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Section Hannibal Lecter
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Dans la bouche (partie unique)
Auteur : Haldol ( haldol@voila.fr )
Où le situer : Il se situe "un an après "Le Silence des agneaux" ".
Genre : NC-17.
Personnages : Pour moi, Clarice ne peut être que Jodie Foster. (c'est un fait, pas de comparaison avec Julianne Moore !!)
Disclaimers : Bien entendu ni l'auteur de la fic ni l'auteur de ces pages web ne touchent un sou pour cette fic et cette publication... Les personnages ne nous appartiennent (malheureusement) pas, ils sont à Thomas Harris.
Notes : Note de l'auteur, mise en place de la fic : "Clarice est désormais agent spécial au FBI. Elle vit seule dans une petite maison à louest de la ville. Elle a décidé de vouer sa vie au FBI à poursuivre Lecter, se sentant responsable de son évasion. Lecter sagace de ce comportement. Il lui avait dit, au téléphone, juste après sêtre enfuit : le monde est vaste . Il aurait souhaité que chacun soccupe de ses affaires. Mais puisque lagent Starling le traque sans relâche, quelle se rapproche, il est contraint dagir "
Notes de Syd : Merci déjà à Haldol de m'avoir envoyé cette fic, je l'avais déjà bcp aimé à l'époque où j'ai découvert Francofanfics. Pis aux lecteurs : voui NC-17, mais aussi un peu shipper, on l'a oublié ds la course.
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Lecter, terré dans lombre, observait
les allées et venues de Clarice depuis des semaines. Il lespionnait
dès quelle était chez elle. Il se sentait désormais prêt
à agir. Il s'introduisit chez Clarice.
La porte s'ouvrit sur une immense pièce. Il n'y avait pas à
proprement parler d'entrée. A gauche, on pénétrait directement
dans la cuisine et à droite, en descendant deux petites marches,
on était déjà dans le salon. Lecter fit prudemment, à pas de
chat, le tour de lhabitation. Il repéra l'emplacement des
meubles, du téléphone, du bureau. Ses doigts, non gantés,
effleuraient tout. Il lui importait peu de laisser des empreintes
; bien au contraire, il marquait son territoire. Chaque ligne de
ses mains, inscrites sur les murs ou sur les objets appartenant
à Clarice, était comme une prise de possession. Lidentité
judiciaire viendrait et constaterait cette appropriation de
chaque chose. Il en jouissait déjà.
Tout le rez-de-chaussée était dans les tons de beige, de sable
et de bois. Des couleurs chaudes, agréables, reposantes. Il
trouva la maison sobre et de bon goût. Il devait y faire bon
vivre pensa Hannibal. Le téléphone lattira tout particulièrement.
Le témoin rouge lumineux, signalant la présence de messages sur
le répondeur, piqua sa curiosité. Son doigt sécrasa
contre la touche lecture : Oui, heu, Clarice, cest
Terry. Tu ne me rappelles toujours pas, alors jinsiste...
Je ten prie, téléphone-moi. ; Heu... jattends;...
Au revoir ; Biiiip !!! Bonjour Madame Sterling, ici le
service de la comptabilité ; je vous appelle parce que vous navez
pas porté tous les justificatifs afférents à votre déplacement
en Ohio le mois dernier. Il manque les pièces relatives au vol
retour côtées B-T-55.. Limprimé rose. Vous devez mapporter
votre carte dembarquement et... Lecter écoutait les
explications administratives dune oreille distraite.
Clarice navait pas de messages intéressants.
La bande sétant arrêtée, il appuya
sur la touche effacer messages. Le répondeur
lui demander de confirmer : il enfonça la touche OK. Lappareil
lui répondit sur lécran gris : message(s) effacé(s).
Le voyant rouge ne clignotait plus. Lecter eut un sourire
satisfait et sortit son petit canif. La lame étroite brilla à
la lumière et le docteur Lecter la fit jouer entre ses doigts.
Il se pencha vers le téléphone et entailla le fil à la base du
poste. Afin que Clarice ne saperçoive de rien, il coinça
le fil sous lappareil. Le téléphone était désormais
coupé et lopération était invisible. Ce travail était
certainement superflu ; si son plan fonctionnait parfaitement,
Clarice naurait pas le temps de sapprocher du poste...
et il ny avait aucune raison pour que tout ne sexécute
pas comme il lavait minutieusement prévu. Mais Lecter préférait
rester prudent.
Il emprunta l'escalier et visita l'étage, composé de deux
chambres et d'une salle de bain. La plus grande chambre, de
couleur bleue, était celle occupée par Clarice. La seconde qui
n'avait jamais été retapissée, servait de débarras. Les murs
choquèrent Lecter ; la tapisserie vieillie, devenue jaunâtre,
couvertes de motifs enfantins représentant de petits soldats de
plombs rouge foncé, vert bouteille et noir. Comment Clarice
avait-elle pu laisser cette pièce en friche avec ces murs infâmes
? Dans cette chambre étaient empilés de vieux cartons remplis
de livres et de revues, un ordinateur préhistorique démembré
ainsi quun aspirateur et des valises vides. Au fond se
trouvait une grande armoire pleine de linge dont les portes
restaient entrouvertes. Il ressortit, un peu déçu, et pénétra
dans la chambre de Clarice.
Elle était assez sommairement meublée : un lit, une table de
nuit ancienne, une armoire bon marché à monter soi-même et une
commode dépareillée qui avait fait son temps. Clarice avait dû
porter ses efforts financiers sur le séjour et la cuisine, les
lieux les plus conviviaux. La fenêtre navait pas été
ouverte et le lit était à moitié défait ; elle avait du
partir précipitamment. Il savança et saisit le bord des
draps afin de les porter à ses narines. Lodeur de sa peau
et ses artifices olfactifs étaient les mêmes.
Il se rappelait encore de sa première visite, de la première
fois quil avait sentit son parfum : lAir du temps, de
Nina Ricci, ainsi que sa crème à la camomille...
Il sortit de la pièce et se faufila dans la salle de bains. Il savança
dabord vers le lavabo et examina le parfum posé sur le
plan blanc autour de la vasque : lAir du temps, de Nina
Ricci et une crème de jour de supermarché. Clarice navait
pas changé. Dans le placard à gauche étaient posés divers
pots de crème, dont une baume pour le corps. Lecter ouvrit le
pot et le sentit avec délectation et lenteur. Il trempa son
doigt dans la texture onctueuse, la porta à son nez, puis sessuya
les mains à la serviette pendue à la porte en verre surplombant
la baignoire. Il imaginait très bien, en regardant la baignoire,
Clarice sortir de leau, essuyer son corps et senduire
de cette crème épaisse, malaxer sa chair pour faire pénétrer
longuent. Hmmm... Une peau bien ferme, une chair délicate...
Son goût devait être sans pareil...
Abandonnant ses rêveries gustatives, Hannibal ouvrit le petit
placard à pharmacie caché derrière le miroir : aspirine, paracétamol,
anti histaminique... Tiens, se dit Lecter, Clarice était sujette
aux allergies... Il se demandait bien quel élément provoquait
une réaction dans son corps... Il poursuivit son inventaire :
encore de laspirine, des gellules pour soigner le rhume, du
sirop pour la toux, et divers autres flacons habituels dans une
pharmacie. Aucun remède contre linsomnie, aucun antidépresseur,
aucun relaxant... Il sourit : lagent Starling était véritablement
quelquun de très solide. Il quitta la salle deau
satisfait et descendit lentement lescalier.
De retour vers la cuisine, Lecter inspecta minutieusement chaque
placard et détailla tous les aliments se trouvant sur les étagères
: des céréales pour le petit déjeuner, mais aussi des
biscottes, des boites de conserves, des soupes lyophilisées,
rien que de très banal. Il ouvrit le frigo.
Le silence fut rompu par ce bruit de succion si particulier,
celui du joint de caoutchouc frottant contre le cadre de métal,
ainsi que par celui des bouteilles, rangées dans la porte, sentrechoquant.
Il découvrit une bouteille de lait ainsi qu'une brique de jus
d'orange entamés. Il coinça la porte du frigo avec son pied et
plongea sa main dans sa poche. Il en tira alors une petite fiole
quil fit miroiter devant ses yeux et il versa dans chacun
des deux récipients un peu de son contenu. Clarice allait
rentrer et elle finirait bien par boire quelque chose. Sur les étagères,
il trouva également une salade de légumes entamée quil
arrosa également de quelques gouttes. Peut-être ne boirait-elle
que de leau du robinet... Alors il fallait espérer quelle
ait faim. Cette besogne achevée, il referma le réfrigérateur
et retourna au salon.
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Clarice poussa la porte de chez elle dun
coup dépaule. Elle avait les bras encombrés de paquets.
Aller au supermarché faire les courses lagaçait profondément.
Elle en devenait maladroite. Sur le parking du magasin, elle sétait
pris une averse et elle sentait dans ses bras le papier brun des
sacs se déchirer.
Elle pressa le pas pour les déposer sur la table de travail.
Malgré sa précipitation, un sac brun complètement ramolli par
la pluie céda sous le poids de son contenu et des boites de
conserve se répandirent sur le sol : Merde ! pesta
Clarice, cest pas vrai . Elle souffla bruyamment et
posa le seul sac entier et rescapé dans lévier. Ses yeux
parcoururent le champ de bataille : rien de bien grave, pas de
nourriture sur le sol, seulement des boites fermées, des packs
de lait ou de jus de fruit. Elle ramasserait ça une fois la
voiture vidée. Elle ressortit et alla chercher deux gros paniers
de plus à lintérieur du coffre de sa Ford.
Pénétrant à nouveau dans sa cuisine, elle enjamba les
provisions éclatées sur le sol. Elle soupira et après avoir
posé les sacs restants, elle se dirigea vers le réfrigérateur.
Ces activités ménagères étaient pires que du sport : poussée
de chariot, course sous la pluie, levée de poids, etc. Elle
attrapa la brique de jus de fruit et louvrit dun coup
sec de longle.
Elle avala de longues gorgées de jus dorange puis sinterrompit.
Quand avait-elle ouvert cette bouteille ? Ce liquide avait un drôle
de goût, un peut aigre. Elle manipula jusquà quelle
trouve la date limite de consommation. Non... Le produit nétait
pas périmé. Peut-être après tout sa gorge fatiguée par une
journée difficile ne reconnaissait plus bien le parfum orangé,
ou bien alors était-ce le frigo... Depuis quand ne lavait-elle
pas javellisé ? Bien trop longtemps. Elle repris une gorgée et
grimaça... Les bactéries avaient dû des développer, ou bien
cette bouteille avait été ouverte depuis plus longtemps quelle
en le pensait. Non, décidément, ce jus était trop désagréable.
Elle se releva et alla vider le reste du contenu dans lévier.
Comme sa soif navait pas été étanchée, elle chercha
dans un sac en papier une autre brique de jus dorange. Ou
étaient passées les boissons ? Elle sortit des légumes, un
flacon de Javel, un tube de dentifrice mais toujours pas de jus
de fruit... Elle souffla et sourit en regardant le sol : le jus dorange
avait volé lors de son entrée fracassante. Il gisait à côté
dune boite de poivrons en lamelles au bas des deux marches
du salon. Elle ramassa les deux produits et ouvrit la boisson
tant convoitée. Le liquide encore frais coulait agréablement
sur sa langue. Ha... oui, rien à voir. Celui-là était bien
meilleur.
Elle passa ses mains dans ses cheveux et contempla le sol encombré
Bon, allez.. il faut ranger . Elle saccroupit
et rassembla les boites de conserve éparpillées. En se
relevant, elle fut prise dun léger vertige. Les courses lavaient
fatiguée plus quelle ne lavait imaginé. Elle rangea
dans le réfrigérateur la bouteille quelle venait dentamer
et les produits laitiers. La lumière du frigo était très
forte, ses yeux clignèrent. Elle secoua sa tête. Elle prit
ensuite les produits dentretien et se baissa pour les
ranger sous lévier. En se redressant, le vertige fut cette
fois-ci plus violent. Elle chancela et se rattrapa de justesse au
rebord de la table de travail. Mon Dieu, elle allait faire un
malaise. Ce nétait pas les courses, non... Le jus dorange
! pensa Clarice, ce jus était réellement avarié. Elle faisait
une intoxication alimentaire. Il fallait quelle aille jusquau
téléphone. Lâchant le meuble de la cuisine, elle essaya datteindre
le mur prés du frigo afin de se rapprocher du téléphone mais
sa vue se brouilla et elle tomba au sol. Il fallait quelle
avance, même à quatre pattes.
Dans la pénombre du salon, il lui sembla alors voir des jambes...
des jambes dhomme. Elle tenta daiguiser son regard.
Oui, il y avait quelquun devant elle. Avant quelle
ait pu redresser la tête afin de voir son visage, une voix déchira
le silence :
- Bonsoir Clarice .
Mon Dieu, il était là ! Lecter ! Elle sentit la panique monter
en elle. Elle était donc droguée. Voie sans issue. Lecter ne
lui laisserait aucune chance. Elle essaya darticuler une
supplique mais sa bouche était comme paralysée, il nen
sortit quun gémissement.
- Tsss. Tsss. Chut, calmez-vous Clarice. Là... inutile de vous
agiter. Chut. Ce n'est rien. Juste un petit sédatif... .
Elle s'évanouit à ses pieds.
Lecter se pencha sur elle, la saisit sous les bras et la traîna
jusquau canapé du salon. La pièce nétait éclairée
que par la lumière provenant du plafonnier de la cuisine. Lecter
appréciait cette lumière tamisée. Il lassit sur le canapé.
Le corps de Clarice saffaissa à moitié vers larrière
: elle était à présent à demi couchée. Il contempla un
instant sa poupée mécanique puis sagenouilla devant elle,
entre ses jambes écartées. Sa tête renversée en arrière
laissait voir sa gorge blanche magnifique. Ses bras désarticulés
tombaient lourdement le long de son corps et ses mains tendaient
leurs paumes vers le plafond. Hannibal avança ses doigts vers ce
cou offert et descendit doucement vers le premier bouton du
chemiser, quil dégrafa lentement.
Un par un, avec soin et en mesure, tel un métronome, il ouvrait
le tissu sur la poitrine offerte de Clarice. Puis, il écarta les
deux pans, laissant apparaître son ventre musclé et ses seins
prisonniers dun sobre soutien-gorge blanc cassé. Il
fallait quil sente son corps. Son nez glissait sur la peau
de sa gorge, puis descendit vers son ventre. Sa mâchoire frémissait
de plaisir. Sa peau était toute douce et tiède. Lodeur de
son corps le mettait en appétit. Il la saisit par les aisselles
et lattira vers lui afin dôter le chemiser. Il
renifla alors ses épaules délicates, ses bras, son poignet, le
revers puis la paume de sa main gauche.
Il se shootait à lodeur du corps de Clarice. Ses yeux
bleus brillaient dans la pénombre. Il se pencha à nouveau vers
elle et chercha tout dabord à défaire la ceinture du
pantalon de lagent Starling. Il dégrafa ensuite le bouton,
fit glisser la fermeture éclair. Lecter colla alors son corps
contre celui de Clarice pour la soulever afin de faire glisser le
pantalon. Clarice était comme une poupée désarticulée, un
jouet dans ses bras.
Il souleva légèrement sa jambe gauche et renifla lintérieur
de ses cuisses. A genoux devant elle, le cerveau défoncé de son
parfum, il était comme ivre. Il se laissa aller en arrière, la
tête penchée, les yeux au plafond, les bras ballant le long du
corps. Seules ses mains sur le plancher le retenait de la chute :
il aurait pu, là, tomber dextase. Il redressa sa tête, le
regard dur et décidé, un sourire au coin des lèvres. Toujours
à genoux devant le corps immobile de Clarice, il ôta son tee-shirt
blanc. Sa poitrine frémissait. Il avança alors son visage entre
les cuisses de Clarice.
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Crawford sénervait sur un dossier
lorsque le jeune inspecteur Paul Denvers laissa passer sa tête
à travers la porte.
- Monsieur ?
- Quoi !!! aboya Crawford. (note de Syd : il se prend pour Miss
Parker, celui-là ???)
- Désolé de vous déranger Monsieur, mais une personne prétendant
être le Docteur Lecter est en ligne. Le service estime que lappel
est suffisamment sérieux pour vous le passer. il pourrait sagir
effectivement dHannibal le Cannibale. Lhomme na
visiblement pas peur dêtre localisé mais il menace de
raccrocher si vous ne le prenez pas immédiatement en ligne.
Crawford frissonna.
- Dou appelle-t-il ?
- Il téléphone avec un portable, celui dun certain Franck
Henrich, un homme qui été assassiné la semaine dernière dans
des circonstances obscures. La borne indique quil est dans
le quartier ouest de la ville, le quartier résidentiel .
Jack sursauta. Il connaissait ladresse de Clarice. Téléphoner
avec un cellulaire... Cétait bien du Lecter tout craché :
il tentait le diable, il navait peur de rien. Il voulait quon
le repère pour quon porte crédit à ces affirmations.
- Passez-moi cet appel ! hurla Crawford.
Il saisit le combiné tandis que Paul lui fit signe que des
voitures étaient déjà en route : les services avaient déjà
compris quil existait un réel risque que Lecter se soit
effectivement introduit chez lagent Starling.
- Jack Crawford.
- Bonsoir jack. Ecoutez moi bien, je nai hélas que peu de
temps et vos inspecteurs en ont déjà beaucoup gaspillé.
Crawford reconnut instantanément la voix dHannibal.
- Je vous écoute Lecter.
- Je suis chez Clarice, Jack, mais elle ne va pas très bien. Je
la laisse donc à vos bons soins. Je suis sur que vous adorerez
Jack, vous adorerez... . Le sang de Crawford se glaça dans
ses veines.
- Lecter, quest-ce que vous lui avez fait ? Hurla-t-il.
Mais Lecter avait déjà raccroché.
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Quand Crawford arriva sur les lieux, la
maison de Clarice était déjà entièrement cernée par léquipe
du FBI. Les lumières bleues et rouges des voitures des policiers
locaux scintillaient par dizaines. Crawford regardait lagitation
avec un sentiment de vertige et dimpuissance. Il savait que
quoi quil sétait passé dans cette résidence, cétait
déjà fini. Si Lecter avait souhaité tué Clarice, il lavait
déjà fait ; Ce déploiement était superflu... voire ridicule.
Seuls les experts scientifiques du FBI et peut-être ? il lespérait
? une équipe médicale étaient désormais utiles. Il nétait
plus question de traque mais de récolte vaine dindices qui
indiquerait ce que tout le monde savait déjà : Lecter était
venu.
Le commandant Archer fit un signe qui lança lassaut. Le bélier
ne servit à rien. La porte de la maison de Clarice était
ouverte. Les agents se déployèrent partout. Sans attendre que
Archer lui signale que la zone était sécurisé, Crawford se précipita
à lintérieur, suivi par une équipe médicale, et il vit
immédiatement le corps de Clarice, à droite, sur le canapé
beige. Le haut de son corps était à demi couché sur le sofa,
penché sur la droite, mais ses pieds traînaient sur le sol. Ses
bras étaient recroquevillés près de son visage, sous le menton.
Sa bouche, bâillonnée par un foulard blanc, était maculé de
sang. Le liquide rouge avait goutté jusque sur le parquet et une
auréole rouge se formait sur le canapé près de sa tête. Un
Tee-shirt dhomme était posé en travers de son corps dénudé,
comme pour masquer déventuels outrages, des blessures
intimes que Crawford avait peur de découvrir. Crawford avait les
yeux braqués sur Clarice, pétri dhorreur. Le médecin, à
genoux près delle rompit le silence :
- Elle est vivante lança-t-il en prenant son pouls.
Crawford ne voyait quune chose : lintérieur de ses
cuisses étaient couvertes de sang. Le canapé en était baigné.
Mon Dieu, Lecter avait donc... Crawford ne pouvait même pas
imaginé ce quHannibal avait fait endurer à Clarice.
Le médecin reprit le silence :
- Elle respire normalement, elle est seulement droguée .
Il ôta le bâillon de sa bouche et du sang coula, vite absorbé
par le tissu du sofa.
- Ah... Elle a quelque chose dans la bouche ajouta le
toubib. Crawford sapprocha mais le jeune inspecteur Paul
Denvers linterpella :
- Monsieur !!! " IL" a laissé une lettre à lagent
Starling .
En effet, posé sur le téléphone, une enveloppe trônait à lattention
de Clarice.
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Clarice sentait une douleur, lourde, diffuse,
dans tout le corps mais aussi des points précis ou la souffrance
était accrue, notamment au creux de son bras. Ses yeux sentrouvrirent
sur la perfusion. Du blanc, lhôpital.
A sa droite, Jack Crawford et derrière lui, deux inspecteurs du
FBI, dont un quelle navait jamais vu, et à sa
gauche, un médecin. Au fond de la pièce, elle aperçut également
une infirmière. La lumière braquée dans ses yeux était
violente. Le médecin retira la lampe et la tendit vers la jeune
femme en blanc qui rangea linstrument :
- Elle va bien, les pupilles ne sont presque plus dilatées. Elle
a évacué le somnifère . Crawford poussa un soupir de
soulagement.
- Monsieur ? bafouilla Clarice encore engourdie par le
breuvage du diable de Lecter. Sa bouche était pâteuse, elle
avait du mal à articuler. Que sest-il passé ? Quest-ce
que je fais là ?.
Les visages autour delle reflétaient une gêne évidente,
certains fuyaient son regard. Elle fronça dun coup les
sourcils :
- Lecter, je me souviens, il était chez moi. Quest-ce quil
sest passé ? . Cette fois-ci, elle avait presque crié.
Je ne me souviens de rien ! . Les regards autour delle
étaient embarrassés .
Jack Crawford prit la parole :
- Il était bien là, oui, mais ne vous inquiétez pas, tout va
bien à présent.
- Comment ça, tout va bien ? Pourquoi était-il chez moi ? Quest-ce
quil ma fait ? Pourquoi suis-je ici ? reprit-elle
affolée.
- Doucement Clarice, ne vous énervez pas. Lecter est venu chez
vous pour... comment dire... pour vous porter un message. Il
voulait vous signifier que vous ne deviez plus le poursuivre. Et
désormais, je suis daccord : Clarice, vous devez laisse
tomber. Une autre équipe se chargera de cette traque. Cest
devenu trop dangereux pour vous.
- Mais quest-ce quil ma fait ? Il ma
juste endormi ? Cest ça, son message ?
- Il vous a remis... une lettre.
- Je veux voir cette lettre
- Ecoutez Clarice, je ne suis pas sur que ce soit le moment, vous
êtes encore très faible.
- Pardon ??? Je suis là, alitée, sans comprendre ce qui mest
arrivé et vous me dites que je dois attendre ? Mais attendre
quoi ? je veux la voir tout de suite !!!
- Très bien, très bien, répondit Crawford avec douceur .
Il sortit de sa veste un papier plié en quatre et le tendit vers
Clarice en la prévenant : Vous comprendrez quil en sagit
quune dune photocopie : loriginal est entre les
mains du labo.
Clarice attrapa le papier dune main tremblante et lut en
silence.
Chère Clarice,
Puisque vous teniez tellement à notre rapprochement, voici vos vux
exaucés. Nous avons communié : un peu de vous en moi, un peu de
moi en vous. Maintenant, Clarice, il faut que vous appreniez à
vivre sans moi. Laissez sinstaller une certaine distance
entre nous. Si vous cherchez encore à mapprocher, je vous
satisferais au delà de toutes vos espérances et nous
fusionnerons. Est-ce que vous le voulez vraiment ?
H.L. .
Clarice ouvrait des yeux épouvantés : une communion ?
Quelle communion ? De quoi parle-t-il ? Répondez-moi !!!
cria-t-elle.
Crawford prit la parole et articula avec lenteur :
- Clarice, quand nous sommes arrivés, vous étiez à moitié dévêtue
et... Le visage de Clarice était empli de terreur et son
regard se remplissait de larmes :
- Ho ! mon Dieu... Il ne ma pas...
- Non, Clarice, il ne vous a pas... pas violée, non, ce nest
pas cela .
Clarice sagitait. Elle sentait que son corps était lenjeu.
Lecter avait certainement pris possession de son corps, mais
comment ? Il fallait quelle se rassure, quelle sexamine.
Elle commença à baisser les draps avec appréhension. Alors,
elle vit le bandage sur le haut de sa cuisse droite. Elle releva
les yeux vers Crawford, puis vers le médecin. Crawford expliqua,
avec une brutalité quil navait pourtant pas voulu :
il a mangé un morceau de vous, Clarice. Il a mordu lintérieur
votre cuisse droite, en haut, et a arraché la chair... Mais le médecin
assure que ce nest rien, vous ne garderez quun petite
cicatrice .
Clarice était pétrie deffroi :
- Il ma mangée ??? . Elle fut prise dun
vertige.
Elle se reprit, en tremblant, et après un instant, elle ajouta :
- pourquoi a-t-il dit que nous avions communié, quil y
avait un peu de moi en lui et un peu de lui en moi ? Que ma-t-il
laissé ? .
Crawford baissa les yeux :
- Je ne vais pas vous mentir. Lorsque nous sommes arrivés chez
vous, vous gisiez sur le sol, vous aviez du sang partout. Le
votre, mais aussi celui de Lecter, comme le labo la confirmé.
Vous aviez notamment un bâillon ensanglanté. Le sang qui
coulait de vos lèvres nétait pas le votre, Clarice.
Lorsquon a ôté votre bâillon, on a trouvé un morceau de
chair qui vous emplissait toute la bouche. La chair de Lecter. Il
sest arraché un morceau de bras avec les dents et vous la
fourré dans la bouche. Cétait là la communion dont il
parlait : il a voulu faire de vous son égale : une cannibale qui
chercherait à le dévorer .
Dans la bouche...
Les mots raisonnaient dans la tête de Clarice.
Le morceau de chair... Des muscles, de la graisse et du sang...
Le sang de Lecter sinfiltrant entre ses dents, emplissant
son palais, glissant dans sa gorge pour terminer sa course à lintérieur
delle, au plus profond de ses entrailles.
Désormais, et pour toujours, elle lavait en elle...
Son goût dans la bouche.
...
FIN
Ou peut-être pas
Fin
Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).
Sydnette la Psy Caméléonne.
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