contre ce traître de Michael... »
Mickaël sursauta
« Moi ? »
Mais Gartte poursuivait :
« ...Night ne pourra pas échouer cette fois. Avec ce labo en
Californie...
- Michael Night ? dit Mickaël tout bas. Aïe, il faut prévenir
la fondation au plus vite. Jai eu du flair, Gartte ne sait
pas se tenir tranquille... Il faut y aller avant quil ny
ait du grabuge ! Mais, avant tout... Gartte séloigne,
parfait. Allons jeter un coup doeil. »
Ils descendirent dans le souterrain. Ils traversèrent plusieurs
salles vides puis arrivèrent à celle des commandes. Mickaël
regarda autour de lui, surpris. Il sattendait à trouver
des tonnes de matériel, dartillerie et des ordinateurs,
mais il ny avait quun ordinateur et quelques papiers.
Il les consulta. Peu de renseignements, juste des croquis comme
il le fit remarquer à Romain. Il se tourna soudain vers le petit
blond. Celui-ci était immobile et tendait son doigt vers lordinateur
en regardant fixement lécran, sur lequel il était marqué
:
« Explosion dans dix minutes. »
Et le compteur défilait.
« Vite ! Partons ! hurla Mickaël. Je comprends pourquoi il ny
a plus grand-chose ici ! »
Et ce fut la course contre la montre pour remonter lescalier
et regagner la plage. Celle-ci était déserte. Un avion de
secours était arrivé et les passagers commençaient à monter.
Les deux garçons arrivèrent in extremis. Beaucoup de places étaient
déjà occupées. Mélanie était à côté dun grand blond.
Romain se plaça à côté de Valérie et Mickaël finit par sasseoir
côté hublot à côté dune fille de son âge. Elle était
blonde, avait de longs cheveux et était mince et légèrement
maquillée. Elle portait un petit haut à manches courtes en
velours blanc, une courte robe moderne rouge foncé à bretelles
et des collants opaques blancs marqués « baby » dans tous les
sens avec des coeurs rouges.
Pour compléter
le tout, une paire de chaussures compensées blanches vernies.
Mickaël la trouva assez jolie. Sans la quitter des yeux, et sous
le regard furibond de Mélanie, il sortit de son sac à dos son
ordinateur portable, lalluma et démarra « Fantos 2000 »,
un logiciel quil avait conçu pour son usage personnel. Sa
voisine prit la parole :
« Hé, quest-ce que cest que ce truc ? Fantos 2000 ?
- ...( bzzz, les mouches volent et on les entend)
- You ouh ! réessaya la fille en agitant son bras. La Terre
appelle mon voisin, la Terre...
- ...( bzzz, toujours les mouches)
- Quel âge as-tu ?
- Quatre cent cinquante mille ans.
- Pardon ?!!
- Oh, si tu es une fan de la précision... Quatre cent cinquante
mille ans, six mois, trois semaines, deux jours et (bref regard
vers sa montre) treize heures et vingt minutes. Je suppose que
les secondes ne sont pas nécessaires...
- Bon, sérieusement ?
- Treize ans.
- Comme moi ! Et ton nom ?
- Zgromynfterrattfz Rigolonzinbrin !
- Très drôle ! Disons, à défaut, un pseudonyme ?
- Mickaël. Et toi ?
- Nelly. Doù es-tu ? Moi, de Floride mais je viens de déménager
à Dream City. »
Ébahissement de Mickaël (bzzz, ce ne sont plus les mouches mais
Romain qui a mis en marche le sèche-cheveux à piles de Mélanie-la-Coquette).
« Moi aussi, jhabite Dream City.
- Super, on sera peut-être dans la même classe à la rentrée !
»
CHAPITRE III Le F.L.I.C. |
Ils atterrirent enfin en
Californie, non loin de Los Angeles et partirent avec Fantôméland
vers la Fondation Luttant contre les Ignobles Crapules (le F.L.I.C.).
« Franchement, Mickaël, se plaignit Fantôméland, ce nest
plus possible. Miniaturisé pendant 15 heures de vol !
- Cétait pourtant la meilleure solution.
- Je VEUX une glace. Qui a des piles pour mon frigo portatif ? Il
ne veut plus souvrir et jai peur que ça ne décongèle.
- Moi, Rominou. »
Le siège du FLIC se trouvait à Pouléville, au numéro 22 de la
rue du commissariat. La voiture atteignit bientôt le Quartier
Dorange. Mélanie se remaquillait avec la « Poudraéternuer »
de Jean-Louis Datchoum et le rouge à lèvres de Lentcônn,
pendant que Valérie cherchait partout son pull René Breby.
Mickaël était au volant. Il régnait un grand silen...
« Ouah !!! hurla Romain. Dans le dernier Télérambo, il y a un
article gigantesque sur Claudia Chiffon ! « Claudia, cest
moi, je suis une fille comme les autres... ». Que cest
original ! Elle explique le dur métier quest celui de
mannequin. Elle doit se lever tous les jours à neuf heures et
demi, vous vous rendez compte ! Et voilà un poster ! Quest-ce
quelle est belle !!! »
La fouille de Valérie fut interrompue car elle préféra punir
Romain, avant de se plonger dans la lecture du fameux magazine et
de sextasier devant un poster :
« Super ! Il y a la photo de Rock Tétine ! Quest-ce quil
est beau !!! »
Romain allait utiliser la main qui commençait à le démanger sérieusement
pour faire une grosse bêtise ayant pour cible Valérie mais il sabstint.
Il préféra contre-attaquer en affichant son grand poster, avec
le chewing-gum quil mâchait, dans la voiture, laquelle sarrêta.
Romain sauta à terre, courut et bondit sur une branche quil
attrapa. Étant suspendu ainsi, il dit :
« Hou hou hou hou, je suis Tarzan ! Tarzan la Banane !
- Et moi Jane. Bof, dit Mélanie, tas plutôt lair dun
singe.
- Alors, renchérit Valérie, il a lair normal.
- Attention, Valérie, je vais te désintégrer. Zap ! »
Il allait mettre sa « menace » à exécution quand sa vision se
basa sur un petit objet rond sur le mur du bâtiment : la
sonnette de la porte dentrée. La branche cassa, car Romain
se balançait un peu trop fort. Il tomba, fit « Ouille » puis
sprinta jusquà la porte. Là, il appuya sur le bouton
interminablement : ding dong ding dong ding dong... Soudain,
Rominou-le-Bêtiseur se sentit soulevé : Mickaël le prenait par
le col ; mais, Romain étant mince, la chemise céda avant lui et
resta dans les mains de Mickaël. Enfin, la porte souvrit.
Une jeune femme apparut.
Cétait
April Curtisse, la mécanicienne/informaticienne du FLIC. Elle était
grande et mince, avec de longs cheveux bouclés brun-roux, de
grands yeux vert foncé, un peu bleus, vêtue dune minijupe
rose saumon et dune chemise en jean bleu clair ouverte et
nouée au-dessus du nombril.
« Waouh, canon, la meuf !!! Encore mieux que Claudia Chiffon !
- Romain, commence pas !
- Ben quoi, cest un compliment. Tu devrais me féliciter,
je nai pas dit de gros mot. Et puis mer...
- Entrez donc, proposa April. (tout bas à Mickaël :) Fais le
taire, je ten prie.
- Sevon est dans son bureau ?
- Oui !
- Bon, jy vais. »
Il allait frapper à la porte, mais Romain la martyrisait déjà
de ses poings (BANG BANG BANG BANG...).
« Entrez »dit Mr Mile.
Suivit une petite conversation avec Mickaël. Soudain, une porte
souvrit puis se claqua.« Ah, April, toujours aussi belle
à ce que je vois ! Hé! Cest une plaisanterie ! »
Puis Michael Night entra dans le bureau de Sevon, alors que Mickaël
Shuterland ressortait.
« Salut tout le monde, ça gaze ? Oups, je veux dire : cela va-t-il
bien, cher patron ?
- Eh bien, Michael, jai une TRES MAUVAISE nouvelle pour
vous. Gartte Night a été libéré pour « bonne conduite » et
menace de vous tuer.
- Gartte ?!!! Mais... Cest horrible !!! »
*
* *
« Hum, cette soupe est délicieuse, dit Mélanie.
- Romain, tu ne manges pas ? demanda April.
- Beurk, elle est dégueu, cette soupe ! Pire que les plats réchauffés
de Mélanie, et faut le faire ! On dirait de la bouillie descargot
avec des épinards à la tomate. Un vrai supplice.
- Romain, tu vas finir au cachot ! menaça April. Michael, tu
fais une drôle de tête. Tu es fatigué ? Pourtant, en rentrant
tout à lheure, tu étais plutôt en forme... Cest
cette conversation avec Sevon ?.. »
*
* *
« Pour les chambres,
annonça April, Romain à côté de Mickaël. Valérie avec Mélanie,
la chambre tout au fond, au deuxième. »
Tout le monde sinstalla. Romain décida de prendre sa
douche, mais ne sachant pas où était la salle de bain des garçons,
il tomba (sans se faire mal...) sur April qui se séchait. Il
siffla longuement et se prit une claque. Puis il partit en
courant, se prit les pieds dans le tapis, tomba la tête la première
sur le lampadaire, agrippa las rideaux, lesquels cédèrent et
Romain se retrouva (encore !) par terre. Il avait atterri devant
la bonne salle de bain...
CHAPITRE IV Surprise ! |
Tous
dormaient, sauf Mickaël, qui ne savait pas fermer lil.
Il descendit à la cuisine et ouvrit le frigo en bâillant
longuement. Il saisit la brique de jus dorange mais la lâcha
par maladresse. Il ferma les yeux, puis les rouvrit doucement, sattendant
à voir de la pulpe dorange partout. Mais non. La bouteille
était vide ! Lui seul appréciait cette marque, sur tous les
habitants. Romain avait fait le dégoûté lui aussi. La
bouteille aurait du être presque pleine. Il tentait, malgré sa
fatigue, de réfléchir, quand il entendit un bruit très suspect.
Il saisit une chaise et la laissa tomber sur le mystérieux
visiteur qui venait douvrir le frigo à son tour. Cétait
le Visiteur Nocturne Des Frigos Spécialité Cambriolage :
Rominou premier !
« Romain, que fais-tu ici ?
- Et toi ?
- Petite visite nocturne.
- Du frigo ?
- Exact. Javais soif. Je ne suis pas avancé, il ny a
plus de jus dorange, de toutes façons.
- Ah ? Il existe un autre cambrioleur nocturne ?
- Pas impossible. Mais je ne connais personne qui sache avaler
plus dun verre de cette boisson. Bon, fais ce que tu veux,
je monte la gar... Chut, Romain, referme cette porte. »
Une poignée de porte grinçait, une ombre se faufila dans la
cuisine. Mickaël se leva soudain et se cogna contre lombre.
« Ahhh !
- Ahhh !
- Nelly ?
- Mickaël ? Ouf, jai eu peur que ça ne soit le patron.
- Que fais-tu ici ? Oh, ne dis rien, je connais Fantôméland...
Quel argument convainquant as-tu trouvé ?
- La vérité. Une enquête. En fait, jai rencontré ta
voiture par hasard alors que jétais sur ta piste.
- Quelle enquête poursuis-tu ?
- Pas vraiment une enquête. En fait, je voulais massurer
que je ne métais pas trompée. Que tu étais bien...
- Que jétais ?
- Fantimius.
- Gloups ! Comment...
- Ton logiciel. Et puis je vous ai vus partir dans la Pontiac. Je
la reconnaîtrais entre mille ! Maintenant, je veux enquêter moi
aussi.
- Hum, je veux bien. Une de plus. Mais... Tu nes pas avec
tes parents ?
- Non. Ma mère a été assassinée par le Furé.
- Ta mère ?
- Oui, Gena Halliwell.
- Lactrice ? Tout le monde a déclaré quil sagissait
dun accident. Mais, qui taccompagne ?
- Ma vieille nounou. Elle sest toujours occupée de moi. Je
l'ai prévenue. Et vous, vous êtes seuls ?
- Eh bien, mes parents travaillent dans une station spatiale...
Les parents de Mélanie ont été assassinés aussi. Mr et Mme
Poireau sont en voyage actuellement et les Morgan, les parents de
Valérie passent leur temps à se disputer. Nous sommes bien ici.
Bon, si les autres sont daccord, tu peux faire partie de la
bande. Comment es-tu entrée ?
- Fantôméland est très fort pour ouvrir les portes.
- Et la disparition du jus dorange ?
- Je ny suis pour rien. Cest Romain. Il a peut-être
fait le dégoûté mais il feintait...
- Bon, remontons. Il y a un lit dans la chambre à côté de
celle de Mélanie, au deuxième étage.
- Merci. »
*
* *
Le lendemain matin, à
dix heures et demie, le Romain était encore au lit. Valérie hésitait.
Elle pouvait fort bien chercher la trompette de Sevon et en tirer
quelques notes sous les oreilles de Romain mais il faudrait
descendre le grand escalier, traverser le hall et la buanderie (ouh
! kiléfroileucarlag !) avant darriver dans la grande
bibliothèque où Sevon rangeait son instrument. Mais elle naimait
pas la difficulté. Elle préféra donc choisir une solution
radicale. Elle ouvrit la grande penderie, la referma, la rouvrit
pendant un quart dheure en faisant grincer la porte le plus
possible, mais Romain ne bougeait pas. On aurait fort bien pu
organiser une surprise-partie, inviter cinq cent personnes et
mettre le volume de la chaîne-HIFI au maximum que cela naurait
pas produit plus deffet sur lui. Valérie sortit du placard
un petit gadget que Romain adorait : un petit pistolet à eau qui
pouvait propulser jusquà cinquante mètre un volume deau
considérable. On pouvait même régler sa puissance. Valérie
ouvrit les rideaux en grand, pour bien laisser le soleil éblouir
les yeux de son ami, tout en aspergeant celui-ci deau glacée.
Leffet fut immédiat. Romain hurla :
« Eh ! Cest froid ! Je gèle ! Cest pas permis ! Cest
méchant ! Je vais me plaindre ! Mickaël sera au courant ! Sevon
et April aussi ! Tu seras punie ! Traître ! Grosse vilaine ! Pas
belle ! Grosse patate ! (on peut ne pas retransmettre toutes les
insultes quil hurla) »
Et tout ça très très vite ! La journée se passa plutôt bien,
malgré quelques menues bêtises de Romain. Nelly fut acceptée
dans le clan. Il fut lheure de dormir. Mickaël Night
sortit avec Kitt. Il emmenait Stevie, sa fiancée.
Tout le monde monta et se laissa doucement emporter dans les bras
de Morphée...
CHAPITRE V Visite nocturne |
Mais lenquête de Fantimius navait pas avancé. Et il se tournait et se retournait dans son lit. Pas croyable. En deux jours, rien ! Soudain, quelque chose détrange se produisit. Le sol tremblait, les murs vibraient, on entendait un grand bruit sourd. La grille du FLIC fut défoncée, grillée, quoi ! Un fracas de verre cassé, des cris au rez-de-chaussée. Des hommes montèrent et firent la garde un peu partout. Un grand brun aux yeux bleu-vert savança dun pas assuré. Il était vêtu avec élégance, avec un costume blanc cassé, une chemise noire un peu ouverte, laissant voir le collier divoire quil portait. De plus, il avait une canne noire qui était en réalité une dangereuse arme. Gartte Night.
Il marcha vers le bureau de Sevon qui
veillait encore et ouvrit la porte dun grand coup de pied.
Personne ne dit mot. Il régnait en maître de la situation. Il
dit :« Pas la peine de faire les présentations, je suppose ?
Hum hum... »
Il sinstalla dans le fauteuil de Sevon, fit asseoir April
et Sevon en face de lui. Il croisa las jambes sur la table et
commença à faire des ronds de fumée avec son cigare. Il cria
soudain, renversant le bureau avec ses jambes :
« Je veux Michael Night !
- Si vous pensez, répondit Sevon, que je vais vous donner des
informations sur Michael, vous vous trompez. Votre projet na
aucune chance daboutir.
- Encore une fois, Sevon, vous me sous-estimez. Notre dernière
rencontre nétait pas une défaite, cétait une mise
au point. Personne ne mempêchera de réussir, personne. Cest
ma destinée.
- Votre destinée, cest lautodestruction !
- La destruction, oui... Mais pas la mienne. Celle de Michael
Night. Et celle de ce Fantimius aussi, sil persiste à me
mettre des bâtons dans les roues. Jen ai franchement assez.
Déjà que cette... de Kathleen me fait la morale...
- Qui est Kathleen ? »
Gartte répondit, flatté quApril sintéresse :
« Cest ma demi-soeur. »
Tout le monde resta bouche bée. En effet, Wilton Night, le créateur
du FLIC navait eu en principe quun fils, Gartte, avec
son ex-femme Elizabeth.
« Eh oui, la fameuse Kathleen Night dont on parle tant. Cest
aussi la fille de mon père. Elle lui ressemble beaucoup, même
trop. Elle est très têtue... Bon, revenons à nos moutons. Où
est Michael Night ?
- Nous... Il est sorti. On ne sait pas quand il rentrera.
- Je vois... Encore à batifoler... Bien. Je le détruirai quand
même. Et vous, Sevon, et vous, mademoiselle, serez les
instruments de sa perte. Vous allez maccompagner gentiment.
- Pourquoi ? Quel... »
Pan ! Gartte tira sur un des vases.
« Obéissez. Jai avec moi une jolie petite machine blindée,
construite en ce quon pourrait appeler « le Gartmétal ».
Et, croyez moi, coûte que coûte, je lécraserai !
- Nen sois pas si sûr, Gartte ! Ne fais pas un geste ou lun
de mes petits lasers va te faire très très mal ! »
Cétait Kathleen Night, mince et
jolie, à lair fier et décidé. Elle avait une longue
chevelure dun blond très clair et des yeux bleu-vert comme
ceux de Gartte. Elle tenait un tout petit objet, pourtant
redoutable, et le pointait vers son demi-frère. Gartte sentit quil
ne gagnerait pas la partie. Il repartit, très vexé, suivit de
près par Kathleen.
Mickaël, qui avait observé la scène, était très vexé aussi,
que Kathleen intervienne, avant quil nait eu le temps
de faire quoi que ce soit. Que venait donc faire cette peste dans
ses affaires ? Et ce bolide, renforcé... Le Gartmétal... Trop
de choses pour une soirée. Il se recoucha, de mauvaise humeur.
Le lendemain, il convoqua les membres de son groupe pour tenir un
conseil de guerre.
« Lheure est grave.
- Oui. Ce bolide a été reconstruit et remis à neuf. Tu as vu
à quoi il ressemble ?
- Ouaich. Un grof trucf avec des grillesch partoutf.
- Romain, on ne tas jamais dit que cétait impoli de
parler la bouche pleine ?
- Mouais. Bon, alors, quest-ce quon fait, Mickaël ?
- Je nen sais rien ! Tais-toi, tu me donnes la migraine.
- Du calme, intervint Nelly. On ne va pas se laisser faire.
Regarde Kathleen, elle est toujours maîtresse delle-même
et elle sen sort.
- Ne me prend pas la tête avec Kathleen Night ! Jai assez
entendu parler delle !
- OK, dit Mélanie. Jai déjà une idée, écoutez donc...
»
CHAPITRE VI Expédition |
Armes ?
- OK.
- La voiture ?
- Pas de problème. Aucune panne possible et les pneus ont été
regonflés.
- Parachutes et tout le fatras ?
- Inutile à priori mais on a tout.
- Bon, nous navons rien oublié. Vous avez bien le plan en
tête ? Dabord, nous restons groupés, puis nous nous séparons
et Nelly agira. »
Mickaël prit place dans Fantôméland pendant que les autres
enfourchaient leurs motos. Il consulta une dernière fois la
carte.
« Vraiment pas dendroit particulier qui pourrait
constituer la planque de Gartte. Mais, à mon avis, il ne résistera
pas à un appât.
- Jen ai peur. Pourquoi Kitt ne prend-il pas ma place ?
- Première raison : il a aussi peur que toi. Ensuite, ce nest
pas moi le propriétaire de cette voiture. Troisièmement, il est
parti avec son coéquipier. Aucune chance de te défiler, mon
cher. Tout se passera bien, ne tinquiète pas.
- A chaque fois que tu dis ça, il arrive une catastrophe.
- Pas cette fois-ci. Il suffit que Nelly ait le courage de suivre
le plan. Ce nest pas simple, je reconnais, mais on DOIT sen
sortir, avant quil ne nous écrase. Son bolide est plus que
performant.
- Quel bolide ?
- Goliath. Je croyais ten avoir parlé.
- Non, et ça change tout. Ce nest pas que lhomme quil
faut combattre, mais aussi la machine... Mais je croyais que ce
monstre de métal avait été détruit ?
- Il faut croire que quelquun a eu la mauvaise idée de le
reconstruire. Cest de la folie, mais le monde entier...
- ...est fou ? Oui, il suffit de te voir.
- Romain, il est temps dy aller.
- On te demande au téléphone. Gartte Night. »
*
* *
« Ha ha, ils ont peur ! »
Gartte Night reposa le combiné.
« Sans lui dans mon chemin, je pourrai enfin me venger de
Michael. Mon « frère » mérite bien cette attention délicate...
Je voudrais bien aussi les circuits de Kitt, ils ne seraient
vraiment pas mal dans Goliath. »
Il saisit un verre posé sur la table basse et le vida dun
trait.
« Je ne pense pas que cet imbécile de Fantimius ou ce Mickaël
Shutterland osent encore maffronter »
Là, il se trompait.
CHAPITRE VII Face to face |
«Bon, jespère que cette fois-ci, ça
ne va pas foirer », pensait Kathleen Night.
Elle conduisait Kitt, après lavoir « emprunté » à
Michael, lequel était bâillonné et attaché sur une chaise
dans la maison de Kathleen. Trop long, les explications. Il nétait
au courant de rien, comme dhabitude. Kathleen nallait
pas perdre son temps à tenter de discuter avec lui, mieux
fallait agir.
« Kitt, tu ne dis rien ?
- Non, je pense que jai la trouille, comme dirait Mickaël.
- Sérieusement, je te comprends. Si nous sommes amenés à
rencontrer Gartte... Quand il est de mauvaise humeur, ou quil
a une idée en tête, pas la peine dessayer de discuter. Cest
le plus fort qui gagne, dans un combat déloyal, bien sûr... »
La Pontiac roulait dans le désert, à la
modeste allure de 280 km/heure. Kathleen adorait ces paysages qui
caractérisaient
bien la région. Ce désert représentait beaucoup de souvenirs
pour elle. Elle était tout de même un peu anxieuse. La
perspective davoir affaire à son demi-frère, même sans
parler de sa machine, la mettait mal à laise. Il avait pas
mal changé de comportement avec elle en lespace de
quelques mois. Il était de plus en plus agressif et écoutait de
moins en moins ce quelle pouvait lui dire. Elle le
connaissait bien mais était incapable à présent de prévoir
ses réactions. Elle perdait le contrôle et cela lui était
insupportable. Cette fois, les mots ne suffirait plus. Elle était
prête à livrer combat. Elle savait quelle ne pouvait
compter que sur elle-même pour réussir. Mickaël Shutterland nétait
quun incapable et un gamin, de toutes manières. Du moins
c'est l'image qu'il donnait. Il faudrait vérifier, car un allié
de plus dans cette bataille sans mercie n'était pas négligeable.
Elle activa le mode conduite automatique et laissa le paysage défiler
devant ses yeux.
*
* *
« Tout est prêt, monsieur Night.
- Parfait, Karl, parfait ! Et la grille ?
- Terminée.
- Je suppose que la Nouvelle Arme aussi ?
- Évidemment.
- Avez-vous eu des informations sur les recherches de ma soeur ?
- Il semblerait que le prototype ne soit pas encore prêt. Les
lasers ne peuvent rien contre votre métal, monsieur.
- Merci, Karl, du bon travail. »
Gartte savança vers Goliath.
« Ca va être à toi de jouer, Goliath, à toi... »
*
* *
Kathleen Night regardait donc le paysage. Quand elle vit quelque
chose à lhorizon.
« Oh-oh, ma dernière heure a sonné. Si ce nest pas mon
cher frère, je crois au Père Noël... ».
Goliath, en effet, se dirigeait à grande vitesse vers Kitt. Le
nouveau métal, dont Gartte était linventeur, était
indestructible, et Kitt serait aplati comme une crêpe... Au fur
et à mesure que Goliath avançait, Kathleen se faisait de plus
en plus petite sur son siège. Elle avait vraiment très peur.
Son plan allait rater. Elle n'aurait jamais le temps d'actionner
quelconque laser.
Goliath se rapprochait de plus en plus. Sans se rendre compte que
cétait Kathleen au volant, et non son ennemi juré, Gartte
accélérait. Il atteignait déjà les cent quarante kilomètres
à lheure. Il klaxonna plusieurs fois pour être bien sûr
que le monde assiste à son triomphe. Un mauvais sourire sur les
lèvres, le regard de braise, il ne pensait plus quà une
seule chose : éliminer son ennemi. Lui même, grâce à sa
machine. Cest comme cela que Michael Night devait mourir.
Toutes les prisons du monde, même les plus sombres, et les
tortures les plus cruelles ne suffiraient pas. Michael devait
endurer la douleur jusquà son paroxysme. Il écraserait
donc ce traître. Tant pis sil devait sacrifier Kitt. Il
finirait bien par convaincre Kathleen de coopérer et alors, il
serait le Maître absolu. Goliath se rapprochait de plus en plus
de Kitt. Il allait lemboutir, cétait certain.
Kathleen laissa échapper une larme et ferma les yeux, persuadée
dune mort certaine.
Quand le camion sarrêta net, à vingt centimètres de la
Pontiac.
CHAPITRE VIII Dans la gueule du loup |
Le groupe de Fantimius avait vu sortir
Gartte. Le plan ne sétait pas tout à fait déroulé comme
prévu. Mickaël devait en principe attirer Gartte, pendant que
Nelly sintroduirait dans le camion et le neutraliserait.
Mais Gartte voulait attaquer le premier et kidnapper son demi-frère.
Rencontrant Kitt, il décida de lécraser tout de suite. Le
groupe avait suivi Goliath et Nelly était entrée dedans. Mais
elle navait rien eu à faire.
La panne dessence, une vulgaire panne dessence. La
seule chose à laquelle Gartte navait pas pensé. Il ne le
regretta pas, dailleurs, constatant quil avait failli
assassiner sa demi-soeur. Celle-ci fila sans demander son reste.
Elle retourna chez elle, délivra Michael Night et lui expliqua
tout.
Gartte était fou furieux. Il rentra à son laboratoire après
avoir fait le plein. Le groupe de justiciers le suivit. Nelly était
toujours dans la remorque...
Ils arrivèrent enfin au repaire de Gartte.
« Vous voyez, observa Mélanie, il est imprévisible. Nous
aurions mieux fait de rester à la Fondation. Maintenant, Nelly
est coincée à lintérieur. Heureusement, il a lair
de ne sêtre aperçu de rien.
- Il vaut mieux pour Nelly. Il na pas lair de bonne
humeur. Cela dit, je le comprends. Ca ne doit pas lui arriver
souvent de faire des erreurs aussi bêtes. Pour le « roi de la
perfection à peine mégalomane », cest un drame. La tête
quil a fait était plutôt amusante... Tu crois quil
aurait écrasé Kathleen ? Elle est de sa famille, quand même.
- Jai limpression quil navait même pas
remarqué que cétait elle qui conduisait Kitt... Sinon il
n'aurait pas essayé d'emboutir Kitt. Quelque chose me dit qu'il
tient à Kathleen beaucoup plus qu'il ne veut le faire croire.
- Bon, intervint Mickaël, cest risqué, mais allons-y. »
Ils entrèrent dans la propriété et se dirigèrent vers le
garage. Ils franchirent la grande porte. Celle-ci se referma
brusquement derrière eux. Ils entendirent la voix de Gartte :
« Comme on se retrouve ! »
Ils étaient pris au piège. Ils se retournèrent. Leur ennemi
apparut, la main plaquée sur la bouche de Nelly qui était pétrifiée.
« Bonsoir, mes amis. Ravi de vous retrouver. Voyez, votre amie ma
rendue une petite visite. Elle a lair dapprécier
Goliath... Quelle coïncidence que vous vous trouviez là ! Ne
bougez pas, vous êtes encerclés. Mes gardes vous troueraient la
peau. De plus, jai une otage. Vous tenez à ce quelle
reste vivante, nest-ce pas ? Je vous conseille donc dêtre
sages. Venez donc par ici.»
Ils furent contraints de le suivre.
CHAPITRE IX Laboratoire 3 |
«Ha ha ha !
Charmant, ce boa, nest-ce pas ? Venez donc visiter le
laboratoire, avant votre exécution...
- Bonjour, mon cher Gartte. Tu nes pas seul, à ce que je
vois ?
- Mes chers amis, je vous présente Adriana Margaux. Cest
elle qui ma aidé à sortir de prison grâce à ses
relations... Et Goliath aussi. Le projet ne serait rien sans elle.
Ma chère Adrianne, patiente encore un peu. Je tiens à leur
montrer certaines choses... Suivez-moi, vous autres. Et voilà le
laboratoire 3. Il y a un grand nombre de techniciens et de
scientifiques qui travaillent ici. Malheureusement, pas tous ceux
que je voudrais. Mlle Curtisse, par exemple, est très têtue...
Donc les techniciens... Ils exécutent les ordres. Mon génie
fait le reste. Il est vrai que mon intelligence nest plus
à prouver. »
Romain se tourna vers ses compagnons en pointant son doigt sur sa
tempe.
« Il est fou. Complètement mégalo, ce type ! Encore plus que
je ne laurais imaginé.
- Non, je ne suis pas fou, rétorqua Gartte. La preuve, je ne
vous ai pas tué. Pas encore, du moins. Et toutes les actions que
jentreprends sont utiles à la réalisation dun
projet qui mest cher.
- Devenir le maître du monde ?
- En quelque sorte. Mais surtout me débarrasser de Michael Night.
Et venger lhonneur de la famille.
- La famille ? Mais il ny a plus que vous !
- Pas tout à fait. Il y a Kathleen aussi.
- Elle est contre vos projets.
- Peu importe. Elle napprécie pas plus que ça Michael
Night. Je parlais du respect de notre nom de famille, il salit
notre réputation.
- Et vous, vous la tâchez de sang.
- Le pouvoir sacquiert par la guerre, mon cher. Pas en
restant gentiment dans son fauteuil. Quoique ma chère soeur
arrive déjà à beaucoup de choses devant un écran dordinateur.
Je nai pas les mêmes connaissances, je me débrouille avec
ce que jai et les opportunités qui soffrent à moi.
Oh, mais que le temps passe vite ! Je dois pourtant vous faire
visiter vos chambres. »
Ils descendirent au sous-sol et sarrêtèrent devant une
grande porte que Gartte ouvrit. Une pièce sombre et glauque
apparut.
« Et voilà. Magnifique, non ? Ne vous inquiétez pas, mes amis,
cette cellule nest pas pour vous. Elle est réservée pour
un invité très spécial... Jai vécu longtemps dans une
prison en Afrique et je comptais y envoyer Michael.
Malheureusement, elle a été condamnée. Jai donc fait
transporter les cellules pierre par pierre, exprès pour lui. En
plus des pierres, jai reçu quelques petites choses en
prime. Des rats dAfrique ! Les mêmes qui mont dévoré
à lépoque. Ils sont prêts à tout pour nourrir leurs
petits.
- Vous êtes vraiment cruel, dit Nelly, et répugnant !
- Je veux que Michael Night souffre comme jai pu souffrir!
Il est vrai que cette expérience ma endurci, comme dit
Kathleen. Cela dit, elle aussi s'est endurcie, quoi qu'elle en
dise. D'autres souffrances, semblerait-il, mais ceci est une
autre histoire. Dautres commentaires, ma jolie ?
- Vous êtes méchant.
- Exact.
- Je vais vous dire aussi, puisque il ne nous reste que peu de
temps à vivre, ce que je pense de vous, Gartte, et de votre mégalomanie.
Personne ne vous respectera jamais, personne. Votre destinée, cest
la mort, et si vous ne me croyez pas, regardez vous dans un
miroir ! Vos yeux sont le reflet des ténèbres, et vous navez
pas un soupçon dhumanité ou de gentillesse. Vous êtes...
- Assez ! hurla Gartte. Tu parles trop sans savoir. Je sais être
humain et même gentil, demandez à Kathleen. Du moins, jai
su. Mais ces qualités ne me servent plus à rien. Et ce qui ne
sert à rien, je le jette à la corbeille. De plus, tu nes
pas très observatrice. Mes yeux ne peuvent être le reflet que
de mon intelligence, hum hum. Tu te trompes encore sur un point.
Tu ne va pas mourir. Je vous épargnerez. Vous serez enfermés un
moment mais cela ne durera pas. Vous aurez juste droit à un
petit traitement avant de repartir. La Nouvelle Arme. Cest
encore une de mes inventions. »
Finalement, le petit groupe se retrouva dans des chambres au
premier étage.
« Gardes !
- Oui, monsieur Night ?
- Emmenez-les demain, à la première heure. Vous ferez aussi les
changements sur la voiture.
- Bien, monsieur.
- Dans quelques heures, ils auront tous, y compris Sevon et
April, complètement oublié ma présence... »
Fin de la
première partie.
Suite dans « Terreur à Fantôville ».
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© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.
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