Accueil Onyfanfic Section tP Section Hannibal Section K2000 Divers
=====================================
Section Le Caméléon (The Pretender)
=====================================
Dites-lui que je l'aime (partie unique)
Auteur : Eléa de Lune ( ln_esmeralda@yahoo.fr )
Où le situer : Il se situe entre "Affaires de famille" ("Pool" - #3) et "Compte à rebours"
Notes : Notes
de l'auteur : "Série : le Caméléon
Résumé : Une soirée de février avec lamour de sa
vie et une attention particulière qui bouleverse la vision des
choses de Parker. Certaines certitudes de Parker ne le sont peut
être pas réellement. (Challenge n°4)
Disclaimer : Les personnages de cette fanfiction ne sont
pas ma propriété. Je ne touche pas dargent pour ce que je
fais, seul votre plaisir est ma récompense, alors pensez aux
feedbacks
merci
ln_esmeralda@yahoo.fr
Note de lauteur : Lhistoire se situe entre
Affaires de famille et Compte à rebours (saison 3)
Je vous remercie pour vos encouragements.
Bonne lecture
! "
Février 1999
Jaime ce moment de la journée. Celui qui se trouve
exactement entre linstant où je quitte le Centre, où je
tente doublier, de mettre de côté cette vie dhorreurs
et celui où je vais le retrouver à la maison. Cette maison témoin
de tant de mal, observatrice silencieuse de ma vie pénible et désespérée.
Cette maison qui depuis quelque temps a retrouvé la lumière qui
lui manquait, la joie de vivre qui lavait doucement quittée.
Je ne pensais plus ressentir ce que je ressens en ce moment. Je
ne croyais plus en cette notion lespoir. Comment
aurais-je pu penser quun jour je serais là dans ma
voiture, un sourire se dessinant sur mes lèvres
Je viens
de comprendre ce que cétait quêtre en harmonie avec
ce et ceux - qui nous entoure.
Aujourdhui, comme ces derniers jours, Broots et Sydney
semblaient curieux de ma bonne humeur. Ils ne sen plaignent
pas. Sydney affiche son sourire énigmatique et Broots profite de
ma clémence pour se laisser aller à quelque familiarité avec
moi. Faites-moi tout de même penser à resserrer les boulons
jai une réputation à tenir au Centre, et la camaraderie
dont il semble faire preuve ne doit pas lui faire oublier qui je
suis et ce dont je suis capable de lui demander
même si
ces derniers temps les affaires du Centre sont le cadet de mes
soucis.
Le sourire qui a pris place sur mes lèvres se transforme
doucement en rire. Qui aurait parié, il y a encore quelques
mois, quun homme memplirait ainsi de légèreté et
de bonheur ? Sur la route qui relie le Centre à la banlieue de
Blue Cove, jaime penser à ce qui mattend à la
maison. Toutes les heures, toutes les minutes, secondes pendant
lesquelles il ma manqué se sont accumulées, jusquà
former une énergie particulière qui me rend heureuse à lidée
de le serrer sous peu dans mes bras.
Ma vie a changé, il me semble que je me suis plus légère, plus
sereine. Bien sûr je sais quau fond, rien, ni personne ne
pourra me délier de mon funeste destin et de ma triste réalité,
mais lui, me donne limpression contraire. Une bulle dair,
une échappatoire, un espoir
Cette transformation se ressent dans mon travail. Cela ne me déplait
pas, jaimerais fuir cet endroit froid et sinistre pour un
endroit où le rire résonnerait et le bonheur se ressentirait
dans lair. Mais cest impossible. Purement et
simplement inimaginable. Seuls Broots et Sydney sont dailleurs
officieusement au courant pour nous. Jappréhende les
remarques de mon père et de sa poupée Barbie, jai peur
que tout nait été quillusion. Jai peur que
tout seffondre. Je ne le supporterais pas. Je protège
notre relation secrètement et jalousement à labri de ceux
qui pourraient lui nuire. Cest-à-dire plus ou moins une
grande partie de mon entourage.
Le soleil est déjà couché depuis longtemps, et les étoiles
pointent peu à peu dans limmensité du ciel. Je ne devrais
pas travailler aussi tard
Jarrive enfin dans la
banlieue de Blue Cove et remonte la route qui mène jusquau
pavillon. Cest étrange cette sensation, plus je me
rapproche de lui, plus je me sens attirée
ma parole, cet
homme a un pouvoir incroyable sur moi !
Je gare la voiture si on peut appeler ça garer -, prends
mon porte-documents et le dessin de Debbie et descends du véhicule.
Cette gamine est étonnante
aujourdhui Broots ma
transmis un « cadeau » de sa fille pour moi. Un dessin très
soigné représentant une grande femme brune avec une mini jupe,
une main sur la taille. Jen souris encore. Cétait
moi quelle avait dessiné ! Elle avait accompagné son
esquisse dun mot très touchant ; je garderais ce cadeau précieusement.
La journée avait donc bien commencé, et rien aujourdhui nétait
venu assombrir le tableau. Pas de Raines, de Lyle ou de poupée
à sucette à lhorizon. Çen était troublant. Mais
la journée sétait déroulée doucement jusquà ce
soir
Je sortais de la voiture, et mon ventre se serra. Aucune lumière
ne venait de la maison. Ce nétait pas normal, tous les
soirs je lui avais demandé la lumière restait
allumée sur le seuil. La maison pouvait même paraître plus ou
moins animée parfois. Ce soir, rien. La maison était plongée
dans le silence ; bien quelle soit souvent silencieuse, à
cet instant-là, ce silence navait rien de rassurant. Une
boule se forma au fond de ma gorge et je serrai un peu plus fort
les clés que javais dans la main. Je parcourus rapidement
les marches qui me séparaient du perron, quand soudain la porte
souvrit.
- « Bonne St Valentin mon amour
! »
Thomas était face à moi, une rose rouge à la main et me
souriait bêtement.
Javais complètement oublié. On était le 14 février.
Linquiétude qui mavait comprimé le ventre, mit
quelques secondes pour me quitter. Puis, je vis derrière lui,
dans le salon des dizaines de bougies allumées et la table dressée
pour nous.
- « Crétin, tu mas fait une de ces peurs ! » en me détendant
enfin.
- « Tu tinquiètes trop Parker
que veux-tu quil
marrive ? »
Il me prit par la taille et mattira pour me faire entrer.
Il était là, présent, pour moi et rien que pour moi. Je lattrapai
par la chemise et lembrassa tendrement.
- « Bonne St Valentin Tommy
» lui dis-je tandis quil
couvrait mon cou de baisers.
Je saisis la rose quil me tendait et le suivit dans le
salon. Je déposai mon porte-documents, les clés, mon manteau et
observai ce que Thomas avait préparé. Des dizaines de bougies
de toutes les tailles avaient été disposées partout, sur la
table basse, une bouteille de vin rouge et deux verres trônaient.
- « Jai un cadeau pour toi
»
Il me tendit un paquet rouge. Jétais confuse, javais
simplement oublié cette fête, je navais donc pas pensé
à acheter quoique soit. Quelle honte ! Je massis à même
le sol, et lui tout près de moi, face à la cheminée.
- « Ouvre-le ! »
Alors avec lexcitation dune gamine, je déchirai le
plus soigneusement possible le papier cadeau si bien plié. Quand
je vis le présent, jéclatai de rire.
- « Une chemise en flanelle ! »
- « Cest pas grand chose, dit-il en riant lui aussi, dailleurs
cest la mienne, celle que tu préfères
! »
La chemise rouge à carreaux, à peine repassée, représentait
bien plus que le plus beau des bijoux à mes yeux. Elle était
imprégnée de son odeur, cette odeur qui me rappelait tous les
moments vécus avec lui.
Je le regardai alors dans les yeux, et vis tout son amour et
toute sa tendresse. Je me hissai vers ses lèvres et y déposai
un baiser.
- « Je taime Thomas »
À trop me pencher, jétais tombée lourdement sur lui. Il
éclata de rire. Il parcourut délicatement mes lèvres de ses
doigts et membrassa à nouveau.
- « Je taime Parker »
Comme pour ne pas laisser senvoler ces quelques mots, je le
serrai encore plus fort. Puis je me relevai sur lavant bras.
- « Mais je nai pas de cadeau pour toi, moi
»
Il écarta une mèche de cheveux qui tombait sur mon visage, et
se releva sur son avant bras.
- « Le plus beau cadeau qui soit, cest que tu sois là
avec moi
tu es la plus belle chose qui me soit arrivée, ça
vaut bien tous les cadeaux du monde ! et ce qui me rendrait le
plus heureux ce serait de vivre avec toi et construire notre
futur ensemble
»
Javais arrêté de rire. Je me relevais complètement et le
regardais. Lui non plus, ne riait plus. Il parlait de nous. Jaimais
ça. De ne plus parler de je, mais de nous.
- « Parker, je sais que tu as un passé dont tu ne veux pas
parler, je ne te force pas. Ce que je sais, cest que dans
le passé, je nétais pas complètement moi. Aujourdhui
jai trouvé ma moitié, la femme que jaime. Je suis
heureux, tu les, et je ne veux pas que ça sarrête.
Sil te faut du temps, je prendrais le temps, on peut
construire au présent notre couple
»
Notre couple
Que jaime lécouter parler.
Pour toute réponse, je lui pris la main, et entrelaçai mes
doigts aux siens.
Il me sourit.
- « Nous allons passer à table mademoiselle
»
Jen avais oublié le dîner.
- « Je vais me changer. Je fais vite
-
daccord
ça veut dire quon mange dans
une heure
-
Te moque pas ! Promis ! je fais vite, jenfile une
robe
»
Cétait la moindre des choses, mhabiller pour loccasion.
Je lembrassai furtivement et me précipitai dans la
chambre, prête à lui montrer quil me faudrait moins dune
heure pour me préparer.
Quand je vis quelque chose sur ma table de nuit.
Je le pris entre mes mains : une boîte de chocolats en forme de
cur. Pas de mot, rien. Inutile, je savais qui en était lexpéditeur.
Il menvoie toutes les années un cadeau, ce cadeau, la
traditionnelle boite.
Jignorais pourquoi, je pensais que cette année il
oublierait, ou quil sen passerait.
Je vis que la fenêtre avait été ouverte. Jarod. Il était entré
alors que Thomas se trouvait sûrement ici. Quelque chose me
troubla. Je ne sus dire quoi tout de suite.
Jarod et Thomas, dans la même maison.
Cétait quelque chose de perturbant. Le plus dérangeant, cétait
que je ne trouvais pas le pourquoi de cette gêne
Ce cadeau
avait provoqué en moi un tremblement.
Aucun mot, rien. Comme sil savait que cet oubli volontaire
déclencherait exactement cette réaction.
Après tout cétait un génie. Avait-t-il prémédité ce
geste ? Savait-il pour Thomas et moi ? Avait-t-il agi en
connaissant ma « nouvelle » situation ? Autant de questions que
je ne métais jamais posée et qui à présent se bousculer.
Depuis que Thomas avait surgi dans ma vie, Jarod et le Centre était
un monde que je mefforçais de tenir loin du monde qui
abritait Thomas et notre relation. Vivre dans deux mondes, en équilibre
sur un fil tendu entre deux parties de ma vie. Risquée comme
situation. Le risque de chuter à tout moment, de perdre cet équilibre
était grand. Je métais efforcée à mettre la plus grande
distance entre ses deux parties de ma vie, et en un soir les deux
mondes nétaient plus quun dans mon esprit. Jarod
dans le monde de Thomas, ou Thomas dans le monde Jarod ? Lequel
avait violé le territoire de lautre ? Et mon monde à moi
alors, le monde de Parker ? Lequel des deux était mon monde ?
Bon sang ! Je deviens folle !
- « Parker
le dîner est servi
! »
Mince Thomas !
Ces deux mondes qui se mélangeaient me paniquaient. Pourquoi
Jarod avait-il fait ça ? Je le soupçonnais davoir prévu
toute cette réflexion. Mais dans quel but ? Nen avait-il
pas assez ? Je lui en voulais au plus au point ? Pourquoi ?
Pourquoi faire ce cadeau ? Sil avait quelque chose à me
dire, il navait quà téléphoner ou envoyer un
message comme le font les gens civilisés. Jen avais assez
de ces jeux de devinettes. Que voulait-il me faire comprendre à
travers ce présent ?
Jouvris le placard et enfoui le cadeau sous une pile de vêtements.
Plus la boite de chocolats serait hors de portée, moins je
penserais à lui et moins ça me torturerait.
Cest ce que jespérais.
Quand je sortis de la chambre, Thomas me demanda pourquoi je ne métais
pas changée. Un peu perdue dans mes pensées, je maperçus
que je navais pas pris la peine denfiler une nouvelle
tenue.
Face à un bredouillement incompréhensible, Thomas me sourit et
me prit la main.
- « Aucune importance Parker
»
Quand il me sourit, mes pensées semblèrent se remettre en place
presque naturellement. Il était là, avec moi. Je me sentis
fondre, comme chaque fois lorsquil me sourit ainsi.
Il me servit un verre de vin et lon trinqua. « À nous ».
Il sapprocha de moi, et son odeur menvahit. Il déposa
un baiser sur mon front.
- « Je taime Parker »
Alors une larme coula le long de ma joue et quelques mots
sortirent instinctivement de ma bouche, sans réellement savoir
à qui je désirais les adresser.
- « Je taime aussi
»
FIN
Note de lauteur : Je prends le risque de me faire massacrer
par les shippers, mais depuis un moment javais envie de
mettre en scène Thomas et Parker. Jaimais beaucoup Thomas
et je pleure toutes les larmes de mon corps chaque fois que je
revois Pièces manquantes. Jai donc profité du challenge
pour assouvir mon envie
cest beaucoup plus soft que
ce que je voulais, mais en même temps je suis pas suicidaire
! ;o) Dites-moi ce que vous en avez pensé bandes de shippers
!
Fin
Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).
Sydnette la Psy Caméléonne.
© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.
Site référencé :
sur : , sur : , sur : , sur : ,
sur : Votez pour ce site au Weborama
Mesure
d'audience et statistiques
Classement
des meilleurs sites, chat, sondage