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Against Fire (partie unique)
Auteur : Chloé
Où le situer : Il se situe après IOTH
Notes : Note
de l'auteur : "Auteur : WW03 ( mais vous pouvez mappeler
chtitecloclo pour les intimes
)
Genre : DRAMATIQUE, un peu de suspense et un soupçon de
romance ( et oui, je pense à vous, chers shippers.)
Quand ? Juste après IOTH, enfin plusieurs mois tout de même.
Avertissement : certains naimeront probablement pas
la fin
il y aura donc une suite ( mais ça veut pas dire quelle
soit mieux, vu que je déprime un peu en ce moment, mon écriture
va sen faire ressentir
) En plus jaime bien Jay
en situation de détresse et comme je déteste les Deus ex
Machina, et bien il sen sort pas
humhum
Disclaimer : Les personnages de cette fanfiction ne mappartiennent
pas, sauf ceux que jai créés. Je ne touche pas dargent
( même si jen ai vraiment besoin, Noël approchant à
grande vitesse
)
Longueur : assez long ( vous jugerez par vous même
Jeu : jaime bien planquer des trucs
a vous de
trouver de quoi il sagit cette fois ci !!! ( bon je vous
aide : cest un film
il faut trouver lequel !!!)
"
Message de la webmistress : Je suis contente d'héberger une fic de Chloé car elle a son site perso et elle aurait pu comme certaines égoïstes (une certaine Syd...) garder l'exclusivité pour son site. C'est vraiment sympa de sa part (ce qui ne veut pas dire que les autres auteurs ne sont pas sympas, hein !!! Attention à ne pas en dire du mal, je les connais tous assez bien - voire fort bien - et je les aime, mes amis !!!). Bon, c'est très long, je n'ai pas eu le courage de la couper en ch'tits bouts.
Chapitre 1
La jeune femme, bien triste, poussa la porte de sa somptueuse et
si vide demeure, et pénétra dans le salon, silencieux comme à
son habitude. Elle referma la porte doucement, exténuée, puis,
avant même denlever son manteau, se servit un grand verre
de scotch bien sec. La moitié de la pièce était plongée dans
la pénombre de ce mardi soir, lautre à peine éclairée
par les quelques rayons qui parvenaient à traverser les vitraux,
si bien réalisés par Thomas. Soudain, elle vit une ombre se
distinguer parmis les autres sur un des fauteuils. Mlle Parker
retint sa respiration, et, après mûre réflexion, laissa son 9
mm là où il était, à sa taille. Non, elle ne laccueillerait
pas comme ça. Depuis 7 mois quelle attendait des
nouvelles, elle nallait pas lui faire ça maintenant quil
se tenait là, devant elle, tapis dans lombre. Elle sourit,
puis alluma discrètement la lumière pour chasser lombre
et révéler le corps qui se trouvait en face delle
Rien. Pas même un cheveu
Mais que lui arrivait-il ? « Tu
penses vraiment quil viendra te voir après ce que tu lui
as dit ? » pensa t elle, désespérée. Depuis si
longtemps maintenant, elle souhaitait le revoir, mais jamais il
ne téléphonait, jamais il napparaissait. Il avait tout
bonnement coupé les liens. « Tout ça cest de ma faute
Pardonne
moi, Jarod, je ten prie !!! Pardon ! » Elle pris une dernière
gorgée de sa boisson préférée, puis se laissa tomber sur le
sofa. Et là, épuisée, elle sendormit
********
Le soleil tapait fort sur la côte ouest des Etats Unis.
Voyageant entre les cactus des plaines arides de lArizona,
Jarod put voir quil était seul avec les oiseaux. Personne
ne viendrait le chercher ici. « You make my life so sweet » les
cheveux ébouriffés par le vent, lair emplissant ses
poumons et caressant son cou, le Caméléon rêvait. « You know
you could be a candy » il repensait à sa liberté, au bonheur
de pouvoir sentir le soleil familier sur sa peau. « You make my
life so bright » Il profitait de ces instants de bonheur que
quelquun lui avait un jour enseigné, lui donnant goût à
la vie pour la toute première fois. « You know you could be a
candle ». Une personne qui était chère à son cur,
comptait à ses yeux et ce pour toujours. « All right, the way
you come, the things you do ». Il pensait à Zoé (désolée,
bande de shippers ! Vous vous attendiez pas à ça, hein ?!!!) «
You make my lifff.. » .
« Tiens ? » pensa Jarod. Lenrayement de la cassette le
ramena brusquement à la réalité. Il remarqua quil nétait
pas avec elle. Pas plus quil nétait en vacances. Un
sac posé sur le siège passager de sa superbe voiture de sport
gris métallisée flambant neuve, Jarod roulait vers le sud. Il
avait quitté l Utah tôt dans la matinée, ayant voyagé
tel un fantôme toute la nuit. Il préférait largement dormir
dans un hôtel à cafard miteux ( depuis longtemps, il sait les
attraper, loooool) que de rester plus longtemps aux festivités.
Ce nétait pas la voir heureuse qui le gênait, au
contraire il était content pour elle ; ni de devoir rester avec
son nouveau mari. Il ne lui en voulait pas dêtre passé à
autre chose.
« Je suis désolée, Jarod, avait-elle dit
quand elle lui avait annoncé la bonne
nouvelle. Je sais que jaurai dû ten parler plus tôt.
Mais tu viendra, hein ? Tu vas voir, Chris est quelquun de
formidable !!!
- Tu
tu vas te marier, alors ?
- Ne tinquiète pas, mon amour. Je taimerais toujours.
Tu es quelquun de vraiment formidable, mais nous navons
rien à faire ensemble
Ton père ma tout raconté
- Je
- Non, ne dis rien. Je ne fuis pas tes problèmes, Jarod. Ca, jaurai
pu le surmonté. Je crois que jaurai accepté de vivre
comme une fugitive, constamment dans le danger, la peur au ventre.
Je laurai fait pour toi. Mais ce nest pas ça
Je ne suis pas la bonne personne. Cest nest pas avec
moi que tes jours doivent finir. Je le voit dans tes yeux
je LA vois » (bah c'est ça, CASSE-TOI !!! Depuis le temps
qu'on attend ça !!)
« Bon sang ! » hurla Jarod, qui avait donné un bref coup de
volant pour ne pas quitter la route. Epuisé, sa concentration
pourtant excellente baissant de plus en plus, il décida de faire
une pause et gara par conséquent son véhicule sur le côté.
Clac ! Il sortit de la voiture et sappuya contre le capot,
prenant un bain de soleil pour se détendre. Derrière les verres
fumés de ses lunettes de soleil se cachaient deux yeux pétillants
de malice et qui reflétaient pourtant tant de tristesse. « Elle
pouvait lire dans mon âme, pensa-t-il. Adieu, ma Zoé
»Il
releva sa tête qui avait nonchalamment basculée en arrière et
observa lhorizon, dont la ligne parfaite était brisée ça
et là par un cactus ou autre plante grasse résistant à la
chaleur. Derrière le jeune homme se trouvait le Colorado et le
Grand Canyon. A 300 km au sud-est se trouvait Phnix. Le Caméléon,
lui, se dirigeait vers Coralwood, petite ville en plein milieu du
pays qui devait regrouper quelques milliers dhabitants au
maximum.
Clac ! Jarod remonta dans la voiture. Agressé par la chaleur, il
enleva sa chemise en coton, laissant découvrir ses bras musclés
et le haut de son torse viril ( LOOOOL) , le bas caché par un débardeur
blanc.
*************
"Oh mon dieu !!! gémit-elle alors que
le téléphone la tirait de son sommeil. Allô ? demanda-t-elle,
encore endormie.
- Mlle Parker, vous allez bien ? senquit aussitôt son
interlocuteur.
- Quoi ! Broots ? aboya-t-elle soudainement, agacée davoir
été tirée du lit par un imbécile
- Heu
bah voilà : on a retrouvé la trace de Jarod
- Jarrive ! »
La jeune femme sauta dans la douche et se brûla à moitié avec
de leau trop chaude. Elle se brossa les dents sans rien
avaler, et après avoir enfilé son tailleur Hugo Boss et sa
chemise en soie rouge Gucci, elle attrapa son manteau, fourra son
Smith & Wesson à la taille avec beaucoup dadresse puis
sauta dans sa voiture, une superbe BMW grise. Elle démarra alors
en trombe, ayant négligé les règles de sécurité qui
obligeaient le port de la ceinture, et arriva en un quart dheure
à son lieu de travail, un bâtiment gigantesque et imposant qui
inspirait la grandeur et suggérait le respect, mais par où ne
sortaient curieusement que des gens sinistres. Elle gara son véhicule
dans le premier parking du Centre et se dirigea vers laéroport
privé, ou Sydney et Broots étaient sensés lattendre à côté
dun jet affrété pour loccasion.
« Bonjour Mlle, dit le plus jeune prudemment.
Désolé de vous avoir tiré du lit, mais je me suis dit que
- Cest bon, Broots. Bon, on y va ou on campe ici ? Sydney ?!!
»
Le psychologue dâge mûr ne disait rien. Comme dhabitude.
Il se demandait si il allait enfin avoir des nouvelles de son
protégé, ou sils tomberaient dans un autre cul de sac. Léquipe
monta dans le jet et sinstalla confortablement sur les sièges,
car ils sapprêtaient à passer 6 heures dans un espace très
fermé pour se retrouver sur lautre côte du pays. La jeune
femme enleva son manteau ppuis sassit dun côté
tandis que les deux hommes sasseyaient de lautre.
Puis, ils commandèrent des boissons, et tentèrent de se détendre
un peu.
« Vous avez laissé Debbie toute seule, Broots ? senquit
Mlle Parker, alors quelle ouvrait un journal.
- Heu
non, je lai laissée chez sa marraine. Jaurai
trop peur de la savoir seule
- Vous avez bien fait. »
Elle ne pouvait justifier sa crainte, mais Parker sentait
curieusement que quelque chose se tramait dans lombre. Elle
craignait lavenir et en particulier les évènements qui se
dérouleraient dans un futur proche. Sans doute ses voix,
mais cette fois cétait plus comme une conviction intuitive
que comme une information transmise par
celles-ci ; transmises par sa mère. Cest pourquoi elle
voulait être sûre que toutes les personnes à qui elle tenait
seraient en sécurité quand limpensable se produirait.
Elle ouvrit la première page du Times
sans même regarder les gros titres et tomba sur le premier
sujet, qui avait également fait la une : attentats
meurtriers et destructeurs à Istanbul. Elle pensa
avec amertume aux atrocité que sa propre famille avait elle même
commis. Il était grand tant quelle quitte ce monde atroce
et quelle refasse sa vie. Pourquoi Jarod lignorait-elle
alors quelle avait besoin de lui ? pourquoi lui avait-elle
dit de telles atrocités, 9 mois auparavant ? si seulement elle
arrivait à le rattraper, elle pourrait au moins lui dire tout ce
quelle avait sur le curs
Elle se trouvait dans un endroit superbe. La
lumière douce et resplendissante éclairait ses cheveux, créant
une sorte dauréole de beauté et de bonheur autour delle.
Cependant son corps tout entier semblait souffrir de la crainte
et de lhésitation.
« Désolée de ne pas être venue plus tôt. Jai beaucoup
pensé à toi, ces temps-ci
- Pourquoi ne pas me dire tout de suite ce qui te tourmente,
Parker ? senquit Thomas, qui venait dapparaître
derrière elle.
- Cest Jarod. Jaimerais lui parler. Mais jen
suis incapable.
- Comment le sais-tu ? as tu au moins essayé ?
- Non
il ne men a pas donné loccasion
Tu
pourrais le faire pour moi ?
- Jai une idée : demande lui toi-même. »
Surprise la jeune femme se retourna et se rendit compte que son
confident sétait évaporé. Jarod était arrivé, tel un
ange divin. La confiance quelle put ressentir auprès de
lui était indescriptible, on laurait dit sortit tout droit
dun rêve, cependant la sérénité qui émanait de tout
son être était plus réel que tout ce quelle pouvait
toucher.. Sa présence seule suffisait à la rassurer et à lui
redonner un semblant de quiétude. Le jeune homme sapprocha
delle à pas hésitants, ne sachant pas quelle attitude
adopter. Devait-il se méfier ? Comment allait-elle réagir ?
Parker se releva lentement, puis sapprocha elle aussi de
lui, les bras ballant, les sentiments troubles, et alors quils
étaient suffisamment proches pour pouvoir lire dans les yeux de
leur partenaire, Jarod dit dune voix douce et sereine, qui
ressemblait étrangement à celle de son prédécesseur :
« Par avec moi
Je ten pris, viens. Nous serons
heureux.
- Je
je
- Pitié ; jai trop besoin de toi
ces 9 mois ont été
insupportables.
- Je ne pensais pas ce que je tai dit, je le jure. Je suis
vraiment désolée
- Je sais.
- Mais
je ne peux pas partir, et tu le sais. Mes
sentiments sont sincères, mais si je pars
qui te protègera
? Qui les empêchera de te faire du mal ?
»
La jeune femme, tourmentée dans son sommeil, fronça les
sourcils et serra les poings.
************
De lautre côté du pays, un homme se réveilla
en sursaut après avoir fait un rêve étrange qui semblait plus
que réel. Troublé par cette apparition, Jarod se releva et sassit
sur son lit. Il pris le temps de réfléchir aux évènements
produits ces derniers mois, car la douleur qui creusait son cur
à coup de caterpillar devenait résolument trop insupportable
pour quil continue à foncer tête baissée en ignorant le
passé. Comment devait-il réagir ? Devait-il appeler la jeune
femme de ses rêves pour essayer de comprendre la raison de son
trouble ? Après tout, cétait totalement ridicule
cétait
elle, qui lavait repoussé
Visiblement elle navait
pas envie de changer de vie, ou alors avec toutes les perches quil
lui avait tendu, elle aurait saisi sa chance
ce nétait
par conséquent pas la peine de remuer le couteau dans la plaie.
Il valait mieux oublier. En général, les blessures se
refermaient avec le temps. En général
Le Caméléon se
leva puis enfila un t-shirt noir sur son torse nu (c'est bon, Chloe,
en rajoute-pas, je bavais déjà !!), et se dirigea vers la table en
formica, où se trouvaient éparpillés les restes de journaux découpés,
une cafetière de café à moitié vide ou croupissait une
boisson vieille de plusieurs jours. Jarod sassit sur la
petite chaise et ouvrit un petit carnet rouge qui reposait là ;
dedans se trouvaient des articles de journal. Sur la première
page, un article « fait divers » du Daily News parlait dune «
agression sur une jeune femme dans une petite ville de lUtah
». en tournant la page, Jarod put lire le gros titre suivant :
« une jeune femme disparue depuis une semaine retrouvée morte
et mutilée dans un parc ». Anxieux, il referma le carnet rouge
puis inséra un DSA dans le lecteur.
Qui est cette femme, Sydney ? demanda un
jeune enfant dune quinzaine dannées
- Cest la mère de la jeune Kathleen. (lollll, ça me fait
penser à autre chose. Chloé, tu comprendras si tu me lis ;-) ) Elle a elle-même
retrouvée le corps de sa fille.
- Quest-il arrivé à sa fille ?
- Elle a été enlevée par un homme, puis violée et mutilée. Cest
la troisième en deux mois.
- Je dois retrouver le tueur, cest ça ?
- Oui
Les familles des victimes comptent sur toi, mon garçon.
- Je tâcherais de faire de mon mieux, Sydney. »
Pensif, Jarod pris un autre DSA et linséra à son tour
dans la fente. Celui ci semblait à peine plus vieux que le
premier.
« Cest curieux, Sydney
le tueur, daprès mon
profil, est un homme tout a fait normal
Et pourtant,
impossible de savoir où il se trouve. Ni de prévoir quelle sera
sa prochaine victime
- Réfléchis bien, la réponse est forcément quelque part par là.
- Peut-être que si on allait sur les lieux même, ce serait plus
facile de
- Tu sais bien que cest impossible, Jarod, le coupa son
mentor. Ils ne seront jamais daccord
»
Le jeune homme referma lécran, puis se
leva et enfila une veste. Il rassembla toutes ses affaires,
rangea un peu puis quitta la chambre. Reposant ses clés à la
conciergerie, avec milles remerciements, il monta dans sa voiture
et se dirigea vers louest.
Le ciel était à présent beaucoup plus grisaillant et maussade,
et lair était lourd et chargé, comme toujours avant un
orage. Perplexe, Jarod ne pouvait sempêcher de penser à
beaucoup de choses à la fois : le mariage de son amie, sa
nouvelle relation avec Miss Parker, et maintenant ce rêve étrange
cétait plus que curieux quil ne parvienne pas à se
vider lesprit au volant, chose qui dhabitude ne lui
posait aucun problème. Cependant, ses capacités semblaient lui
faire quelque peu défaut ces temps ci. Il était plus distrait,
avait plus de mal à se concentrer. Il avait dabord pensé
à en parler à Sydney, se demandant si ce problème lui était déjà
arrivé, mais après mûre réflexion, il ne voulait pas appeler
pour ça, dautant plus que cela navait pas vraiment dincidence
sur le résultat de ses enquêtes
Après environ une heure de route, le conducteur de la voiture
grise toujours aussi belle arriva à lentrée de la forêt
du nom de Coralwood, au bout de laquelle se trouvait la ville du
même nom. Un panneau de bienvenue à lentrée, extrêmement
délavé, saluait les nouveaux arrivants en les invitant à séjourner
à Coralwood, « petite ville accueillante. » Jarod gara le véhicule
près dune baraque qui devait être le bureau de poste,
enfila une veste et une cravate, sortit un badge du FBI quil
avait confectionné quelques jours auparavant, puis poussa la
porte dentrée.
Le bureau du shérif était petit, terne, et manquait sérieusement
de décoration. Les quelques tableauw dun goût décidément
très mauvais accrochés au murs étaient décolorés et couverts
de poussière. La moquette était râpée, trouée à certains
endroits, tachée à dautres. Le poste de laccueil nétait
quun vulgaire comptoir en bois usé derrière lequel se
trouvait une jeune femme très mal habillée et grossièrement
maquillée qui aurait put être assez jolie si elle prenait soin
delle, plongée dans un magazine people
qui semblait passionnant à en croire son expression faciale. A larrivée
de lagent spécial, elle leva à peine les yeux et se remis
aussitôt à son occupation. La petite pièce, rectangulaire et
exiguë, se resserrait plus loin pour finir en couloir qui devait
déboucher sur le bureau du shérif et les quelques cellules.
Jarod sapprocha du comptoir et sadressa poliment à lintendante
:
« Bonjour, madame. Agent spécial Jarod
Lynch (bon allez, je vous aide un peu pour mon pti jeu
),
bureau fédéral des investigations. Jaimerais voir le shérif
de cette ville, je vous prie.
- Mr Keller (rien a voir avec le réalisateur
) nest
pas disponible pour linstant, répondit-elle sans même
lever la tête. Vous pouvez vous asseoir, et je vous appellerait
dès quil aura fini.
- Oh !!! je vois
et quand pensez vous que monsieur
Keller sera disponible ?
- Aucune idée
»
A moitié satisfait de la réponse quil avait obtenu, linspecteur
Lynch sassit sur un des fauteuils, bien droit, fidèle à limage
du FBI. Le siège était terriblement inconfortable, et dans
cette ambiance dérangeante, il ne put sempêcher de
froncer les sourcils, craignant le pire pour lavenir. Au
bout dune demi heure ainsi passée à attendre, il se leva
et reposa la question à la petite femme trop maquillée :
« Excusez moi
êtes-vous sûre que le shérif est au
courant de mon arrivée ? Cest que jai beaucoup de
travail..
- Je vous demande de laisser Grace tranquille, Mr
?
- Lynch. Jarod Lynch, répondit celui-ci en tendant une main déterminée
vers le géant qui se trouvait en face de lui. Vous êtes le shérif
?
- Son adjoint. Mr Keller nest pas disponible pour linstant,
je suis navré, dit-il dun ton presque ironique.
- On finira par le savoir, marmonna Jarod, un semblant agacé.
Puis il repris, plus haut : cest que .. ; je nai pas
que ça à faire, voyez vous ? Le FBI ma officiellement
chargé de laffaire Dawson.
- Eh bien
nous navons pas besoin de votre aide, vous
pouvez repartir, acheva ladjoint. »
Sur ce, il tourna les talons et repartit en direction du poste du
shérif. L inspecteur, plus quagacé, lui emboîta le
pas, et ouvrit la porte sur laquelle était inscrite « bureau du
shérif, Mr Karl Keller. » il ouvrit la porte sans frapper
et sen fichait pas mal et pénétra en trombe
dans la pièce. Celle ci était plus grande que la première. Les
murs, toujours aussi ternes et sals, étaient nus, à lexception
dune photo noire et blanc sur laquelle posait un homme
accoutré de façon ridicule, posant dune manière non
moins valorisante. Bedonnant, les cheveux grisâtres, une épaisse
moustache désordonnée au dessus des lèvres, le pêcheur, qui
tenait un ridicule poisson dune trentaine de centimètres dune
fraîcheur douteuse, nétait pas vraiment attirant. Le
bureau, meublé dun seul bureau et deux trois chaises, dune
armoire à archives et dune table basse où reposait une
cafetière vide et sale, et équipé dune petite fenêtre dépourvue
de rideau, manquait cruellement dhumanité.
Le pêcheur ridicule était affalé sur son fauteuil, les pieds
posés sur le bureau, des dossiers bâclés et salis en dessous.
Il avait les mains derrière la tête et semblait dans une
position parfaite pour une petite sieste digestive. Son adjoint
se trouvait à côté de lui, et lui tournant le dos, regardait
par la fenêtre. A larrivée de linspecteur Lynch, ladjoint
se retourna brusquement et le shérif sauta de sa chaise,
manquant de perdre léquilibre en retirant ses pieds. Il
rajusta son costume et épousseta son étoile jaune, puis
contempla dun air douteux le nouvel arrivant. Jarod, lui,
sourit en tendant sa main, le plus naturellement du monde.
Ignorant grossièrement son geste de politesse, Shérif Keller se
laissa lourdement tomber sur son fauteuil et leva les yeux vers linspecteur.
« Cest pour quoi ? maugréa-t-il
- Llaffaire Dawson. Linspecteur Richards ma
demandé de reprendre laffaire. Elle ne relève à présent
plus de votre juridiction
je vous prierais de bien vouloir
me donner vos dossier.
- Désolé, mais je compte bien résoudre laffaire moi-même.
On connaissait tous Amanda plus ou moins
Toute la ville
compte sur moi
- Et bien je serais ravi de vous alléger dun tel poids. Je
peux demander un mandat, si vous préférez
»
Jarod serra les dents, car cétait à présent quitte ou
double
Il espéra très fort que le shérif ne lui oppose
pas trop de résistance, car il avait cette fois ci négligé sa
couverture, croyant avoir à faire à un cas plutôt simple. Ce nétait
pas le niveau de complexité de laffaire qui lintéressait.
Il ne voulait pas réparer une erreur passée ; il trouvait
simplement horrible de savoir quune jeune fille dà
peine 25 ans meurs ainsi et reste seule après sa mort.
« demandez à Kenny, abdiqua le shérif, il vous conduira jusquau
corps.
- Bonne journée, dit Jarod dun grand sourire, soulagé. »
Ladjoint Kenny conduisit ce dernier
derrière le poste, et ouvrit la double porte dune morgue
curieuse, ancienne grange de ferme aménagée en lieu stérile.
CHAPITRE 2
Sydney ! Broots !!! restez dans la voiture.
Sam, Max, vous venez avec moi, ordonna Mlle Parker. Le premier
qui fait le moindre bruit, je le tue. »
Léquipe monta prudemment les escaliers, sans faire un
bruit. La jeune femme avait elle-même choisit son équipe de
nettoyeurs : Sam, depuis longtemps à son service, ne poserait
aucune question. Il resterait muet, quoiquil arrive dans la
chambre. Max, lui, était un jeune nouveau. Il ne serait donc pas
difficile à impressionner, au cas où il y aurait un changement
de plans
La cage descalier quils parcouraient était vieille
et sale. Les marches en bois étaient trouées par les mites à
certains endroits. Les murs, peints en rouge foncé, suggéraient
une luminosité et une chaleur dun lointain passé qui
avait à présent disparu. La rampe était défoncée, les vitres
étaient brisées. Au troisième étage, ils sarrêtèrent
de monter et tournèrent à droite. Trois portes plus tard, ils
se retrouvèrent devant lappartement 24B. Derrière se
tenait, elle lespérait, sa dernière chance
Parker retira le cran de sûreté de son 39 mm et défonça la
porte à coup de talon aiguille. Tous trois déboulèrent dans la
pièce. Elle, retenait sa respiration. Ces cinq sens en éveil,
elle attendait le moindre bruit, le moindre signe de sa part
« Mlle Parker
linterpella Sam. Il ny a rien
ici. Lendroit est vide
- Apparemment Jarod est parti depuis longtemps, fit remarquer le
nouveau
- Ou alors
mon ptit frère est passé par là
! »
Une fois dans la voiture, Parker fit une mine déconfite
impressionnante. Broots craignait le pire. Il avait deviné que
Mr Lyle était passé par là, et en général, cétait sur
linformaticien que la dragonlady se défoulait
Sydney, fidèle à ses habitudes, ne disait rien
Le
chauffeur démarra la grande berline noire qui les avait
accueillit à laéroport. Cétait repartit pour 6
heures davion !
« Cest étonnant que votre frère nous ait devancé
fit
remarquer Broots
- Merci de me remarqué, triple idiot, que cest mon frère
!
- Que voulez vous insinuer ? suggéra le psychologue
- Et bien
dhabitude on talonne Jarod, non ? Et Lyle,
et bien
il est loin derrière. Jai limpression
que ça a changé
- Jarod a coupé les ponts avec nous, expliqua Sydney. Cest
normal quon ait du mal à le retrouver
- Et pour Lyle ???
- Mon dingue de frère fait du zèle parce quil veut se
faire bien voir aux yeux de Mr
de mon
de.. mon père,
finit-elle par lâcher, quasiment incapable dadmettre la
pire des horreurs.
- Oui mais Jarod ??? demanda linformaticien. Pourquoi
risquerait-il de se faire attraper par lui ?
- Vous pourriez être plus clair ? Ca vous ressemble pas, de
penser, critiqua-t-elle. »
Ce dernier ignora sa remarque cruelle, qui aurait put le blesser
sil navait pris lhabitude, inconsciemment, dignorer
ces périodes de mesquineries de la part de sa patronne lorsquelle
venait de manquer Jarod, ou que justement elle lavait
rencontré, ou lorsquelle apprenait quelque chose sur sa
famille cest à dire la plupart du temps
« Et bien
je suis peut-être seul à penser ça, mais jai
limpression que le Caméléon saffaiblit. Il essaie
de prendre de la distance, et pourtant lécart se ressert
de plus en plus
»
A sa remarque, personne ne répondit, mais tout le monde approuva
en silence une vérité qui leur faisait peur. Mlle Parker se
promis à elle même dêtre là quand Lyle retrouverait
Jarod. Peut-être arriverait-elle à arranger les choses.
***************
Ladjoint Kenny souleva la bâche en
plastique qui protégeait le corps de la défunte. Celle-ci était
plus blanche que le lait et sur son visage se lisait une sérénité
indéfinissable. Elle avait eu des cheveux blonds platine,
probablement décolorés avec de leau oxygénée, et lun
de ses yeux fermés étaient entourés dun hématome bleu-vert,
qui commençait à sestomper. Elle était nue sur la table
dautopsie, et Jarod put observer le silence de son corps.
Son âme tourmentée était le et bien partit. Il ne put sempêcher
de penser à toutes les atrocités que cette jeune femme encore
dans la fleur de lâge avait dû subir. Cétait un
des principaux désavantages quun Caméléon avait subir :
simaginer des scènes atroces sans le vouloir. Doù
les cauchemars à répétition.
La morgue était une grande pièce carrée très haute de toit,
mais également froide et sombre. Au fond avait été rajouté un
frigo de conservation des corps pour les autopsies. Une table
chirurgicale avec des lumières avait été installée en plein
milieu, un appareil a rayons X sur le côté était utilisé pour
observer les fractures quavait subit les corps.
Ladjoint d shérif prit la feuille de compte rendu et lis
à voie haute : « Amanda Dawson. 26 ans. Métier : serveuse dans
un bar le jour. Domiciliée au camping de Green Heaven, sur la
route 36. Pas de famille, pas damis. Personne ne la
connaissait vraiment
Déshydratation, agressions corporelles
et sexuelles, elle a eu le droit à la totale
Elle a
disparut le 7 Octobre et a été retrouvée le 20 octobre dans le
parc Hemingway, par un appel anonyme. »
Jarod se taisait. Il se représentait très bien la scène
Les contusions au niveau des poignés confirmaient lhypothèse
de la séquestration : visiblement, elle avait été attachée
longtemps avec des cordes rêches trop serrées qui avaient empêché
le sang de circuler et lui avaient brûlé la peau, auparavant si
douce et fraîche. Il observa plus bas des traces de coup sur la
poitrine, et également de gros hématomes bleus autour de lutérus,
qui prouvaient quelle avait été violée. Ses ongles étaient
encrassés, mais pas un seul brin dADN de lagresseur
navaient été retrouvés
Le corps entier avait également
été passé au peigne fin et à la lumière bleue, mais pas un
seul cheveu, pas une seule empreinte navait été retrouvée.
Même la boue des ongles, dont lanalyse montrait quelle
provenait du parc même, conduisait à un cul de sac. Cette
affaire ne sannonçait pas bien du tout
« Pouvez vous me laisser seul, M Kenny ? demanda-t-il poliment,
mais très soucieux.
- Quoi
Vous voulez ausculter le corps ? Vous êtes médecin,
maintenant ?!! se moqua se dernier
- Pas pour le moment, avoua le Caméléon, dont la devise était
: en toutes circonstances, toujours dire la vérité.
- Profitez en bien, elle part pour lincinération ce soir.
»
Donc demain, il ny aurait plus aucune preuve de ce côté là.
Jarod ne savait comment, mais il pressentait quil nétait
pas le bienvenu dans cette petite ville. Quel intérêt les
autorités avaient-elles à protéger le coupable ? Il pris une
paire de gants en latex, sortit le nécessaire de légiste qui se
trouvait dans un des tiroirs antiseptisés de la grange, puis
parti à la recherche dindices sur le corps de la pauvre
Amanda. Au bout dune demi-heure passé à enquêter, déduire,
fouiller, observer, linspecteur Lynch navait toujours
rien trouvé qui ne figurait déjà sur le rapport. « Ou bien on
a à faire à un tueur très doué, ou alors quelquun se
donne beaucoup de mal pour effacer les indices
» se dit-il.
Etant donné quil était 6 heures du soir, quil
commençait à faire nuit, que les services dincinération
allaient bientôt arriver, et quil ne pouvait de toute manière
rien faire de plus ce jour ci, il décida de se chercher un motel
pour passer la nuit. Il pouvait carrément sinstaller, laffaire
allait prendre du temps. Il referma les portes de la morgue derrière
lui, puis repassa par le commissariat pour récupérer lunique
dossier de laffaire, quil comptait éplucher pendant
la nuit. Avec les images quil avait en tête, il ne
pourrait sûrement pas dormir
Puis il remonta dans son
superbe coupé sport, et se dirigea vers le centre ville. La nuit
tombée, les lumières avaient déjà été allumées dans les
rues, et la période des fêtes approchant à grands pas, la
ville avait déjà installé les décorations, qui transformaient
cet endroit sinistre en un lieu magique où tout était possible.
Après avoir cherché une demi heure à tourner en rond dans le
minuscule centre ville qui comptait un supermarché, un ciné-club,
quelques magasins, et beaucoup de bars et de supérettes, Jarod
avait fini par trouver un petit motel miteux sur une des rues
principales. Il était directement monté, sans avoir dîné quoi
que ce soit, et sétait allongé sur le lit peu confortable
de sa nouvelle chambre. Il voulait juste reprendre son souffle
mais, épuisé par cette journée, il sétait,
involontairement immédiatement endormi.
************
La pièce était plutôt grande, lumineuse et
décorée avec des uvres darts aborigènes. Le bureau
se trouvait au milieu, devant une grande baie vitrée. Derrière
se trouvait un grand fauteuil en cuir noire, tourné vers la fenêtre.
Le tout était dune propreté extrême.
La double porte souvrit subitement, surprenant M lyle, qui
se retourna vers celle ci. Assis sur le fauteuil, il considéra
la personne qui se trouvait en face de lui : son père. Ce
dernier était chauve, une bouteille doxygène était reliée
à son nez par des tuyaux pour combler son insuffisance
respiratoire. Cette véritable vision dhorreur répondait
au nom de Mr Raines
« Tu voulais me voir ? siffla le docteur, directeur du Centre
depuis 7 mois.
- en effet, papa
On a un petit problème
anticipa Lyle
- Jarod ?
- Non.. ; on a failli lattraper la dernière fois. Létau
se ressert, le Caméléon saffaiblit.. ; c est ma sur,
le problème
- Parker ? grinça-t-il. Que ce passe-t-il ?
- Eh bien
Je me demande en vérité si elle nous est
vraiment utile
- Explique toi, sintéressa Raines.
- Tu nignore pas ce qui sest passé sur Carthis, il y
a 7 mois
entre ma sur et le Caméléon
Déjà
depuis quelques années, leur histoire avait éveillé mes soupçons,
cette fois si jen suis sûr
- Quoi ?
- Je suis sûr que si elle est présente lors de la capture de
Jarod, elle ne nous causera que des problèmes
- Oui
je te suis jusquici
et que proposes-tu ?
- Lévincer
- Je ne peux pas permettre ça
elle est beaucoup trop
importante pour la suite des évènements
si elle disparaît
- Je ne te demande pas de la supprimer
juste
de lempêcher
dagir
- Et tu as une idée sur la manière dagir ?
- Lannexe du Centre à Washington, près de Seattle, a
besoin dune très bonne équipe de nettoyeurs
Je
pense quelle sera très utile là bas
- Elle ne sera jamais daccord
- On est pas obligé de lui laisser le choix. Je
»
Lyle ne put terminer sa phrase, car une jeune secrétaire dorigine
asiatique, habillée dune légère robe en soie, tissu
directement importé dAsie, venait de toquer à la porte du
bureau. Elle voulait juste signaler à son patron que son
client était là. Ainsi, ce dernier
quitta son père, qui lui conseillait de faire de son mieux sil
voulait sassurer une bonne place au Centre pour lavenir.
**************
Jarod se réveilla en sursaut : il venait,
encore une fois, de faire un cauchemar atroce. Il ne pouvait pas
vraiment se remémorer tous les détails, mais il croyait se
rappeler une des expériences quil
avait subit lors de son internat au Centre : il avait 16 ans
Sydney lui avait demandé de faire une autre simulation,
dans laquelle il devait incarner un violeur denfants
Laffaire quil devait résoudre tardait vraiment, mais
Sydney avait refusé de lui faire subir cela plus tôt. Le Caméléon
avait, inconsciemment, rejeté ce souvenir, et maintenant quil
sen rappelait, il narrivait pas à le supporter.
Toute cette haine, quil avait ressenti ! Il était réellement
effrayé, et ne savait pas quoi faire : devait-il appeler Sydney
pour recevoir quelque soutient moral, au risque de rétablir les
liens avec le Centre ? Non
cette fois non plus, il ne le
ferait pas
Il avait eu beaucoup de peine, à chaque fois quil
voulait composer le numéro, à se retenir. Il devait attendre
La blessure que lui avait causé ce moment dans la voiture avec
elle, en revenant de Carthis, ne sétait toujours pas
refermée, et il ne pouvait risquer des confrontations
Il se releva, se passa de leau sur le visage pour se réveiller
totalement, puis se mis au travail : il éplucha les informations
de laffaire Dawson, décortiqua tous les mots, imagina
toutes les situations. Daprès beaucoup de témoins, Amanda
sétait prostituée. Elle navait pas de patron. Ce
fut inutile dans une petite ville telle Coralwood, elle avait
seulement des collègues. Le jeune homme
comprenait mieux, à présent, pourquoi le shérif voulait
oublier laffaire : il nétait pas très bon pour limage
dune petite ville pareil de faire parler delle avec
un histoire de prostituée assassinée par un de ses clients
La première chose que Jarod fit pour avancer dans son enquête
fut de se rendre auu camping où Amanda logeait. Il monta donc
dans sa voiture, et chercha la route 36. Heureusement, la
signalisation était plutôt bien faite et il neu pas trop
de mal à trouver le camping Green Heaven. Ill se rendit vite
compte que ce nom était vraiment paradoxal, compte tenu de létat
de lendroit : Le sol était gris et boueux. Ce qui nincommodait
pas vraiment le costume neuf de linspecteur. De plus, tous
les campings étaient rouillés et vieux, et les haies qui séparaient
les différents quartiers de terres étaient défrichés. A lentrée
se trouvait une vieille maison, qui était probablement celle du
propriétaire. Jarod frappa sur la porte, malgré linscription
« ne pas déranger le matin » et apparut un drôle de bonhomme,
petit et chauve, furieux davoir été réveiller
« Vous savez pas lire ? gronda-t-il en
ouvrant la porte. En apercevant la silhouette imposante de lagent
du FBI, il fit un petit gloups en avalant
sa salive, puis dit plus poliment : cest pour quoi ?,
cependant toujours avec un air méprisant.
- Agent spécial Jarod Lynch. FBI. Je viens vous demander de mouvrir
la chambre de Mlle Amanda Dawson.
- Quest ce que vous lui voulez ?
- Je vous rappelle quelle est morte, répondit le Caméléon,
assez agacé de se faire embêter par tout le monde dans ce foutu
bled.
- Je sais bien, quelle est morte. Vous croyez que jai
pas remarqué son absence ?!! Mais cest une raison pour
remuer la merde ?!!
- Daprès le rapport, vous êtes la personne qui a découvert
le corps
esquiva Jarod, feignant de consulter les dossiers
sur le sujet, comme sil navait pas tout mémorisé la
première fois quil lavait lu
- Cétait il y a deux semaines
acquiesça le petit
homme chauve dans son peignoir. Dans la forêt : là bas, fit-il,
montrant du doigt lépais bois de sapins. Cétait
horrible. » dit-il vaguement, comme sil avait répété
cette phrase encore et encore, jusquà la rendre complètement
vide de sens.
Sur ce, le gardien emmena Jarod jusqu'au mobil home de la défunte,
allée 9 place 4. Lhabitacle était assez vieux mais pas
vilain. Il était certes rudimentaire, mais comparé aux
roulottes alentours, cétait un véritable palais. Ils pénétrèrent
silencieusement à lintérieur, et découvrir un endroit
plutôt chic et coquet, quoiquun peu désordonné. La pièce
principale, assez petite, était composée de plusieurs banquette
bleu ciel et dune table en bois vissée au sol. Les rideaux
accrochés aux murs étaient de tissu fleuri rose pâle, le tout
tenu assez proprement. Quelques vêtements traînaient ça et là,
et un plat ovale remplit de cookies était posé sur un siège,
devant la télévision encastrée dans un mur. A droite se
trouvait lespace conducteur, et à gauche se trouvait la
chambre. Jarod savança prudemment et découvrir un univers
merveilleux quil ignorait jusqualors : Le lit double
était assez haut, recouvert dune literie rouge vif ; les
rideaux rouges encore tirés laissaient filtrés les quelques
rayons du soleil matinaux. Sur un fauteuil étaient disposés des
vêtements chics ; une jupette courte, en cuir, des bas résilles,
un pull à col roulé bordeaux et des bottines noires. La table
en bois rosé soutenait tout un nécessaire de beauté qui navait
pas été rangé. Dans latmosphère flottait une douce
odeur, un peu sucrée, de parfum de gamine. Linspecteur
ouvrit la penderie et découvrit toute une panoplie de jeune
femme sexy : mini- jupes, petits hauts en dentelles, vestes
chics, pantalons taille basse. Il ne put en découvrant le monde
de la jeune femme, sempêcher davoir un pincement au
cur, comme si toutes ces affaires lui faisaient étrangement
penser à quelquun de familier, quil connaissait bien.
A première vue, rien ne paraissait suspect. Rien ne dépassait,
rien nétait de travers. Et cependant tout était dune
telle harmonie, avec ce peu de désordre qui donnait de la
familiarité à lendroit, quon ne pouvait penser à
une mise en scène, à une supercherie. Soit cette place ne
portait aucun intérêt, et alors il valait mieux partir, soit la
personne qui avait dissimulé des indices devait avoir des dons
étonnants. Des dons dignes dun Caméléon. Alors que Jarod
fouillait lappartement, le vieux monsieur en robe de
chambre repartit dans son trou, en lançant un : « si vous avez
besoin de moi
» sans même prendre la part de terminer sa
phrase.
Au bout de deux heures, la seule chose que Jarod avait trouvé étaient
les mêmes empreintes, qui correspondaient apparemment à celles
de la victime, et des cheveux blonds, qui étaient tout aussi
probablement les siens. Il retourna voir le propriétaire du
Green Heaven, agacé de navoir
toujours rien trouvé, et se demandant si finalement la mort de
cette jeune prostituée avait quelque chose de rationnelle. Mais
peut-être avait-elle un travail légal,
peut-être que certaines personnes étaient-elles capables de
dire où cette jeune femme rencontrait ses clients, et où elle
faisait son boulot avec eux. Tout avait, avec un peu de chance,
commencé là.
« Elle avait bien un boulot, cette Mlle Dawson ? demanda linspecteur
fédéral.
- Oh, oui, je crois, répondit lautre, distrait, affairé
avec le moteur de sa camionnette. Il me semble quelle
travaillait dans un café restaurant, en centre ville. Le
Lidy s, je crois. Il est tenu par
un espèce de gros plein de souple qui exploite ses employées..
tenez, voilà ladresse
, dit-il en tendant un morceau
de papier à Jarod. Et si vous pouvez arrêter ce type, surtout,
vous gênez pas
- Vous navez pas lair de beaucoup laimer,
ironisa Jarod, alors que son interlocuteur s allumait une
cigarette après avoir essuyé ses mains pleines de cambouis sur
un uniforme de mécanicien très usé.
- Non, en effet. Javais un bar de supporter, avant. Dans ma
jeunesse
ça marchait plutôt bien, jusquà ce que ce
type apparaisse. Il est venu sinstaller jusquen face
de chez moi. Cest a partir de ce moment que les ennuis ont
commencé. Et pas seulement pour moi
Vous savez, Coralwood
était pas si bizarre, avant.
- Avant quoi ?
- Avant que tout ne commence : les meurtres irrésolus, les
disparitions mystérieuses, les apparitions douteuses
»
Jarod ne répondait pas. Il était plus quétonné de
comprendre quil avait suffisamment négligé son boulot
pour fouiller dans le passer de cette petite ville. Il se promis
donc de le faire, persuadé que ça naurait pas de répercutions
trop importantes sur la suite de laffaire.
Il prit congé de son premier guide, et se dirigea vers le snack,
en centre ville. En passant, il sarrêta pour acheter des
produits dont il aurait besoin sil devait sinstaller.
Il prévoyait en effet que laffaire durerait plus longtemps
que prévu.
******************
Mlle Parker entra en trombe dans le bureau de
son frère, complètement exténuée par
le voyage, mais ayant cependant trouvé assez de force pour lengueuler
:
« Je te remercie, ptit frère, de me cacher la vérité
quand tu passes avant moi. Cest vrai que jadore
passer douze heures dans un avion
Cest tellement
agréable
- Et puis quoi, encore ? soupira-t-il. Je dois te prévenir de
tous mes faits et gestes, maintenant ?
- Non, je veux surtout rien savoir de ta vie privée, je te
remercie, mais je fais assez de cauchemars comme ça
Mais
tu pourrais le dire, quand tu repère Jarod, que je ne suive pas
derrière comme une idiote
- Jai jamais dit que tu étais une idiote, ironisa son frère,
mais
, et il disait ces paroles tout en la fixant dun
regard profond, comme sil eut voulu la dévorer des yeux. (lol
)
(bien
joué, Chloé !!) Cela eut pour effet de glacer le sang de la
jeune Parker, tu sais ce qu a dit notre père
: «
celui qui ramènerait le caméléon
»
Il navait pas à finir sa phrase pour quelle
comprenne le message. En clair, cétait : « chacun pour sa
peau. » Elle avait depuis longtemps compris ce qui était dorénavant
en jeu, mais cependant se résignait à y penser.
Lyle, lui savait à qui il avait à faire. Ce était pas
pour rien quil sefforçait de garder de la distance
entre elle et lui, à la recherche de Jarod. A chaque fois quelle
se trouvait dans les parages, et capable de quelque chose, cest
à dire pas de balle dans le dos, Jarod leur échappait
curieusement. Elle devait par conséquent à tout prix être loin
de lui quand il aurait localisé le Caméléon. Et ce petit jeu
ne durerait guère. Il fallait définitivement lécarter de
ses horizons. Ainsi, seulement, la direction du Centre lui
reviendrait de droit. Et que son père soit de son avis larrangeait
drôlement.
« Jen ai ras le bol ! enragea-t-elle, en entrant dans le
bureau de sydney. Elle ne sut pourquoi elle avait prononcé ces
mots, car il était évident que le fin psychologue nen
resterait pas là
- Il faut parfois prendre le temps de souffler pour pouvoir avoir
du recul par rapport à ses problèmes, Mlle Parker.
- Vous me proposez quoi ? Prendre des vacances ?!! aboya-t-elle.
Alors que lon reste toujours sans aucune nouvelle de Jarod
? Alors que, plus que jamais, mon frère est proche du but et
arrivera tôt ou tard à lattraper ?
- Et quoi
nous sommes loin derrière lui
Que nous
restions ou pas, le résultat sera le même. Auriez vous oublié
que votre but est de le ramener ? Voudriez vous le protéger ?
supposa-t-il
- Quand on vous aura sonné, Sydney, vous pourrez donner vos théories
à la noix. Mais pour linstant tout ce que je demande cest
de rester dans la file. »
Mlle Parker ne savait plus quoi dire. Le fait que la personne qui
la connaissait le mieux, et qui nétait cependant pas son père,
mais une personne dont elle ignorait presque tout et quelle
découvrait peu à peu était ce après tout si différent
de son vrai père ?
-, arrivât à lire en elle comme un
enfant lirait un livre en images la terrifiait. Que se passerait-il
quand Sydney ne serait plus là ? Jarod était bien partit, lui.
Quest ce qui lui assurait que Sydney nen ferait pas
autant ? Tout le monde pouvait bien la laisser tomber
Ah !
si seulement elle avait été plus sensible et attentionnée,
elle nen serait peut-être pas là aujourdhui
Elle aimerait tellement partir dici et oublier ce vilain
cauchemar
Oublier le Centre. Oublier Jarod. Après tout, cétait
peut-être dans lordre des choses ?
Le génie de linformatique arriva dans le bureau, le cou
rentré, les épaules en avant, lair penaud. Il craignait
que sa patronne ne le gronde pour ne pas avoir fait son boulot
correctement. Non, il navait pas trouvé la trace de Jarod,
mais il cherchais en encore. Et il lui promettait de faire de son
mieux, que pouvait-il dire de plus ? Il naimait, en réalité,
pas la décevoir. Non pas parce quil avait peur delle,
mais il commençait à la connaître, au bout de presque 6 ans.
Il avait toujours fait du zèle pour retrouver leur si précieux
Caméléon, et il en faisait des cauchemars. Comment pouvait-il
les aider à faire des choses aussi affreuses ? Etait-ce ce monde
que Debbie méritait ? Cependant il savait quil devait
continuer. Pas pour lui. Pas pour Debbie. Mais pour Mlle Parker.
Pour Sydney. Pour Jarod. Tous avaient tellement fait pour lui et
pour sa fille, quil ne pouvait sempêcher de se
sentir coupable quand lenvie lui prenait de plier bagage,
et de se tirer loin dici. Et puis
Il savait à présent,
avec ce qui sétait passé sur lîle plus
personne au Centre ne lignorait .- que sa patronne ne
ferait pas de mal à Jarod. Il avait compris quil fallait
le retrouver pour quils puissent enfini trouver un dénouement
heureux à cette triste histoire.
« Broots ! hurla la femme. Broots ! Vous rêvez, sombre crétin,
ma parole !
- Quoi ? demanda innocemment celui ci, extirpé de ses songes par
une voix quil noublierait jamais.
- Je vous ai dit : retournez à vos recherches et trouvez moi
Jarod ! et avant mon frère ! allez, au trot !!! »
Passivement, M Broots se dirigea vers son Bureau,
dans lequel il passait des heures, patiemment assis, à éplucher
toutes les revues de presse, a extrapoler toute réaction du Caméléon,
si petite et prévisible soit-elle et curieusement, la
souris devenait de plus en plus prévisible-, pour parvenir à dénicher
une adresse.
**********
« Un café serré, sil vous plaît,
demanda Jarod Lynch en arrivant au bar
Lidys »
Il sassit sur un tabouret au comptoir, et commença à
observer la pièce. Le café était plutôt spacieux, meublé de
plusieurs tables en bois brun clair, avec chacune 4 chaises ou
tabourets. Celles qui étaient adossées au murs étaient entourées
de banquettes vert foncé, couleur qui rappelait lenseigne
de lentrée. Le comptoir ocre brun, derrière lequel se
trouvait affichés les menus, était installé le long du mur et
derrière se trouvait une pièce qui devait vraisemblablement être
la cuisine. Lendroit était désert, seul un couple se câlinait
sur une des banquettes. La femme du couple était beaucoup plus
jeune que son amant. Lui devait avoir 50 ans, avait les cheveux
poivre et sel, était habillé dun smoking bleu marine
propret, et avait une petite moustache blanche sur son visage ridé
et abîmé, alors que sa compagne était une jeune américaine très
élégante, habillée un peu à la façon des années 60 : ses lèvres
étaient rouge vif, elle portait une robe noire à dentelle et
ses fines mains étaient recouvertes de deux gants en bas résilles
noirs. Tous deux regardaient le Caméléon dune manière
plutôt provocante, alors quelle embrassait et caressait la
main de son amant.
« Et un café bien chaud, lappela la serveuse, femme dage
mur au visage fortement fardé.
- Excusez moi, demanda linspecteur, connaissiez vous la
jeune Amanda Dawson ?
- Oh, cest bien ma veine, un flic
- Je suis linspecteur spécial Jarod Lynch, du Bureau du
FBI. Jenquête sur les circonstances douteuses de la mort
de cette jeune fille. Je crois quelle travaillait ici, non
?
- Ouais, cest vrai
Enfin, cétait son travail
de jour
- Cest à dire ?
- Vous êtes pas au courant, sur sa réputation ? Elle était
prostituée. Enfin, moi jen sais trop rien, cest ce
que tout le monde disait ; ne le dites à personne, chuchota-t-elle
en se rapprochant plus de lui, mais il paraîtrait même que le
patron du bar a quelque chose à voir la dedans
Vous voyez,
curieusement un tas de nanas viennent ici, avec des hommes tous
différents, et ils disparaissent par la porte du fond. Jose
même pas imaginer ce quils y font.
- Pardon ?!! demanda-t-il innocemment, comme sil ne savait
vraiment pas ce que la serveuse sous-entendait.
- Remarque
la mort de cette gamine métonne pas trop
continua-t-elle, vraiment trop insouciante pour se douter quelle
en disait peut-être trop.
- Comment ça ?
- Et bien
depuis quelques, temps, il se passe des choses
vraiment bizarres, dans cette ville. Disparitions, changement
brutaux de caractères, meurtres, et récemment, encore, cette
gamine de 16 ans qui a disparu pendant 2 semaines et est réapparut
soudainement, comme si de rien était. Vous savez, les nouvelles
vont vite, mais a mon avis, ya du paranormal là dessous.
Cette gamine elle cache quelque chose
Et pis il paraît quelle
va pas très bien en ce moment
Elle viens manger ici, des
fois. Oh, elle cache bien son jeu ! Mais ce genre de choses, je
vous le garantie, je le ressens !!! »
Jarod ne répondit rien à sa dernière réplique. Il se
demandait si cétait la dernière curiosité quil
apprendrait sur cette ville. Mais que se passait-il ici ?
Pourquoi navait-il pas été plus tôt au courant de tous
ces évènements bizarres ?
Chapitre 3 : ( bon alors pour ceux qui ont toujours pas trouvé le titre du film, ça devient EVIDENT )
Driiiiiiing ! la cloche du Lincoln High
School retentit, 2 minutes en avance comme toujours, alors que
tous les élèves étaient encore allongés sur lherbe fraîche,
occupés à rêvasser et à parler de tous et de rien. La
sonnerie qui signalait la reprise des cours ne les affolait
nullement. Ils se levèrent tous, les uns après les autres, et
se dirigèrent vers le grand bâtiment blanc crème, parés à
finir une journée bien longue. Parmi les derniers se trouvait un
groupe de teen-agers qui navait que
faire des études, et qui préférait passer son temps à flirter.
Il était composé de trois garçons, tous immenses. Lun deux
portait un blouson de football, signe distinctif qui affichait
clairement sa position dans le lycée : il était capitaine de
son équipe, et par conséquent, comme le voulait la tradition,
était quelquun de très important et de très populaire.
Et il en était de même pour toute personne qui traînerait avec
lui. Les deux autres navaient pas ce privilège dappartenir
à ce groupe restreint de footballeurs, mais cependant ils étaient
amis avec le joueur depuis longtemps et létaient resté
malgré les différences qui les caractérisait. Lune des
jeunes filles, plutôt jolie, portait une jupe assez courte,
laissant apparaître des jambes superbes, et le tee-shirt rose
bonbon qui moulait ses formes avantageuses était lui aussi assez
court. Elle se prélassait dans les bras du joueur populaire,
alors que la deuxième fille, un peu plus à lécart,
observait le groupe avec un semblant de distance. Les yeux baissés,
elle fixait la pelouse verdoyante avec sensualité et grâce, Ses
longues et fines jambes repliées vers son corps. Elle portait un
pantalon bordeau assez chic, et ses cheveux châtains mi-longs,
très soyeux, retombaient délicatement sur ses épaules. Sa présence
était moins flagrante que celle de sa voisine, mais elle avait
cependant un côté mystérieux qui faisait toute sa beauté.
Elle releva les yeux dun bleu profond, et croisa le regard
dun des garçons. Elle pinça ses lèvres charnues, et,
frissonnant, lança : « je vais aux toilettes
On se
retrouve en cours. » Elle salua les autres et alla se réfugier
rapidement dans un coin. Là, elle se laissa glisser sur le sol
et éclata en sanglots
La jeune majorette continuait à plaisanter avec son petit ami,
quand lun des garçon lança :
« Vous trouvez pas quelle est bizarre, en ce moment, Lucy
?
- Marc, fiche lui la paix ! râla son amie.
- Non, je sais pas, elle est juste différente
depuis
- Depuis sa fugue ? Cest ça que tu veux dire ? Et en quoi
serait elle différente ?!
- Je sais pas, elle a un drôle de comportement avec les hommes
Elle évite notre regard, se contracte quand on la touche
- Oh, je ten prie !!! arrêtes de te faire des films ! Elle
est perturbée, en ce moment. Cest normal, quelle
nous paraisse bizarre
»
La cloche retentit une seconde fois. Cette fois ci, le groupe se
leva et se dirigea vers la salle de classe. En entrant, il
remarquèrent que leur amie Lucy nétait toujours pas là.
En effet, elle avait carrément quitté le lycée, et était
rentrée chez elle.
Elle courait, courait toujours plus vite, comme si elle essayait
déchapper à quelquun qui la poursuivait. Elle était
hors dhaleine, les larmes qui coulaient sur ses joues senvolaient
avec le vent, et dautres venaient aussitôt remplacer les
anciennes. Elle ouvrit brusquement la porte de sa maison, la
ferma brutalement, puis se rua à toute vitesse vers la cuvette
des toilettes, dans laquelle elle rendit tout son déjeuner. Puis
elle se rinça la bouche et, le visage couvert de pleurs, elle se
réfugia dans son lit et finit par sendormir, bercée par
le son du dernier Coldplay .
**********
Jarod avait compris au bout dune
semaine de recherches intensives quil ne viendrait pas à
bout de cette affaire en se limitant à la mort dune
prostituée. Comme lavait souligné la serveuse, et même
le gardien du camping auparavant, beaucoup de choses étranges
avaient eu lieu dans cette petite ville, et peut-être quaprès
tout, tous ces phénomènes bizarres étaient liés ?
Jusquici, il sétait appliquer à interroger tous les
témoins, examiner tous les lieux, y compris la pièce extrêmement
glauque qui ressemblait à une boîte de nuit dans laquelle les
jeunes filles telles qu Amanda devaient trouver leurs
clients
Il devait lavouer, même si ça blessait
quelque peu son orgueil, il piétinait, sur cette affaire
Comment lui, un Caméléon, formé toute son enfance par un
psychologue expert en la matière pouvait-il ne pas réussir à
comprendre ce qui clochait ? Peut-être quaprès tout, il
avait la tête ailleurs. Cest vrai quil avait du mal
à penser à autre chose qua la femme quil aimait,
ces derniers temps. Même en parlant à Zoey, il pensait à elle.
Et son ex petite amie lavait bien remarquer. Doù
le départ.
Il avait fini par admettre quaprès tout, Glory
la serveuse quil avait rencontrée- navait
probablement pas tort. Sil voulait trouver quelque chose
sur cette ville, il fallait pousser plus loin. Mais ces
disparitions et étrangetés avaient-elles un rapport avec la
mort insolvable dune prostituée, où le mauvais Sort sabattait
-il simplement sur cette petite ville de lArizona ? Il sétait,
au fil des jours, fait de plus en plus discret. Malgré lil
soupçonneux des habitants sur lui, on avait fini par ignorer sa
présence. On aimait pas beaucoup ça, les déterrements de
souvenirs, à Coralwood. Aussi avaient-ils tous pincé les lèvres
à lidée quun agent fédéral fourre son nez dans
les disparitions qui avaient lieu depuis ces derniers temps.
Jarod Lynch navait guère trouvé plus en cherchant dans
les autres dossiers. Il avait eu beaucoup de mal à les obtenir,
ne possédant pas de mandat direct qui lui en autorisait la
lecture. Alors quil ne trouvait toujours rien, il se
rappela les paroles de la vieille serveuse : « récemment,
encore, cette gamine de 16 ans qui a disparu pendant 2 semaines
et est réapparué soudainement, comme si de rien était. »
Jarod navait cependant absolument pas réussi à obtenir
son dossier. Les parents lavaient tout simplement récupéré,
et personne ne semblait vouloir ressasser cette sombre histoire.
« Qui a t il de curieux dans la fugue dune jeune
fille ? Ce sont des choses qui arrivent, surtout à leur âge. Ca
sen va et ça revient
(c'est fait de tous petits riens...
oops, je suis HS là !!) cest dur pour les parents, mais il
faut faire avec ; oubliez toute cette histoire et rentrez chez
vous, si vous voulez mon avis. » avait précisé ladjoint
Kenny. Sagissait-il de menaces ? Une chose était sûre,
dans une ambiance de travail comme celle-là,
Jarod en prendrait compte
Après tout, ce ne serait pas la
première fois, dans ce bled
lautre jour, par
exemple, un mystérieux inconnu sétait présenté à lui,
lair hagard, le visage sal et mal rasé ; il portait des vêtements
en guenilles, et puait lalcool à plein nez
cest
pourquoi Glory lui conseilla de se méfier de lui, quand il avait
bredouillé à Jarod : « Je connais
certainnes choooses
qui pourraient vous intéresser
des renseignements
des renseignements. Méfiez vous du Diable !! Le Diable est là
!! Jai vu le Diable !!! je lai vu
le Diable ..
jai.. le
» (comment ? Il a vu le Père ou le Fils - ou
le Saint-Esprit, ah non c pô ça !! lolll - je veux dire par là
Nosferatu ou son cher descendant croqueur d'asiatiques ?) Puis il était
repartit en courant et en hurlant. Un son déchirant, glauque et
triste à la fois. Alors que Jarod y repensait, un frisson glacé
parcouru son échine, du bas du dos jusquà la nuque, aller-retour.
Il ne lavait pas revu, depuis. Il attendait toujours de ses
nouvelles, se disant que cet étrange personnage saurait bien où
le trouver
En attendant, il avait décidé daller
voir dun peu plus près qui était cette mystérieuse jeune
fille.
****************
« Broots, vous savez pas frapper à la porte
?!!! enragea-t-elle.
- Désolé, Mlle
mais
jétais pressé de vous
annoncer la nouvelle
- Quoi
- Et bien voilà : jétais sur le net en train de
- Broots, venez en au fait !!!! hurla Parker, navrée de voir quil
navait, au bout de cinq ans, toujours pas compris.
- Jai retrouvé Jarod
- Où ça ?!!
- Et bien sur lordinateur central,
- Où ça, où est JAROD , triple abruti !!!!
- Ah ! heu
dans lArizona
Une petite ville paumée
je sais plus où
Enfin, tout est là dedans
»
conclut-il en lui tendant son rapport.
« Jirai seule » avait-elle ordonné en faisait affréter
le jet à destination de lArizona, se persuadant ainsi que
tout serait plus facile : Comment parler à Jarod à côté dun
Sydney au sourire énervant et dun Broots plus gênant que
jamais ? Elle avait fait en sorte de ne rien révéler à son
frère, de peur quil ne vienne
jouer les trouble fête.
Etant rentrée chez elle un peu plus tôt, elle avait vite
empaqueté quelques affaires de quoi passer la nuit à
bord de lavion puis avait filé à la piste datterrissage
du Centre.
« M Broots !!! Où est ma sur ?!!
- M Lyle ? trembla celui-ci. Heu
Mlle Parker ? heu
je
- Vous avez plutôt intérêt à me raconter la vérité, au lieu
de bobard quelle vous aura fait apprendre par cur
- Je,
. Ne
- Broots !!!
- Elle.. ; il prit une profonde inspiration, puis, incapable de
mentir à un homme qui le terrifiait au plus haut point
encore plus que Miss Parker le terrifiait - , il lâcha dun
coup : elle est partie capturer Jarod
- Quoi ? Et elle ne ma pas prévenu ?!!
- Elle ne voulait pas que je vous le dise, mais
- Où est elle ? Où est-il ?!!! répondez !!! Lyle paraissait
vraiment mal, il avait chaud et transpirait
- En Arizona
Coralwood, je crois.
- ?!!! »
Lhomme au neufs doigts avait beaucoup de mal à respirer,
il avait limpression de faire un malaise et ne savait pas
quoi faire.
La première chose quil fit fut daller voir son père.
Lui seul saurait comment gérer la situation
« Père !!! On a de graves ennuis !!! » Il sétait en réalité
avéré que seul LUI avait des problèmes selon les dires de M
Raines, mais que son père laiderait. Après tout, à quoi
servait la famille, autrement ?
« La première chose à faire est de partir immédiatement avant
que lirréparable ne se produise
jusquici, tu
avais réussi à faire fuir Jarod, les empêchant de se
rencontrer ? Je nose pas imaginer ce qui se passerait si ça
se produisait
Il faut éloigner léquipe de ta sur
- Il est temps pour Sydney de prendre sa retraite
Quand à
M. Broots, il sera grandement utile à notre Annexe de New
York, où nous avons besoin dune mise à jour informatique.
Les techniciens ne sont plus très efficaces. Pour eux deux, jai
déjà tout prévu
Lordre leur sera donné quand tu
voudras
- Le plus tôt sera le mieux
Pars immédiatement
Un
jet était préparé pour le voyage dun de nos clients,
mais je pense quil pourra attendre quelques heures de plus
Bon courage.
- Merci.. ; Je te fais la promesse de tout arranger
- Et débrouille toi pour que Jarod et ta sur ne
sachent rien à propos de cette histoire à Coralwood..
- Bien entendu
Jose espérer quil nest
pas trop tard
»
Il senvola donc pour Coralwood, comme sa sur une demi
heure plus tôt, dans lespoir de réparer une erreur
qui risquait de lui coûter cher
***************
« Salope !!!! quest ce que tu fais
avec mon pull !!!
- Lucy ? Quest ce qui tarrives ? Depuis quand ça te
dérange, on a toujours
- Rends le moi, la coupa froidement Lucy. »
Carol, ulcérée, lui rendit son vêtement sans trop comprendre
quelle mouche la piquait
Certes, ce gilet bleu était très
joli, et elle savait à quel point son amie y tenait, mais elles
avaient, depuis leur plus petite enfance, toujours tout partagé,
alors pourquoi sa meilleure amie réagissait-elle de la sorte ?!!
« Lucy ?
-
- Dis moi, poursuivit Carol, jaimerais bien savoir ce qui tarrive
Pourquoi ne veux tu pas me dire
?
- Promets moi que tu ne toucheras plus à mes affaires
- Oui, je
- Je ne VEUX pas que tu me ressembles. Que tu sois comme moi
»
Sur ce, Lucy explosa en larmes, et se réfugia dans les bras réconfortants
de son amie.
« Tu maimes, dis ?
- Mais bien sûr, Lucy ! Quelle question !!! Bien sûr que je taime
de tout mon cur
Aller viens, on va en cours ; tu
crois que tu pourras te contrôler ?
- Oui, je vais essayer
»
La journée se poursuivait lentement. Les
feuilles dautomne commençaient à tomber, une par une, et
cependant elles ne faisaient que tâcher le gazon vert magnifique.
Les rayons du soleil perçaient les quelques nuages qui osaient
se mesurer à lui, et le peu de vent qui soufflait ne remuait quà
peine les branches des arbres. Carol et Lucy étaient assises sur
lherbe ; soutenant la tête de son amie allongée, Carol
lui caressait les cheveux doucement. De beaux cheveux soyeux, ce
qui berça Lucy qui finit par sendormir.
« Tu lui ressembles tellement
Cest pour ça que je tai
choisi parmi tant dautres. Elle ne mest pas
accessible, mais ça ne fait rien. Tu la remplaceras
Réjouis
toi, car cest une femme très belle.
- Qui êtes vous ? trembla t-elle.
- Je suis tout le monde et nimporte qui. Je suis dans tes rêves
et dans tes pires cauchemars. Dans tes pensées les plus sombres.
Je suis nulle part et partout. Je te suivrai toute ta vie. Où
que tu ailles, quoi que tu fasses. ( nous sommes les frères qui
râpent touuuuuut
ok, je >>> lol) »
Oh mon dieu !!! Quel cauchemar ; quelle réalité
; pourquoi la tourmentait il même dans ses rêves les
plus courts et les plus innocents ? Il lui avait lui même
dit : il serait toujours avec elle. Il marcherait avec elle. (
bon pour ceux qui ont compris que je métait LARGEMENT
inspirée de Twin Peaks, je précise quil ne sagit
pas du feu !!! cf. Fire, walk with me
)
Cette pensée infâme lui donna immédiatement envie de vomir.
Elle se leva et se dirigea vers les toilettes les plus proches et
régurgita tout ce quelle avait mangé, cest à dire
pas grand chose
Alors quelle sétait rincé la bouche et sapprêtait
à rejoindre discrètement son amie encore étendue, un mystérieux
homme dune trentaine dannées sapprocha et sadressa
à elle en ces termes :
« Bonjour, dit Jarod avec une naïveté dans ses grands yeux
sombres qui aurait fait sourire la fille la plus malheureuse.
Vous navez pas lair bien »
alors quil voulait simplement engager la conversation avec
elle, Lucy se sentit parcourue dune sueur froide désagréable.
Elle ne pouvait plus, depuis l Evènement, regarder un
homme dans les yeux. Leur parler lui était suffisamment
difficile. Les toucher devenait insupportable. Surtout quand le
geste venait deux. Tout le monde lignorant, elle
avait beaucoup de mal à garder la tête au dessus de leau
car allait de plus en plus mal
elle aurait aimé tout
raconter. A un psy, à sa meilleure amie. Mais elle ne pouvait
pas. Elle navait pas le droit. Trop de vies étaient en jeu
; la sienne en premier.
« Excusez moi si je vous dérange, mais vous navez
vraiment pas lair bien.. ; Vous voulez prendre lair ?
Jaimerais beaucoup vous parler, Lucy
- Vous me connaissez ? trembla t elle.
- Oui. Je suis agent fédéral. Jarod Lynch, fit il en lui
tendant la main droite, quelle ignora. Je mintéresse
à quelques petites curiosités qui se sont passées ces derniers
temps dans cette ville, et je pense que vous pouvez m être
dune aide utile et précieuse.
- Je nai pas le temps, je suis désolée
»
Jarod avait, en deux minute, tout compris. Ou presque. Ses
talents de Caméléon lui permirent de remarquer létat
psychologique grave dans lequel se trouvait la jeune fille.
Visiblement, compte tenu de la peur quelle semblait vouer
aux hommes, elle devait avoir subit quelque chose de grave avec lun
deux. Peut être une agression, peut être un
viol. Peut être plus. En tout cas, elle ressemblait étrangement
à une personne quil connaissait trop bien ; quil
croyait voir partout.
« Vous navez pas fugué, le mois dernier, révéla linspecteur
en rattrapant Lucy, déjà partie. Je me trompe ?
- Quest ce que ça peut vous faire ?
- JE peux peut-être vous aider ?
- Vous ne POUVEZ pas
Personne ne peut maider
Je
suis seule face à la situation
- Cest un peut décourageant de se dire ça, vous ne pensez
pas ? lencourageait-il.
- Il ny a plus despoir.
- Il y en a toujours. Je suis venu pour vous le donner. Dites moi
tout. Ca fera du bien de vous confier.
- Je sais pas si je pourrais.
- Vous pourrez. Mais pas ici. Allons ailleurs. Je connais un café,
très sympa. Nous y seront bien. »
Lucy navait jamais eut aussi peur de sa vie. Enfin
Elle avait peur de se confier, peur de faire du mal autour delle,
peur qu IL découvre tout. Elle avait peur denfoncer
lépine qui la faisait tant souffrir encore un peu plus
loin.
***************
« Vous aussi, Broots, vous lavez reçu
?
- Hélas oui, Sydney
pleura celui ci
Jai
bien peur que ce soit la fin.
- Nous ne pouvons partir et laisser Mlle Parker seule avec ses démons.
- Je nai pas envie de vous effrayer un peu plus, Sydney
mais je pense quelle ne reviendra pas. Quelque chose me dit
quelle a reçu lordre comme nous
»
Broots faisait preuve dune lucidité étonnante. Mais, après
tout, nétait ce pas ce quelle avait toujours souhaité
? Quitter le Centre ? Refaire sa vie ailleurs.
« Vous allez où, Sydney ?
- Le Centre na plus besoin de moi
je me demande ce
qui minquiète le plus : ne plus voir Jarod où avoir une
vie que jai toujours voulue
Je suppose que je vais
rejoindre Michelle et Nicholas
Ils ont besoin de moi, et
moi deux
- Je suis muté à New York
Debbie a sauté de joie
en lapprenant
Ils auraient besoin de moi pour un
nouveau programme. Je men fiche
Tout ce qui mimporte,
cest ma fille »
************
"Vous connaissez cet homme ? demanda la
jeune et superbe femme.
- Ah, ouais.. ; Cest Jarod ! Oui, bien sûr que je lconnais
Il était assis ici même, ya pas une heure
Vous lui
voulez quoi ?
- Oh, pas grand chose
Seulement papoter un peu
Vous
savez où il loge ?
- Oui, je pense
Je
Tenez ! Voilà ! » répondit
Grace en lui tendant un griffonnage sur un bout de serviette.
Sans un merci, sans un regard, elle sortit du Lidys
et se retrouva dans la rue, un plan à la main
« Bon, se
dit-elle. Ca doit pas être compliqué de sy retrouver dans
un bled pareil ! » Alors quelle prononçait ces mots, elle
bifurqua dans une petite ruelle sombre et glauque. Elle était
assez propre mais donnait un aspect sal à cause de lobscurité
qui y régnait, les immeubles trop hauts empêchant les rayons du
soleil de passer.
Et là, alors quelle se retrouvait en plein milieu de la
ruelle, entre deux porches, elle tomba nez à nez en face de la
personne quelle espérait, quelle attendait, dont
elle rêvait depuis si longtemps. Sous le choc, ni lun ni lautre
ne sourcilla ; ils nosaient plus respirer et se
retrouvaient lun devant lautre, leur visage à
quelques centimètres, les yeux dans les yeux. Jarod ne pouvait
le croire. Comment devait il réagir ? Comment allait
ELLE réagir ? Pensait elle toujours ce quelle
lui avait déclaré dans cette Berline noire ?
Lucy, en arrière, ne comprenait rien à la situation. Tout ce quelle
voyait, cest que cette jeune femme en tailleur gris clair
et aux longues jambes fines et élégantes lui ressemblait
curieusement. Qui était elle ? Pourquoi la scène
semblait elle figée dans le temps, sans bouger ?
« Jarod
je
»
Parker ne finit pas sa phrase. Et elle ne pourrait probablement
jamais la finir
Du bout de la ruelle avaient débouchés
trois hommes gigantesques et baraqués habillés en costumes. De
lautre côté étaient arrivé un autre comme les trois
premiers et la dernière personne quils auraient aimé voir
: M Lyle. Celui ci avait un petit sourire mesquin sur le coin des
lèvres et semblait satisfait de son coup de chef au plus haut
point. Parker recula doucement et sappuya contre le mur
pour ne pas tomber, puis ferma fort les yeux pour se persuader quil
sagissait là dun dur cauchemar. Pourquoi, alors quelle
avait enfin une chance de parler,, arrivait- il à se moment précis
? Avait il tout découvert ? Si tel était le cas, alors cétait
la fin. Pour elle , pour Jarod. Pour eux.
« au revoir, surette, ce moqua celui là alors que deux
des hommes ayant sortit leurs revolvers menaçaient Jarod qui nosait
plus bouger.
- Pardon ?
- Tu ten vas.
- Je rentrerais avec toi.
- Oh, non
tu ne prends pas la même direction.
- Quoi ?!!
- Cest un ordre de la Tour
Tu es mutée
à
Seattle.
- Tu te débarrasses de moi ? réalisa t elle, sa
voix étouffée par les sanglots quelle essayait de retenir.
- Non ! voyons ! jamais je noserais faire une chose
pareille ! malheureusement, le Centre a besoin de toi ailleurs
Tes qualités seront bien plus utiles là bas
Tu prends le
premier avion, cest Max qui taccompagnera
Tu tachèteras
tout ce dont tu as besoin sur place. Max ? Allez y. Prenez la
plus petite voiture »
Que pouvait elle faire ? Sortir son arme et tuer son frère,
alors que trois dangereux tireurs étaient déjà en joue, préparés
à tirer à la moindre alerte ? Devait elle feindre lobéissance
et se retourner au dernier moment pour lui donner le coup fatal ?
Elle avait beau se triturer lesprit, la seule solution
rationnelle qui soffrait à elle était de se rendre.
Abandonner était la seule possibilité ; alors quelle
montait dans la voiture bleu nuit, elle je ta un dernier et
triste il sur la seule personne qui avait jamais compté
pour elle, qui avait jamais réussi à la comprendre et à la réconforter.
Jarod semblait plein de détresse et, les yeux rivés sur elle,
ne remarquait pas que Lucy, plus pâle quun mort, tremblait
comme une feuille. Alors que les deux autres nettoyeurs passaient
les menottes au Caméléon, elle affirma :
« Je vous jure
Je ne lui ai rien dit
Je vous jure !
- Je te crois, répondit lautre, sapprochant delle
et lui caressant le visage de sa main gantée. Je sais que Jarod
ne peux pas sempêcher de fourrer son nez partout
ragea
t il alors que ce dernier se retrouvait assis entre
deux gorilles. Mais ne tinquiète pas, ma douce. Je suis désolé
de ne pouvoir rester plus longtemps, ni de pouvoir temmener
avec moi, mais le temps me manque. Jai des choses très
importantes à accomplir. Je te promet de revenir. Nous nous
reverrons. A bientôt » conclut il dans un sourire
mesquin en montant sur le siège passager à lavant. La
jeune fille seffondra sur le sol, plus secouée que jamais.
Elle vomit tout ses boyaux dans le caniveau puis sétendit
là, tel un mort, sans plus bouger. Jarod non plus, dans la
voiture, ne faisait pas un geste. Le contact froid du métal sur
ses poignets lui tordait lestomac et il ne pouvait que
penser au sombre avenir qui lattendait. Il avait la
certitude, à présent, que rien ne pourrait plus laider.
Ici sarrêtait lodyssée du plus grand Caméléon que
la Terre ait porté.
Fin
Pour m'envoyer vos fanfics (tous formats compatibles avec les logiciels courants de Windows - même Xp, pas de pb), écrivez-moi : delphinevb@chez.com . En général, je m'efforce de lire très vite les textes qu'on m'envoie, même si je ne les publie pas aussitôt (cause forfait, et puis travail aussi ;-) ...), afin de proposer un petit commentaire (un auteur attend généralement des feedbacks, j'en sais qqch...).
Sydnette la Psy Caméléonne.
© Onyssius, 2003, in Le Monde d'Ondinaphaë.
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